i'm not a villain, i was just a boy comme toutes les histoires tristes, ça avait mal commencé. loin du conte de fée, les étoiles qui ne brillent pas et l'assurance que la fin n'aurait rien de glorieux. naissance dans une famille des bas fonds. ombres sans visage et rien pour les démarquer de la masse informe du ventre de la bête. un gamin de plus. un gamin de trop. juste cette lune là qui dérange. astre nocturne qui brille sombre sur son front et les parents qui n'en font pas grand cas. tache de naissance, l'enfant braillard qu'on laisse de côté, la priorité à la survie. mais les pleurs se taisent et le regard est vif. dérangeant. prénom offert à la va-vite, la signification d'infortune qui colle à la situation familiale. mais mallory qui s'époumone. annonce les malheurs à l'avance, reste de marbre devant la faucheuse. progéniture montrée du doigts. et l'espoir qu'une raclée ou deux le fassent taire. en vain. il voit. il sait. mauvais oeil clamé, on le drape de l'ignominie et des infamies à venir. laissé pour compte, la crainte est dans les yeux de son entourage tandis que son iris blanchit à chaque fois qu'il annonce, oracle sombre, les horreurs inévitables.

i was rage, i was a child expédition nocturne. les traits restent juvéniles et s'il devine les attentions malignes il ne peut rien contre eux. ichor qui lie soi-disant leurs êtres et pourtant c'est sans un regard qu'ils partent. qu'ils l'abandonnent. fausses assurances, des victuailles, il sera mieux sans eux. c'est pour leur bien. mais pas le sien. gamin laissé pour compte dans le quartier abandonné, oublié, de zaun. terre de malheur, terre d'horreur et dans ces dédales de pierres et de décombres, l'enfant qui apprend vite à se cacher. horloges détraquées, elle semble vouloir s'arrêter tandis qu'il les force à continuer sa route, tournant lui même les aiguilles. visions décuplées, la fatigue qu'il porte comme un manteau lourd, sa survie reste précaire et les jours se confondent. mais le karma est insistant. bordure du fold qu'il frôle, funambule agile, jusqu'à ce qu'il tangue, ploie sous la tentation. mûres sombres qui l'attirent là où le ventre crie famine. délicatesses purpurines qu'il ingère sans savoir qu'il se condamne. humanité qui se perd dans la cruauté de ses pairs et dans un instinct de survie animal, sa propre nature souillée.

still i don't feel in control persistance acharnée et dans les méandres de l'abandon, sa vie qui prend racines. il a ses habitudes. connait les endroits où dormir, sait les monstres qui rodent et comment les éviter. mais sur le derme encore trop lisse d'une jeunesse bafouée, des cicatrices d'affrontements non voulus, du karma cruel. nature questionnée lorsqu'il doit commettre des sacrilèges pour survivre, pourtant sur ses lippes le goût de l'ichor monstrueux. poison qu'il apprend à ses dépens dans ces jours solitaires. douzaine d'années qui passe et s'efface comme une brise d'air, mais les jours qu'il accumule en une victoire personnelle. humanité qu'il n'oublie pas, voleur agile d'une milice qui ne penserait jamais à voir la silhouette trop jeune et trop seule ici. toujours aux aguets, jusqu'à ce qu'ils le trouvent. groupuscule de terreur, partie de la mafia régente à zaun, et l'enfant oracle qui brille dans leurs schémas de grandeur. et s'il est ramené dans la sureté bancale des bas-fonds, loin de ce morceau perdu aux griffes du fold, il doit trouver sa place, trophée rouillé. perdre ses habitudes de sauvageon, abandonner le manteau de monstre dans lequel il s'était enroulé, protégé. reprendre ce qu'on lui avait toujours dénié : une identité conventionnelle.

they held me down, called me a monster il y a quelque chose de brisé chez lui. essence ternie de ce cauchemar qu'il a vécu, le regard plus souvent floué de l'ivoire de ses visions que d'une clarté réconfortante. beauté singulière qu'on souligne et les traits atypiques qu'on met en avant. escorte au près de grandes pointures d'en bas, de gens qui auraient trop à perdre pour trahir l'astre lunaire à son front, mirage dorée où l'appât du gain et les contrats passent au dessus de toute morale. objet clef d'un développement du groupe, c'est dans la bassesse  de moeurs déniés et dans des draps sales que ses jours s'effacent. marchandage de son corps et de sa vertu, entité outil et les contours de sa propre identité qu'il ne sait définir. pourtant la certitude qu'il ne peut se contenter d'être un pion entre les mains des plus puissants. les premiers écarts qui dérangent. fissurent un peu plus l'image porcelaine qu'on a forcé sur lui. le sang sur ses mains, sur ses lippes qui s'accumule et les blasphèmes qu'on lui attribue comme un mauvais écho. mais la volonté qu'on sous-estime. tout autant que la folie qui sommeille derrière ses traits raffinés. et bien vite il est trop tard.

underestimate me, that'll be fun c'est dans les ombres qu'il a trouvé sa couronne. d'épines et d'ichor souillé, il l'a façonné de ses mains. prince mauvais oeil. il a attendu sa chance, tapis dans l'ombre. s'est fait aimer de ses clients, s'est fait respecté de ceux qui n'ont jamais osé rêver en grand. s'est fait craindre de ceux aux places bancales. comme une marée montante jusqu'à ce qu'il retrouve sa place dans les draps du leader proclamé. jusqu'à ce qu'elle roule à ses pieds et qu'il se présente aux autres comme une autorité suprême. mais le pouvoir a le goût d'inachevé sur ses lippes. sourire infâme tandis qu'entre eux, les trahisons vont bon train. ses méthodes réprouvées, mais personne pour lui retirer la couronne qu'il a mis de force sur sa tête. conflits internes qui pourrissent la pierre, onyx, de l'intérieur et zaun qui s'attend à voir l'organisation tomber. mais comme un phénix, il renait de ses cendres, alliances qui se forment autour de lui, assurent sa pérennité sur son trône charbon. oracle qu'on ne sait juger à sa juste valeur et les cadavres qui s'amoncellent à ses pieds, les doutes n'ayant pas leur place dans son royaume. confiance absolue réclamée contre une protection et un morceau de vie décente dans le gouffre boueux qu'est zaun.