mauvaise graine ⸺ baby & nana

23/04/2022

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues

Nuit d’ivresse - et les pilules pullulent, c’est un putain de génocide à ciel ouvert. Naïm se vautre dans la démesure, addictions fauves qui se multiplient dès lors que tombe la nuit. L'aîné Sa’Adar a chuté du haut de sa tour d’ivoire, sa gorge est marquée du sceau du péché et celui qui se vantait d’être intouchable, a desormais deux pieds dans la tombe. N’en diront d’autants qui ont en sainte horreur le fléau, peur incisive qui noircit les endeuillés, que cela est bien triste ; quand d’autres proclameront que c’est bien fait, justice pour ceux qu’il a toujours méprisé. Mais il n’a pas le temps, Naïm, de se buter l’estime de soi qu’il n’a pas avec des on-dits, non il n’a plus le temps pour ça ; tout n’est plus qu’une spirale infernale de déraison saignante, viscérale, abominable. Et dans sa putain de traversée du tartare, il a perdu son meilleur atout, Naïm, celui qui aurait pu tout arranger d’un seul éclat rire, d’un seul foutu sourire.
“Si seulement t’avais pu continuer à mentir, Baby. De tous les mensonges de ce monde pourri jusqu’à la moelle, ce sont les tiens dont j’avais le plus besoin”.

Les flashbacks de cette soirée tournent en boucle dans son encéphale brisé. Il revoit ses yeux brillants, ses milliers d’étoiles mourantes hurlant libération au fond de ses prunelles charbons ; il se rappelle de son excitation, à renverser les boissons sur le tapis en se précipitant dans ses explications ; il se souvient des supplications muettes de son regard en lui avouant sa vérité, de ce besoin impérieux d’être compris, d’être soutenu, d’être aimé - à défaut de détester tout ce que, lui, est. Mais comment aurait-il pu accepter pareil discours, Naïm qui, malgré sa profonde aversion envers la peste arachnéenne tissant les pièges d’argent de ce monde corrompu, lui restait loyal car c’était tout ce qu’il avait toujours connu. Et ô combien il aimait Babylon de tout son cœur, il ne pouvait comprendre sa vendetta, encore moins l’accepter et la soutenir.
“N’es tu pas heureux avec nous, Baby ? Ne t’avons-nous pas bien accueilli ? J’ai tout partagé avec toi, est-ce comme ça que tu me remercies ?”
Amertume et regrets avaient creusé le fossé séparément, et quelque part au milieu de ce trou géant, ils se réunissaient. Chaque soir, à la nuit tombée, Naïm guettait les étoiles grésillant à travers l’arcane. “Quels rêves feras-tu ce soir, Baby ? Jusqu’où ira la folie de tes ambitions ?”

Soirée qui n’échappe pas à la règle, la mascarade fait un tour complet sur elle-même - mensonge-plein. Car Naïm a gardé le silence, les confessions de son frère se murent dans ses pensées, venin qui se mélange au poison ingéré il y a peu, formant un mäelstrom d’émotions ignivomes. Il se réfugie dans la boisson, taste of the fold qu’il s’envoie dans le gosier impunément - et si des mûres sont cachées dedans, désormais qu’importe ? Il est devenu fléau, pour le pire. — Tu sais c’qui est drôle, Baby ? L’aîné a un coup dans le nez, il fait tomber les barrières, se rapproche de son cadet, s’échoue sur son épaule et murmure une mélodie funeste à son oreille tout en la caressant de l’index. — C’est que l’seul sur qui reposent tous les espoirs, c’est toi… Rire intempestif qui détonne dans la brume de leur chaos, Naïm laisse son front heurter la tempe de son frère, son souffle se répand sur sa peau et il peine à reprendre contenance, à ne pas dériver sur les rivières de tourments qu’ils alimentent dernièrement. Sa main serre sa chemise, il la froisse. — Et tu es pire qu’un fléau… Constat rauque qui s’impose, comme une coupure sur les lèvres. Sitôt prononcé, sitôt les regrets.

“Baby, pourquoi m’as-tu renié ?”

29.04.22 20:30

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues

Les crépuscules se ressemblent tous derrière les barreaux dorés, sublime cage céleste depuis laquelle Babylon contemple le monde d’un regard embué de méprise et de rancoeur. Y’a toujours des prétextes pour se fondre entre leurs corps extatiques, des bonnes raisons de les suivre dans leur déraison et leur luxure éhontée. Ethnologue de la jeunesse des élites, infiltré pour tous les maudits et elephant man, ce sont les mêmes mantras qu’il se répète pieusement chaque jour. Alors pourquoi ça fait si mal d’assister à sa descente aux enfers, et de se sentir foutrement impuissant ? Pourquoi n’arrive-t-il pas à utiliser cette colère abyssale comme moteur de la bombe dévastatrice qu’il s’appliquait, minutieusement, à fabriquer depuis toujours ? Cette foutue rancoeur provoquée par la perte soudaine de la seule chose qui faisait sens ici, et qui lui imposa de faire face à tout ce qu’il s’évertuait à désavouer tout au long de ses années passées au royaume des intouchables.

Tu te plais ici, Baby, tu aimes être le poison qui s’insinue subrepticement dans leurs veines et qui corrompt peu à peu leur monde aux airs de réalité virtuelle, tu aimes te sentir différent, supérieur à eux. Et par dessus tout, tu aimes pouvoir les observer de ta tour d’argent à ses côtés, pour toujours.

Un pour toujours qui a le goût amer d’une mauvaise plaisanterie aujourd’hui, dans ce bar baigné de teintes rouges électriques, il serre les dents le soldat Zaun, l’allié de toutes ses nuits se trouve tout à côté, et pourtant, lui apparait comme à des milliers de foutus kilomètres. Il joue l’indifférence, les carcasses passent sous ses doigts experts et ses lèvres envoûtées. Salutations éclatantes d’hypocrisie pour chaque âme dépravée qui lui tombe entre les bras, rires fallacieux et mots experts pour tous les gamins trésors de Velaris, quand dans le fond du coeur ne réside que la peine sanglante et infectée due à son absence. Là où aurait du être Naïm, ne demeurent que le silence et le vide au milieu d’un chaos tonitruant. Adossé au bar, les alcools s’enchaînent dans un contrôle quasi despotique, juste assez pour apaiser les frustrations, mais pas trop pour pouvoir le ramener sain et sauf, celui qui a noyé tous les espoirs de rédemption et de réconciliation dans des liqueurs fortes. Ce même être autant détesté qu’aimé, qui se penche vers lui. Qui quoi ?

Ça faisait si longtemps qu’il avait senti son parfum, ça faisait si putain de longtemps que Naïm lui avait accordé cette putain de dose comblant le manque de lui, qu’il s’était penché à son oreille pour lui murmurer des mots à lui, rien qu’à lui. Guerrier Babylon reste fort et les barrières de l’indifférence s’érigent tout autour de son coeur pour peindre sur son visage ce même air froid agaçant. Pourtant, y’a tous les barrages qui cèdent à l’intérieur, un geste de sa part et tous ses efforts pour ignorer son existence se ruinent. À cet instant, juste avant que Naïm ne prononce ses sentences assassines, Baby se sent foutrement heureux et dégueulant d’un espoir nauséabond.

Monter au septième ciel pour rendre la chute encore plus spectaculaire, le coeur en chute libre, les doigts se resserrent à s’en faire mal autour du verre à demi-vide ((jamais à demi-plein)) dans le creux de sa paume. La double sensation est cruellement délicieuse, des mots comme des milliers de couteaux qui se plantent dans sa peau et déchirent ses entrailles, mais Naïm lui parle. Inspiration difficile quand son crâne lourd se pose contre sa tempe, effluves de boissons dans son haleine, Baby refuse de perdre. Il tourne sa jolie gueule d’ange face à lui, désormais front contre front, regard dur plongé dans le sien, il saisit son poignet brutalement, éloigne la main réceptrice de son verre comme pour lui intimer de freiner sur la boisson. T’es pathétique Naïm, ressaisis-toi putain. Et alors que la sentence de l’hériter Sa’Adar résonne dans tous les coins de son crâne, se répercute dans l’estomac comme un violent uppercut, sa poigne se resserre avec ardeur autour son bras. Sur les lèvres un faible sourire narquois, dans les yeux une détresse que seul lui peut identifier. Tu es pire qu’un fléau. Et t’as même pas idée d’à quel point, grand frère. Y’a que la provocation dans le silence lourd de sens qui s’en suit, il décolle lentement son visage du sien, et se détourne de l’aîné, cigarette qui se glisse entre les lèvres et sa silhouette fantôme qui s’échappe vers la terrasse la plus proche, sans même ramasser son coeur qui gît encore par terre auprès de lui, pour toujours.

23/04/2022

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues, voc gore

La verve assassine des héritiers Sa'Adar, d'ordinaire utilisée pour tailler en pièces les autres, ceux exclus de leur cercle privé ultra-sélectif qu'ils méprisent avec éloquence ; s'emploie ce soir pour l'affront des doubles abîmés aux myocardes suintant l'affliction. Naïm a trop bu, peut-être. Il ne sait plus vraiment. L'odeur de Baby envahit ses narines, emplit ses poumons de cette fragrance délicieuse aux réminiscences d'une enfance chérie et il s'en gave à outrance, ayant fait le premier pas vers lui. Attiré, comme un aimant vers son opposé, à se buter le cœur en se raclant la trachée pour répandre son venin corrosif sur les plaies non refermées ; Naïm perds le contrôle, les écumes de rage remontent à la surface et s'échouent âprement sur ses lèvres asséchées. C'est le jeu du grand déchirement qui commence, des bêtes affamées qui se tournent autour sans savoir par où attaquer et quel coup porter. A tâtons, quelques piques pour peser le pour et le contre. Ça fait mal, de tirer sur les entrailles déchiquetées. Ça fait mal, la douleur en miroir au fond des obsidiennes zébrées d'éclairs. Ça fait mal, mais il en veut encore, réclame l'acide de sa colère pour aller brûler en enfer, encore et encore. Fais-moi mal, Baby, plus fort. — Saleté. Vocifère la douleur en le voyant s'éloigner. Sa tête bascule vers l'arrière, la boisson qu'il s'envoie dans le gosier vient irriter sa gorge rubéfiée et il se lève à son tour pour lui courir après.

— Je t'emmerde Baby, le plus pathétique de nous deux c'est toi. T'avais putain de tout, pourquoi tu niques tout comme ça ? Il s'passe quoi dans ta putain d'cervelle d'égoïste pour m'faire ça ? Il s'est rapproché dangereusement, Naïm, a restreint la distance jusqu'à pouvoir toucher la tête de son frère, tapoter dessus avec ses doigts ; et peu lui importe de se donner en spectacle car il n'y a plus que lui qu'il voit, plus que lui qu'il sent, plus que lui d'important. La terrasse se vide des quelques curieux peu désireux d'être pris à parti dans ce conflit familial, ce qui lui laisse tout le loisir de poursuivre. — Et j'fais quoi avec ça, moi. J'fais quoi Baby, hein ? Pourquoi lui avait-il donné la possibilité de le trahir en lui dévoilant ses vraies intentions ? Pourquoi l'avait-il placé dans cette position aussi absurde qu'indélicate ? Le dilemme imposé était d'une cruauté presque vertueuse tant il se révélait épineux. — Crétin. Lâche-t-il, crachat-venin. Avant de reculer de deux pas pour s'appuyer contre la rambarde du balcon et glisser une fidèle cancéreuse entre ses lèvres brûlantes, le regard errant sur Célestia étendue en contre-bas. Ils avaient passé toute leur vie à se foutre des autres, à maudire ce monde et à vivre comme des Dieux-Pachas, tout ça pour en arriver là. A la maudite scission. Naïm ne l'acceptait pas, tout simplement. Et, soufflant la fumée brumeuse vers les terres éloignées des fléaux, il ne pouvait s'empêcher de se demander quelle serait la fin de tout ça.

14.05.22 12:11

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues

Un rire mauvais, cynique, s’échappe de ses lippes venin. À mi-chemin entre la surprise et la menace, les sourcils se haussent en arc-de-cercle, il ne cille pas face à la puissance dévastatrice de l’aura des Sa’Adar. C’est moi, le putain d’égoïste ? Qu’il vocifère pourtant calmement, parce que jamais ils ne hurleront les héritiers du royaume de la beauté parfaite, jamais ils ne s’abaisseront à ça. Sans céder à son regard, il tend alors le bras vers ce bar obscurci de leurs luxures et je m’en foutisme affligeant, pointe du doigt cette folie, summum de l’absurdité du monde dans lequel ils survivent. Regarde-les, Naïm. T’es pareil qu’eux, aussi abruti et égocentrique, prêt à laisser des gens crever dans leurs merdes pour te gaver d’euphoria. Les mots sont plus brûlants que la lave en fusion, carbonisent sa gorge à mesure qu’ils sont prononcés, ce sont des vérités qu’il s’était bien gardé de verbaliser pendant trop longtemps. Amour insauvable désormais, lutte à mort, et gloire à celui qui portera le coup fatal.

Pourtant aussitôt prononcés, les sentences sont à demi-regrettées, comment Naïm pourrait comprendre à quel point il est ignorant, quand on ne lui a jamais donné l’opportunité de faire face ? Question rhétorique qu’il lui pose et Baby ne sait quoi répondre, il avait imaginé que son frère le suivrait dans n’importe quel combat, sans jamais se demander ô combien le rôle qu’il lui attribuait le condamnait au pire dilemme. Soupir aussi léger que l’air, il vient s’apposer contre la rambarde pour se repaitre du même paysage qu’ils pourraient dessiner les yeux fermés, décor factice d’une vie qu’il aurait aimé s’approprier sans douleur. Viens avec moi. Le tabac est brûlé entre les lèvres, la nicotine aspirée et recrachée, avant que son regard ne se hasarde sur le profil du garçon tant admiré. Dans le fond de la voix, la détresse et la supplication comme un écho strident, s’il te plait Nana, laisse moi une chance de te montrer. Viens voir de tes propres yeux la misère dans laquelle ils vivent pour que tu puisses te tenir là maintenant. Ce sont ma mère, mes soeurs, mes frères, c’est moi Naïm, et je peux les sauver de toute cette merde, je dois le faire. C’est comme si il avait un peu disparu, baby. Ses orbites sont vides, translucides, il n’est qu’un corps physique et dense façonné pour accueillir la flamme destructrice des martyrs, de ceux qui n’existent que pour libérer, les kamikazes du monde moderne aux coeurs-grenades.

Tu es fort Babylon, bien plus que je ne le suis.
Tu nous ouvriras la voie.

Sauveur de l’humanité il sera, l’ordre du monde devra être bouleversé, ou tout aura été vain. Il t’aura alors perdu pour rien Naïm, ainsi ira-t-il jusqu’au bout de son dessein, et rendra dignité et honneur à tous les sacrifiés.

23/04/2022

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues, voc gore

Égoïsme chéri au-delà de tout espoir, que dans un monde perdu et basculant peu à peu dans l'ombre, à quoi servait de tendre la main à part prendre le risque de se la voir mordue ? L'ironie de la situation était aussi absurde que réelle, quand Baby crachait sa haine sur ceux qui l'avaient si somptueusement accueilli. Naïm principalement, qui n'avait eu de cesse de chanter ses louanges auprès de ses parents, œuvrant avec ferveur pour qu'ils finissent par le reconnaître comme légitime, sacre ultime de l'adoption et la chose, suffisamment rare pour faire jaser un temps avant que la nouvelle norme soit acceptée : Babylon Sa'Adar, il portait à présent l'illustre nom. Le rejet est trop violent pour être accepté, pour être compris. Pourquoi, comment ? N'était-il qu'un instrument de sa haine profonde ? Baby s'était-il servi de lui ? Son affection était-elle réelle ? Lui avait-il menti ? Lorsque les doutes s'immiscent, la confiance n'est plus et c'était sûrement ce qui le brisait le plus à présent. De se rendre compte que peut-être, il ne l'avait jamais véritablement connu. Baby mirage, un fantasme nourri par ses désirs brûlants, idéalisé et cristallisé par le manque et l'absence des plus grands. Aux dérives de la solitude, ne s'était-il pas endurci mais rendu plus vulnérable, Naïm bien naïf, chute de quelques étages.

La fumée s'étiole sur le sombre horizon alors que les mots résonnent creux dans la cervelle absente, car la peine annihile toute capacité de jugement et Naïm se fiche bien de ses prédications. Le fourbe était à côté de lui, et il pouvait s'égosiller tant et plus, il ne pouvait plus renverser la tendance désormais car il avait déjà avoué. Souffle noirci par la colère, Naïm se redresse et ses paupières se plissent en dévisageant l'inconnu. — Et tu te tiens où, toi ? Rhétorique virulente qui frappe sans prévenir, l'aplomb qui survient avec le menton fièrement dressé ; car il allait devoir s'expliquer, Baby, sur toutes ses années qu'il venait de lui voler. Passé auréolé de mensonges dont la vérité qu'il croyait infrangible, venait pourtant d'être brisée par ses aveux. — Tu fais quoi pendant qu'ils crèvent, tes frères et tes soeurs, Baby ? Tu sniffes un peu, bouffe du caviar, dors dans des draps de soie ? Tu baises peut-être ? Naïm penche la tête, dévisage son frère et souffle doucement — Tu m'as pas l'air bien agonisant, Baby. Rage consumée se voile aussitôt de tristesse lorsqu'il se redresse. Que palabres et autres effronteries n'étaient que de vagues chimères en quête d'attention, mais rien de bien sérieux finalement. Car il était sûr d'une chose, Naïm, c'est que son frère adorait cette vie-là, que ce train de vie lui permettait de s'épanouir et de gouverner comme un roi, et que nul part ailleurs il n'obtiendrait autant d'attention que sur les hauteurs d'une Célestia en pâmoison. Aussi, le regard errant, il confie brutalement. — Je devrais te dénoncer. Je devrais mais je ne le ferais pas. A son tour de jouer sur l'affect, bien qu'il n'y croit plus. — Parce que c'est à toi de faire ton choix. C'est toi qui décide de cracher sur ce que t'as pour sauver le reste du monde. C'est à toi de voir où ton allégeance va, car tu vois, moi dans mon grand putain d'égoïsme à la con, je n'ai finalement pas de choix à faire. Quand Baby décidait de le trahir, lui restait loyal ; et il pouvait se raconter les bobards les plus beaux du monde, la vérité restait sale.

21.05.22 19:10

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues

Qu’il était douloureux de s’entredéchirer, quand une partie de soi appartenait entièrement à l’autre, c’était comme planter soi-même le couteau en plein thorax, et la douleur de Naïm planquée dans les provocations assassines, il la ressentait jusqu’au fin fond de son propre coeur. Tais-toi, putain tais-toi Naïm, aurait-il voulu hurler plutôt que de se mordre jusqu’au sang l’intérieur de la joue. Il est de ces vérités qui sont tellement inavouables que leur moindre évocation vous donnerait l’irrépressible envie de vous exploser les tympans pour ne jamais avoir à les entendre, et grand frère se complaisait à les dépeindre sans l’épargner. Poings se serrent à en pâlir les phalanges, ô qu’il aimerait les abattre sur le visage sacré de l’héritier Sa’Adar, sans jamais oser. Parce que la haine et la rancoeur à son égard n’atteindra jamais la démesure de son amour, les bras restent honteusement le long du corps, et c’est son regard qui se détourne, cette conversation tournait en rond comme un disque rayé depuis trop longtemps maintenant, et le drapeau blanc paraissait bien belle chimère dans leur décor tâché de sang et de cendres. Les Sa’Adar ne négocient pas, ils gagnent ou meurent.

C’est comme ça que tu m’as éduqué, Naïm, est-ce que tu m’aimerais toujours, si j’abandonnais mes idéaux comme un lâche ?

Les mots qui ricochent sur cette dernière vaine tentative de lui montrer ce pourquoi il se bat si férocement font terriblement mal, à son tour d’être trahi. Alors qu’il s’apprêtait à répondre d’une façon toute aussi acide, y’a sa colère qui s’évapore comme la neige au soleil quand Naïm achève sa confession. Lire entre ses lignes, y’a que Baby qui sait faire, alors quand il avoue, il peut qu’écouter. Traitre est le regard quand il se pare d’une immense tristesse, manipulateur hors-pair sait plus où se mettre quand son meilleur allié baisse les armes. Il n’essaie même plus de camoufler ses faiblesses le gamin révolté, observe l’être qui s’est toujours trouvé tout à côté, mais ne lui a jamais paru plus loin qu’à cet instant. Arrête de dédouaner comme ça Naïm, on a toujours eu le choix, on est les putain de rois du monde, c’est toi qui m’a appris ça non ? La voix tremble légèrement, se désagrège sous le poids harassant des émotions trop longtemps contenues. T’as le choix. T’as le choix de me faire confiance et de me laisser mener mon combat, ou de devenir mon ennemi. Ainsi, la guerre contre le monde est déclarée.

Que tu décides de brandir la couronne du Nouveau Monde avec moi ou de brûler dans les flammes de notre colère avec eux, je me battrais jusqu’à ce que mon coeur me soit arraché, Naïm.

Baaaaaaby mon amour, j’ai pas arrêté de te chercher, étreinte inquisitrice par derrière le surprend, chaleur fulgurante dans le froid jeté par des mots d’une violence inouïe, il se tourne pour apercevoir le joli minois d’une des nombreuses héritières du royaume de Celestia, dans un état visiblement déplorable, si l’on en croit la largeur de ses iris vitreux. J’te manquais tant que ça ? Répond-t-il du tac-au-tac, sourire charmeur ayant vite fait de remplacer les traits tirés et dévastés. Parce qu’il n’est que ça, Baby. Un menteur un peu trop doué, on sait même plus quand il joue ou quand il a vraiment mal. Alors que ses bras s’emparent de la taille de la belle qui enfouit son visage dans son cou, lui n’a d’yeux que Naïm. J’ai choisi mon camp, à toi de choisir le tien. C’est ce que son regard incisif et sérieux veut lui dire, et il sait qu’il le comprendra Naïm, parce qu’il a toujours compris.

23/04/2022

mauvaise graine

@Babylon Sa'Adar ✧
language cru, mentions de drogues, voc gore

Diluvienne, la rage-écume cause de multiples ravages en se déversant sur les deux frères victimes de leurs différences que la solidarité ne pouvait résoudre d’un coup de maître, trop profondément enracinées dans leurs êtres ; genèse de la géhenne d’un Babylon que Naïm ne comprenait pas, ne pouvait pas comprendre même en essayant très fort. Car de Zaun il se tenait éloigné, et des préoccupations terre-à-terre d’un peuple agonisant, il n’avait que faire ; lui, l’héritier placé dès le berceau sur un trône assuré, était bien au-dessus des lois sauvages qui régissaient les autres, ceux qui n’avaient droit qu’à son désintérêt et son mépris. Né pour gouverner, pour régner : c’est ce qu’il avait tenté d’enseigner à Babylon sitôt recueilli dans la demeure outrageusement luxueuse des Sa’Adar, car ils étaient les rois du monde et ne devaient rien à personne (ou tout, peut-être bien, mais ça, Naïm l’ignorait, n’ayant connu que l’opulence) ; et Baby avait joué le jeu. Il s’était même révélé extrêmement doué à celui de la mascarade et des apparences, si bien qu’aujourd’hui, Naïm se demandait s’il ne l’avait pas dupé lui-aussi dans la foulée. Ecœuré par la trahison qui laisse un goût ~~de fer~~ amer en bouche, le débit est violent et les mots lacèrent celui à qui ils sont destinés. N’avait-il plus aucun espoir de retour en arrière, Naïm, quand les dommages causés par Baby semblaient irréversibles ; de cette douce vésanie qui l’emportait au loin sur des rivages interdits, dans des rêveries énigmatiques dont lui seul comprenait le sens mise face au mal-fléau qui lui rongeait les sens et faisait naître la dépendance… Le timing n’aurait pu être plus mauvais. Tout comme celui de Luna qui débarquait pour casser la dynamique des frères déchirés. Mais Naïm l’ignore royalement, il ne la voit même pas ; son mépris atteint son paroxysme lorsque son regard glisse sur sa silhouette pour revenir brûler les orbes de son frère. — T’as tort, Babylon. Et la gravité se ressentait dans la prononciation de son prénom en entier – ce qu’il ne faisait jamais, d’ordinaire. — Je n’ai aucune envie de renoncer. Car choisir c’est renoncer et Naïm ne voulait pas perdre, lui qui ressentait depuis peu un manque viscéral à lui en faire vriller la tête. “Si tu savais comme ça m’fait mal, Baby. Tous les jours, j’ai cette sensation de vide qui m'accapare, ça creuse au fond de mes entrailles, comme un puits sans fond que je ne pourrais jamais véritablement remplir et ça m’absorbe tout entier, dans cette quête d’inachevé, d’insatiabilité. J’ai peur de ne pas réussir à me contrôler. ça reviendra à m’faire déshériter. Et c’était pas bien grave, tant que toi tu pouvais assurer. Mais t’assureras rien puisque tu veux tout faire flamber. Ouais, ça fait mal Baby et je te le dirais jamais.” — Fais de beaux rêves ce soir, Baby. Tu manqueras pas de compagnie. Il sera privé de la sienne. Car Naïm n’avait pas envie de subir plus longtemps son regard, comme un rappel cruel de leurs torts, fierté vengeresse heurte les perles de chagrin traîtresses qui stagnent au fond des prunelles ~~meurtrières~~ meurtries.

mauvaise graine ⸺ baby & nana

◇ GAMEPLAY ◇

◇ STATUS RP/ON ◇

◇ CONTACT ◇

We are Twelve

manipulation de la mémoire

daemonis

arabesques écarlates

encre à vif

savage lover

sérendipité

loft on Icaes avenue

Objets

hoverboard

velarispod d'espionnage

1 cristal de souvenir

1 amulette anti-détection

Protections

antidote universel

item

potions

énergisant

red cool

rêves enchantés

gifted

dreamer

heartbreaker

like a brother

understanding

survivor

trustfull

close to heart

obsession

divine lust

addictive passion

lover,

night howl maknae

he wolf

broke his heart

secret bound

gifted

witcher

hot blood

fighter

grew up together

caring

golden youth

friendship

from deep down zaun

fast

genuine

bold and fierce

adversary

golden youth

hoverboard player

fun

stripper

ex on the d-low

golden youth

friendship

RP OFF

Illegal Party

Ketterdam

RP OFF

Icaes Avenue

Célestia

RP OFF

Appolo Row

Celestia

RP OFF

Bay

Célestia

RP OFF

Naïm's Loft, Icaes Av'

Célestia

RP OFF

Decetia Boulevard

Ketterdam

RP OFF

Naïm's Loft, Icaes Av