You spend my feelings
until I breakthrough ;
You were burning me,
not setting me free

{Little bunny foo foo} Silhouette gracieuse. Les pieds qui glissent sans un bruit tandis qu’il avance dans les couloirs. Silence qui règne autour de lui, et dans les bruissements des voix il entend la douce mélopée des mains travailleuses. Mais l’esprit ailleurs. Âme rugissante et le démon qui grogne, s’acharne contre sa cage thoracique, envies funestes qu’il tente de retenir. Mais les messages s’enchainent caresse l’aliénation du démon, doucement, mais surement. Mal qui perd patience, et la folie qui crépite, prend un peu plus la place. {Scooping up the field mice ;} Linceul blanc qui voile ses yeux, brouille ses sens, la couleur rassurante de ses visions qui se perd dans le pourpre incandescent de son instabilité. Envies qui pulsent comme des oraisons à ses oreilles, et les doigts qui se referment sur une gorge. Bruissements qui se calment contre ses tympans, et les suppliques qui prennent leur place comme un cantique sanglant. Promesses inutiles, qu’ils feront bien mieux la prochaine fois. Pitié qu’il leur laisse une chance. {Chopping of their heads.} Non. Parce que le résultat est toujours le même. Désir ardent qui s’étouffe dans des cendres âpres, ne laissant qu’un goût de déception amer sur ses lippes rougies d’ichor. Non. Parce qu’ils sont tous là, décevant. Trahison facile, et la confiance qu’il ne sait plus offrir Mallory. {Killing all the field mice, kill, kill, kill. Chop and kill then burn.} Murmures chantant à ses oreilles, et le rouge qui teinte ses yeux un peu plus. Ses mains. Son corps. Les murs. Il y en a partout. Et dans l’entrepôt le silence résonne, à peine coupé des râles d’agonie que sa bouche ne sait retenir. « Go back to your work. You. » Doigts pointé sur une silhouette tremblante. Indifférence de l’état dans lequel il est et de la peur qu’il provoque. « Clean this shithole. » Cadavres multiples de ceux qui l’ont déçu, de ceux qui ont essayé de le trahir, de le voler trônant à ses pieds. Que jamais on ne lui soit déloyal, que jamais on ne lui tourne le dos que jamais … Mais Mal’, ne vient-il pas de le faire ? Ce drôle d’astre solaire. Qui a joué avec lui pour mieux le jeter. Téléphone qui vibre encore et la menace claire. I’m coming to you little mouse.

{Little bunny foo foo, I can see you … red. Can see you.} C’est presque un jeu en vrai. Traque qui commence. Il prend son temps Mallory. Le temps de changer de vêtement, le temps de se diriger vers Ketterdam, laissant son royaume un instant derrière lui. Il prend son temps, parce qu’il n’y a rien de plus délicieux que la peur de savoir qu’il va venir sans savoir quand. Et les rues de Ketterdam même si étrangères ne semblent pouvoir le perdre. Objectif clair, il sait où chercher. Sa maison d’abord. Astre qui vit avec sa mère. Et s’il se fait absent il ira chercher chez sa préciosité. Pourfendeur aux traits trop fins, à la silhouette gracile qu’il brisera en mille morceaux juste pour qu’il ressente la douleur d’une trahison. Peut-être même qu’il lui prendra son coeur. Laissera le soleil briller, mais sombre tandis que sa lune s'éteindra. {Little bunny foo foo … I want to see you … take the mouse’s heart … now.} Mais le Karma est clément avec l’astre solaire. Présence dans le domicile maternelle et la faucheuse qui s’éloigne de son pendant nocturne pour le moment. « ‘m lookin’ for Sol. » Et il y a quelque chose dans les yeux de sa mère. Qui le perturbe. Quelque chose de dérangeant. Comme si elle voyait ses démons. Comme si elle était capable de voir la vraie nature de son âme. Morcelée, détruite par la main de l’homme et non celle des créatures du Fold. Regard de celle-ci qui glisse de son sourire poli à sa gorge, veines qu’il ne cache jamais, pourquoi faire. Et un pas en arrière, silhouette qui s’efface dans une tension à peine palpable tandis qu’elle appelle celui qui a voulu jouer. Celui qui va perdre. Sol. Astre solaire qu’il va barioler de rouge puis de noir. Jusqu’à ce qu’il lui jure fidélité. Jusqu’à ce qu’il soit sien comme il avait voulu l’être. Traitre. {Red is you. Red is you and you are red little bunny.}

You spend my feelings
until I breakthrough ;
You were burning me,
not setting me free

anger ; elle s'invite, sinueuse et rampante dans les veines qui souffrent du manque d'oxygène. (suffocations) what can i do now ? puisqu'il avait tout détruit. puisqu'il avait foutu en l'air une décennie d'amour porteur. s'était planté lui-même un poignard en plein coeur. libéré de son engagement et si vide, à présent. vide. vide, vide, vide. paupières boursoufflées et rubéfiées, de ses yeux qui ne cessent de pleurer leur détresse en cachette, capturées par l'écran du téléphone qui occupe l'esprit. entre ses lèvres, la fumée s'échappe avec lenteur, elle vient caresser ses muqueuses irritées avant de s'éclipser entre les battants ouverts de la porte-fenêtre donnant sur une terrasse aménagée. le froid s'est engouffré dans la chambre à l'atmosphère pesante, mais il accueille sa morsure sans ciller et sans chercher à s'en protéger. kill me, please. i think i can just die like that. si seulement c'était aussi facile... pouce qui ripe sur l'application, malgré lui, et la publication qui le surprend, avant de l'agacer brusquement. fascination qu'il rejette violemment, qui n'a pas lieu d'être, quand le corps offert à la vue ravive les flammes incandescentes d'un désir brûlant. i want more. non. téléphone qui vole à travers la pièce, tombe mollement sur le lit, aux côtés d'une Luna curieuse. rage, peste et finit par se lever pour le récupérer et dans sa furie soudaine, écrire au démon.

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why does it feel so good ? d'avoir son attention, de sentir sa colère à travers l'écran. (strangulations) come to me, i want you... la gorge sèche, paupières fermées, étendu sur le lit. paumes chaudes sur son propre corps, il réclame ses griffures, ses morsures. retrace les marques qu'il a laissé sur sa peau, attaques multiples subies avec un engouement torride et l'assuétude qui s'y est inscrite, diabolique, affreusement maléfique. le venin du diable court dans ses veines, il est devenu addict.
(...)
« ‘m lookin’ for sol. » réveil brutal ; le corps qui se redresse d'un coup, les yeux écarquillés et l'urgence qui pulse dans ses veines. tambours contre sa cage thoracique. the fuck ! he's here ! how ?! chemise agrippée à la va-vite, avant de dévaler l'escalier dans un vacarme trahissant la surprise, quand il n'a même pas pris la peine de s'armer. danger qu'il ignore (sciemment?), mais qui se ravive dès le premier regard, l'arrête net dans sa course à quelques marches du rez de chaussée. ichor qu'il sent. perçoit. voit. cet odeur ne ment pas. yeux d'or qui croisent la colère de ses prunelles, et la tension qui, aussitôt, s'installe. Mommy? I hear your other son needs your help. Did you turn off your phone? You should go see him, hm? priorité : écarter sa mère. et sans même un regard, elle sait.  s'active, saisit son manteau, ses clés et quitte la maison. elle le lui fera payer plus tard, sans faute.

affrontement ; la porte claque dans son sillage, résonne comme le glas d'un destin plus sensible que d'ordinaire. la tension qui brusquement s'exprime et les corps qui, aussitôt, entrent en collision. force brute du witcher qui le plaque contre la porte, l'avant-bras sous la gorge, les yeux injectés de colère et de questions. what are you fucking doing here ? how do you know i live here ? il sonde son regard sans y déceler la folie. tremblements, de son assurance qui s'effrite bien vite (trop vite). colère qu'il a bien du mal à ranimer, quand la tristesse l'a enseveli sous ses couches de désespoir. mais il ne se rendra pas sans lutter.