↠ sign of the time ♡. neomä

04.06.22 11:45

sign of the time

width / @neomä snyder — party - celestia & 06.05.2021

les éclats d'euphoria qui semble désormais bien loin, l'euphorie qui retombe — comme trop souvent au cours des soirées, et désormais, elle regarde de loin les silhouettes qui se multiplient, l'impression d'être spectatrice d'un show qu'elle ne comprends pas. les ongles manucurés qui tapent doucement sur le verre de cristal entre ses mains, liquide pourpre qui disparaît presque trop rapidement. elle a l'air las, blue, quand elle quitte le canapé de velours pour retrouver le centre du toit, bar circulaire où les autres s'amassent pour continuer à s'empoisonner des substances s'y trouvant — poupée pas si différente des autres.

et c'est le coeur qui s'est arrêté quand la voix à ses côtés à retentit, les iris qui ont mit du temps à distinguer le réel du mirage avant de comprendre que le destin était l'une de ces choses étranges, à manier les plaisanteries qui pourtant déchire le coeur. neomä. et elle fronce les sourcils à plusieurs reprises, le visage qui se détourne à la recherche de celui qui viendra fondre sur eux pour annoncer une blague quand il en est rien.

après avoir bousillé sa vie,
après avoir arraché son âme,
t'es juste là à prétendre que ce n'est rien.

elle comprends pas, blue, comment tu fais pour ne pas te souvenir. pour ne pas voir dans ses yeux qu'elle était là même que ce jour là à la différence que le rouge carmin de son sang, cette fois, n'était pas en train de se répandre dans les rues de celestia. such a lover et ça lui retourne l'estomac de te voir flirter de la sorte avec elle, pourtant elle ne dit rien blue. entre dans le jeu de séduction que tu lui offres sur un plateau d'argent. et si t'as piétiné sa vie des années en arrière, elle marchera sur ton égo - à défaut de pouvoir réellement te rendre ses souffrances.

25/05/2022

sign of the time

width / @blue moon — party - celestia & 06.05.2021

usage de drogues à des fins récréatives la nuit se décline en enfilade de verres, péché de douces addictions auxquelles neomä tend les bras sans même essayer de lutter. les visages qui l'entourent sont tous familiers, à différents degrés. pourtant chaque connaissance, datée ou vague, écope de la même attitude amicale. une main sur l'omoplate ((frappe mesurée pour demeurer sympathique et ne pas déborder comme le faisait son énergie de witcher, avant que les snyder ne veillent à ce qu'il canalise sa force)), il s'immisce dans tous les cercles, questionne sur des détails : alors, cette conquête dont tu m'avais parlé ? comparses de soirées, étudiants ou anciens de l'iron gate academy, supporters de hoverball — toujours ils s'étonnent qu'il conserve des souvenirs d'échanges hasardeux, banalités échangées en amont sous l'effet de l'alcool. et toujours, ces petites attentions caressant l'ego lui offrent l'affection des convives, qui lui font alors part des derniers aléas de leur vie banale. il les collectionne par centaines, neo, ces simili amitié nourries simplement d'instants clés auxquels se mêle le bagou cajoleur que l'alcool facilite.

surgissent pourtant, à travers la foule, des traits qui le captivent. ils posent au creux de son ventre une sensation étrange, celle de la connaître sans parvenir pourtant à la replacer. elle semble sombre et solitaire et il l'observe quelques instants en se demandant ce qui, dans cette beauté ténébreuse, est parvenu à garder tous les loups à distance… jusqu'à lui, qui rompt l'entente muette en osant l'approcher. hi lovely, il entame en offrant son plus adorable sourire, fossette creusée. not having so much fun, uh? une main dans une poche, l'autre tenant son verre, le regard chaleureux qui cherche ses yeux dans le but évident de briser la glace. you look like you could use some distraction… i'll be glad to help, if you'll have me. sans se douter un instant des origines de cet air de déjà vu.

05.06.22 2:30

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width / @neomä snyder — party - celestia & 06.05.2021

ça lui en demande beaucoup en réalité, ne serait-ce que de garder cet air impassible sur le visage comme si — à ta manière, elle n'avait aucune idée de qui tu pouvais être. et pourtant, elle reconnaître ce visage entre mille, les traits mémorisés, jamais effacés, qui viennent encore la hanter dans les périodes d'agonies où elle se débat contre les souvenirs maudits. comment fais-tu ? parce qu'elle aimerait saisir, blue, comment est-ce que tu pouvais avoir le culot ne serait-ce que de te tenir face à elle de cette manière, nonchalance sur les traits, à sortir un numéro de charme — à chier, sans jamais te remettre en question. not really. encore moins depuis que tu avais fais ton apparition, réapparition soudaine à croire que tu t'étais extirpé de son passé.

really ? et la seule vérité, c'est que ça lui donne la nausée juste de te voir te tenir en face d'elle de cette façon. i'm curious now les ongles peints de noirs qui tapotent son verre, cherche tout son courage — et sa patience, pour ne pas te le jeter au visage, t'hurler les horreurs qu'elle aurait pourtant rêvée de t'offrir. et c'est les iris qui te dévisagent, passent plusieurs fois sur ton visage sans gêne, s'autorise enfin un sourire — aussi faux soit-il. come on, distract me then puisque t'avais l'air si sûr de toi, à agir comme si t'étais le roi du monde et que ce dernier était à tes pieds.

25/05/2022

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elle a quelque chose de mystérieux, de ses ongles noirs à ses traits aussi délicats que fatigués, en passant par les paillettes d'euphoria accrochées à sa peau telle une constellation. il ne saurait mettre le doigt sur ce qui, en elle, l'attire tout particulièrement — pauvre fou ; mais elle gomme la présence de tous les autres, glaciale et inaccessible et terriblement captivante. elle est de ces défis auxquels il se frotte sans se demander s'il en viendra à bout ou non, neomä ; invétéré joueur curieux de ce que recèle la carapace.

d'un trait il vide son verre, le pose sur le premier support horizontal à portée de main sans guère y accorder plus d'importance. sa seconde main plonge dans sa poche et les deux émergent serrées en poings, masquant leur contenu. one is a dare, the other is a gift for you and i. pick your poison, princess, offre-t-il en les tendant vers elle. l'un vide, l'autre porteur de l'un de ces petits sachets dont elle semble friande : paillettes d'escapade au bout des doigts.

05.06.22 13:35

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et elle est simplement dans l'attente, les iris fatigués qui restent posés sur toi, attends de savoir le dénouement d'un jeu qui n'aurait même pas du avoir lieu. et y a son elle intérieur qui voudrait te secouer, te replonger droit des années en arrière pour que tu te rendes comptes de toutce que tu avais fait. elle voudrait que tu te souviennes au moins avec autant d'intensité qu'elle de ce qui s'était produit et des traits de son visage que t'aurais jamais du oublier. pourquoi ?

l'hésitation brève quand elle observe tes mains, index qui prend de la hauteur avant de désigner le poing de gauche ; i dare you. et dans le choix des poisons, elle s'y connaissait sûrement trop bien, à s'être depuis trop longtemps laissée happé par des démons intérieurs qu'elle avait cessé de combattre il y a bien longtemps. vide. i guess it's a dare. loin d'être un cadeau face au sachet vide, lassitude présente sur les traits dans l'attente de la suite.

25/05/2022

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les lèvres s'étirent en moue navrée. car il aurait choisi les étoiles, neomä, la fuite de la réalité, mais la paume qu'il ouvre est aussi vide que le regard de la jeune femme. pourquoi s'en soucie-t-il ? pourquoi l'envie de lui décrocher un sourire ? dance with me, il offre en gage, simplicité bien loin de ses défis et folies habituelles. étrange sentiment de devoir la traiter with caution, et la paume que lui tend le witcher se referme avec délicatesse autour de sa main, craignant d'en briser les phalanges. elle a ce quelque chose des plus mystérieux astres, ce quelque chose d'insondable et d'aussi fort que fragile ((l'aura d'une survivante et la détresse d'une âme en apnée)), un curieux assemblage d'attente et de désillusion, que les iris doré sondent avec curiosité. il aime et déteste, à vrai dire ; aime vibrer autant qu'il déteste ressentir. pressent le danger à l'instant même où leurs peaux s'effleurent : le risque qu'un intérêt trop prononcé souille le simple amusement. mais comme icare, il s'offre à la brûlure. car après tout les nuits sont faites pour se perdre, et les regrets pour être refoulés jusqu'au matin.

dans la pénombre de la pièce soumise au jeu des néons, une impression lui traverse l'esprit — i do know you, don't i? — mais le fil lui échappe comme une queue de comète. et si la blessure de ce regard lui est familière, il ne voit pas à travers elle la petite fille qu'il a connue.

10.06.22 0:44

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comme trop souvent, le vide s'installe sur les traits, les apparences d'une coquille vide qu'elle présente à la face du monde, berne parfois les autres d'un sourire pourtant empreint de fausseté. et même la colère ne prend guère de place dans les opales sombres, les émotions enfouis que seule ruka sait lire. peut être est-ce de cette manière qu'elle a apprit à exister blue, peut être est-ce comme ça qu'elle s'accroche aux derniers fils d'une vie qu'elle observe en second plan, spectatrice de son destin sans la moindre emprise sur celui-ci. dance with me. requête aussi ridicule qu’inhabituelle, les doigts qui pourtant se posent dans la main tendu, rêve en secret d'y planter ses ongles pour laisser se répandre un venin douloureux — cadeau des enfers.

maybe réponse tranquille, laisse planer un doute que tu ne devrais pourtant pas avoir, les iris qui s'accrochent aux tiens. et c'est idiot que tu ne puisses y lire les images du passé commun, celui où elle était sans cesse accrochée à toi, innocence volé à la seconde même où tes jeux étaient allés trop loin. i have a dare for you too l'ombre d'un sourire qui se dessine sur les pulpeuses colorés, lâche soudainement ta main pour se pencher à ton oreille. catch me. murmure qui s'envole, silhouette qui disparaît au milieu des autres, emprunte les couloirs infini pour se glisser dans une pièce semblable à un bureau.

25/05/2022

sign of the time

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la paume se pose au creux de sa main, l'inaccessible devenu tangible, et il lui adresse un sourire en coin tandis qu'il l'attire avec lui jusqu'à la piste où se déhanchent âmes solitaires, duos et groupes, comme si demain n'était que chimère. et si une impression tranche l'instant, elle est brève, bien vite gommée par le p r é s e n t. car neo est de ceux qui cloîtrent le passé dans une boîte de pandore, et avec lui ses péchés capitaux et autres maux innommables. il les enferme et n'y revient pas, vivant une perpétuelle fuite en avant ; fuyant les réminiscences qui s'accrochent pourtant à lui telles des limbes maudites, des bras morts tentant de l'attirer vers le fond.

à cet instant, peu lui importe vraiment qu'ils se soient un jour croisés ou non ; et pas un instant il ne se doute de combien son déni est cruel. seuls comptent leurs corps qui s'épousent, tandis qu'il la fait virevolter dos à lui, omoplates contre son torse et joue contre la sienne. les mains de neomä glissent jusqu'à sa taille, en épousent les courbes et, dans un souffle tout contre sa peau : you feel so good against me, murmure suggestif. il lui accorde un instant de pause pour, peut-être, relever les barrières, le repousser — et comme elle ne le fait pas, les lèvres se lient pour poser en offrande contre son épaule un baiser.

i have a dare for you too, interrompt-elle toutefois, un presque-sourire sur ses lèvres aussi sombres que ses ongles-griffes, qu'il a déjà l'audace d'imaginer lui strier l'épiderme. yeah? d'une douce rotation ses pouces lui redessinent les hanches, attention à moitié présente seulement, avant qu'elle ne lui file entre les doigts : catch me. la langue de neomä dévore brièvement ses propres lippes, gourmandise avouée, assumée, et il la laisse lui échapper. un temps d'avance pour pimenter le jeu, et juste avant qu'elle ne disparaisse tout à fait il se lance à sa suite. slalome entre les invités, à la poursuite du tissu qui se drape autour de ses membres à chaque pas qu'elle esquisse, des regards envoûtants qu'elle glisse ici et là par-dessus son épaule, jusqu'à une pièce-impasse. la porte claque derrière eux, laissant filtrer la musique étouffée, et contre le bureau il l'accule, paumes plaquées sur la surface du meuble de part et d'autre d'elle. gotcha. les lèvres si proches des siennes que leurs souffles se mêlent. sur les siennes, un sourire taquin. someone likes to play, i see. mais plutôt que de brûler les étapes, c'est à son oreille qu'il revient, taquinant la chair tendre de son lobe d'un soupire avant de les caresser de ses dents.

i guess we both won, accorde-t-il, étouffant la compétitivité qui le pousserait naturellement à s'autoclamer vainqueur. une idée derrière la tête, pour sûr ; en témoigne la lueur joueuse dont brille son regard. and you may now unwrap your prize. joue la carte de la prudence, à esquisser le premier pas sans jamais lui reprendre les rennes, tant elle semble de ceux qu'un rien pousserait à disparaître. les mains de neomä attrapent celles de son inconnue, les élève pour apposer un baiser sur le talon de chacune d'elle, avant de les poser contre son col, en une invitation à le défaire.

12.06.22 1:51

sign of the time

width / @neomä snyder — party - celestia & 06.05.2021

et le jeu pourrait être amusant si le coeur n'était pas tant en souffrance. peut être qu'elle pourrait actuellement apprécier la chasse soudaine si ce n'était pas toi. mais y a rien qui semble vraiment la transporter, ni tes mains qui glissent contre elle, encore moins les lèvres poison qui s'attarde sur sa peau. lueur sombre qui passe dans les prunelles, se contente de fixer le vide pour ne rien laisser paraître. peut-être est-ce la raison pour laquelle la fuite est prise soudainement, s'évaporer au milieu des silhouettes et se permettre de respirer loin de toi. répit de courte durée. prisonnière des entraves que tu lui offres — et bien plus encore, les iris qui soutiennent pourtant les tiennes, les traits impassibles quand ton souffle se répand sur son visage. maybe i just let you catch me parce qu'elle n'était pas allée bien loin blue, n'avait pas réellement cherchée à disparaître quand la silhouette s'était engouffrée dans la pièce vide.

et les doigts se crispent contre le bureau, inspire lentement, twisted game auquel elle se prête — pour combien de temps ? and i truly love winning le murmure qui s'échappe cette fois de ses lèvres, le fin sourire qui dessine la bouche, mécanisme des doigts qui accrochent les boutons, lenteur des gestes — offre l'illusion d'une réelle envie. et elle se permet même de laisser ses ongles glisser le long de la peau qu'elle dénude, l'index qui se pose pourtant sur tes lèvres à l'instant même où tu cherches à l'ouvrir. it's gonna be fun, trust me. et peut être qu'une nouvelle fois, les souvenirs n'étaient pas là mais elle, marquée à vif par les souvenirs, chante les mots que t'as pu lui dire avant que toute sa vie ne tourne au cauchemar. presque trop facilement, elle devient reine marionnettiste, guide tes gestes, retire les couches de tissus les unes après les autres, se fait violence pour goûter à ta peau, te laisse t’enivrer de ce qui n'arrivera jamais. et c'est quand t'es le plus vulnérable qu'elle appose son propre poison, mesquinerie d'un sourire qui vient se dessiner, possibilités qu'elle supprime en quittant la pièce, entrainant avec elle une pseudo dignité.

11.06.2022

les même soirées ennuyantes auxquelles elles se prête pour tuer un ennui omniprésent, dérive entre le trop plein de monde présent, les ravages du monde sur elle. les yeux qui croisent les tiens et la même colère qui gronde à l'intérieur après tout ce temps. 22 jours. vingt deux jours sans s'adresser un mot, sans se croiser — à se torturer l'esprit pourtant avec toi. violence des derniers mots qui revient à l'esprit, les même qui surgissaient à chaque fois que vous finissiez par exploser, les même dont elle usait pour t'envoyer au loin, inlassablement. et c'est les ongles qui se plantent dans sa paume, vient marquer la peau de demi-lune, incapable de dériver de la scène soudaine, celle entre tes bras et les yeux qui pourtant ne se lâchent pas.

25/05/2022

sign of the time

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and i truly love winning exhale-t-elle dans un souffle presque inaudible qui le fait frissonner. oh comme elle serait délicieuse, la poupée sombre, dans sa collection de délices éphémères. la caresse de ses ongles sonne comme une promesse et : it's gonna be fun, trust me, offre-t-elle. il la laisse se glisser derrière lui, défaire sa chemise de ses griffes qui l'éraflent ; il la laisse goutter à sa peau, s'abandonne sans honte à son propre plaisir égoïste, puisqu'elle semble toute dédiée à se focaliser sur lui. il se drape de son orgueil à mesure qu'elle le défait, charmé par ses attentions, et il lui faut une seconde pour s'apercevoir que les bruissements de tissus derrière lui ne sont pas ceux escomptés — pour se retourner et s'exclamer d'un : where the hell are you- hey ! la porte claque sur le rire satisfait de sa belle fugitive, échappée avec tous les vêtements qu'elle lui a ôtés. fuck, fuck, fuck, s'exclame-t-il en cherchant dans le bureau une pièce oubliée, n'importe quoi, avant de se résoudre à l'évidence : il n'a plus qu'à s'extirper de la dans son plus simple appareil. contemple un instant la possibilité de se masquer derrière un livre emprunté, mais trouve l'idée plus grotesque encore que parader nu — alors c'est ainsi qu'il quitte la pièce, agacé au possible sous les regards interloqués et les éclats de rires étouffés qui l'accueillent aussitôt qu'il atteint le couloir.

prince belliqueux privé de son attirail, il se refuse à dégringoler les marches dans cet état et attrape le premier col qui lui tombe sous la main pour l'entraîner dans une salle de bain déjà occupée par un quelconque couple. your trousers. get out of them. now. ordre jeté à l'innocent qu'il a alpagué, et c'est sans hésitation qu'il le laisse en caleçon, enfilant le pantalon dérobé et ayant l'audace de se plaindre qu'il soit trop serré. you gotta buy bigger clothes, il maugrée avant de réfléchir et d'exiger la chemise également — après tout, pourquoi pas. les pans demeurent ouverts sur son torse, abandon face à la lutte qui s'annonçait évidente pour les fermer ; et c'est d'humeur hargneuse qu'il quitte la pièce, dévale les escaliers en dérobant une boisson au passage ((sans guère s'émouvoir de l'éclat de voix outré qui s'élève derrière lui)). verre vidé d'une traite tandis qu'il rejoint les connaissances l'ayant vu partir en chasse une éternité plus tôt. who was she ?? the girl i left with. that bitch ran away with my clothes, can you believe ??? et ça se marre à s'étouffer, presque, devant son air renfrogné. so you didn't know ? damn, that's rich man ! you brought this on yourself, flirting with blue moon wasn't your best move at all. blue moon ? qu'il répond bêtement, le cerveau soudain vide. sent sa bouche s'assécher sous la honte de ne l'avoir nullement reconnue. d'avoir voulu la charmer, elle, parmi toutes les autres. elle qu'il a brisée, des années plus tôt, avant même qu'elle n'ait eu le luxe de se construire. isn't she known to bring bad luck or something ? continue l'échange autour de lui, et c'est sans même y penser qu'il se fait menaçant. don't say that ever again. you hear me? calm down man, he said what everybody here knows anyway. she's a jinx- et le mot quitte à peine les lèvres que le poing de neomä y éclate.

11juin 2022. nul doute qu'il aurait dû opter pour l'éloignement, depuis cette fameuse nuit. mais une année s'écoule sans qu'il n'apprenne, neomä, trop prompt à répéter ses erreurs, encore et encore, plutôt qu'à les corriger. une année passée à se tourner autour, à l'avoir dans la peau. la plus jeune des moon et ses airs austères, souvent pailletée d'euphoria. blue, drapée d'un désespoir dont il a lui-même contribué à la parer.

quelques semaines plus tôt, il l'a jetée. avant de revenir brûler sous ses baisers. quelques jours plus tôt, elle l'a dégagé. et ce soir, comme à chaque soirée, leurs regards se cherchent, se croisent, s'embrasent. il en drague une autre comme pour lui dire : how you like that, pretty? how does it feel to see me with another one? l'inconnue se tourne dans son étreinte et leurs lèvres s'écrasent en un baiser gourmand, que neo dédie pourtant à nulle autre qu'à celle qui en est témoin : blue, dont les ongles dessinent des demi-lunes enragées dans les paumes. ses commissures s'étirent en un sourire, il n'entend pas le rire de celle qui l'étreint — celle qui pense que son sourire est pour elle. il ne pense pas à elle, lorsqu'il l'attire hors de la piste, regard lancé par-dessus son épaule pour lancer un muet what are you gonna do? il ne pense qu'à blue lorsque son bras s'enroule autour de la taille de l'autre. ne pense qu'à blue lorsqu'ils échappent aux regards de la foule. et sitôt l'angle passé, son bras se détache, le désintérêt se grave sur ses traits. i'm not in the mood anymore, qu'il lâche sans égard. manifeste son ennui lorsqu'elle s'insurge, n'offre rien d'autre jusqu'à ce qu'elle disparaisse. l'attention de neomä est déjà ailleurs, à attendre que se dessine la silhouette de blue dans les ténèbres d'ambiguïté qu'est leur pseudo relation.

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↠ sign of the time ♡. neomä

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