(18+) je t'emmène, je t'emmène sur la baie (maso#3)

18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder

on dirait que tout celestia est sur la baie, ce soir-là. c'est la journée la plus froide de l'année, à ce qu'il parait ; ce qui veut dire nuit la plus froide de l'année, aussi. le grand spa fait ses habituelles décorations spéciales : flocons factices qui tombent magiquement de tous les plafonds, tièdes au toucher pour se réchauffer ; fausse neige plus vraie que nature sur tous les arbres, sans exception ; serviettes blanches brodées de bleu distribuées à chaque point d'eau ; cocktails saisonniers aux noms d'océans. une fortune en arcane, mais celestia s'en fout, de sa dépense en arcane. chaque bar de la baie est ouvert, et plein. il pourrait y aller, s'il n'avait pas tant envie qu'on lui foute la paix.

alors il évite les éclats de rire, les lumières, l'alcool renversé et les musiques dansantes pour se diriger vers les bains chauds. désers à cette heure, il espère — plus de minuit déjà. le vampire qu'il est n'a émergé que lorsque la nuit est tombée, a bu sa bouteille rouge en guise de rituel matinal et se glisse maintenant dans les eaux presque brulantes des bains. à tous les coups elles sont fausses elles aussi, qu'il se dit. leur température, du moins. on leur fait croire que la nature est merveilleuse quand tout tourne à l'arcane.

il ne juge pas, lui il tourne bien au sang, chacun sa came.

il s'adosse aux roches et ferme les yeux et se laisse bercer par les doux murmures des petites cascades lorsqu'un clapotis désagréable l'alerte de la présence de quelqu'un d'autre. il rouvre des cils agacés : il était seul et comptait bien le rester. "ah. toi." neomä snyder en personne. neomä à qui il reparle par la force des choses, la force des choses étant une discussion dans des vestiaires. neomä avec qui il a tant d'histoires, et tant d'Histoire, mais il ne veut pas y penser ce soir. "eh bien vas-y, rentre. tu vas pas rester au bord du bassin à te les geler toute la nuit." qu'il marmonne, montrant d'un geste vague l'eau qui fume. "how come you're not partying? got kicked out of the bar?"

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham

et si tout celestia est sur la baie, neomä le sait : c'est une simple question de temps, avant qu'il ne croise krum.

et c'est au bar qu'il le croise. l'alcool dans le sang et le rire aux lèvres, rire qui se fige, mine qui se renfrogne. il voudrait l'ignorer mais tout son corps se tend, voudrait le snober mais il capte sans effort son attention. les dragons savent combien neo est incapable de le supporter. quelque part entre les cocktails et les bières, ils dégénèrent. quelque part entre les corps et le son des basses retentit la phrase de trop et surgit le poing qui en déloge l'audace à même les lèvres. ça s'empoigne, ça s'emballe, et ça s'fait dégager par les videurs bientôt. tous les deux, sans distinction. neo trébuche sur le trottoir, essuyant du revers de la main l'entaille à sa lippe, et salue krum d'un majeur furieux. ils s'éloignent, non sans se gueuler des insultes jusqu'au bout de la rue.

ce mec le révulse, il le hérisse. et ce que neo refuse de s'avouer, c'est qu'il le rend nostalgique, qu'il le rend triste — réminiscences déplaisantes, celle d'une époque où ils étaient frères.

et ce soir le passé s'accroche à lui. ce soir les souvenirs règnent en maîtres, ils le regardent droit dans les yeux, matérialisés sous les traits d'un soleil exaspéré qu'il fixe bêtement, pris par surprise. didn't expect you to be here, il avoue sans répondre à la question qui tape étrangement juste. parce que soleil le connait trop bien, assez pour se douter que le spa n'ait été que son second choix ; que seul un évènement pourrait l'avoir délogé des bars. ses stigmates parlent pour lui de toute façon ; il a l'impression d'avoir cette gueule amochée à chaque fois qu'ils se croisent, c'est gênant. mais là encore, soleil le connaît ; soleil sait qu'il a le sang chaud, quel bagarreur il fait. what about you? not in the mood? curieux, ne le cache pas. il se glisse dans l'eau chaude dont il cueille de pleines paumes pour les renverser sur sa tignasse bleue.

et entre eux la conversation meurt aussi maladroitement qu'elle avait débuté. i'm booored, finit par se plaindre neo de longues minutes plus tard, gamin éméché à la soirée écourtée. entertain me, qu'il quémande, étirant une jambe pour déranger soleil dans sa tranquillité. et ses lèvres de se retrousser sur un demi-sourire coquin tandis qu'il susurre : truth or dare? ses prunelles or-brun défiant soleil de se défiler.

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18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder
21 décembre 2022, tw! langage vulgos

"didn't expect you to be here. — me neither." il semble qu'il lui soit devenu habituel de répondre me neither à chaque phrase de neomä. "krum?" devine soleil tandis que neo rentre dans l'eau, à quoi snyder répond un grognement qui veut forcément dire oui. "what about you? not in the mood? — not in the mood." confirme soleil au milieu des vapeurs, refermant les yeux. "i wanted some place quiet and warm." il n'est pas expressément en train de dire à neomä de fermer sa gueule, mais presque.

le subterfuge fonctionne quelques minutes, pas plus. "i'm booored." pour toute réponse, le soleil rouvre les yeux pour les lever au ciel — et à l'intérieur de lui se dessine un sourire, car neomä est si neomä. pour s'assurer d'avoir sa pleine attention, snyder lui cogne le tibia, puis lui lance : "entertain me. — j'suis quoi? ta pute?" répond arkham fils du tac au tac, refermant les yeux et renversant la tête en arrière pour bien signifier qu'en ce qui le concerne leur discussion s'arrête là, finis les coups dans le tibia et les autres idées que neomä pourrait avoir, comme par exemple des jeux débiles.

il le connaît bien. bien sur qu'il va choisir des jeux débiles. "truth or dare? — eurk." marmonne soleil, rouvrant ses foutus yeux à contrecoeur. "ok. truth." qu'il abdique finalement. "t'as déjà posé nu pour un magazine ?" soleil s'étouffe avec les vapeurs des bains chauds. "how do you know about that?" mais si esfir savait, alors au final, tout le monde pouvait bien savoir. surement que tout celestia savait, d'ailleurs. après tout, même son père l'avait appris et lui avait passé un savon au petit-déjeuner — après tout, le magazine avait été en vente dans leur ville. "yes, i did. for a friend of mine. first thing i wanted when i got out of jail was having fun. it seemed fun. also, it was a professional photoshoot." il lui semble important de préciser ça, que c'était professionnel et rémunéré (bien qu'il n'en ait pas vraiment eu besoin), qu'il y avait tout un set et des d'énormes lumières. "you jealous or something?" qu'il demande, pas pure envie de l'embêter, car il sait que neomä est totalement étranger aux concepts de jalousie et de possession. "your turn. truth or dare?"

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham // TW homophobie intériorisée

have you ever posed naked for a magazine cover? et sur ses lèvres se dessine un rictus malcieux, car il connait la réponse à cette question. how do you know about that? not your turn to ask, qu'il réplique, et soleil consent à répondre, ajoutant des précisions qui ne rendent pas l'information moins intéressante — loin de là. you jealous or something? you know i don't get jealous, il énonce l'évidence en penchant la tête de côté, intrigué par la question. plaisanterie ou reproche ? du temps où ils étaient amis et plus, pas une fois soleil ne lui a fait la moindre remarque à ce sujet, acceptation dont neomä s'est tacitement satisfait. à vrai dire, pas un instant il n'a ne serait-ce que songé que l'absence de cette émotion puisse être soulevée entre eux. les règles étaient claires après tout : sex as friends, rien de plus. i just appreciate art, qu'il rétorque en souvenir du bon vieux temps, agite une main de façon volontairement grandiloquente ((et gentiment moqueuse)) lorsqu'il ajoute : in a very professional manner obviously. lui arracher un rire n'est pas aussi aisé qu'auparavant, mais ils ne parlent pas de leur dernière rencontre et de ça, neomä ne peut cacher être soulagé. considère vaguement qu'ils ont d'un commun accord choisi de ne pas affronter les implications de la conversation, les questions qu'elle soulève ((que sont-ils à présent ?)). your turn. truth or dare? truth. et sa mine blasée signifie très clairement : or else you'll ask me to leave, won't you? or il est bien, là, à se raccrocher à un passé révolu ; à prétendre que les deux années écoulées ne sont pas arrivées. prévisible. neomä qui peine à couper les ponts, à tourner les pages de son existence.

((creuser cette incapacité l'obligerait à prendre conscience de son rapport à l'abandon, alors il se contente de refuser d'y songer ; bien que l'évidence soit juste là, sous son nez, également à l'origine de l'empathie qu'a su éveiller soleil en lui. parce qu'il l'a, lui-même, abandonné au plus cruel des instants ; et à la façon dont un donjon unlocked déverse irrémédiablement ses monstres sur un joueur, avoir confronté ce fait a éveillé en lui une culpabilité à laquelle il ne peut plus échapper)).

still heterosexual? s'enquiert soleil avec son insolence caractéristique, et neo s'étouffe à son tour. what? i- i've always been- what the hell. la vapeur est soudain étouffante. i'm not into men, avait-il l'habitude de souffler fermement entre deux baisers, avant les soupirs, après les étreintes, perpétuelle litanie rassurante, comme une barrière protectrice. étrangement, elle semble ridicule à présent et il s'attend presque à ce que soleil lui crache à la gueule ces vérités qu'il ne veut pas entendre. i've never been into men. it's true! qu'il reprend néanmoins, sur la défensive. what we used to do- i never did it with another man, you know it. sa voix a des accents de trahison, comme si soleil l'avait accusé d'un crime à tort. s'aperçoit finalement que l'autre ne faisait que le charier et se renfrogne, conscient d'avoir sur-réagi. oh you're proud aren't you, qu'il marmonne, relativement moins crispé néanmoins.

soleil est le seul à porter son secret depuis des années, après tout ; sans l'avoir jamais craché à quiconque, même en guise de vengeance.

truth or dare?

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18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder
21 décembre 2022, tw! langage vulgos

"still heterosexual?" ils couchaient ensemble, mais il était hétéro. ils se retrouvaient dans des chambres, mais il était hétéro. il lui faisait des suçons dans le cou en lui disant qu'il était hétéro et, quand il repassait la porte pour partir, il remettait ses habits d'hétéro. "what? i- i've always been- what the hell. i've never been into men. it's true!" it's not true — à vrai dire, il n'y a rien de plus faux. "oh, really?" qu'il manque de lui répondre, haussant un sourcil qui n'en dit pas moins. "what we used to do- i never did it with another man, you know it." l'exclusivité de ce qu'ils avaient lui fait étrangement plaisir, bien qu'il sache comment leur idylle s'est terminée : dans la fumée des roues sur le bitume. "very glad to learn i'm still one in a million" qu'il fait remarquer, un sourire satisfait naissant sur ses lèvres. "it's impossible to find someone better than me anyway. don't even try, it will save you some time." et ainsi la conversation se porte de nouveau sur un terrain moins épineux, bien que soleil sache parfaitement que neomä snyder est un bisexuel qui ne s'assume pas, à l'inverse de lui-même — et bien que neomä snyder le sache tout autant, au moins au fond de lui. "oh, you're proud aren't you." le petit sourire satisfait est toujours sur ses lèvres, et le voilà maintenant qui s'agrandit.

"truth or dare? — no, it's still my time to ask." l'air outré et désapprobateur de neo a quelque chose d'hilarant. "since you have not been honest in your former answer." qu'il fait remarquer, et l'insolence habituelle est cache une toute petite ponte de douceur, car il sait que le déni prend du temps, et de la place — après tout, il est celui qui a passé des heures dans une baignoire de sang sans vouloir s'admettre qu'il avait été mordu. "i advise you chose dare. it'll be funnier."

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham

it's impossible to find someone better than me anyway. — i'm not looking for anything. — don't even try, it will save you some time. — oh, you're proud aren't you. truth or dare ? il s'empresse de relancer le jeu dans l'espoir d'étouffer les aspects de cette conversation qui le dérangent, mais soleil n'est pas du même avis. i'm always honest, neo s'offense, i have nothing to hide. presque provoquant cette fois, à le mettre au défi d'affirmer qu'il puisse s'enfoncer dans un tissu de mensonge concernant ses attirances, et à son plus grand dam soleil ne laisse pas passer l'audace. kiss me, souffle-t-il en étendant à nouveau ses bras sur le rebord du bassin, à se prélasser avec l'arrogance d'un félin satisfait d'avoir acculé sa proie. et neomä déteste la sensation d'en être une. what? no, qu'il refuse immédiatement. lui pourtant si daring habituellement, épris de la sensation de risquer la brûlure ; mais qui la craint, soudain. soleil lui demande pourquoi, (n)argue qu'il n'a rien à perdre après tout, puisqu'il n'éprouvera rien, et le regard de neomä est irrémédiablement attiré par ces lèvres qui formulent des mots qu'il pensait révolus. why would you want that? il tient bon, la voix basse pourtant et les yeux fuient ceux, écarlates, du vampire, jusqu'à ce qu'il cède à son caractère bravache et les cherche. erreur. il y a cette lueur moqueuse sur le faciès du soleil qui arrache à neomä un grondement réprobateur, ego touché, et il se détache du rebord pour l'approcher, trop amoureux des challenges pour mesurer combien l'idée peut être mauvaise.

i'm not scared of anything, qu'il assure, et la frustration d'être contredit est encore amère sur sa lippe lorsque leurs bouches se rencontrent. il se recule l'instant d'après, comme brûlé, avant de se rendre à l'évidence : trop joueur lui-même pour prétendre que ce vague contact puisse suffire à un dare. it's just a game, il souffle contre la peau de soleil en replongeant dans sa chaleur et cette fois, leurs lèvres s'étreignent. hésitantes d'abord, puis comme une lutte : l'un fuyant puis cherchant l'autre, tour à tour. neomä se redresse sur ses genoux pour le surplomber, mordre dans le rictus narquois qui lui fait constamment perdre la tête. il ne sait pas quand sa paume humide trouve la mâchoire de soleil, il ne sait ni quand ni pourquoi son pouce en suit l'arc jusqu'à la lèvre inférieure qu'il accroche doucement de son ongle pour l'inciter à l'écarter. ralentit à cet instant où sa langue effleure celle de soleil, terrifié par le crépitement au creux de son ventre, et il se redresse. see? nothing, sa voix se casse légèrement sur son mensonge effronté.

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18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder
21 décembre 2022, tw! langage vulgos

"kiss me. — what? no." il a toujours les bras ouverts sur le rebord, les yeux fermés et un air satisfait quand un sourire piquant vient naître sur ses lèvres. l'air de dire tu vois, tu n'en es pas capable. et tu sais très bien pourquoi. "why? you just said you had nothing to hide. you just said you were one hundred percent sure that kissing a man will lead you to feel nothing, cause you don't like men. so what's the matter? — why would you want that?" il ne répond pas, rouvre les yeux, les pose sur ceux de neo, qui a soudainement bien du mal à soutenir son regard. "i'm not scared of anything" insiste neomä, et le sourire de soleil ne fait que s'agrandir et gagner en moquerie. il connaît snyder, le connaît si bien qu'il sait qu'il est incapable de résister à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un défi — incapable de ne pas se laisser tenter quand on lui sous-entend, je parie que tu n'aurais jamais le culot de faire ça. que tu n'aurais jamais l'audace de m'embrasser.

déjà neo s'est rapproché, et leurs lèvres se heurtent une fraction de seconde. "it doesn't count" fait remarquer soleil. ce n'était pas un baiser, ça, ce n'était rien. une parodie tout au plus, un mensonge de plus, une pale copie de pacotille. "it's just a game" se rassure neo en s'approchant de nouveau ; "just a game" confirme arkham, et de nouveau il cesse de respirer, de nouveau les lèvres de neo sont sur les siennes, comme avant, et il essaye de se retenir mais il n'y parvient pas et il le dévore, comme avant. les vieilles habitudes ont la peau dure, les anciens réflexes reviennent ; snyder qui cherche à s'asseoir sur lui sans même s'en rendre compte, snyder accro au contrôle et à la domination ; soleil dont les mains partent à la conquête de sa taille, soleil qui se penche vers lui pour demander plus.

et après tout ça, l'autre a l'audace de dire : "see? nothing."

"nothing, hum?" c'est qu'il a une capacité de déni hors normes, neo. qu'il sait se voiler la face comme personne, se convaincre que les mensonges sont des vérités, et s'il le voulait il pourrait se persuader que la mer brule et que le feu guérit, il pourrait se faire croire que la pluie réchauffe et que le soleil glace. (mi agacé mi déçu, le soleil. près à être de nouveau piquant et insolent, car il n'a eu qu'à moitié ce qu'il voulait.) "ok, then." il se redresse, se rapproche de neo, quitte sa position de pacha comblé pour s'approcher de lui d'un air concentré. ses mains sont toujours sur la taille de neomä, et elles ont bien l'intention d'y rester. "look at me. look into my eyes and tell me again that you didn't feel anything." il se penche pour lui mordiller le cou, continue : "tell me it doesn't feel good. tell me you lied everytime you moaned, everytime you begged me not to stop. tell me you hated it, everytime we were in the same bedroom. tell me you would like a girl better. all that while looking into my eyes."

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham

nothing to hide. nothing to fear. c'est ce qu'il se répète pour surmonter la boule de nerfs qui naît au creux de sa gorge, celle qui lui souffle en es-tu si sûr ? mais bien sûr qu'il est sûr, bien sûr qu'il se connait mieux que soleil ne se targue de le connaître, bien sûr qu'il contrôle. toujours. un peu moins peut-être quand leurs lèvres se cherchent, un peu moins sans doute quand leurs hanches s'effleurent. mais il recule, temporise. minimise. se mord la lippe tandis qu'à moins d'un mètre de lui les traits du soleil se ferment. les mains du midriais n'ont pas quitté sa taille et neo n'a pas tenté de s'en défaire, n'y a pas songé, aurait dû.

mais ses yeux ont quitté ceux de l'autre, et quitté ses lèvres, pour s'égarer quelque part à côté d'eux, paumés, légèrement écarquillés. le cœur lui bat dans la gorge et le sang lui tambourine aux tempes, de peur et d'envie mêlées, tentation insidieuse crépitant doucement dans son ventre. look at me. look into my eyes- et à cet instant il ne s'en sent pas capable, se contente de refuser d'un mouvement de tête. tell me again that you didn't feel anything. mais le défi cette fois a quelque chose de dangereux et il s'étrange sur un : i didn't- qui se perd en soupire quand la bouche de soleil s'égare dans la courbe de son cou, que ses dents s'y agrippent un peu fort, juste comme il aime, à la jugulaire palpitant sous le poids de ses hésitations.
tell me it doesn't feel good, ses mains trouvent prise sur le rebord de part et d'autre de soleil, et l'une d'elles hésite, et se ferme, et se rouvre, et vient trouver la crème de sa peau, sous l'eau, juste au creux des reins. i didn't like it, ment-il dans un souffle, mais sa paume les rapproche et son corps cherche le sien, comme avant. all that while looking into my eyes, soleil rappelle les règles qu'il n'a pas suivies. neomä tire légèrement sur ses mèches brunes pour l'éloigner de son cou, déterminé à retrouver un self control qui lui échappe aussitôt que leurs yeux se retrouvent. parce qu'il aime ce qu'il lit dans ceux de soleil. shut up, se contente-t-il alors d'exiger et cette fois, c'est avec hargne que leurs lèvres se heurtent, que leurs langues se font la guerre, que leurs phalanges s'agrippent. shut the hell up, répète neomä en réponse au sourire victorieux de soleil qu'il sent s'étirer paresseusement contre son propre rictus mécontent. un grognement désapprobateur lui échappe et il l'attire sur ses genoux, mots vains mais gestes éloquents, front contre le sien. you're such a pain, lui glisse-t-il entre deux baisers, désapprobateur et agacé ; agacé d'aimer ce feu qui lui court dans les veines autant qu'il hait les impulsions que soleil fait naître en lui. terrifié à l'idée que s'élèvent des voix non loin d'eux — quoique la menace suffirait assurément à le pousser à s'arracher à l'étreinte. mais rien ne vient, et ses mains douées d'une vie propre redessinent le velours du dos de soleil, ongles ras griffant légèrement la chair brûlante. anyone could walk in on us, songe-t-il encore, mi-horrifié mi-excité par l'idée, cœur-pagaille et corps épousant comme trop souvent l'interdit. mais : it's just a game, rappelle-t-il une fois de plus, à leur adresse à tous les deux. et s'il ne s'agit que d'un jeu, il ne peut pas faire de mal,

n'est-ce pas ?

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18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder
21 décembre 2022, tw! langage vulgos

"apparently we're back at it, hum?" fait remarquer soleil lorsque les doigts de neomä se perdent dans ses cheveux pour en tirer des mèches et ainsi faire remonter son visage. "shut up" répond simplement snyder, "shut the hell up." il n'est pas vraiment du genre à obéir, soleil, sauf quand ça l'arrange — c'est-à-dire sauf maintenant. car rien n'est plus doux qu'entendre neomä lui dire de se taire dans ces circonstances-là ; rien n'est plus doux que voir neomä prendre le dessus sur lui et s'agripper de toutes ses forces à la sensation de contrôle qu'il a lorsqu'il lui dit quoi faire. "say it again" qu'il demande entre deux baisers, avec son impossible sourire insolent, et le tout pousse neo à constater : "you're such a pain. — i know." il traîne dans sa voix un soupçon de fierté. bien sur qu'il est insupportable, et insolent, et désobéissant, et c'est précisément pour ça que neo le veut tant. "it's just a game. — of course it is." et d'ailleurs une rage étrange lui souffle qu'il devrait apprendre de ses erreurs, c'est-à-dire ne plus du tout jouer avec neomä snyder, lâche parmi les lâches, le plus prompt à l'avoir abandonné car ça l'arrangeait bien, ne plus avoir de soleil dans son paysage, ne plus risquer d'être découvert, découvert à prendre plaisir entre les draps avec un autre homme.

mais la rage n'agît pas comme elle le devrait : au lieu de les repousser elle les aimante, et soleil s'acharne à mordre tout ce qu'il peut : les lèvres de neo, sa mâchoire, sa gorge. (peut-être ne le sait-il pas mais il a de la chance, snyder. de la chance que soleil ait bu avant de venir, et qu'il puisse résister à cette envie de plus en plus brutale d'inverser leurs positions, de le clouer contre le bord de pierre, de lui plonger ses canines dans le cou et de l'entendre gémir). "take that off" qu'il impose, plus autoritaire qu'avant, glissant ses doigts entre le sous-vêtement de neomä et sa peau. ils n'ont pas grand chose sur l'épiderme ; rien que la vapeur des bains brûlants pour brouiller les contours de leurs torses nus. "i said take it off" s'impatiente soleil, les mains revenues se crisper sur les hanches de neo, et surement qu'elles laisseront des marques sur sa peau, mais là où elles seront personne d'autre qu'eux deux ne pourra les voir. "come on" qu'il lui chuchote à l'oreille, "don't worry. we're alone in these waters, everybody else is partying." ils sont en train de replonger, il le sait. après s'être abandonnés, après s'être battus, après s'être ignorés, après s'être réconciliés dans les vestiaires. après que soleil et ash se soient séparés, à peine quelques jours auparavant. peut-être snyder est-il un rebound, peut-être est-il un fantôme du passé, une réminiscence dont soleil n'arrive pas à se débarrasser, toujours est-il que chaque fois la fin de l'histoire est la même : "tell me what you want me to do." d'une voix suave, presque inaudible, retournant mordiller son cou — une nouvelle obsession venue avec sa nouvelle condition. "you only have one hour. after that, i'll be my insolent disobeying self again."

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham — CW : contenu explicite

il est comme les eaux de moaning waters, soleil ; il gémit et frémit de la plus exquise des façons et ses lèvres susurrent les plus doux des pièges, neomä ne sait que trop bien ce que son contact a de dangereux. lui qui n'aime que les femmes, sauf lorsque arkham pénètre dans la pièce, et envahit l'espace, et gomme tous ceux qui ne sont pas lui. toujours en retard aux soirées, en retard où qu'il soit convié, mais seulement pour mieux accaparer l'attention à ses arrivées.

et neomä n'aime que les femmes, mais toujours son regard s'attarde, toujours s'égare le long de son corps, toujours il l'écoute rire, l'observe exister. ce soir encore, il voudrait l'ignorer ; mais soleil s'est invité dans ses pensées et il ne peut plus l'en chasser. il aurait fallu partir plus vite, plus tôt, mais à la place l'icare s'y est brûlé les ailes. l'attrait est plus fort et ils ne sont plus si « amis » quand leurs lèvres se trouvent, quand leurs corps se font la guerre. il avait cru pourtant, neomä ; sincèrement cru avoir dépassé ce stade là, cette passade, le temps des erreurs et des regrets. il avait cru, avant de croire perdre soleil pour de bon, et le voilà qui replonge à nouveau, qui tantôt le chasse et tantôt s'accroche et le retient, pour mieux l'attirer contre lui. les années de distance et d'ignorance s'éparpillent dans le néant comme des milliers d'éclats brisés, leurs souffles se mêlent et neomä sent vibrer la colère sous les côtes du soleil lorsqu'il rappelle qu'ils ne sont rien de plus qu'un énième de ses jeux. easy, souffle-t-il lorsqu'en face la fureur enfle, satisfait pourtant que soleil n'écoute rien, qu'il morde comme il respire et qu'il s'enflamme et le réclame. il adore—

ses jambes autour des siennes, le contact brûlant de leurs hanches et tous les et si ? qui se dessinent, mais : i said take it off. we've got no time, souligne-t-il à regret, coup d'œil jeté par-dessus son épaule, les craintes qui le hantent. d'impétueux soleil redevient enjôleur, se pare de mille couleurs pour avoir ce qu'il veut. don't worry. we're alone in these waters, everybody else is partying. how would you know? résiste-t-il, dubitatif, car après tout lui-même n'aurait pas dû être là ; il suffirait que n'importe qui d'autre soit dans le même cas pour que ses vérités volent en éclat, et neomä overthink trop pour oublier ça. pourtant — tell me what you want me to do — soleil attise la flamme, à lui vendre une heure de plaisir, une heure à oublier qui ils sont. oh baby, rit-il jaune, de cette façon mi-exaspérée mi-envoûtée, de ces mots trompeurs qui ont autrefois dupé l'autre, à lui laisser croire qu'entre eux naîtraient des sentiments. i'm not high enough for this, constate-t-il pour lui-même, mais qui croit-il convaincre ? you're such a tease, dénonce-t-il cette fois, timbre grave, bas comme un grondement. did you have fun with ash? et peut-être les a-t-il regardés avidement rire ouvertement, et s'embrasser, et s'enlacer ((~~lorsque ash ne l'ignorait pas effrontément~~)) aux yeux de tous, comme eux deux n'ont jamais pu le faire ; sans jalousie peut-être, mais bien gonflé d'envie, celle de l'étreindre comme avant,

en toute amitié.

faute avouée à demi-mots.
want you on your knees, il cède finalement, trop gourmand pour refuser ce qui lui est offert. hands on the wall, back to the sky. one hour, uh? i want you to be good while i have my way with you. think you can do that? la demande est une provocation, la réponse une évidence : il n'y parviendra pas. neomä le connaît bien, le soleil ; et il est exigeant, le soleil. à tirer sur les draps et s'impatienter lorsqu'il tarde à lui donner ce qu'il veut, à tempêter, trop peu familier avec le refus pour accepter qu'on ne cède à ses caprices. c'est ce qui l'amuse lorsqu'il le pousse loin de son cou, mains plaquées sur le rebord, dos à lui. l'eau bouillonne comme le corps impatient entre ses bras, comme la peur au creux de son ventre — celle d'être pris sur le fait, mais aussi celle, plus dérangeante encore, de faire ce qu'il fait : d'embrasser la nuque de cet homme, de laisser traîner ses dents sur son épaule jusqu'à y faire éclore un suçon, de laisser traîner ses paumes sur ses cuisses, puis entre elles. de le trouver : so, so good… appréciation énoncée dans un murmure rauque, en le regardant frissonner de l'envie de bouger, de toucher. neomä abaisse son caleçon sans l'en débarrasser, puis se détache de lui sans vraiment s'éloigner. rappelle : you can't move. ses mains trouvent les coutures de son propre sous-vêtement, et lorsqu'il se coule à nouveau contre son dos, il n'y a plus de tissu entre eux.

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(18+) je t'emmène, je t'emmène sur la baie (maso#3)

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