(18+) je t'emmène, je t'emmène sur la baie (maso#3)

18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder, (soundtrack)
21 décembre 2022 — cw! contenu explicite

"oh baby." cette façon de l'appeler baby. cette façon de lui donner l'impression d'être le seul au monde qu'il peut désigner ainsi, quand bien même il sait que les lèvres de neomä ont prononcé ces mots-là des dizaines de fois. avec d'autres — d'autres femmes. il a pour seule exclusivité d'être un homme, pour seule exclusivité d'être le point culminant de son déni, d'être son exception, celle qui confirme sa règle. "did you have fun with ash?" la question pourrait l'agacer, car la réponse est non, pas vraiment et révèle ses fragilités. et à vrai dire, la question l'agace un peu, alors il murmure en retour : "let's not talk about that. i'm single once more." qu'il clarifie dans la foulée, car il est loyal, parfois trop pour son propre bien, en tout cas pas du genre à coucher avec neo tout en étant encore avec ash.

et comme toujours le sexe est son échappatoire ; comme toujours le sexe est son meilleur mécanisme de défense et d'oubli. "want you on your knees" lui souffle justement neo, et ça, c'est quelque chose qu'il peut faire, quelque chose qui lui fera oublier tout le reste. "hands on the wall, back to the sky." il ne se tourne pas de lui-même, ce serait trop facile ; attend que neomä lui donne l'impulsion, le force un peu. ça a toujours été comme ça entre eux ; soleil qui résiste, pour le plaisir, pour le jeu. ils sont sur la même longueur d'onde, au moins pour ça, à défaut de l'être pour le reste. "i want you to be good while i have my way with you. think you can do that? — no." neo ne peut déjà plus voir son sourire, puisqu'il est derrière lui ; mais son sourire est grand, explicite et taquin. presque moqueur, presque satisfait — en un mot, insolent.

"so, so good..." il se mord déjà la langue lorsqu'il sent la main de neo descendre, fermement résolu à ne pas laisser échapper un seul son. s'installe plus confortablement lorsqu'il sent son amant se décoller momentanément de lui ; pose ses coudes sur le rebord pour mieux offrir son dos, avant d'y poser le front aussi lorsque neo revient contre lui. "what are you waiting for" qu'il s'impatiente déjà, et il suppose que d'ailleurs snyder fait durer le moment dans l'unique but de l'entendre se plaindre et s'agacer. "you can't move. — then don't make me wait." qu'il grogne en retour, et délibérément il ne respecte pas son ordre, reprend la main de neo pour la reposer là où elle était si bien, creuse son dos pour faire tomber les dernières barrières de retenue, et laisse échapper un soupir proche du gémissement lorsqu'il le sent enfin entrer à l'intérieur de lui. "wait" qu'il demande finalement, car même l'impatient qu'il est a besoin de quelques secondes pour se réhabituer à neomä, besoin de quelques inspirations profondes pour se détendre ; il n'est pas coutumier des lieux publics pour des moments d'intimité pareils, bien qu'il se rassure en se rappelant qu'ils sont a priori seuls,
et que le soleil est tombé depuis longtemps.

après trois ou quatre respirations, et l'une des mains de neo qui navigue le long de son dos dans une promenade apaisante, il donne le feu vert d'un "ok" à la fois timoré et décidé. quelques mèches de cheveux mouillés lui collent à la nuque, d'autres tombent autour de son visage toujours penché vers le rebord, et ses épaules nues sont saillantes dans la vapeur des bains chauds. neomä voulait de lui qu'il soit obéissant, patient, certainement pas bossy — et pourtant il demande "closer" au bout de quelques secondes, avant de se rendre compte qu'il n'a pas d'oreiller à mordre pour faire taire son plaisir. "your hand. give me your hand." sans attendre de réponse il capture celle qui n'est pas occupée, enroule leurs doigts ensemble et serre fort chaque fois qu'il sent qu'il lui devient trop difficile d'être silencieux. "fuck, closer" qu'il demande encore, les dents serrées, et cette fois-ci sa voix n'est plus stable, cette fois-ci sa voix semble commencer à trembler, au moins autant que ses jambes.

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham — CW : contenu explicite

c'est l'une des excentricités de neo, que d'apprécier le show, d'apprécier contempler ses cibles avec un·e autre ; et pour peu qu'il ait quelqu'un dans le viseur il se fait voyeur, dans les faits comme en pensées : goûte au spectacle de celles qui s'exhibent dans d'autres bras tout en le fixant droit dans les yeux, autant qu'il aime qu'elles lui narrent leurs aventures avant de les oublier dans ses bras. ce n'est pas un secret, beaucoup dans leur milieu savent combien ça l'allume, flamme étrange et dérangeante, à faire rougir ses conquêtes tandis qu'elles lui racontent à demi-mots pendant l'acte, puis de plus en plus crument à mesure qu'elles se désinhibent

— mais soleil, lui, se ferme seulement lorsqu'il répond : what a shame. you deserve to be worshiped…

i'm single once more, apprend-il simplement en retour. mais l'information n'est capitale que dans les pensées du soleil. car si neo adore ash, s'entraîne et rit et bound avec lui comme un digne coéquipier, il n'en serait pas moins capable de séduire son homme à son insu sans en éprouver de remords. les deux ne lui semblent pas incompatibles, c'est à ce point qu'il est un faux-frère, à ce point qu'il est irrécupérable, irrespectueux et égocentré. et neo n'apprend pas, jamais ; il reproduit ses schémas sans les remettre en question, ne se cache même pas de ces petites trahisons, en fait des banalités dont il tisse son quotidien avec indifférence.

mais le soleil n'a jamais joué selon ses règles, et le soleil ne pipera pas un mot de plus. tant pis — il a bien d'autres atouts qui font chavirer neomä, comme la chute de ses reins quand il se courbe en avant, l'eau qui goûte de ses traits ciselés, ou son insolence lorsqu'il dit non pour le seul plaisir de contredire. la paume de neo claque contre le galbe de sa hanche en rétribution, juste assez fort pour être punitive, mais pas assez pour faire mal ; et si soleil lui faisait face il le mordrait aussitôt à titre de revanche, mais ainsi cloué au mur il n'a que le loisir de laisser échapper une plainte. neomä prend le temps de le faire languir, amusé, oubliant presque que le temps leur est compté, oubliant presque qu'il n'est pas l'heure de jouer. soleil capture l'une de ses mains pour la précipiter au creux de ses reins, l'autre se faufile en lui pour le préparer en douceur à l'intrusion ; il instaure un rythme ridiculement lent d'abord, couronne d'un éclat de rire la protestation qu'il lui tire. so needy, ronronne-t-il de satisfaction, le mot roule sur sa langue comme un compliment, il le récompense en accélérant la cadence. you're a sight to behold, avoue-t-il tout bas, et sa langue s'ourle autour du lobe, le torture, ses lèvres embrassent la chair sensible du creux derrière son oreille.

il se fond en lui lorsqu'il le pense prêt, patiente le temps qu'il s'adapte à sa présence, avant que ses hanches n'animent leurs corps en un va et vient envoûtant. dans la chaleur de l'instant, soleil noue leurs mains d'un geste trop personnel à son goût. neomä y échappe à la première opportunité, à la place il retrace de sa paume son torse offert, son cou, ses lèvres, et glisse deux doigts entre elles pour que ses gémissements se meurent contre ses phalanges joueuses et que sa main se ferme sur son poignet. il cueille ses soupirs, ses exigences, rétorque un : behave moralisateur, mais s'exécute néanmoins, jusqu'à culminer au sommet du désir. sous l'eau sa main s'applique à pousser son amant au bord du précipice, tandis qu'il étouffe son plaisir dans la chair satinée à la jointure de sa nuque. il monte, et monte, et redescend. les émotions retombent progressivement, ne restent bientôt que leurs corps entremêlés, brûlants. il rechigne à quitter la chaleur de soleil, grignote son cou de baisers pour tempérer l'inconfort lorsqu'il se retire à regret.

not bad for a quickie, qu'il commente, antiromantique au possible et si insupportablement lui. let's get out of here, suggère-t-il en riant au constat de la moue dégoûtée d'un soleil qui contemple l'eau souillée avec dépit. et comme au bon vieux temps : i go left, you go right ? la réalité se précipite entre eux telle une bourrasque, car bien entendu snyder ne sera pas vu en compagnie d'un homme dans cet état, bien entendu ils ne courront le risque de croiser personne ainsi échevelés, bien entendu neomä est encore ferme dans ses ~~prétendues~~ certitudes et dans tout ce que son déni a de ridicule. il n'y a plus de geste tendre à présent, plus de chaleur, juste une distance respectueuse qui semble terriblement froide après l'intimité partagée, car il est ainsi, neo, charmeur avant, et pendant, puis cruellement indifférent.

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18/04/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @neomä snyder, (soundtrack)
21 décembre 2022 —

“not bad for a quickie. — what?” il redescend aussi vite qu’il était monté. mais neo n’a pas l’air perturbé et agit comme s’il n’avait rien dit de mal, ce qui, dans sa cervelle de moineau, est certainement le cas. “let’s get out of here.” qu’il décide simplement tout en se rhabillant, et soleil reste muet un instant, comme figé dans le marbre, un mot au bord des lèvres sans savoir lequel. bien sur il veut quitter cette eau soudainement dégueulasse, bien sûr il attrape avec hâte l’un des peignoirs mis à disposition dans tous les coins, mais quelque chose sonne faux. “i go left, you go right? — just like that… ?” neomä le regarde sans comprendre. “a quickie? really?” lui répète soleil, et il met tout le dédain et le dégoût du monde dans ses mots. “i’m having you for the first time after like, almost three fucking years, and that’s the best you can do?” il est révolté, on l’entend dans sa voix, on le lit dans son visage.

révolté et un peu triste.

“how come you’re all so bad at lying, huh? liam, ash, you. i’m not even asking you to love me. i’m only asking you to play pretend. is that too fucking hard for you?” la rage gronde dans sa gorge, remonte dans ses veines, lui fait serrer ses canines démesurément longues. il est au bord de ce sentiment horrible, envahissant, cette chose que l’on ressent lorsque l’on s’aperçoit qu’on a servi quelqu’un, avec un arrière goût de colère et de haine de soi. “you used to be fun. now i’m just feeling used.” il a envie de prendre une douche froide et de s’y arracher la peau au passage. “fuck you.” dans les vestiaires ils avaient fait deux pas en avant — dans les bains chauds ils en font trois en arrière. il ne sait pas vraiment ce qu’il attendait. peut être au moins une nuit ensemble quelque part. peut être au moins aller boire un verre. peut être au moins cinq minutes de conversation.

“i just wanted to feel loved for once.
i wanted the illusion at least.
i wanted you to lie at least.”

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25/05/2022

je t'emmène, je t'emmène sur la baie —
spa (celestia), @soleil arkham — CW : contenu explicite

il ne voit pas venir le drame, ne voit pas enfler les braises — mais la colère de soleil monte vite, en réponse à son manque d'attention, à son désintérêt consternant. et comme toujours, c'est trop tard que neomä s'aperçoit qu'à être un beau connard, il perd des âmes en chemin — ce qu'il hait. i mean- we're gross and we need a shower, what's the matter? qu'il questionne, perplexe, lorsque soleil demande : just like that…? et sa réponse ne semble pas être considérée comme valable, ni pertinente, alors même qu'elle fait parfaitement sens dans ses propres réflexions. and that's the best you can do? renvoie soleil à sa gueule consternée, qui se ferme cette fois : une question d'ego. we had so much fun, why do you have to be dramatic now? il s'impatiente à son tour. mais soleil lui parle de sentiments, soleil lui parle de ce que ses ex n'ont pas pu lui donner avant, de ce que neomä lui donnerait moins encore que les autres. it's never been about- ((love, ne parvient-il même pas à prononcer, tant le mot le révulse)). you can't ask that from me. you know me! il se sent presque trahi, mais : you used to be fun. now i'm just feeling used. la remarque fait mouche cette fois, fait taire la guerre en lui. elle pulvérise sa belle assurance, ses airs révoltés, ses certitudes. oh come on, tente-t-il de le raisonner, une main partant en quête des siennes qui se retirent comme si neomä l'avait brûlé. fuck you. that's not how i meant it.
i just wanted to feel loved for once, réitère soleil, campé sur ses étranges positions. i wanted the illusion at least. i wanted you to lie at least. i can't do that. ce n'est peut-être pas la réponse qu'espère arkham, mais les mâchoires crispées de neomä ne mentent pas. il expire d'exaspération, moins contre soleil lui-même que contre l'impasse dans laquelle ils se trouvent, à espérer quelque chose de drastiquement différent de l'autre.

i don't do feelings, sol, you know me, répète-t-il, plus doucement cette fois. tente à nouveau une percée, repoussé par les paumes d'un soleil aux dents longues ; il attrape ces mains qui, il le sait d'expérience, pourraient lui transpercer la chair, et il approche, jusqu'à ce que la résistance s'atténue un minimum. i care for you. i respect you, assure-t-il, et c'est vrai. peut-être n'a-t-il pas su le montrer, à plus d'une reprise, mais soleil est l'une des constantes de sa vie et toujours il revient vers lui. i'm sorry. i didn't want you to feel used. c'est le plus d'honnêteté qu'il puisse lui offrir. il cherche son visage, cherche son regard, un peu plus tendre, un peu plus comme avant. baby…, offre-t-il, calculé cette fois, dans un souffle apaisant, parce que soleil a toujours faibli à ce mot-là. répète, sincère néanmoins : i'm sorry.
il ne sait pas vraiment ce que soleil attend de lui, ne sait pas jouer les relations parfaites, n'a pas envie d'essayer. mais prolonger le moment n'est pas impossible, tant qu'ils ne trainent pas dans cet espace public, à la vue de quiconque pourrait les surprendre. a little help here? i'm lost. il continue de l'amadouer, nez lui cajolant doucement la tempe, répète les mots que soleil lui a accordés plus tôt : tell me what you want me to do. you've got me for one more hour, then i'll be back to be my insufferable, heartless self again. deal? il pose un baiser sur les phalanges qui se sont allongées comme les crocs, et qui titillent son épiderme en menace. aime le danger, la colère dans le regard de soleil, mais moins la douleur qu'il y a glissée.

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