clawen, patronyme appartenant au paternel adoptif qui sert aux paperasses inutiles mais jamais utilisé pour se présenter. elle n'a plus de nom de famille, elle n'est rattachée à personne. rosalyn, douces syllabes choisies par vander — inspiré de la fragilité d'une fleur que son regard dégageait la première fois et par la lettre accrochée à son pendentif. rachel aisling, identité de naissance disparue lors de l'abandon dans les ruelles de zaun.

naissance de la poupée lors d'une soirée aux couleurs hivernales, un vingt-trois novembre. famille qui accueille la nouvelle née avec beaucoup d’amour et de sourires. fruit d'une tromperie cachée par la génitrice qui fera ses premiers pleurs dans un hôpital celestien — loin d'être ses dernières larmes.

serveuse à l'underground, engagée par son paternel adoptif pour servir les clients aux côtés des autres orphelins. endroit sécurisant, où les remarques mal placées n'ont pas leur place. mais pour des raisons personnelles, la gamine n'y met plus les pieds depuis un bon moment.

voleuse discrète, s'infiltrant principalement dans les quartiers de midrias pour récupérer quelques crescents, parfois quelques objets de valeur. rarement repérée et poursuivie par les brigades — contrairement à ses amis du refuge.

tueuse de fléaux à ses heures perdues. attendant le moment opportun où la victime sans défense est sur le point de se faire attaquer. proposant son aide sur l'instant même, en échange de crescents. deal accepté, elle sauve. deal refusé, elle part.

sécurité séduisante, danger extrêmement attrayant. toujours attirée par les personnes fissurées par la vie, aux habitudes instables. s'éloignant d'une relation saine pour vivre dans les disputes pour mieux se retrouver après. cercle vicieux ancré, les amants n'arrivant pas à lui rentrer dans la tête qu'elle a de la valeur et qu'elle peut être importante pour quelqu'un. l'amour sincère, elle y croit pas.

zaunienne aux revenus suffisants — vivant avec les crescents de son père adoptif, avec les crescents échangés par les objets volés. le strict minimum lui suffit, elle a pas besoin de plus. l'argent ne la rendra jamais heureuse.

sniper qui ne la quitte presque jamais, tireuse d’élite entraînée dans le tas ; elle a tout appris par elle-même — passant des jours et des nuits jusqu’à ce qu’elle parvienne à viser la tête de ses fausses cibles. ne pouvant pas se battre au corps à corps à cause de ses traumatismes, claggor lui a confectionné une arme qui l’éloigne des combats tout en lui permettant d’y participer. quand à mylo, il y a ajouté certains mécanismes hextechs ;

01. des balles qui renferment un filet pour capturer des fléaux de taille moyenne ou des humains.
02. des balles qui explosent quelques secondes après l'impact.

muette à son arrivée à l’underground, vander a renommé la gamine “rozalyn” ; une nouvelle identité prise avec joie qui l’éloigne de son passé. elle n’a jamais rien révélé d’avant cette nuit où on l’a abandonné dans les rues de zaun. personne ne connait son patronyme de naissance, d’où elle vient, qui elle était.

serviable — à l'écoute — réservée — indépendante — têtue — rancunière — instable — solaire — drôle — sincère —  honnête — directe — fragile — ingérable.

Chronologie

naissance de rozalyn.

année attendue avec impatience, celle où les pouvoirs se dévoilent chez les enfants de la famille. tradition suivie d’une fête avec tous les membres, célébrant la nouvelle génération magique. présentée à l’artefact sous les regards impatients, heureuse d’accomplir le rituel qui la rapprochera encore plus de ses semblables.

les minutes passent.. et rien. l’artefact ne brille pas comme à son habitude, il ignore la poupée présentée à lui. les regards changent, sont tournés vers celle qui lui a donné naissance. les cris, les sanglots éclatent. et rozalyn, elle comprend pas.

qu’est-ce qu’elle a fait de mal ?

(TW: MALTRAITANCE) l’enfer commence pour la petite, passant de l’amour inconditionnel d’un géniteur à la haine compulsive, colère contre sa femme qu’il passe sur l’erreur qu’elle a commise avec un autre homme le temps d’une nuit.

quelques jours après la découverte, le géniteur était en silence radio — plus un regard, plus une parole à son égard, devenue inexistante. éloignement qu’elle n’accepte pas; elle ne veut pas que le lien se brise, elle comprend pas pourquoi il agit de cette façon. “fou moi la paix, t’es plus ma fille.” et les premiers coups tombent.

calvaire qui va durer quatre longues années, battue à chaque fois que l’occasion se présente — plus du tout considérée comme un être humain bien que le regard de sa mère déborde de pitié. mais elle ne dit rien, elle laisse sa progéniture subir pour sa propre bêtise, pour ses erreurs.

(TW: ABANDON) le ventre de la mère s’arrondi, signe d’une bonne nouvelle. les sourires reviennent sur les visages, ils vont pouvoir à nouveau faire face aux membres de la famille — avec un.e vrai.e descendant.e. et rozalyn ne sert plus à rien, elle n’a plus rien à faire ici, sous ce toit.

le soir même, l'ancien paternel demandera à un membre du personnel de l’amener à zaun, pour être vendue gratuitement — à ses yeux, elle n’a aucune valeur, elle ne vaut aucuns crescents.

mais les pleurs de la gamine lui font pitié, le travailleur n’arrivera jamais au lieu d’échange. il la laissera simplement seule dans les rues, abandonnée à elle-même.

les dernières forces de la gamine quittent son corps petit à petit —  après des jours sans manger, à marcher encore et encore, au milieu des regards malveillants, indifférents, amusés. sa chair rencontre lourdement le sol, les pavés froids d’une rue zaunienne comme dernier souvenir avant que ses yeux ne se ferment.

ramassée par d’autres enfants ayant dans les environs de son âge accompagnés d’une personne plus âgée, sauvée des griffes des vendeurs d’enfants et des fléaux.

trois jours plus tard, les mirettes s’ouvrent et la gamine découvre un endroit inconnu. couchée dans un des nombreux lits de la pièce, observée par d’autres enfants — eux aussi ayant vécus des choses difficiles. mais malgré cette même lueur dans leurs regards, rozalyn ne dit rien.

elle reste muette et observe.

des mois plus tard, la jeune celestienne commence à s’habituer à ce nouvel environnement. bien qu’elle ne parle pas, semble vide d’émotions, les orphelins l’acceptent. elle se sent à nouveau aimée.

elle ne se sent plus seule.

des années qu’il lui faudra, à la gamine, pour retrouver le sourire, pour s’ouvrir à nouveaux aux autres, pour laisser les mots traverser à nouveau la barrière de ses lèvres. une nouvelle vie s’offre à elle, une deuxième chance avec des personnes qu’elle considère comme sa seule et unique famille.

une nuit de regrets, une nuit où elle a entraîné son meilleur ami dans ses émotions de vengeance irréfléchie, à vouloir dérober l’artefact qui a ruiné son enfance. tout se passe bien — ils pénètrent dans l’ancienne maison de rozalyn, et rien n’a changé. mais un cris vient briser le silence, repérés par un enfant qu’elle ne connait pas.

les gardes se ruent dans la pièce, ne prennent aucunes minutes de réflexion avant d’ouvrir le feu sur les deux adolescents ; réveillant tout le quartier celestien. “aux voleurs! aux voleurs! attrapez-les!”. les zauniens sont poursuivis pendant de longues minutes avant que les soldats perdent leurs traces. la belle reprend son souffle, rigole bêtement — l’adrénaline qui remonte à la surface.

mais son ami ne dit rien. elle le regarde, inquiète. et il ne donne aucuns signes de vie — il n’y a que sa respiration lente qui se mêle aux supplices de la gamine. ses yeux découvrent avec horreur les balles qui s’étaient logées dans certaines parties de son corps. il avait poussé à bout ses dernières forces pour qu’elle ne se laisse pas attraper, il s’est laissé partir une fois sur qu’elle était à l’abris, en sécurité.

silence radio du côté de rozalyn, l’underground n’a plus aucunes nouvelles d’elle, ni du garçon qui l’avait accompagné cette nuit là. ils lient rapidement les deux orphelins aux échos de ce qu’il s’est passé dans la haute-ville.

elle vit au jour le jour, volant les plus riches pour subvenir à ses besoins. logeant dans les rues, à l’abris des regards. plus d’endroit fixe, plus de maison, plus de chaleur familiale. à nouveau seule, parce qu’elle en marre de tout..

jinx.