Ketterdam." enfin il l'a, cette réponse qu'il attendait tant. snyder ne lui a toujours pas soufflé son ancien nom de famille — mais chaque chose en son temps. soleil est conscient de lui avoir déjà plus arraché en une soirée que d'autres ne le font en plusieurs années. c'est qu'il est dur à se confier, neomä. soudainement avare de mots lorsque la discussion tourne vers lui. et pourtant, il ajoute cette fois-ci : "i grew up in ketterdam. trapped in a prison of a house to be 'safe'." trapped, a t-il dit. trapped in a prison. et si quelqu'un sait l'effet que ça fait, d'être enfermé, c'est bien soleil. troisième point commun, qu'il se fait remarquer à lui-même. il n'aurait jamais imaginé qu'ils en partageraient autant. "ketterdam it is, then." qu'il murmure doucement, "and now you're out of your prison." ((and so am i)).

il lui caresse les lèvres du bout des doigts, et cette fois-ci le geste est plus apaisant que sensuel. il l'embrasse, lui coupe le souffle, part l'explorer avec sa langue. mais même si neomä donne le change en gestes, s'aventurant vers la ceinture de soleil, il reste étrangement tracassé — et, à mi-voix, il demande : "does it change anything? — no." souffle soleil en retour, et ses yeux s'encrent dans les yeux de snyder, comme pour lui dire de ne pas détourner le regard, car le moment est trop important. "i'm still me. — you're still you." qu'il confirme. "the rest is history. — and history made a very celestian boy." approuve encore soleil, avant de jouer dans ses cheveux.

"i still want that strip tease" fait remarquer neo, après quelques secondes de calme à peine. arkham laisse échapper un rire étonné — il pensait que l'idée lui était passée, qu'elle s'était noyée dans leurs confessions. mais il aurait dû savoir, il aurait dû prévoir — que jamais neomä snyder ne passe à autre chose tant qu'il a une idée en tête, qu'il est tenace, qu'il est celui qui voudra gagner tous les matchs jusqu'à avoir la coupe en main, quoi qu'il lui en coûte. "you're really, really stubborn." qu'il lui fait remarquer, se redressant sur ses bras — neomä refuse de le laisser partir trop loin et l'entoure presque jalousement. "take it off." lui propose soleil, avant de regarder sa ceinture, "come on, take it off." déjà les doigts de neo défont la boucle, puis le bouton, et commencent à faire glisser le jean. "since we're into new things tonight..." qu'il murmure encore, "new confessions, new flat..." entre deux baisers, quand il le peut, "i have a request to make. — tell me?" demande neomä, autant avec les yeux qu'avec la voix. le soleil se penche sur le côté, lui mordille le cou avant de lui chuchoter suavement : "i wanna stay on top of you tonight. i wanna ride you tonight."

«you're really, really stubborn. i am, sourire en coin, impénitent. légère hésitation lorsque soleil l'invite à défaire sa ceinture, moue un brin bougonne — l'envie du show ne lui est pas passée, mais neo abdique, car ses bras rechignent à laisser filer le soleil, désirs contradictoires de le regarder se dévêtir tout en le gardant contre lui. ses mains s'animent à sa taille, dénouent le tissu comme on déferait un cadeau, avec les précautions qui nourrissent l'anticipation. gestes qui se suspendent à chaque fois que soleil l'embrasse à lui couper le souffle, baisers interminables et langoureux qui lui tirent des murmures approbateurs.
since we're into new things tonight... reprend arkham, et neomä oscille entre méfiance et curiosité, mais la seconde l'emporte. tell me? qu'il demande, avant d'ajouter prestement : i'm done talking. clarifiant, par prévoyance, qu'il a fini de creuser les fantômes du passé pour ce soir. mais l'idée de soleil est tout autre. i wanna stay on top of you tonight. i don't bottom, qu'il réfute immédiatement, presque indigné, mais soleil précise : i wanna ride you tonight. et il répond : oh, le souffle coupé. i like having control, fait-il remarquer comme si ce n'était pas une évidence, et son front se creuse d'un pli pensif. like- really like. souffle néanmoins : could be hot though… et il y songe. à l'image que pourrait offrir soleil, bouncing on his thighs, les paumes à plat contre lui en guise de support. il y songe et l'idée est plus plaisante qu'elle ne le semble. et soudain il songe à toutes les fois où soleil a tenté de conserver le contrôle, ou le dessus, sans qu'il ne l'autorise à laisser durer le moment. ça lui vient comme une illumination : are you a switch, qu'il demande avec des années de retard et tout autant de surprise. indique, en toute sincérité : i had no idea. ses mains glissent à l'arrière des cuisses de soleil, remontent, l'empoignent tendrement. i dunno, it feels weird to just- lie there. l'idée l'appâte et le perturbe à la fois. mais en dehors de certaines limites bien spécifiques, neo n'a jamais rechigné à expérimenter — et en dehors de certaines limites, neo n'a jamais été doué pour opposer des refus aux requêtes de soleil. moins encore lorsqu'il se fait si adorable, désirable. alright. go on, do your thing baby, accepte-t-il finalement, tout contre ses lèvres.
alors les gestes se font plus précis, tandis que tour à tour ils se cherchent, que tour à tour ils se trouvent. les mains de neo partout sur soleil, celles de soleil partout sur neo, ils s'effeuillent, tenues respectives tapissant bientôt le sol pour les laisser peau contre peau. i can't get enough of you, avoue neomä en attirant soleil tout contre lui, pour trouver de ses dents le tendre épiderme de son cou. il s'y attarde jusqu'à faire éclore sur sa peau des pétales violacés, qu'il parsème ensuite de baisers comme des excuses. how does it feel, demande-t-il soudain, when you bite. et si cette nuit est celle des aveux, il ne peut nier que la question le hante depuis leurs retrouvailles.

Ilike having control. i know, qu'il lui répond avec les yeux. car il ne remet pas ça en question, car il ne lui demande pas d'abandonner tout contrôle, car il sait que neomä a besoin de ça pour se sentir bien. neomä qui considère tout de même l'idée, pensif un instant, avant de demander très sérieusement : "are you a switch?" arkham explose de rire, un rire spontané et franc ; il n'y a que neo pour faire cette découverte maintenant, aussi tard. "yes, yes, i am. are you really discovering that just now?" la situation a quelque chose de presque hilarant — car, après tout, s'ils comptent leurs nuits d'avant la prison, ils couchent ensemble depuis plusieurs années déjà. mais il a toujours fallu du temps à snyder pour voir les choses, les comprendre, les accepter. "i had no idea." qu'il admet sincèrement, face à un soleil encore au bord de l'éclat de rire.

"it's ok. i know how much you love control. and to be honest — i don't hate it, when you get bossy. i don't hate it at all." qu'il admet. l'énoncer à voix haute a quelque chose qui rend vulnérable, et presque timide, et il sent ses joues le brûler, et il embrasse neo pour ne pas trop le lui montrer. "i dunno, it feels weird to just- lie there? — you can sit if you want. if it's easier for you. if you like it more this way. you can come closer..." il chuchote de nouveau ; glisse ses mains dans le bas du dos de neo pour l'inciter à se redresser s'il le veut, juste après que ce dernier ait donné son assentiment d'un "alright. go on, do your thing baby".

baby, comme il aime quand il l'appelle baby. depuis les sources chaudes, depuis la baie, et même depuis avant elles. depuis avant la prison, peut-être. depuis une éternité, surement. il sait que pour neomä, ça ne vaut rien — que pour lui ça n'engage à rien, que pour lui ça n'a pas plus de sens qu'un gémissement échappé contre quelqu'un que l'on ne reverra plus le lendemain. et pourtant ça lui fait toujours autant d'effet, à soleil, surtout quand neomä le déshabille en lui soufflant : "i can't get enough of you." c'est si doux à son oreille, ça sonne si bien. "me neither." qu'il avoue entre deux baisers brûlants, à présent nu contre lui, qui est nu aussi.

il ne parvient pas à faire taire un gémissement quand son amant se met à lui mordre le cou — et malgré lui ses canines se font une place derrière ses lèvres, affutées et excitées. "how does it feel, when you bite? — good" répond immédiatement soleil, "really, really good. at least for me." il respire son parfum, se pose à son tour dans son cou pour en mordiller la peau, descend sa main le long du ventre de neo pour le saisir entre ses doigts. "it'll hurt a little for you at first." qu'il admet — il n'aime pas mentir. il y est souvent obligé, et certains diraient même qu'il le fait presque en permanence — mais il n'aime pas mentir. encore moins au lit, encore moins sur un sujet comme celui-ci.

"and then pain will turn into pleasure. at the end you'll moan." il n'a pas envie de lui dire qu'ash adorait ça, même s'il sait que neo n'est pas possessif et que cette idée, probablement, ne ferait que l'exciter davantage. mais il ne veut pas d'ash entre eux ce soir — ni ash ni personne d'autre. "do you wanna try?" qu'il demande doucement, mais le coeur bondissant déjà à cette idée — fort, fort contre sa poitrine, désireux d'entendre son amant lui dire oui. il quitte son cou juste un instant, juste le temps de capter ses yeux. "keep control if you need. one hand here-" il prend la main gauche de neo pour la glisser dans ses cheveux, "so that you can pull my hair anytime, if you want me to stop. and one hand..." il prend sa main droite pour la poser dans le creux de son dos, "right here, so that you can change the rhythm anytime. faster, slower. i'll do anything for you. faster, slower." qu'il répète, son bassin commençant à bouger sur neo, sourire aguicheur en prime — aguicheur et couronné de deux canines.

«really, really good. at least for me. yeah, rit neomä tout en ajoutant, and what about me. et comme en réponse les phalanges de soleil s'enroulent autour de lui, ébauche de mouvements lascifs qui lui font se mordre la lippe. it'll hurt a little for you at first. and then pain will turn into pleasure. at the end you'll moan. l'ensemble sonne tel qu'il se l'imagine — le witcher se soucie peu de la douleur, y a été durement entraîné au sein de son ordre puis à force de chuter de toujours plus haut au hoverball. s'attend à une autre forme de peine lorsqu'il songe aux crocs perçant la chair, mais se sait capable de l'encaisser.
c'est la promesse qui suit qui l'intéresse, celle d'un plaisir que l'on dit intense et qui l'a souvent intrigué. sa langue glisse lentement sur ses lèvres et il demande : wanna have a taste, à l'instant même où soleil offre plein d'espoir : do you wanna try? un sourire amusé crépite à ses commissures. i do. ni hésitation ni doute ne viennent broder ses mots, mais soleil se fait malgré tout rassurant, guidant ses mains autour de lui et neomä apprend avec application. i'd rather pull your hair in other circumstances, fait-il remarquer avec un rictus en coin, and certainly not to make you stop. sa main reste logée là cependant, à jouer à la naissance des mèches bleues de son amant, se délecter des frissons qui courent le long de son échine lorsqu'il effleure sa peau du bout des ongles. i'll do anything for you, promet un soleil aguicheur, et cette fois neo se mord la lèvre tandis qu'il commence à se mouvoir contre lui. that's a good boy, murmure-t-il en guise d'approbation, avant de l'interrompre d'un : hold on, et de se lever en le soutenant de ses bras. le matelas se creuse sous ses genoux lorsqu'il s'y réinstalle, suffisamment près de la tête de lit cette fois pour s'enfoncer tel un pacha dans la pile d'oreillers qui s'y trouve. perfect, commente-t-il avec satisfaction, et sa main se glisse entre eux pour les envelopper tous deux de la chaleur de sa paume. un nouveau baiser mêle leurs souffles une petite éternité, au rythme de ses gestes et des ondulations du bassin de soleil. neomä embrasse le creux entre ses clavicules lorsque sa nuque bascule en arrière, laisse glisser une langue taquine sur la peau satinée pour y tracer un sillon humide sur lequel il souffle doucement.
i'm ready, indique-t-il dans un souffle en se détachant à regret, penchant légèrement la tête de côté en une invitation explicite. ses yeux ne quittent pas ceux du soleil ; emprunts d'amusement, de curiosité et du désir qu'arkham sait si bien faire naître en lui. les canines affutées râpent délicatement la chair tendre de son cou, s'y enfoncent, jusqu'à ce qu'elle cède sous leur pression. il perçoit tout avec acuité : comme elles se fraient un chemin jusqu'à sa jugulaire, percent dans un flot de sang que cueillent les crocs du vampire avec délectation. il sent enfler son plaisir entre ses doigts désormais immobiles, s'accroche d'une main à la cuisse tendue reposant sur la sienne, laissant ses empreintes dans la peau pâle. et d'abord il n'y a que la douleur, comme une brûlure au fer rouge. le sang pulse à ses tempes, se précipite à sa gorge comme en panique ; l'invasion est à la fois supportable et pénible, deux pointes acérées lovées dans son corps, et sa respiration se fait lourde. sa main remonte à la taille de soleil, glisse au bas son dos, caresse sa colonne pour se distraire. des tâches lumineuses étincellent derrière ses paupières closes —le venin du vampire chemine dans ses veines en un doux engourdissement qui desserre progressivement l'étau de douleur qui menaçait de l'étrangler.

la sensation le mène progressivement dans un entredeux curieusement apaisant, où meurt l'inconfort au profit de quelque chose d'indistinct, qui se précise. émerge le plaisir, simple écume à l'orée de ses pensées d'abord ; puis telle une mer agitée, il reflue pour revenir en vague, dans un rush étourdissant. le souffle de neomä se coupe, avant de s'échapper avec fracas. do that again, quémande-t-il en basculant un peu plus la nuque contre la main de soleil qu'il n'avait pas sentie s'y enrouler. harder, paume fermement appuyée au creux de ses reins pour l'encourager.