Timing 's everything in life, right? || ft. Qiorah

23/04/2022

Timing 's everything in life, right?
@Qiorah Krane

Le dialogue. Concept clairement abstrait pour Nyeleka Krane.
Bonjour.
Salut, ça fait longtemps.
Qu’est-ce que tu deviens ?
Un choix de phrases plutôt classiques mais qui auraient sans aucun doute étaient parfaites pour la situation, et les précédentes.
Se planter devant son frère. Le saluer. Elle pouvait même risquer un sourire. Voir un geste affectueux comme une tape sur l’épaule.
Oui. Quelque chose de classique
… qu’elle n’avait pourtant pas mis en pratique depuis son retour dans le charmant quartier de Ketterdam.

Les gens optimistes - trop optimistes - penseraient sans doute qu’elle avait perdu de vue son cadet. Qu’elle ne savait plus vraiment à quoi il ressemblait, le gamin avait grandi.
Des excuses, il y en avait des tas.
Mais quand on la voyait actuellement en train de suivre Qiorah Krane dans une rue pas franchement bien fréquentée de Ketterdam, les excuses tombaient à l’eau.
Reprendre contact. Définitivement un concept flou pour la sorceleuse qui semblait préférer, de loin, adopter l’attitude d’une personne problématique.
Et alors ? Qu’est-ce qu’elle y pouvait si elle n’était pas douée dans le thème : Salut Qiorah. ça fait 10 ans, waaah t’as grandi !
C’était pas son truc.
… Maladroite comme elle était dans le domaine, elle serait capable de nier cette envie qui ne manquait pas pourtant… de tenter un mot ou deux… voir trois, avec de l’inspiration.

« Qu’est-ce que tu fous là ? Dégage…. » ce qui ne l’avait pas empêché de grommeler dans son coin…
Qu’est-ce qu’elle s’imaginait ? Que le petit frère allait l’entendre à cette distance comme une voix de sa conscience ? Faire demi-tour et revenir à une activité moins dangereuse comme faire du cheval à bascule dans un parc ? «Bouge, ton cul, de là. » … à priori, en quelque sorte.
Qu’on lui pardonne cette tentative de communication étrange. Mais voir son frère s’arrêter pour “taper la discut’” à des individus de type peu fréquentables, ça avait augmenté son taux de stress… qu’elle nierait tout autant que le reste.

Peu fréquentables et pourtant connus de sa part ?
Pour deux, trois infos, comme ça, à l’occasion.
Mais elle c’était différent. Elle, elle pouvait discuter avec les individus louches. Qiorah…
Il ne devait parler qu’à des petites choses toutes mignonnes et inoffensives ?
Dans sa tête, il avait peut-être encore 8 ans.
Âge qui baissait légèrement ensuite quand elle voyait Barraqué n°1 se rapprocher et lever la main.

Alors oui. Elle aurait pu lui envoyer une lettre. L’attendre à la sortie de la maison. L’aborder dans la rue. Se comporter comme une humaine normale qui reprenait contact.
Mais non. Ce jour-là, le sang qui n’avait fait qu’un tour avait décidé qu’elle bousculerait un mec sans chercher à comprendre davantage la situation « Touche pas à mon p’tit frère connard. » pourtant, ils en faisaient de très jolies, … des cartes postales des plages de Celestia.

07/07/2022

Timing 's everything in life, right?
@Nyeleka Krane

La curiosité est un vilain défaut – ce n’est pas la première fois qu’on lui dit, et certainement pas la dernière. Pourtant, Qio sait qu’il a cette tendance – un mauvais karma peut-être – à se retrouver dans des situations improbables. Et ce même quand il vit sa vie de façon normale, ordonnée et discrètement. Alors dieu sait pourquoi il s’acharne à toujours mettre le nez dans ce qui ne le regarde pas, sachant que le pourcentage de chance que cela tourne mal est élevé. Il ne peut juste pas s’en empêcher ; une vraie fouine. Forcément, oui, forcément, Qiorah a besoin de savoir réellement ce qui s’est passé les dernières semaines, pour qu’il se retrouve un peu plus privé de liberté une nouvelle fois. Et son sixième sens lui dit qu’il y a bien plus à savoir sur cette histoire, que ce que les autorités veulent bien dire. Toutes les conditions sont parfaitement réunies pour que le cadet Krane se retrouve nez à nez avec ses informateurs dans une rue beaucoup moins parfaite de Ketterdam. Si tout se passe bien, il en saura un peu plus sur les dangers qui planent sur la ville. Et tout se passe bien, jusqu’à ce qu’un des deux hommes pose une main sur son épaule. Un geste indélicat, certes, mais sans méchanceté quand il ne vient qu’illustrer le conseil de rester en dehors de cette histoire. Pourtant, ce simple geste est le déclencheur de bien des choses. Choses qui se passent trop vite pour que Qiorah est réellement le temps de réagir. Tout à coup, une petite silhouette féminine et des pupilles dorées menacent son interlocuteur. Stop. Arrête sur image. Hein ? « Nyel ? » . Si ce n’est pas une surprise ça alors. Il cligne des yeux rapidement, comme une chouette éblouie par une lumière soudaine. La lumière soudaine, c’est sa sœur. Même si l’air qui s’étend sur son visage à cet instant n’a rien de lumineux. « Qu’est-ce que tu– » commence-t-il avant d’être interrompu par des paroles qui s’échauffent autour de lui. Ce n’est pas l’heure des retrouvailles mélancoliques – malheureusement. Ses pupilles font des allers-retours entre les informateurs et son aîné, la tension n’annonce rien de bon à vrai dire. L’énervement de ses contacts est visible, audible. Cela ne lui semble pas être un crime de finalement ne pas être venu totalement seul – même si techniquement, ce n’est aucunement de sa faute – il semble que c’en soit un aux yeux des deux hommes. Ou bien, c’est l’insulte de Nyeleka qui a déclenché une telle réaction. La situation lui échappe encore une fois quand l’un des individus sort une arme blanche. Ah. C’est donc le moment où la scène décide de vraiment mal tourner. « Euh, hm– Ce n’est pas né– nécessaire de s’énerver. On va partir. ». Plus facile à dire qu’à faire. Les yeux fixés sur la petite lame de métal, il semble tout bonnement incapable de bouger. L’angoisse solide dans ses veines fige tout mouvement de fuite possible. Qio n’a pas envie de mourir aujourd’hui, vraiment pas. Ce serait dommage en plus, alors qu’il vient de revoir sa sœur après dix ans de séparation.

23/04/2022

Timing 's everything in life, right?
@Qiorah Krane

Le dialogue. Concept clairement abstrait pour Nyeleka Krane.
Oui, bon… niveau retrouvailles, on avait sans doute connu mieux que ça.
Fallait l’avouer - et elle ne le ferait bien évidemment pas - y’avait quelques loupés sur la prise de contact.
Dans la version officielle - la seule potentiellement admissible - celle qui viendrait plus tard, on dirait que le type posait clairement problématique. Il serait clair qu’il voulait en foutre un dans la gueule de son petit frère et qu’elle n’avait fait que le défendre plutôt que de déclencher une bagarre… qu’une personne munie d’un cerveau aurait pu aisément éviter.
Comme on disait dans certains endroits de Velaris : Oopsie
ça arrivait à d’autres tous les jours. On appelait ça une mauvaise perception de la réalité.

Le mal était fait.
Et il n’était pour l’instant, pas envisagé.
La seule connection dans son cerveau, faible connection, avait été faite en croisant le regard de son cadet.
Oui, bon, elle n’était pas supposée être là «Il t’as frappé ? »
Bonjour Nyel. Et non.
Mais qu’est-ce qui faisait une logique quand on était programmé pour la bagarre et qu’on ne supportait pas de voir quelqu’un de pas forcément fréquentable s’approcher de son Krane favori ?
« Tu l’as frappé hein ? » à priori, pas grand chose.

Est-ce qu’elle était contente d’elle maintenant que l’un des bousculés sort une arme ?
« Tu veux mourir ou quoi le demeuré ? Range ça, tu vas te blesser. » est-ce que c’était une façon de calmer le jeu ?
Prendre exemple sur son cadet aurait été en revanche une excellente idée.
Pourtant, le regard qui l’avait alors considéré avait traduit la négation. Partir ? Non. Elle allait leur casser la gueule et après ils partiraient.
L’un des types avait alors eu l’intelligence de la bousculer. Évidemment, certains auraient dit que ce n’était que justice et qu’il valait mieux filer.
Nyeleka, elle, avait préféré lui foutre son poing dans la gueule. Action plutôt réussie niveau d’un nez en sang, moins au niveau de la mêlée qui s’était alors déclenchée. Mêlée qui, nous le rappelons au passage, comptait une arme plutôt tranchante.
C’était bien cet élément qui avait amené son cerveau à fonctionner pour pousser son petit frère derrière elle, évitant de justesse une lame qui avait fendu l’air
« Qio casse-toi. » maintenant qu’elle avait bien foutu la merde dans sa conversation ?
Elle persistait et signait, elle n’était que la grande sœur qui arrivait au bon moment.
Lui, il était le petit frère qui s’était égaré dans ses fréquentations.
Est-ce que c’était si étonnant que ça quand on était un Krane et qu’on n’était pas vraiment né du bon côté de la balance ?
Sans doute que non.

07/07/2022

Timing 's everything in life, right?
@Nyeleka Krane

Les retrouvailles auraient pu être simples. Tellement simple. Si seulement la famille Krane aimait bien faire les choses simplement. Il a imaginé ses retrouvailles avec Nyel bon nombre de fois, mais aucun des scénarios n'a tourné ainsi. Dans celui-ci, le cadet Qiorah n'a pas réellement le temps d'être ému de revoir sa sœur. Ou bien disons que le tourbillon de surprise et de joie se voit bien vite troublé par la réalité de la situation. Nyeleka a bien choisi son moment, elle a bien choisi ses mots également. Frapper ? Frapper qui ? Qiorah cligne des yeux; une fois, deux fois. Lui ? Il se demande à quel moment Nyel a pu croire que le type l'a frappé. Et surtout depuis combien de temps sa sœur l'observe pour avoir pu voir ça ? Ce n'est pas le moment de poser la question cela-dit. "Non ?". La confusion s'entend dans sa voix. Mais cela n'a que peu d'impact sur sa sœur qui lève de nouveau sur le type face à lui. Qio a un peu de mal à comprendre la raison pour laquelle Nyel s'échauffe ainsi mais c'est de nouveau une question pour plus tard. La situation n'est pas propice à un interrogatoire ou un échange familial. Le bout de métal lui fait croiser les paupières et Qio se sent à deux doigts de tourner de l'œil, mais il se retient. Comment il fuit s'il s'évanouit là maintenant ? Impossible. Il tente d'améliorer la situation, de calmer le jeu dans l'espoir de bientôt rentrer chez lui. Et il se dit qu'il tentera dans le futur de donner des cours de diplomatie à Nyel. S'ils survivent, cela va sans dire. Sans crier gare, le petit brun voit la poing de sa sœur – il a dû avoir une absence parce que cela lui semble sorti de nulle part. Woauh. Le retour à la paix s'éloigne à vue d'œil. Et Qio se voit pousser en arrière quand la lame se rapproche dangereusement de lui. Double wouah. Il avale sifflement sa salive et sa main se referme sur le dos de sa grande sœur. "Quoi ? Non !". C'est pas qu'il a pas envie de partir. C'est qu'il n'a pas envie de laisser Nyel ici. Pas après dix ans. Il y a trop de choses à dire, trop d'explications à demander. Puis il n'a pas envie d'avoir la découpe de sa soeur sur la conscience – même s'il a tendance à se dire que Nyel s'est mise dans cette merde toute seule comme une grande. "On est désolés ! Vraiment et on s'en va, on dirait rien !". Il tire sur la petite accroche qu'il a sur le vêtement de sa sœur, pour tenter de la retenir d'une nouvelle pulsion qui pourrait les enfoncer un peu plus. Il n'a aucune excuse pour le comportement de Nyel, même s'il réfléchit activement. Il a envie de partir car la tension ne se dissipe pas. "Hm, Nyel… Je pense qu'il va falloir courir. Tu cours vite ?" il chuchote à sa sœur. Lui il se débrouille, mais ce n'est pas souvent qu'il se voit obligé de fuir deux gars et un couteau. Est-ce qu'il faut se séparer ? Courir ensemble ? Qio n'a pas le mode d'emploi de la fuite, que celui de la planque.

23/04/2022

Timing 's everything in life, right?
@Qiorah Krane

« Tu peux me le dire tu sais. »
Il l’avait dit.
Un non, pourtant assez clair. Même pas noyé au milieu d’autres mots, juste un non, langage simple qu’un gosse était capable de comprendre « J’ai bien vu qu’il te bousculait. » …
…
Collons lui un poing dans la gueule et qu’on en finisse. A ce stade d’écoute, quel intérêt de parler quand on pouvait directement cogner ?
D’ailleurs, ce dernier verbe, elle savait le conjuguer à tous les temps, toutes les personnes, un véritable génie dans la violence.
Alors gagnons du temps, punissons l’homme à la lame et tout le monde pourrait rentrer chez soi.
Plan excellent qu’elle avait sans doute validé à l’unanimité dans sa tête, … malgré l’expression sur le visage du benjamin des Krane ?

Ordre de le voir se tirer. Loin d’ici. Plus simple. Moins angoissant pour elle en tout cas quand une arme entrait dans l’histoire.
« Si. Tu rentres. » autorité, air contrarié jusqu’aux sourcils qui se froncent. C’était quand même un comble de se la jouer grande soeur qui commande après tant d’années sans l’avoir vu.
Aucun comble chez elle. Rien que du culot, ou de la mauvaise foi, selon les périodes.
« Maintenant Qio. » Au lieu de s’excuser ?
ça, elle ne l’avait pas dit, elle s’était contentée de le penser très très fort. Evidemment qu’ils n’étaient pas désolés. Depuis quand le peuple intelligent devait s’excuser devant des abrutis ?
Nyeleka Krane, suis ton frère puisqu’il semble y tenir et arrête de vouloir à tout prix créer de l’animation de rue.

Pourtant choquée, outrée, et même un peu déçue.
Courir ? Il lui demandait si elle courait ?
…
Elle ?
Nyeleka Krane ?
…
Elle aurait pu savourer cet instant. Se dire que les années, la distance, tout ça faisait qu’il y avait au moins une personne de son entourage qui ne la prenait pas pour une grande malade…
Mais et un très grand mais...
« J’ai jamais appris. » à courir ? Vraiment ? « Mais par contre j’sais cogner. » désespérant. Navrant. Où était donc la douceur qu’on aurait dû souhaiter pour de belles retrouvailles ?
Alors elle avait poussé son cadet pour péter un premier nez d’un poing bien placé.
Bravo la maturité, elle aurait sans doute l’audace de déclarer à son procès : “C’est lui qui a commencé”.
Mensonge éhonté alors qu’il y avait des témoins. Mais voir un nez en sang c’était une belle satisfaction qui amenait également la fierté sur son visage. Sauf que l’autre type était passé et qu’en le suivant des yeux principalement pour voir si son frère s’était tiré, ou était au moins en train de le faire, le premier s’était vengé d’un coup de lame qui avait éventré son t-shirt préféré.
… flemme. elle qui en avait si peu… Rien qu’une égratignure, mais de quoi blesser sa fierté et la contrarier davantage.

07/07/2022

Timing 's everything in life, right?
@Nyeleka Krane

Malgré les années qui les séparent, malgré les années d’absence et les retrouvailles brouillons, Qio lui aurait dit s’il avait eu un problème. Sauf qu’il n’y a rien à dire – enfin rien que sa sœur soit prête psychologiquement à entendre. Faut dire qu’ils sont un peu têtus dans la famille, rien qu’un peu. La cadet comprend vite que Nyel a choisi d’ ‘’’’étudier’’’’ la situation avec des œillères – discuter ne sert plus à grand-chose. L’espace de trente secondes, il regrette que sa sœur soit présente et il s’en veut de penser ainsi. Mais faut le comprendre : depuis que Nyel a débarqué les choses semblent s’empirer minute après minute. Pour autant, Qiorah refuse d’abandonner un membre de sa fratrie. « Non ! » parce qu’il n’y a pas que Nyeleka qui a le droit d’être une mule ici, ils peuvent être deux à jouer au plus persévérant. Surtout que la plus jeune est convaincu que la solution qu’il propose est plus intelligente et raisonnée que celle de sa sœur. « Non. Non. Personne ne cogne personne. » couine-t-il avec désespoir, l’idée que tout le monde rentre chez lui intact semble doucement s’envoler. « Hein ? » il tente une dernière communication avec les deux hommes. Mais c’est déjà trop tard, Nyel est déjà passée à l’étape suivante. Sa sœur a prévenu mais il sursaute tout de même au poing qui vient s’écraser avec violence contre la joue d’un des deux hommes. « Nyel ! ». Les choses se déroulent vite, trop vite pour que Qiorah parvienne à suivre. « Non, non, non, non… » il dit beaucoup non aujourd’hui, probablement parce que ce n’était pas du tout ainsi qu’il avait planifié sa journée. Un coup de couteau vole et il louche, manque de passer de l’autre côté de la conscience, quand la lame se retrouve contre le ventre de sa sœur. « Mon dieu, mais ça va pas ? » Vous allez lui faire mal ! il ravale sa phrase, parce que c’est probablement le but de la manœuvre au fond. Il manque de s’étouffer avec sa salive – la gestion de la peur n’est clairement pas dans ses compétences. « Nyel, tout va bien ? ». En tout cas, sa sœur a l’air d’aller bien, juste un peu fâchée qu’il ne soit toujours pas parti. Ce qu’il ne compte pas faire. Alors il profite d’un moment de flottement, non pas pour hisser le drapeau blanc, mais bien pour forcer sa sœur à s’en aller que le jour de leurs retrouvailles devient également le jour de leur mort. « Nyeleka Krane, on s’en va maintenant. » oui parce qu’il n’a plus six ans et que s’il faut qu’un des deux soient un peu mature, alors il peut bien prendre ce rôle un fois dans sa vie. Qio espère que sa grosse voix semi-autoritaire de jeune mâle post-puberté impressionnera Nyel assez longtemps pour qu’elle se calme. L’espoir fait vivre. Il n’a aucune envie de finir en lambeaux. « Genre, maintenant ! ». Plus que question, plus de négociation – juste de l’instinct de survie et de la fuite. Alors il attrape le bras de sa sœur fermement pour l’obliger à le suivre. Et il court (oui, parce que lui, il a appris à courir et pas à cogner…). En temps normal, il aurait fait ses petits yeux de chiot pour la convaincre de le suivre, calmement et sereinement, mais là le timing n’est pas bon pour l’utilisation de cette méthode bien rodée – place à l’improvisation.

23/04/2022

Timing 's everything in life, right?
@Qiorah Krane

« Bah si. »
Qu’on l’excuse. Qu’on la comprenne. Elle n’avait pas eu de réelle enfance alors qu’y avait t’il de mal à saisir les plus petites occasions pour se comporter en gamine ?
Faux. Complètement faux. Parce que n’oublions pas, tout de même, qu’entre les deux Krane présents, elle était l’aînée. Ces mois en plus lui donnaient donc fatalement raison, quand ceux en moins de Qiorah lui donnaient tort oui. Question de logique, règle ancestrale. Les grands l’avaient embêté, alors elle devait les cogner. Là encore, c’était une question de logique. Dans la vie, il y avait des traditions qu’on ne pouvait pas se permettre de bousculer. Oui, même quand celles-ci étaient violentes.
Et même quand l’inquiétude la rendait un brin aveugle… et surtout très sanglante.
Alors il valait mieux pour Qiorah qu’il rentre à la maison en regardant bien à gauche et à droite avant de traverser.

Peut-être qu’elle avait légèrement suréagit. Peut-être qu’elle aurait dû s’assurer que son petit frère se tirait avant de cogner.
Elle aurait sans doute dû mettre un autre t-shirt aussi ce matin. Un qu’elle n’aimait pas. Un dont le trépas ne l’aurait pas fait froncer des sourcils d’un air contrarié.
Rip petit t-shirt. Jamais un autre ne te remplacera si bien
Un bien brave service à ses côtés et une fin douloureuse « Evidemment que ça va pas ! Cet abruti a ruiné mon t-shirt préféré ! » fait dont Qiorah se moquerait sans doute, probablement plus intéressé par le sang à son ventre. Une éraflure qui aurait pu être pire. Et qui pourrait le devenir si elle continuait à insulter des citoyens armés.

Et pourtant, l’index pointé vers l’homme était menaçant. La bouche ouverte avait sans doute quantité d’insultes à dire. Mais la surprise s’était lue un quart de seconde sur ses traits quand un cadet avait prononcé son nom en entier façon “T’as pas rangé ce qui traînait sur la table après le p’tit dej”.
Elle avait rangé. Du moins, elle voulait ranger.
Nettoyer cette rue des cons qui s’en prenaient à la mauvaise personne, c’était une bonne action.
« Alors… » alors quoi ?

On ne le saurait peut-être jamais. Parce que n’était pas Krane qui veut et, de toute évidence, Qiorah portrait son nom à la perfection. Comportement impulsif typique (parce qu’on ne dirait pas ici intelligent, question de mauvaise foi), il l’avait entraîné dans une course, avec lui, sans réfléchir.
Est-ce que c’était une vague de bon sens qui avait laissé la course réalisable ?
Est-ce qu’un évènement extérieur l’avait poussé à envisager le plan de Qiorah comme le meilleur ?
Ou est-ce qu’elle avait finalement compris que les deux types n’avaient rien fait de mal ?
Aucune des trois options probablement. Pourtant, quand son regard lance un coup d’oeil en arrière pour constater que les sans cervelle s’essaient à la course, elle laisse le petit frère montrer qu’il sait courir.

Ce n’est que quelques minutes plus tard, au détour d’une ruelle, qu’elle tire son bras pour arrêter sa course avant de jeter un coup d’oeil à l’autre bout de la ruelle pour voir si, par chance, l’un n’est pas assez sportif pour avoir suivi « Jour de deuil, tu m’as fait fuir un combat. » un brin de reproches dans la voix et pourtant, contre lui, elle ne saurait être réellement fâchée. Alors la vague contrariété est reporté sur ce fameux t-shirt, la blessure est étudiée et cataloguée dans les sans urgence, et la diversion choisie reste un bout de tissu « J’suis sûre qu’ils le font plus, ça fait une éternité que j’lavais acheté. » … ouais parce que, parler maintenant du pourquoi, du comment, elle est tombée sur lui par le plus grand des hasards, c’est pas trop son délire.
Les séquences émotions non plus d’ailleurs… et pourtant, son coeur traduit bien une certaine nervosité qu’elle ignore.
Qiorah. Elle. La même ruelle. Des mots qui se rapprochent d’une conversation… à quand ça remonte la dernière fois ?

07/07/2022

Timing 's everything in life, right?
@Nyeleka Krane

il a ruiné mon t-shirt. Qio cligne des yeux plusieurs fois, incertain de la façon dont il se doit de réagir face à de tels aveux. Ce n’est vraisemblablement pas la réponse à laquelle il s’attendait. Il y a visiblement un fossé entre eux. Un écart de personnalité. Une faille, une faille sismique même. Nyeleka et Qiorah sont deux opposés ; le plus jeune n’a jamais pensé le contraire et il n’a jamais pensé que c’était quelque chose de mauvais. Mais la situation lui met le doute : est-il si différent de Nyel pour que ses priorités lui semblent à des années lumières de sa réalité ? C’est peut-être bien même un univers qui les sépare finalement. « Mais on s’en fiche tu saignes Nyel !! » s’exaspère-t-il d’une voix qui s’étrangle de plus en plus. Mourir n’est finalement peut-être pas si mal, si cela veut dire ne plus entendre des absurdités pareilles. Non, il refuse de croire que son heure est déjà venu alors qu’il n’a même pas eu le temps d’ouvrir sa pâtisserie. Pire qu’il n’a même pas eu le temps de dire à sa sœur qu’il veut ouvrir une pâtisserie. Qiorah Krane ne peut pas mourir avant d’avoir partagé ce rêve irréalisable à sa grand-sœur, non. C’est dans cette pensée qu’il puisse la force faire face à sa sœur (parce que finalement, c’est Nyel le problème ici) pour éviter leur éviter une mort certaine à tous les deux. Si la confusion se vit aisément sur le visage de la sorceleuse, Qiorah ne se laisse pas démonter, même pas question de le laisser en placer une. « Discute pas. » ; ouais peut-être bien qu’il est bien dans son rôle de mâle alpha, tout puissant avec de l’autorité et qui a le dernier mot. Peut-être. Peut-être qu’il en profite ; parce qu’il sait que cela va être de courte durée, un rare instant de gloire. Et on le remerciera d’avoir sauvé la vie de deux jeunes adultes dont la sienne, il espère en tout cas. Alors il court. Parce que oui Qiorah Krane sait courir et vite – rageant quand on sait qu’il ne laisse le petit orteil que pour pâtisser. Question de génétique sûrement, qui font de lui le choix numéro un sur le banc de touche de tous les sports, combien même il ne fait parti qu’aucune équipe. Le jeune healer décide de ne pas regarder en arrière (pour sa santé mentale) et ne s’arrête de courir que lorsque sa sœur l’y oblige. Qiorah s’apprête à reprendre la grosse voix, même si cela lui semble compromis avec son souffre saccadé, avant de se rendre compte que Nyel les a tiré à l’abri et que la voix semble enfin libre. À cette instant, il se rend compte d’une chose : Qiorah ne pourra pas compter sur sa grand-sœur pour le remercier de lui avoir sauvé les fesses – il ne le sait que trop bien. Contrairement aux apparences, Nyel est plutôt prévisible ou bien le plus jeune la connait trop bien malgré les mois qui les divisent et les années à ne pas se voir. « Jour de deuil ? Mais enfin Nyeeeeeeeeeeeeel ! ». Est-ce qu’il a envie de pleurer de désespoir ? Oui. Est-ce qu’il va le faire ? Non, parce que c’est un grand garçon et qu’en plus maintenant, il a la vie sauve. Il devrait être heureux, mieux encore : ils devraient être heureux. « Le vrai jour de deuil, on l’aurait vécu si on était restés là-bas avec ces gars. » souligne-t-il alors qu’il entend de nouveau Nyeleka se plaindre de son tshirt en mauvais état. « On en retrouvera un… similaire. » ; oui, voilà ou pas d’ailleurs, un pas similaire. C’est si peu important en réalité. Qiorah lui en offrira un s’il faut, mais pitié qu’elle arrête de parler de ce fichu tshirt quand elle a manqué de les faire tuer. Il souffle de fatigue ou de désespoir, il n’est pas trop sûr de lui. Qiorah a soudainement envie d’un cookie et d’une sieste. Et en plus, tout cela pour rien ; pas eu le temps d’avoir la moindre info sur la situation de la ville alors que c’était si prometteur. Une main fatiguée passe sur son visage avant de plonger dans son sac à dos pour y trouver un ensemble de mouchoirs. Il n’a pas mieux en trousse de secours, et il est tout bonnement incapable d’être un healer utile à l’instant t (ou utile tout court d’ailleurs). Alors il les tend à Nyel avant de poser la bombe. « Comment tu savais que j’étais là ? Et pourquoi, toi, t’étais là ? ». Oui, non, parce que c’est bien qu'ils soient sortis de là en un seul morceau. Mais un mystère subsiste… Nyeleka Krane.

23/04/2022

Timing 's everything in life, right?
@Qiorah Krane

Discute pas
Petit Krane a pris de l’autorité. Comme on le dit parfois, il a même pris la confiance
En d’autres circonstances, il aurait au moins pris un “hey ho”. Deux simples sons, traduisibles par de la violence. Un petit foudroiement du regard pour aller avec. Oui, quelque chose dans le genre.
Là, ce n’était peut-être pas le temps du parle meilleur à ta grande soeur, ou de sortir sa carte aînée.
Mais quelque part, dans un coin de sa tête, l’aînée en question avait effectivement noté l’impératif.
Fort heureusement pour la situation - ou plus précisément pour leurs vies - elle ne dit rien et ils se retrouvent - fort malheureusement - à l’abri d’une bonne baston qui défoule.

A l’abri d’une bataille de revanche pour son t-shirt tombé au combat.
Est-ce qu’elle n’en fait pas un peu trop maintenant ?
Sans doute. A en juger par le long Nyel prononcé par son cadet, le doute n’est même plus permis.
Et il marque un point le jeune Krane. Le jour de deuil aurait pu être bien plus réel, sauf que « Tu plaisantes j’espère ? » à priori non « J’aurais même pas versé une larme pour eux. » évidemment… parce que ça n’aurait pu être que les autres, au sol, à mordre la poussière. Confiance et irresponsabilité, plutôt que lueur de sagesse.
En même temps, est-ce qu’on pouvait s’attendre à mieux de la part de la jeune femme qui pleurait un t-shirt… plutôt que de se pencher sur le sujet important… celui qui fait battre son coeur avec nervosité.

Est-ce qu’elle est en pleine stratégie pour meubler les silences plutôt que de laisser une place aux mots à esquiver à tout prix ?
Ceux où elle sera maladroite. Ceux qu’elle ne saura pas tout à fait prononcé. Ceux qui risquent de faire dévier son regard. Concentrée… ailleurs… là où elle n’est pas cette grande soeur qui revient comme par magie… après avoir épié son benjamin dans les rues.
« Écoute moi bien Qio, il n’y aucun t-shirt, qui pourra valoir celui-ci. » et pourtant si… offert par le jeune Krane, ce serait bien le nouveau qui serait inégalable.

Soupir. Tentation de dire que ce sang versé n’est trois fois rien. Pourtant elle prend les mouchoirs tendus et éponge un peu la plaie sans grande délicatesse… un geste qui est stoppé net par les questions de Qiorah.
Ah…
Oui Ah.
Qu’est-ce que tu t’imaginais ?.
Oh, une partie d’elle espérait bien que les gênantes questions ne deviendraient pas tendance. Une partie d’elle espérait qu’ils parlent de météo, de t-shirt, et de Oh regarde, elle est jolie cette brique ! Tu as vu comme elle se détache des autres sur le mur ?
Mais voilà… son frère était né avec un cerveau, la capacité de s’en servir… et non l’option fuite… que le sien semblait activer dans un registre étrange de fierté….

« … » allez, dis un truc… « Je passais par là… » … bon ne dis rien… « Et je t’ai reconnu parler à ces types pas franchement recommandables. » mensonges… « Sérieux Qio, qu’est-ce qui t’as pris ? » … et culot… « Tu t’ennuyais et tu t’es dit qu’un ou deux ennuis, ce serait sympa pour passer la journée ? » …
…
Ces types restaient peut-être plus recommandables avant qu’on ne les provoque.
La vérité sonnait mieux.
Et ce serait sympa aussi pour lui avouer qu’il te manquait… au passage…
Sympa et plus crédible.

07/07/2022

Timing 's everything in life, right?
@Nyeleka Krane

Est-ce qu’il a l’air de plaisanter ? Non, pas vraiment. Mais à priori l’expression sur son visage prête à confusion vu ce que sa grand-sœur ose lui demander. Peut-être que finalement mourir au combat n’était pas une si mauvaise solution. Cela lui aurait en tout cas évité une telle conversation – ses paroles tombent dans l’oreille d’une sourde, il parle à un mur borné avec des excès de violence. Alors Qiorah grogne une nouvelle fois avant de passer une main fatiguée (exténuée) sur son visage. Lui non plus n’aurait pas lâché une larme pour eux (si, mais il l’avouera pas parce que c’est un homme fier et mature) mais il en aurait lâché pour Nyel – et pour lui (en mourant dans les bras de sa sœur). Qio espère qu’il en est de même pour son aîné… sûrement. « J’espère que t’aurais pleuré pour moi quand même… » chuchote-t-il quand même, comme pour s’autorassurer. Il faut le comprendre un peu, Nyel a disparu de sa vie alors qu'il n'était encore qu’un enfant et maintenant que le cadet la retrouve il manque de se faire assassiner par sa faute. Et de se tuer par la même occasion. Ok, sa sœur est une sorceleuse mais elle n’est pas immortelle pourtant jusqu’à preuve du contraire. Alors, s’il vous plait dieu, il aimerait bien, par pitié, que celle-ci focalise un peu plus sur la mort certaine qu’ils ont frolé de peu, que sur son fout– hm, fichu tshirt. Qio comprend bien cependant, au ton de Nyel, que ce n’est pas pour tout de suite. « Euh ok, si tu le dis. » ; le sens des priorités, vraiment. Qiorah lâche l’affaire, que sa sœur pleure son tshirt moche tant qu’elle veut, lui il préfère célébrer la vie, sa vie. Il se satisfera du fait qu’elle accepte ses mouchoirs, alors que de son côté, il vérifie qu’il n’a pas un truc cassé. Ça arrive souvent de se casser un truc sans le savoir… on n’est jamais trop prudent. Une fois assuré qu’il est entièrement entier de la tête aux orteils, il se rappelle du début de conversation qu’il a tenté d’avoir avec Nyel, et de ces retrouvailles suspectes. Chose que le healer ne manque pas de remettre sur le tapis. Et face au silence de plus en plus long de sa sœur, ses sourcils se froncent d’avance sur ses traits ronds. Un ours mal léché, sans la partie agressive. Nyeleka est aussi agressive pour deux, de toute façon. Il pouffe d'indignation quand sa sœur ose finir sa phrase, le culot Krane il le reconnait pas là. « J’avais pas d’ennuis, tu sais. Jusqu’à ce que t’arrives. » et c’est vrai, tout se passait pour le mieux alors qu’elle mette le nez dans ses affaires. Des affaires d’une importance capitale par ailleurs. « J’étais à la recherche d’informations fiables sur les évènements qui se sont déroulés en vie. » ; parce qu’on vit de potins et d’eau fraîche ici (et de muffin au miel). Il n’aime pas vivre dans l’ignorance (traumatisme familial probablement, merci les parents) – que cela concerne le vie à Velaris ou bien sa famille. Et lui – contrairement à sa sœur adorée – il a le sens des priorités alors il retrouve très vite le fil conducteur de la conversation. Le vrai fil conducteur, pas celui que Nyel essaie de lui faire prendre. « Bref, ce n’est pas le sujet. Arrête d’essayer de détourner la conversation, j’ai plus huit ans. » ; ou plus vraiment en tout cas. Il serait peut-être tant que Nyeleka s’en rende compte qu’elle ne parviendra plus à l’embrouiller comme ça. Qiorah Krane n’est plus un enfant, c’est un adulte avec des raisonnements d’adulte et une naïveté mourante (bof). « Donc… Tu passais par là ? Quelle coïncidence de se croiser ainsi après tant de temps. » reprend-t-il en se demandant si sa sœur ne le prend pas pour un abrutit, pardon pour un idiot. Il roule des yeux avant de froncer les sourcils, un regard accusateur dirigé vers Nyel. « Tu me suivrais... ? » commence-t-il sans de remarquer la naïveté de sa question ; bien sûr que Nyeleka Krane le suivait. Quelle question. « Pourquoi tu me suivrais ? Et pourquoi t’es pas venu me parler avant alors que tu me suivais ? » demande-t-il alors qu’une moue triste s’installe sur son visage. Ouais, parce qu’en dehors du fait qu’il n’a à priori plus le droit de faire ce qu’il veut de ses deux jambes (il l’a jamais eu) alors qu’il est majeur et responsable (non), sans avoir sa grand-sœur en chien de garde à quelques dizaines de mètres (et sans le savoir, hein)… Le pire, c’est que Nyeleka ne soit pas venu lui adresser un mot avant, alors que Qiorah rêve de pouvoir avoir de longues discussions avec sa grande sœur. À croire qu’il est le seul que cela intéresse de partager du temps en famille… L’observation n’est pas des plus agréables.

Timing 's everything in life, right? || ft. Qiorah

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