Who's your nanny ?

may 2022 ↠ ketterdam

with / @Im Feyre Une histoire de nourrice.
Ou quelque chose comme ça.
Quelque chose de difficile à justifier, même avec une mauvaise foi professionnelle.
Difficile d’expliquer tout ça plus tard, le jour de son procès où une Cour particulièrement cruelle avec sa fierté, tenterait de prouver la présence de l’organe palpitant dans sa poitrine.
Un très bon avocat, voilà ce que ça lui prendrait à la Krane. Un avocat doué avec les mots et la ruse, tout particulièrement pour parler de cette soirée-là où…
… Installée dans le coin d’un bar à profiter de sa solitude et à se féliciter avec satisfaction de ne pas avoir d’amis pour lui tenir compagnie ce soir, son regard s’était posé sur un visage connu.
Visage connu féminin. Joli visage au passage mais dont elle ne connaissait sans doute pas si bien les traits qu’une certaine “loque” - pour le nommer discrètement et sans respect - qui les avait sans doute par trop de fois contemplés.
Pour faire plus clair, plus court et plus direct : Im Feyre était en train de boire au bar. Im Feyre, ou la femme sur laquelle Castiel contait fleurette dans son coeur depuis tant d’années.

Oui, même si la fleurette ne semblait plus jolie si ces derniers temps.
Dans le jargon des niais, on devait sans doute dire qu’il y avait de l’orage dans l’air. Un truc du genre.
Qu’est-ce qu’elle en savait elle ?
De toute évidence, elle en savait que, depuis quelques temps, le Castiel avait perdu un brin de sa joie de vivre, qu’il jouait les grincheux et que le rôle du froid de décembre lui allait bien mieux à elle qu’à lui.
Autrement dit, moins "assumément" dit et pas mal sous-entendu… peut-être, et seulement peut être, que l’ancien Castiel lui manquait.
…
Et pourtant, qu’est-ce qu’il était chiant !

Sujet principal dévié.
Ce soir, le premier rôle revenait à sa belle dont elle avait constaté la présence avant de se commander un nouveau verre.
Peut-être qu’elle avait aussi constaté le gros lourdeau pas loin d’elle qui la dévisageait.
Et toujours dans une probabilité très faible, peut-être qu’elle avait pensé qu’elle buvait un peu trop la demi-portion - merci de ne pas mentionner ici qui était la plus petite des deux -.
Maintenant, est-ce qu’elle en avait quelque chose à foutre ?
Non. Clairement non. Ce n’était pas du tout son problème. La future femme de Castiel,  quand ils en auraient terminé avec leur scenario dégoulinant de sucre à moultes rebondissements, pouvait bien boire 3 verres de plus et se taper la moitié du bar, que ce ne serait pas son problème !
Ce n’était pas parce que Castiel était son ami une vague connaissance et qu’elle avait déjà croisé la femme de sa vie à l’académie qu’elle devait se sentir concerné pour elle et jouer les nourrices gardes du corps pour un soir.
Boire un dernier verre, rentrer se coucher chez elle, profiter de cette si plaisante solitude, voilà un projet qui la séduisait davantage

« Salut Feyre. »
….
….
Une explication à ce verre volé des mains de la Im pour le boire cul sec à sa place ?
….
Un truc un peu crédible ? Quelque chose ?
Elle avait trébuché. Un truc qui traînait au sol probablement. Dans sa chute, sa main s’était tendue pour se rattraper à quelque chose. Le verre de Feyre du coup. Par un étrange réflexe, son coude s’était redressé, vidant ainsi dans son gosier tout le contenu alcoolisé du verre.
Verre vide qu’elle venait de reposer sur le bar dans un bruit sourd.
« J’avais une petite soif. »
…
Un traducteur mauvaise foi l’aurait présenté comme ça : le gros lourdeau à l’air pas mal louche, et au regard censuré au - de 18, et son pote… j’ai pas tellement confiance. En plus, le verre de trop n’a pas l’air loin pour toi et je suis à peu près sûre que Castiel aimerait pas te voir rentrer seule dans cet état.
Les traductions trop justes… valait mieux les barrer ouais.

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may 2022 ↠ ketterdam

with / @Nyeleka Krane Anomalie sur la carte, dorure étrange dans cet endroit pittoresque, il fallait avouer qu’elle dénotait, Feyre. Croyant pourtant passer inaperçue au milieu des tables où l’alcool coulait pour s’échouer au comptoir, là où personne ne viendrait lui compter fleurette. Ne se souciant guère de la soie qui épousait ses formes, des boucles brunes qui chutaient savamment jusqu’à ses reins ou des arabesques fines de l’or capturant en son sein le précieux de pierres qu’il vaudrait mieux cacher en ces lieux. L’inconscience pulsant une fois le rideau de velours sombre tombé sur la cité, éveillant une femme inconnue de la haute société. Du moins, s’ils ne s’aventuraient pas jusqu’au Velvet Spire, rooftop qu’elle n’avait que trop fréquenté dernièrement et dont le simple nom lui donnait la nausée. Après tout n’avait-elle besoin d’aller toujours au même endroit quand le liquide ambré était connu même ici bas. Venant à se lasser de cette routine alcoolisée où elle finissait objet entre des bras musclés.

Sa tâche la plus ardue relevait de passer entre les mailles du filet, chien de garde posté non loin d’elle et ne cessant d’aboyer au moindre de ses faits et gestes. Il ne la lâchait plus. Toujours deux pas derrière elle alors que ses orbes ambrées n’atteignaient jamais les contours de sa silhouette, spectre omniscient qui se déplaçait à l’aveugle. C’en était effrayant. A croire qu’il fut voyant, tentant pourtant de bien des façons d’échapper à sa vigilance. Etouffée par sa présence. Délitée par son indifférence. Elle avait dû attendre que les premières notes d’eau claire s’échouent sur le sol - tentant fortement d’extraire la vision imaginaire de son corps dévêtu enfermé dans les parois de verre - pour se faufiler hors de la maison, certaine de son coup. Il ne pouvait se savonner et guetter en même temps sa fuite hors des murs bien gardés, pas vrai ? Et sûrement n’aurait-il pas la présence d’esprit d’aller fouiller Ketterdam si jamais il apprenait d’une façon ou d’une autre sa disparition. L’âme d’une voleuse s’échappant pourtant vers des quartiers miséreux. Qu’avait-il fait d’elle, si droite et si pure d’ordinaire ?

Il y avait bien longtemps qu’elle s’en était allée, préférant la boisson à la douceur de ses draps et la caresse de lèvres inconnues à une pudeur dont elle ne se souvenait même plus. Un oubli enviable qui ne réussissait pourtant à faire taire cette vague à l’âme qui la prenait et la consumait de toutes parts, bougie presque fondue dont la mèche ne serait bientôt plus que souvenir. Qui la pleurerait, de toute façon ? Certainement pas lui, s’apprêtant à vider son énième verre dans la foulée mais stoppée par une détrousseuse aux sens visiblement bien plus aiguisés, lui servant un bonjour de convenance avant de vider son bien d’une traite.

Le sourcil s’hausse, interrogateur, les pupilles dilatées tentant de se focus sur sa silhouette dansante en plusieurs exemplaires, finissant par capter bien que jumelles, qu’elles étaient les personnes face à elle. Ou plutôt, la. « Nyel… » Sûrement ne s’était-elle jusqu’alors jamais autorisée à ainsi couper son prénom, n’étant pas tant proches, mais il fallait avouer que son esprit embrumé se refusait à déverser trop de syllabes qu’il jugeait inutiles. Ce n’était pas elle et sa verve à toute épreuve qui lui en voudrait, son langage souvent décrit comme appartenant à la plèbe, si elle en écoutait ses parents. « Tes poches sont trop trouées pour étancher ta soif ? » sort-elle sarcastique, sans aucun filtre, les vapeurs alcoolisées l’aidant. « Soit, je peux bien te payer un verre. En souvenir… » Du bon vieux temps ? Elle ne savait où il avait filé celui-là, véritable ingrat, le rire s’écoulant d’entre ses lippes sans qu’elle n’en comprenne la symbolique. Sans doute était-elle déjà bien trop amochée, oui, commandant d’un mouvement de poignet princier deux autres verres au barman. « Je suppose qu’en tout cas, tu n’es pas venue me voir parce que je t’ai manqué. » Ce serait bien mal la connaître, elle si peu versée sur les marques d’affection. Un peu comme elle, en fait, quoi qu'elles gèrent les effusions différemment. Agrippant cette fois son verre à peine fut-il servi, la gorgée lui brûlant la trachée et ne le reposant guère, la glace tournoyant doucement entre ses doigts, tintement envoûtant capable de lui faire perdre le fil… D’une conversation qui n’en était pas. Ne se doutant pas plus des hommes derrière elles ou du louable de la venue de cette amie lointaine, relevant finalement ses orbes floues sur elle, une esquisse aux notes joyeuses oubliées étirant agréablement ses charnues colorées. « Peut-être que c’est à moi que tu manques, au fond. Peut-être que tu n’es même pas là. » Elle avait bien rêvé Castiel plus d’une fois, alors pourquoi pas ça ?

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with / @Im Feyre « ... »
Nyel. Bah oui Nyel. C’était comme ça que certains l’appelaient, alors pourquoi pas Feyre ?
Sa main était passée un instant devant le regard de la belle, cherchant à estimer son nombre de verres, comptant ceux qu’elle lui avait vu prendre. Exercice inutile, fallait pas avoir un excellent esprit d’observation, le même en déduction, pour se dire que damoiselle Feyre avait déjà bien trop bu.
« Feyre. »
Nyel. Feyre. Salutations et prénoms échangés. Verre volé dans son gosier. Voilà. Elle pouvait la laisser s’alcooliser tout son saoul maintenant et retourner à sa propre soirée de solitude teintée d’alcoolisme non ?
« Il m’a appelé. J’ai entendu sa voix au loin. J’ai pas pu résister. » ah oui ? Et il faisait quoi ce verre ? Drink me Nyel ?
Quelque chose comme ça.

Mais la connerie était toujours plus simple à dire que la réalité quand on avait de sérieuses lacunes en relations humaines. Plus particulièrement dans la matière de l’attachement, de ce genre de conneries niaises qu’elle n’assumait jamais.
Les chamallow, le sucre, les lovey-dovey mood, tout ça, c’était pour les autres.
Pas pour la grande sorceleuse sans coeur qu’elle était.
Alors simplement dire ce soir à Feyre qu’elle buvait trop, et qu’il y avait un Castiel quelque part dans Vélaris que ça inquiéterait… c’était au-delà de ses compétences en communication.
En revanche… « Tu me dois bien ça. » … accepter un verre, c’était tout à fait dans ses cordes ! Même sous un motif étrange.
Feyre ne lui devait rien.
« Ton premier verre m’a un peu deçu. » … on sait, on sait, elle n’avait qu’à se commander le sien.

Un tabouret tiré, une place prise près de la demoiselle, et une vague interrogation passait dans sa remarque.
Parce qu’elle avait une petite soif
C’était la connerie que sa bouche s’était apprêtée à répliquer, mais Mrs Feyre l’avait devancé et là… « Wow » oui, elle avait bien entendu « T’as bu combien de verres ? » Pour qu’Im Feyre lui dise qu’elle lui manquait, la réponse devait être forcément trop. En fait, pour que n’importe qui lui dise ça, il ne devait être question que d’alcool ou de drogue « T’as qu’à faire comme si j’étais pas là. Je suis ta conscience. » pitié, non.

Tu parles d’une conscience.
On en faisait des modèles qui, à défaut d’avoir pu voler un deuxième verre, prenait le sien pour en boire quelques gorgées ?
Au pire. Maintenant elle était là. Elle pouvait toujours la ramener. La border. Lui raconter une histoire et coucou Morphée non ?
Dans sa réalité ce serait plutôt : la ramener, la foutre au lit, une claque au cul et bonne nuit mais certes.
« Cass sait que tu es là ? » question conne Nyel, question conne, évidemment qu’il ne savait pas « Laisse tomber. »

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with / @Nyeleka Krane Feyre. C’était étrange comme un simple nom pouvait sonner différemment entre ses lippes, l’impression de revenir des années en arrière, tirée dans un tourbillon d’émotions où la joie prédominait. Où les rires fusaient, bien qu’elle ne s’ose réellement à se laisser pleinement aller, et ses soucis paraissaient d’une futilité sans nom. Se rappelant encore de la facilité des échanges et la nonchalance de cette dernière, qui l’avait acceptée sans y réfléchir à deux fois. Jamais très proches, certes, mais jamais évincée non plus, ayant la vive impression pour la première fois d’être appréciée. De faire partie d’un tout, quand bien même elle était pièce rapportée. Ne s’étant jamais perdue dans ce genre d’effusions ou de remerciements à son encontre mais possédant encore aujourd’hui cette teinte lumineuse et chaude lorsqu’elle pensait à elle, baignant son palpitant de cette lueur semblable au coucher de soleil, faisant irrémédiablement monter la douceur d’un sourire sur ses lippes.

« S’il t'a appelé, tu ne pouvais pas refuser, ce serait malpoli… » L’alcool aidant à sortir ce genre de conneries, pensant réellement ce qu’elle disait et oubliant un instant qu’elle aurait sûrement sa photo à côté de la description de malpoli dans le dictionnaire. Ne réfléchissant pas plus à la suite, hochant simplement bêtement la tête à sa réplique, se disant au fond que… Peut-être lui devait-elle bien. Après tout, pourquoi pas ? « C’est ça de boire à l’aveugle, parfois on a de mauvaises surprises. » Surtout quand l’alcool avait un goût semblable à la pisse, si tant est qu’elle en ait eu un comparatif un jour. « Mais je t’en prie, commande ce que tu veux, je ne connais pas votre carte. » Les vapeurs alcoolisées floutant son cerveau tant et si bien qu’elle ne s’imagina pas un instant être rabaissante, énonçant juste un fait. Au Velvet Spire, ils avaient des cocktails raffinés. Ici… Ici elle tirait son prochain verre aux dés.

Et alors qu’elle la détaille, fantôme du passé aux contours gommés par les doublons dansant à lui faire tourner la tête, elle se demande si elle est vraiment là. Si elle lui parle bien, ou si elle n’est que mirage, comme cet autre qu’elle n’a que trop imaginé au cours des dernières années. Avait-elle bu à ce point ? Possible. Elle serait bien incapable de dire combien de verres elle s’était enfilée, s’en fichant au final bien. Ça lui allait si c’était elle qui apparaissait, vision plus douce et moins tranchante que lui. C’était mieux ainsi, riant bêtement à ses mots avant de reprendre une gorgée, ses boucles dansant alors qu’elle secouait la tête de gauche à droite. « Même ivre je ne te choisirai pas comme conscience, il y a des limites à ne pas dépasser. » Pourtant aimerait-elle s’en inspirer un peu, parfois. Oublier les contraintes, le poids des attentes, ce besoin d’être parfaite… Pour n’être qu’elle, qu’importe les regards. La vie serait-elle plus simple ?

Mais encore une fois, la réalité lui rit au nez, relevant vers elle ses prunelles dont les pupilles sont dilatées, clignant bêtement des yeux une fois, puis deux et imitant le poisson de ses charnues. Castiel. Encore lui. Pourquoi devait-il toujours s’insinuer dans ses pensées jusqu’à l’en étouffer ? Se détournant pour venir fixer son verre honteuse, la glace fondant dans l’ambre du liquide bien plus intéressante désormais. Elle aimerait laisser tomber, comme elle dit. L’oublier. L’extirper de ses pensées. Mais elle avait déjà tout essayé, ce dernier revenant encore et encore, s’insinuant en elle vicieusement et la possédant toujours plus fortement. Elle en était juste épuisée, d’autant plus maintenant qu’il était revenu dans sa vie. Méritait-elle vraiment de souffrir à ce point ? Elle ne savait plus. Elle voulait juste souffler. D’où l’alcool et les escapades nocturnes. « Je me suis enfuie » laisse-t-elle échapper à demi-mot, mordant sa lippe de ses ivoires tout d’un coup bien moins reluisante. « ...pendant qu’il était sous la douche. » Lui en voudrait-il ? Probablement pas. Ou du moins crierait-il pour la forme, parce qu’il avait failli à son métier et qu’elle le faisait juste chier. Mais n’était-ce pas ce qu’elle voulait ? Attiser n’importe quoi, tant que ce ne fut pas de l’indifférence. Ses lèvres s’étirant de la tristesse que reflétait son vague à l’âme, prenant une gorgée de plus alors que ses orbes humides et embrumées se tournaient de nouveau devant sa comparse. « Il va bien ? » Comme si elle savait. Comme si ce n’était pas elle qui vivait à ses côtés. Comme si elle ne le rejetait pas chaque jour durant, arguant se foutre royalement de lui. Qu’y pouvait-elle ? Quand chaque battement de son organe vital lui était destiné, mis à nu par le liquide ambré.

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may 2022 ↠ ketterdam

with / @Im Feyre « Tout juste ! Mon amabilité me perdra. » oh non, ne t’en fais pas Nyel, c’est pas un truc qui risque de te tuer.
Ta connerie en revanche, c’est une autre histoire.
Qu’est-ce qu’elle y pouvait ? La vérité était un peu trop dure à encaisser pour l’image qu’elle préférait renvoyer.
De loin, elle préférait être la sorceleuse qui se pointait et vidait votre verre “par amabilité” , soit sans raison apparente.
Mais à priori, pour Feyre, ça lui valait le droit à une seconde tournée. Elle était cool la copine du grincheux, on ne pouvait pas lui retirer. Le coeur sur la main, ou plutôt une facilité à rincer une camarade imprévue de boisson.
De la tequila, c’était ce qu’elle avait commandé avant de répondre
« Dans ce cas, t’as besoin d’un guide. » et, sans la moindre gêne, elle avait ajouté un cocktail pour la demoiselle.
Tu parles d’une chaperonne improvisée ! ça faisait boire les enfants. Vraiment, c’était du propre. Peu de chances pour que Castiel la remercie du coup de main après ça.
Mais puisque, de toute évidence, elle ne courrait pas franchement après la reconnaissance…

Ceci dit, la belle Im avait encore assez de jugeotte pour ne pas la désigner comme conscience. Tout n’était pas perdu, elle était encore bien assez fraîche pour encaisser ce petit cocktail « Je peux pas te le reprocher. » pas vexée, il aurait été très stupide de l’être. Dans le classement des consciences idéales, si elle ne se voyait pas comme le dernier choix pour connaître celui parfait à cette place, elle n’était pas non plus dans les mieux classés. Elle était tout de même la sorceleuse qui répondait généralement avec un bon coup de poing dans la gueule quand on la chatouillait un peu trop.

Et elle était aussi celle qui plaçait “discrètement” un Castiel dans la conversation ?
Fallait bien le faire. Mais la question, qui n’attendait pas vraiment de réponse au final, en avait tout de même reçue une.
Elle s’était enfuie pendant qu’il était sous la douche ?
Vu l’air qui était apparu sur la gueule de la sorceleuse, on devinait la connerie gênante à l’approche de ses lèvres.
Si elle avait été une bonne conscience, elle se serait auto dit “ ta gueule” mais puisqu’il était clair qu’elle était loin d’en être une « Et t’as pas pensé à le rejoindre ? » …
…
Quoi ? Elle le savait que les gens avec une bonne éducation ne sortaient pas un truc pareil ! Mais elle n’avait jamais prétendu en avoir reçu une bonne.
En un mot, et pour être plus clair, gêner les autres était bien rarement quelque chose qui lui posait problème.

« Hum. » est-ce que Castiel allait bien ? En voilà une question qu’elle était bonne !
En voilà une question qui méritait réflexion.
La dernière fois qu’elle l’avait vue… Monsieur Sunshine faisait souffler le vent sur Velaris par ses soupirs.
En conclusion, s’il fallait répondre simplement et honnêtement à cette question, en un seul mot, la réponse était non
Mais est-ce que cette histoire la regardait vraiment ?
A méditer face aux verres qu’on venait de leur servir.
Tirant le sien vers elle, elle s’était laissée une seconde ou deux de plus pour poser des mots dans sa tête… on s’attendait presque à une réponse sérieuse et pas trop chiante.
« J'sais pas trop, il soupire tellement ces jours-ci que j’pense qu’il va finir par crever d’asphyxie. » …
N’empêche que c’était vrai, beau résumé de la situation avant de cogner son verre contre celui de Feyre et de le vider d’une traite. Pas le temps de chercher l’inspiration pour un toast à priori « Mais avec un peu de chance, l’apnée c’est son truc. » la niaiserie c'était son truc. Être blasé, franchement, elle trouvait que ça lui collait mal au teint.

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may 2022 ↠ ketterdam

with / @Nyeleka Krane Besoin d’un guide… Elle n’aurait pas exposé les choses de cette façon, Feyre, mais puisque Nyeleka se proposait si gentiment… Il aurait été malpoli de refuser, pas vrai ? Se devant d’être une jeune fille irréprochable et toujours rendre ce qu’on lui donnait. Quoiqu’à écouter ses parents, ne serait-ce pas toujours prendre sans donner ? Peu importait actuellement, trop éméchée pour voir plus loin que le bout de son nez, se targuant d’être irréprochable alors qu’elle se trouvait dans un bar miteux de Ketterdam, s’enfilant des verres comme elle aurait dû enfiler des perles. Chacun son domaine d’expertise, non ? Le sien… était de faire office de plante verte. Pas franchement réussi quand elle répond à la personne en face qu’elle était assez sobre pour ne pas croire tout ce qu’elle disait (ou presque) mais enfin ! Il y avait des jours avec… et beaucoup de jours sans.

Et puisqu’elle abordait le sujet Castiel, ça ne pouvait qu’être un jour sans. Evidemment. Puisque sans lui elle ne boirait pas jusqu’à oublier son propre nom. Sans lui… Elle n’aurait même pas su dire ce qu’elle aurait été. Rien, sans doute ? Une enveloppe vide. Un bibelot coûteux pour les Im. Un ventre à engrosser et de l’argent en plus dans les coffres de la famille. Ou quelque chose du genre ? Répondant d’un ton morne lui avoir échappé alors qu’il ne pouvait lui courir après, quelque peu honteuse d’avoir osé pareille magouille mais… A des lieux de penser que…

Quoi ?
Le rejoindre ?
Où ça ??

S’étouffant à moitié avec sa propre salive, son visage lui chauffant passablement (l’alcool, à tous les coups) et ses prunelles s’écarquillant. « Je ne… » Oui Feyre, mais encore ? « Ce ne serait pas… » Correct ? Non, franchement pas. Mais est-ce que ça l’avait empêché d’y songer ? Est-ce qu’elle ne l’avait pas imaginé dans son plus simple apparat, la simple évocation la faisant frissonner de nouveau ? Si. Carrément. « ...il m’aurait chassé. » N’en revenant pas d’oser dire ça, elle d’ordinaire si coincée. La peur du rejet plus grande que la honte de le désirer, ne l’ayant jamais vraiment avoué à voix haute. Seulement… Depuis qu’il était revenu vivre chez eux, tout était devenu plus compliqué. Et elle ne savait plus sur quel pied danser. Parce qu’elle n’avait pas le droit de le désirer. Parce qu’elle ne possédait pas son propre corps et ne pouvait espérer qu’un jour il ait des sentiments pour la fille de ceux qui lui avaient arraché une sœur. Une famille. Un tout.

Aurait-elle l’alcool triste ?
Jusqu’ici, oui.
Et puis Nyel avait relancé les dés.

Pourtant il n’y avait rien de drôle dans ses mots, ou du moins, dans la finalité mais… Elle n’avait pu s’en empêcher, comme si son corps convulsionnait, ses lèvres s’entrouvrant pour laisser échapper un rire incontrôlé dont la mélodie perdura quelques secondes de trop, sans doute, essuyant d’un revers de doigt une perle salée. « Tu penses qu’on pourrait l’inscrire à un championnat ? » D’apnée, la voix chevrotante, reprenant encore son souffle. Elle avait soif. Elle irait sûrement mieux après une gorgée, trempant ses lèvres dans l’alcool et se surprenant à apprécier. « Mais c’est bon ! » Comme si c’était anormal. Comme si trouver quelque chose de potable ici était insensé. Ou n’était-ce pas plutôt les goûts douteux de la sorceleuse qu’elle remettait en question ? Pour son propre bien, elle ne répondrait pas à cette question, la curiosité attisée par un tout autre sujet. Le même qu’à l’ordinaire, en fin de compte. « Pourquoi il soupire ? » Un vrai mystère. Alors qu’elle l’avait libérée de sa présence… Pourquoi n’avait-il jamais réussi à être heureux ? « ...il t’a parlé de moi ? » La question qui lui brûle autant les lèvres qu’elle la regrette, levant son verre au nom de sa dignité et le sifflant d’une traite. Parce qu’elle n’était pas intéressée par cette réponse, non… Elle faisait simplement la discussion, comme toute bonne jeune fille respectable. Et évidemment, il était leur seul facteur commun, à ces deux opposés au regard fauve. Ni plus, ni moins