Nazali. Signifie certainement flemme dans une langue perdue. Un nom attribué à tous les enfants dépourvus d’identité, trouvé/déposé en 1999 à l’orphelinat de Zaun. Pourtant, un doux sentiment de chaleur associé à ce dernier. La légère sensation de faire partie d’une famille ou du moins, c’est comme cela que tu imagines ces gens liés par le sang.

Lylah. Une fleur en guise de prénom, donné par cette nouvelle recrue qui cultivait depuis peu l’espoir que ces derniers influent sur la personnalité … Vous la voyez venir, sa déception en voyant sa douce fleur grandir et s’épanouir, commencer à faire des “RKO” à ses camarades dès six ans ? Dieu merci, tu t’es assagie avec le temps mais Randy Orton n’a qu’à bien se tenir.

(Supposés) 27 juillet 1999  ⁄⁄ 22 ans, à Zaun (Velaris)

Supposés. Parce qu'on ne parle jamais du jour de ta naissance mais davantage du jour où tu as été trouvée.
Lorsqu'on te demande comment tu es arrivé là, voici ta meilleure réponse: "Non parce que le facteur s’est trompé: au lieu de déposer un colis au pied de la porte de l’orphelinat, il m’a déposé moi. "

“Putain, j’ai paumé la gosse.” C’est comme ça que tu imagines sa réaction en réalisant qu’il a interverti les paquets … La panique, les gouttes de sueurs qui glissent sur son visage alors son corps commence à trembler, cette certitude de se faire exterminer en rentrant. Et puis, son regard qui glisse sur le colis, espérant qu’il s’agisse de quelque chose de coûteux pour rattraper cela.
La légende, non, ton imagination raconte qu’il s’est fait exploser en rentrant mais que depuis, une super télé LED a pris place dans le salon …

A chaque question bête, une réponse bête : t'en sais rien toi, pourquoi on t'a abandonnée.

CHANTEUSE - Il n'est pas rare de t'entendre donner de la voix, ou plutôt, utiliser ton pouvoir dans certains établissements de Ketterdam ou encore de Zaun. De temps à autre, tu passes les grilles pour atteindre les beaux quartiers, généralement pour des soirées privées où tu es généreusement payée.

Pansexuelle, tu ne vois vraiment ce que tu pourrais dire davantage à ce sujet … Le cœur n’a pas d' yeux, le tiens bat, se serre et s’emballe pour les âmes.
Célibataire, tu estimes être trop jeune pour qu’une bague vienne emprisonner ton doigt. Tu navigues, tu papillonnes, tu expérimentes. On brise ton cœur, tu en fissures certainement, ainsi va la vie et ses aléas.  

KETTERDAM - gosse de Zaun, habituée à l’oublie, tu as pu passer à l’ “étape” supérieure il y a quelques petites années. En plus des pactes que tu parviens à vicieusement obtenir, ta voix te permet également de vivre plus ou moins correctement. A de rares occasions, il t’arrive de te rendre de l’autre côté de la grille pour pousser la chansonnette à de riches particuliers. Tu as beau en avoir vu des choses, là où seule la chose la plus basse est le néant, tu ne t’es jamais sentie à l’aise dans ces beaux quartiers.

Tu n’étais initialement pas destinée à faire partie de ceux qui ont des pouvoirs familiaux. Pour la simple et bonne raison, que tu n’as pas de famille à proprement parler.
Pourtant, ce collier orné d’une simple perle que tu pensais sans valeur, celui qui était présent autour de ton cou lorsqu’on t’a recueillie et qui ne t’a jamais quitté depuis, a réagi à tes huit ans. Sans crier garde, sans que tu ne te souviennes avoir fait quoique ce soit de spécial. La perle jusqu’alors grise est devenue blanche. En même temps, tu fus prise d’une quinte de toux. Et quand bien même tu n’étais encore qu’une enfant et que les joyeux changements de l’adolescence semblaient encore loin, ton timbre de voix a changé. Il se fit plus doux, plus mélodieux.

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Pouvoir : Son chant est envoûtant. Il provoque au fur et à mesure de la mélodie une sorte de transe hypnotique : une sensation de bien-être totale, la sensation de planer, celle d’échapper à tous ses problèmes. Elle peut également provoquer un état d’euphorie, donner le sentiment de surpuissance, d’invincibilité et mener à la folie.

Limite : Ces états ne sont que des illusions et cessent dès qu’elle arrête de chanter. Pour les personnes les plus fragiles mentalement, cela peut facilement devenir une obsession, comme une drogue. Le sentiment provoqué chez la « victime » est propre à chacun.
Ne peut pas toucher une personne spécifique, toute personne l’entendant est touchée. Plus de personnes l’entendent, plus cela lui demande de l’énergie.
Les contres coups de son pouvoir sont: migraine, extinction de voix, fatigue, sensation d’ivresse …

-ˋˏ ༻ SHYMER ༺ ˎˊ-

Sous ta forme originelle, ton visage reste plus ou moins épargné. Tes yeux prennent une couleur bleue nuit très sombre agrémenté de reflets violets, tes pupilles s’allongent pour prendre la forme de celles propres aux serpents. Tes canines se font plus pointues et menaçantes.
Tes ongles deviennent des griffes acérées et de tes doigts jusqu'à tes avant-bras naissent des écailles roses/dorées qui se font de plus en plus rares au fur et à mesure qu’elles escaladent. Ces même écailles viennent couvrir ta poitrine des regards les plus indiscrets (on vous a vu, les pervers.)
Dans ton dos prennent places deux immenses ailes écailleuses et pointues, semblables à celles d'un dragon, d'un violet aussi sombre que les abysses de l'océan.
Les écailles reprennent sur le bas de ton corps: légèrement parsemées sur ton ventre, ne laissant aucune place pour un léger bout de peau au niveau de tes hanches. Tes jambes, tes fesses en sont recouvertes.
Et puis, l’expression d’avoir des pieds monstrueux n’a jamais eu autant de sens qu' avec toi. Le plus grand complexe de ta forme réelle, celle qui t’empêche de porter sereinement des tongs. Quoique, de toute façon, tu ne peux pas en porter: En plus des écailles, en plus des griffes acérées dont aucune bonne pédicure ne pourrait en ressortir victorieuses, tes pieds sont palmés …

Parfois calme, tantôt déchainée. Aussi imprévisible qu’une tempête, la chaleur des vagues vous caressant et soudainement, elles cherchent à vous noyer.

Tu ne vis pas avec ta tête, chez toi, c’est le cœur qui a les commandes. Tu laisses aux autres les pours et les contres, l’anxiété et les songes. Toi tu fonces, et puis si tu te heurtes à un mur, il n’y a qu’à le défoncer. Parce que le monde est déjà bien trop triste pour qu’on s’apitoie, le monde est bien trop gris si on ne sourit pas. Tu prends la vie et ses aléas avec une facilité déconcertante. Tu vogues, tu papillonnes, tu n’en fais qu’à ta tête. Parce qu’il n’y a peut-être pas de lendemain, parce que peut-être que l’histoire, ton histoire, s’arrêtera dans quelques heures. Les regrets ? Très peu pour toi. Tu n’es pas naïve, peut-être un peu trop libre.
Ce n’est pas toujours évidant de te suivre. Cette tendance à suivre tes idées folles te jouent parfois des tours. C’est à croire que tu aimes ça, les situations rocambolesques, les réels dangers. (oui). Tu flirtes avec tes limites mais tu déconseilles aux autres d’en faire autant. Bien que pas méchante pour un sou, un caractère bien trempé. Des mots à peine enjolivés, rarement retenus. Si il faut sortir les griffes, tu le fais (pas les pieds palmés). Parce qu’on ne peut pas mettre l’océan en cage, difficilement le dompter. La rancune est un défaut qui pèsera lourd le jour de ton jugement dernier. Alors même si tu as arrêté de faire des RKO depuis plusieurs années, il vaut mieux toujours se méfier.

CHILDHOOD – Une terreur. Vous savez, il y a ces enfants sages. Ceux qui font des coloriages, de jolis dessins, rient discrètement et n’élèvent pas beaucoup la voix. Et puis il y avait toi. … Comment dire ? … Trop énergique ? Le genre de gamine infatigable même après que vous lui ayez demandé de faire 10 fois le tour du quartier en courant ? Trop spontanée ? La sale môme qui vous répond droit dans les yeux et se rend au coin par elle-même tellement elle est habituée ? Fauteuse de trouble ? Pour toutes ces bêtises, prises ou non, tu as pu faire ? Il n’y a pas à dire, jusqu’à tes huit ans, tu étais presque une publicité pour la contraception à toi toute seule … Et puis, avec le temps, tu t’es un peu assagie. Tu es toujours un peu sauvage mais fort heureusement, plus calme … Peut-être que les prières de tout le personnel de l’orphelinat ont été entendues, peut-être que c’est à cause de cet ancien sorceleur qui est venu te prendre sous son aile ou peut-être qu’il n’y a tout simplement, aucune raison à cela : juste le temps.


UNCLE DOE – T’as jamais enviée les rares gamins qui quittaient l’orphelinat pour toujours. T’as jamais cherché à plaire à ceux dont le moindre regard ravivait la flamme de l’espoir chez certains. Ce n’était peut-être pas l’idéal, ça n’a peut-être pas toujours été évident, mais c’était chez toi, l’orphelinat. De toute façon, il était hors de question que tu partes sans Nimia (pas Niami, respectez là un peu). Tu t'étais autoproclamée offre groupée, deux pour le prix d'une. Autant dire, qu'il y avait pas foules de base mais alors là, c'était pire ...
Et puis, tu avais Oncle Doe. Ce sorceleur à la retraite, étonnement vieux pour les gens comme lui. Tu sais pas vraiment pourquoi ni comment il s’est retrouvé à Zaun, t’as jamais posé la question. De toute façon, ça t’importe peu. Tout ce que tu sais, c’est que tu adorais passer du temps avec lui. Peu importe ce qu’il pouvait dire (« rentre chez toi sale gamine. », « t’as pas autre chose à foutre que d’être dans mes pattes ? »), tu savais pertinemment qu’il t’appréciait. Il n’y avait qu’à le voir débarquer comme une bombe dans l’établissement après avoir constaté ton absence pendant plusieurs jours d’affilés. ( « Bon elle est où la gosse ? Viens, j’ai des trucs à te montrer. ») N’y voyez là aucune pensée étrange ! Avec les folles histoires qu’il a vécues et adorait te raconter, il aimait te montrer tout un tas de choses en tout genre. Du plus inutile comme comment réparer une fuite d’eau (on appelle le plombier) au plus étrange : comment faire une arme avec un pied de chaise … Ouais, c’était ce genre de type, oncle Doe. Aujourd’hui, tu passes toujours le voir de temps à autre. Le vieux grincheux qu’il est ne cessera jamais te dire « Qu’est-ce que tu fous là ??? » en te voyant débarquer mais il ne te la fait plus à toi.
T’as jamais eu de père mais t’es à peu près sûre que ça ressemble à ça.


DRUG SONG – « Lylah ? » Une main venait te secouer légèrement, accompagnant ton prénom doucement chuchoté pour ne réveiller que toi. Tu t’éveillais doucement et difficilement, une moue épuisée dessinée sur le visage et les paupières peinant à s’ouvrir.
Devant toi, une des employées de l’orphelinat. La plus douce, la plus jolie, la plus jeune. Celle qui a choisi ton prénom. Pourtant, alors que les rayons de la lune éclairaient son visage, elle avait mauvaise mine. Des cernes noires trahissaient un certain manque de sommeil. Son teint était pâle, ses lèvres étaient sèches et légèrement violacée. Cela faisait quelques temps que son état s’était dégradé mais tu n’avais rien remarqué. Pourtant, à ta connaissance, elle n’était pas malade. « Tu peux me chanter une chanson, s’il te plait ? » Ses mains tremblantes venaient prendre les tiennes, ses yeux larmoyants comme si elle se trouvait dans une immense détresse et les traits de son visage te suppliant. « Je te donnerai tout ce que tu voudras. » Soufflait-elle, la voix secouée comme si elle manquait soudainement d’air. « Un pacte ? On passe un pacte et tu me chantes quelque chose d’accord ? N’importe quoi, juste une. » Tu ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait. Il est vrai que tu avais l’habitude de jouer de la voix avec elle et ce, avant même que tu possèdes ton pouvoir. Cela passait le temps, cela mettait de l’ambiance. Et puis, ton pouvoir a été révélé et on t’a interdie de chanter. Des gamins complètement perchés, cela fait mauvais genre, pas vrai ? Pourtant, elle continuait de t’en demander. Au départ une fois de temps en temps, puis de plus en plus souvent, toujours plus fréquemment, en venant même à te réveiller la nuit dans ton lit. Pour peu que tu refuses malgré les pactes à gogo que tu lui faisais passer, elle se jetait presque au sol, te suppliait, elle perdait littéralement la raison. Elle en était arrivée à un stade où elle faisait peur, elle te faisait peur.

Ce soir-là, elle fut surprise par la directrice. Tu te souviendras probablement toute ta vie de ce mélange de détresse, de rancœur, de colère et de tristesse qu’il y avait dans le regard qu’elle t’avait lancé. Ce dernier regard accusateur qui te hurlait : « Qu’est-ce que tu m’as fait ? » avant de partir. Cette femme, elle, tu ne l’as plus jamais revue depuis.


18 YEARS OLD – A peine les bougies de la majorité soufflées qu’il est temps de partir. Parce que cela fait une bouche de plus à nourrir, une bouche de trop alors qu’il n’y a déjà pas assez. 2017, tous les Nazali prennent leurs envols forcés. Rares sont ceux qui échappent à la règle, rares sont ceux dont les valises ne sont pas déposées au pied de la porte dès les premières heures du matin. Mais peu importe. Tu étais prête toi, tu étais excitée de partir. Tu avais un léger pincement au cœur, c’est vrai. Tu les reverras, pas vrai ?
T’as galéré au début. Les plans ne fonctionnent pas toujours aussi bien que prévus. On tombe, pas le temps de s’apitoyer, qu’il faut se relever. T’as travaillé ici et là, dormit par ici et par là-bas. T’as fait ce que tu sais faire le mieux : improviser. Tu ne t’en sors pas trop mal jusque-là, c’est vrai : t’as un travail, à manger et un toit. Même si en réalité, tu serais prête à garder le sourire si t’avais moins. Tant que tu es libre, tu n’as besoin de rien.