cosmic b r u i s e s

‘my hands are covered
in fractured shards of l i g h t.
stardust clings to
the creases of my s k i n.'



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0.
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he dreams and things fall apart
ombres nombreuses dans les murs de la demeure familiale. volutes gracieuses, à se faire discret et nul astre patriarchal pour illuminer ses jours. emerald, bijou comme un autre, joliment rangé avec tous les autres, soigneusement présenté avec sa fratrie lors des repas, mais les regards qu'on ne lui lance jamais. héritage qui ne le concerne pas, il a déjà un ainé qui brille et porte fièrement le nom des arkinglas. il les connait à peine. tous ces visages plus ou moins semblables au sien, pierres précieuses qu'on étale, mais la valeur singulière qu'on oublie. courses solaires rythmées des injonctions de la gouvernante, aux coups de cane du précepteur lorsqu'il n'est pas au niveau attendu. souffle coupé dans ces régularités étouffantes, l'assurance qu'il pourra faire toujours mieux. figure de l'ordre qui vient parfaire l'emploi du temps et rien pour le démarquer des autres. sablier qui trône sur le bureau paternel, la silhouette de celui-ci absent de la maisonnée pour les affaires du conseil. maîtrise pourtant soulignée, adresse qu'on félicite, espoir qu'il suive les traces du géniteur, comme tous les autres enfants, à gravir les échelons pour arriver jusqu'au conseil. tradition qu'on lui clame, plusieurs générations de conseillers, et l'aîné déjà qui se fait ombre dans les pas de son père. il a les regards, les encouragements, les sourires satisfaits là où emerald comme le reste n'a qu'un vague signe de la main, qu'il ne dérange pas, qu'il se fasse oublier.

i.
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unspoken truths hidden behind closed doors
mais dans les chaines de l'or célestien, si l'âme est douce elle est animée de la curiosité des intrépides. escapades nombreuses en dehors des murs prisons, liberté qu'il s'offre dans les brumes d'un pouvoir familial au détriment de ceux chargés de veiller sur lui. légendes d'antan qu'il honore, sur ceux de son sang qui se sont illustrés en maîtres des ombres, les informations à porté de leurs mains dans les volutes des brumailles. jeu enfantin qui se rythme sur les venues de ses temps libres, l'extérieur qu'il observe, découvre, et dans les brumes, l'assurance d'être invisible, non-repérable. sentiment grisant d'immortalité qui le prend à la gorge, et le laisse insatisfait lorsqu'il doit retourner dans la grande demeure, et retourner dans le moule de l'enfant banal, pierre précieuse parmi tant d'autres des arkinglas. espionnage innocent qui a pourtant pris les couleurs d'un rubis sombre, lorsqu'il s'est mis à suivre les invités du père. ceux qui lui ont souri plusieurs fois, et même adressé un mot ou deux, bien loin de l'ignorance de son propre foyer. filature qui s'étire dans le temps sans qu'il ne comprenne la toile qui est en train de se tisser autour de lui, fils de métal prêts à le découper le moment venu. jusqu'à ce que ses yeux trainent et tombent sur l'infamie. traite d'enfants aux caractéristiques diverses, humanité pour toujours reniée dans les mains des grands pour des plaisirs coupables, et les sévices trop nombreuses pour qu'il ne se taise. mais il a encore tout de la jeunesse et ses brumes sont faibles, délicates et bien souvent inoffensives, sa propre destinée qu'on vient cueillir violemment. silhouette fragile mis à la lumière des yeux du paternel, lorsqu'il a supplié, crié, hurlé son affiliation à ce nom si grand. mais dans les orbes sombres nulle lumière, nulle reconnaissance. identité qu'il piétine quand il assure ne pas le reconnaître comme fils. sentence qui tombe comme un couperet sur sa nuque tandis que l'homme si grand se détourne, de lui, l'abandonne entre les mains de ses bourreaux. réputation qui a plus de valeur qu'une pierre à peine polie de sa collection nombreuse.

ii. (tw)
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memories that appear and disappear in a violent blur
le parjure qu'on maquille à la lueur des phares de celestia. sous couvert de faire taire sa bouche d'enfant, l'abandon se justifie comme un air de tutorat, là où un père trop occupé par le conseil n'a pas, plus, le temps de se charger de son éducation. mais dans les cercles privés, ceux où l'horreur côtoie les grands noms, la vérité s'étale dans son propre ichor, gamin qui en sait trop et qui ne mérite plus de porter le nom d'arkinglas. tout le monde sait ce qui l'attend en vérité, mais la pitié reste absente de leurs regards, emerald soudainement sans identité, relégué à devenir ce qu'il avait découvert. enfant trésor, véritable mine d'or, crescents partagées entre l'utopia où il officie et ses nouveaux tuteurs qui comptent bien le briser. traité comme les enfants du fléau, il n'y a nulle compassion dans ses jours qui s'enchainent, l'enchainent. le corps que l'on saccage de nombreuses fois, prestations décidées sous le joug des spectateurs, à savoir quelles seront ses sévices. marionnette cassable qu'on s'amuse à détruire un peu plus. emerald sans éclat qui pourtant dans le turquoise de ses yeux n'abandonne pas ses espoirs dans l'arène de l'horreur. objet-outil, humanité qu'on souille chaque fois un peu plus. jusqu'à ce jour. quinzaine à peine obtenue, et dans leurs railleries, la promesse de lui faire passer un anniversaire inoubliable. autel érigé au milieu de la pièce sur lequel il est placé, et tandis qu'on célèbre, chante, coupes de champagne qui tintent entre elles, ses cris sont ignorés, singés. ce jour là encore, il espère, clame. assure. qu'il est un arkinglas. qu'il n'est pas du fold. pas du fléau. mais les mots résonnent dans le vide, et pour que plus jamais il ne cède à la curiosité, l'anathème est clamé. au nom du père, le vice s'étale comme un spectacle. vision d'horreur, dernière vision. vue qu'on lui enlève à coups de tisonnier, assurance de l'enterrement de ses espoirs, sans aucune renaissance possible sous l'applaudissement des plus grands noms, celestia la belle qui a l'âme la plus noire.

iii.
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something broken that holds onto life
il n'y a plus de lumière. plus rien. monde déjà monochrome qui a perdu toutes ses nervures, tous ses détails. il n'y a plus rien. même plus une touche d'espoir. douleur qui l'emporte des jours et des jours, là où les soins sont à peine prodigués, gamin laissé de côté en proie à son destin. et la folie fiévreuse qui guète, prête à le prendre, à l'enlever de ses jours sans fin et enfin apaiser l'âme morcelée. mais le soleil continue sa course, insensible à sa peine, regard détourné de son malheur. temps qui détaille, s'égrène, et dans ses pas titubants il n'y a plus d'étoile. jouet des plus grands lorsqu'on lui demande s'il est un arkinglas, seul le silence répond. nom qu'il n'ose plus prononcer. vision qu'on lui a retirée sous les ordres du père, comme pour couper le fil rouge qui les reliait. il n'est plus qu'une des créatures de l'utopia. juste là pour contenter les plaisirs macabres des figures sombres de celestia. assurance qu'il mourra sous leurs envies apocryphes. mais les astres veillent. main qui se tend vers lui, sans qu'il ne sache rien, et tandis qu'il repose attendant son heure ; une âme d'autrefois trouve le moyen de le sortir de son enfer quotidien, étoile qui titube, s'effondre dans les vagues de l'arcadia. supplication fragile de l'achever, mais de ne pas le ramener à son abime. entre ses mains, la lumière qui se fait, et son propre don qu'il n'a jamais su utiliser sur lui, utile pour d'autres. valeur qu'on lui trouve, autre que celle souillée qu'on lui a promis pour l'éternité. pacte qui se scelle dans les confins du firmament, identité stellaire offerte. vessarys.

iv.
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waiting for the bruise to fade
il faut du temps pour soigner les blessures. pour que la voix revienne. pour que les cauchemars disparaissent. il faut du temps. pour la confiance s'installe. que l'aura brille un peu plus, non pas comme une étoile en train de s'éteindre, mais comme un astre en train de renaitre. il faut du temps. pour accepter l'impensable. pour retrouver des valeurs. pour ne plus avoir peur du moindre bruit. il faut du temps. vraiment. plus qu'on ne le pense. carcasse stellaire fracassée qu'on a ramassé au rythme des marées nocturnes. identité en offrande comme un baume sur les plaies béantes de son âme. vessarys et avec lui les légendes du ciel qu'il découvre. vessarys et une protection contre l'enfer camouflé de dorures et de diamants. émeraude précieuse qui trouve un peu de quiétude dans les vents solaires et les virées nocturnes. caducée sur ses paumes qui réchauffent les coeurs et pansent les blessures des autres. propre condition canonique, les soins devenus inutiles sur ses yeux aveugles. mais le monde a continué d'avancer. et si les années apaisent les brûlures de son âme humiliée, il y a toujours des jours plus difficiles que d'autres. des jours où la douleur se fait fantôme, spectre agonisant, des jours où tout déraille et où seul le chant astral des baleines arrivent à calmer le palpitant agonisant. elles viennent parfois. se perdre près des voiles de l'arcadia. plus souvent depuis son arrivée d'après l'équipage. leur chant comme un repos de l'âme, leur présence comme une bénédiction. même pour lui l'enfant des brumes outragé.