color waltz ⸻ kael & leora

18/09/2022

color waltz

with / @Leora Lazarus — célestia - mid october (ic, crédits)

& parfois la lumière éblouissante de l'astre roi offrait généreusement un spectacle dont il ne pouvait se lasser. Ses fragments arc-en-ciel se multipliaient sur la mer de nuages et semblaient danser sur les flots paisibles. La valse des couleurs, un aperçu du paradis.
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« fuck those rich bastards » N'y avait-il aucune commune mesure entre le capitaine de l'Arcadia, reconnu pour son franc parler ainsi que pour garantir l'honneur des Vasserys s'étalant au fil des âges, et la horde des célestiens tantôt amicale, tantôt abominable, aux discours mielleux entachés d'hypocrisie (toujours vénale). les négociations étaient toujours houleuses, kael en vrai catalyseur, attisait la curiosité et la méfiance tout en laissant miroiter des pensées cupides à ceux qui n'en avaient jamais assez ; l'appât du gain se confondait avec l'appel des airs, et très rapidement, le capitaine finissait par trancher de manière implacable, agitant son droit suprême et indiscutable de seul et unique maître à bord, n'en déplaisent à ceux qui aimeraient pouvoir le contrôler. la liberté était un luxe qu'il n'était pas prêt d'abandonner et ce, peu importe les richesses qu'on pouvait lui promettre car aucune d'entre elle n'égalerait le souffle de son indépendance. une fois n'est pas coutume, il avait été convié avec les meilleurs éloges et repartait à présent comme un paria, un rustre qui n'écoutait pas et n'en faisait qu'à sa tête ; et ce jeu de la médiocrité avait tendance à lui hérisser les poils le long de l'échine, conserver son sang-froid relevait de capacités extraordinaires tant le fléau en lui grondait de frustration. « they can go fuck themselves »

un bref regard vers les hauteurs où son bâtiment trône, amarré à la terre ferme, avant qu'il ne se dirige vers le hangar où est entreposée la marchandise à livrer. très vite, les pacifieurs débarquent pour un contrôle ; et il ne peut s'empêcher de penser qu'ils le font tous bien chier par ici. s'accoudant à une palette chargée, il hèle le petit groupe avec provocation « what do you expect to find this time? drugs? illegal weapons? i only carry the ones you need. you want to count? » c'était un jeu des plus agaçants, il en avait conscience. le faire rester à quai, limer les limites de sa patience, lui faire perdre sa sanité. « I should charge you for the loss of time. » ce serait effectivement plus rentable. dans un soupir exacerbé, le capitaine dodeline de la tête et finit par s'asseoir sur un bord de sa cargaison tandis que les forces de l'ordre procèdent à une vérification ; ils en avaient pour quelques heures, tout au moins. et alors qu'il sort du tabac pour rouler une cigarette, son regard dévie sur une jeune femme qui lui lance à la dérobée, de nombreuses œillades. dire qu'il n'avait pas l'habitude d'attirer le regard serait un mensonge, le capitaine Vasserys était un homme charmant qui était fort plaisant à observer, et tant qu'on s'en tenait au physique, cela était agréable ; c'était les conversations le problème. après quelques minutes d'observation silencieuse, il en avait déduit que la jeune femme était en plein apprentissage et s'était mis en tête de la faire dériver ; à contre courant, Kael se lève et s'approche. « are you here to learn something or to watch only ? »

30/09/2022

Color Waltz

with / @Kael Vasserys — CÉLESTIA - MID OCTOBER (ic, crédits)

Tendance encore anxieuse. Appréhension face à certaines sorties. Mais peu à peu, elle s’habituait. À ce monde qui évoluait autour d’elle. Dont elle faisait partie à part entière. Ne plus se cacher, ne plus fuir. Elle essayait. Mais elle n’en était pas moins terrifiée lorsqu’elle posait un pied à l’extérieur. Effrayée à l’idée de se retrouver là où il ne fallait pas. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Être dépassée par les événements, par les situations inattendues. Vouloir chercher à se protéger, à se sentir en sécurité. Toujours. Parfois, l’idée de rester enfermé se rappelait à elle. Avant qu’elle ne soit chassée par une soudaine dose de courage. Car elle refusait de disparaitre en agissant ainsi. Se laisser dominer par les peurs et les possibilités de malheur. Elle devait se défaire de ce cercle vicieux dans lequel elle s’était si longtemps laissé noyer.

Tout ceci restait cependant plus facile à dire, à espérer, qu’à appliquer. Chaque matin, elle devait se calmer, bravoure au ventre, pour sortir de la demeure. Pour affronter ce que la vie lui offrait, autant les dangers que la beauté. Et surtout, ne pas permettre à cette peur ancrée en elle de la contrôler. Crainte d’une rencontre qu’elle redoutait. Et pour réussir à changer les choses, elle devait commencer avec elle-même. Ce qui s’avérait si difficile par moment.

Son métier la posait parfois dans de drôles de situations. Rarement très dangereuse, car elle n’en était pas encore là dans sa carrière, ni dans sa confiance en elle. Mais parfois, observer et photographier ne passait pas très bien auprès de certains. Elle savait bien se faufiler, se camoufler. Faire oublier son existence pour observer en silence. Caméra à la main qui prenait un peu de tout, un peu de rien. Pour ne pas attirer les doutes. Pour se rassurer un peu plus. Mais il y avait de ces journées où le cœur battait vigoureusement sous l’inquiétude. Où ce qu’on lui demandait la laissait perplexe, incertaine. Si on lui disait de rester loin, d’observer calmement, de ne pas s’y frotter, ce n’était pas toujours simple. Pour savoir qui était vue, pour entendre ce qui était dit. Il fallait s’approcher un tant soit peu. Et prendre le risque d’être au centre des festivités.

C’était une journée comme celles-ci. Un rare moment à terre à Célestia pour ce capitaine. On lui avait dit de profiter du moment. Pour vérifier si les rumeurs avaient ses fondements. Elle se trouvait donc là. Silencieuse. Le regard qui déviait souvent vers le navire. Curieuse par ce qu’elle avait sous les yeux. Et peut-être un peu impressionné aussi. Ses pupilles qui retombaient ensuite sur la raison des échos entendus. Cherchant à entendre ce qui se disait, cherchant à découvrir ce qui se cachait. Contrairement à ce qu’elle avait espéré, l’attention du capitaine se posa sur elle après de longues minutes d’observation. En avait-il eu assez ?

Alors qu’il se dirigeait vers elle, elle ne bougea pas. Observation qui continuait. Sur la démarche, sur le regard. Calme en apparence, pourtant la panique s’emparait d’elle peu à peu. Toujours ce risque lorsqu’elle s’approchait. Toujours cette possibilité de se faire aborder. Ce qu’elle n’aimait pas, ce qu’elle préférait éviter. Et si la peur la paralysait de l’intérieur, elle refusait de le laisser paraitre. Relever la tête, relever le regard. Serrer les poings, mains qui se cachaient derrière le dos. Ne pas montrer son malaise, camoufler cette touche d’inquiétude qui colorait trop souvent ses pupilles.

« We can learn a lot just by watching. » Vérités partagées à demi-mot. Qui complétait sa personne, sa façon d’être et de penser. Mais qui ne disait pas tout. Elle sentait le bout de ses lèvres tremblantes, pourtant sa voix resta soutenue, stable. « You are the merchant who owns that ship ? » Question qui n’attendait aucune réelle réponse. Elle la connaissait. Son regard se posait ensuite sur le hangar. Phrase qu’elle ajouta avec une touche de malice, pour camoufler l’anxiété qui continuait de bouillir en elle. « It looks like you’re gonna be stuck here for a while, though. »

18/09/2022

color waltz

with / @Leora Lazarus — célestia - mid october (ic, crédits)

& parfois la lumière éblouissante de l'astre roi offrait généreusement un spectacle dont il ne pouvait se lasser. Ses fragments arc-en-ciel se multipliaient sur la mer de nuages et semblaient danser sur les flots paisibles. La valse des couleurs, un aperçu du paradis.
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brusque, l'approche du capitaine est bancale, dangereuse, elle sillonne avec déraison entre les lignes de vérités qu'il s'amuse souvent à déconstruire. il se sait charmant, kael. il se sait attirant et intriguant. et il use de ses atouts pour mieux piéger ses proies frétillantes qui agitent leur intérêt avec passion, avant d'étouffer aux prises de ses filets. observateur, il voit bien que la confrontation place la jeune femme dans l'inconfort et cela ne le dérange pas, lui. après tout, n'était-elle pas là pour enquêter, laisser traîner ses yeux et ses oreilles autour de l'affaire, dans l'espoir de saisir l'infime petit grain de sable qui viendrait l'incriminer lui et l'obliger à rentrer dans un bras de fer encore plus coriace avec le trop fameux célèbre conseil de Vélaris. son rêve d'être totalement indépendant n'avait jamais été plus palpable qu'en ce moment-là, alors qu'on le privait de sa liberté (pour quelques heures seulement) ; mais quelques heures, voilà qui était largement suffisant pour ressentir la pression des politiciens sur son trafic marchand. il détestait ça. non, pire. il haïssait ça. devoir rendre des comptes, courber l'échine, sourire à ces foutus enfoirés qui se croyaient supérieurs uniquement à cause de leur porte-monnaie et de la magie qu'ils drainaient directement des sombres quartiers de Zaun.

elle a de la répartie, l'apprentie. kael esquisse un sourire, secouant la tête avant de glisser entre ses lèvres la cigarette sur laquelle il tire, détournant l'attention quelques secondes. — what do you think ? am I ? ressemble-t-il à un capitaine de navire volant ou n'est-il que de passage ici-même ? suivant son regard sur le hangar rempli et les patrouilleurs actifs en train de procéder à une vérification des stocks, il s'appuie sur une palette et croise les bras sur son torse, dans une attitude à la fois blasée et conquérante. son regard fauve et brûlant caresse l'entrepôt devant lui comme s'il avait le pouvoir de le faire brûler - ce qui n'est pas le cas. — it seems so, yes. il était parfaitement en règles, il le savait. la marchandise qu'il transportait illégalement l'attendait sagement ailleurs, dans l'une de ses planques uniquement connu de lui seul, par mesure de sécurité. jamais aucun contrôle n'avait porté ses fruits. jamais personne n'avait trouvé de preuves de ses activités criminelles, si bien que les rumeurs à ce sujet semblaient totalement infondées. liberté que l'on acquiert par la tromperie. le gain par des voies détournées. il se met brusquement à gueuler à l'attention des contrôleurs — don't damage anything or you'll pay double the commission! que ces crétins aux gestes maladroits ne pensent pas qu'il n'irait pas jusqu'à les poursuivre en cas de casse. il le ferait, évidemment. il s’embarrasserait de papiers et de procédures uniquement pour le plaisir de les voir ramper à ses pieds, telle était la force de sa volonté. indomptable. — so what are you learning now? i'm curious. we have time to talk about it, right? provocateur sans vergogne, voilà qu'il se retourne, serein, vers la jeune femme après avoir interrompu sciemment leur conversation. c'est que le capitaine aime à montrer qu'il a les yeux partout, et que sa vigilance est, à tout instant, des plus accrues.

30/09/2022

Color Waltz

with / @Kael Vasserys — CÉLESTIA - MID OCTOBER (ic, crédits)

Une inspiration. Réfléchir, chercher les mots et les laisser couler de ses lèvres avec une aisance qui ne lui appartenait pas. Une apparence qu’elle voulait donner, un mur qu’elle cherchait à ériger. Entre elle et le monde. Tenter une touche de moquerie, un demi-sourire sur les lèvres. Tout pour camoufler l’inconfort qui l’envahissait. Cette envie qu’elle avait de tourner les talons. Et pourtant. Une certaine curiosité s’attisait en elle. Bien réelle. Sur les rumeurs et sur ce capitaine. Sur une vie de commerçant, sur une vie d’équipage.

Éblouie un instant par la prestance du navire qu’elle en eût oublié la véritable raison de sa présence, qu’elle en avait oublié qu’elle tentait de rester discrète. Et l’attention non désirée qui était maintenant impossible à ignorer. Une conversation commençait et les questions qu’elle avait émises. Regrettant peut-être les questionnements énoncés, car ils signifiaient maintenant qu’elle s’était engagée dans une discussion. La fuite encore possible, mais était-ce réellement ce qu’elle voulait ? Car l’attention du capitaine lui permettait d’explorer davantage le personnage, malgré son indisposition, malgré la peur qui brûlait en elle face à l’approche, face à lui.

Et à sa première réponse, le regard de Leora se porta une demi-seconde sur lui. Rencontrant le sien au passage, comme pour indiquer qu’elle le pensait, qu’elle le savait. Qu’il était capitaine. Qu’il détenait ce navire. Mais l’instant fut éphémère, si rapidement mis à terme. Le regard qui fuit. Qui cherchait une nouveauté sur laquelle poser son attention. Car la pression de soutenir un regard se faisait sentir pour elle. Impossible de tenir trop longtemps. Quelques secondes à peine, et son cœur semblait se mourir sous l’anxiété de se savoir observer en même temps qu’elle observait. De se savoir remarquée, détaillée. Elle ne pouvait pas. Si elle se souhaitait brave et courageuse, elle se savait anxieuse et craintive. Si difficile de changer, elle ne pouvait que le jouer. Qu’essayer de tromper, de se donner une allure, une force.

Ce capitaine qui lui faisait face, si différent. Qui l’affrontait sans détour. Qui cherchait à la déstabiliser, à la provoquer. Lui faire comprendre qu’il détenait l’avantage. Dans ce moment, dans cette discussion. Et Leora eut l’impression que ses faiblesses pouvaient se traduire dans son regard. Sauf qu’elle ne voulait pas. Elle se refusait la lâcheté. Même si la phrase si facilement prononcée — We have time to talk, righ — lui glaçait le sang. Mots qui creusaient en elle un abysse angoissé. La réalisation qui la noyait sous sa vérité. Sueurs froides qu’elle crut ressentir lui parcourant l’échine, de savoir qu’ils se portaient compagnie pour un temps plus long qu’espérer.

Elle devait se calmer, ne pas se laisser affoler. Ses pupilles se posèrent de nouveau par-dessus l’épaule du capitaine. Pour observer ce qu’il s’y passait, pour changer les idées qui lui trottaient dans la tête. Puis, elle commenta à son tour, dans un mouvement bref pour s’éloigner légèrement – car plus de distante il y avait entre eux et mieux elle se portait. Incapable d’accepter une quelconque proximité avec ceux dont elle ignorait tout. « I’m curious as well. » commençait-elle simplement. « Are those kind of searches the custom? Or do they take you for a fool? » Un certain amusement dans ses pupilles à sa façon d’énoncer les choses. Elle se posait réellement la question. Car la suite de sa réflexion se basait sur cette information. Savoir si les marchandises étaient fouillées méticuleusement, peu importe le marchand, ou si c’était seulement certain qui se voyait offert cette chance. « Because if what we hear is true, I would expect you to be much more clever than they give you credit for. » Rumeurs entre les lignes. Sans avoir à énoncer ce qui était su. Lien qu’elle faisait entre l’événement en cours et ce qu’on lui avait raconté. « After all, it has been a while and nobody could prove a thing. Do they really think you’ll slip that easily? » Le regard qui se dirige vers le sujet de sa conversation. Celui qu’elle devait observer, analyser. Celui qu’elle devait comprendre. Qui l’intriguait et dont les rumeurs toujours infondées faisaient parler dans ce cabinet où elle travaillait. Des preuves, demandait-on, mais après l’avoir observé quelques minutes, elle avait compris qu’il n’était pas de ceux à se faire avoir par les amateurs. « Sometimes, I wonder how people think. Well, I guess if they don’t at least poke their nose in, we’ll never know what could be. » Elle parlait beaucoup. Trop ? Ou peut-être juste assez pour énoncer un point. Sans réelle explication. Simplement vouloir jauger la réaction. Cela pourrait lui apprendre quelque chose, lui indiquer un détail qu’elle n’aurait pas remarqué. Et dans ses réflexions, dans ses analyses, elle pouvait en oublier un instant qu’elle était effrayée en réalité. S’attarder sur ce qu’elle cherchait à savoir pour ne pas se concentrer sur ce cœur qui s’affolait. « But then again, it seems to me like a waste of time. » termina-t-elle comme pour clore. Avis partagé, et elle était curieuse de recevoir le sien.

18/09/2022

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with / @Leora Lazarus — célestia - mid october (ic, crédits)

& parfois la lumière éblouissante de l'astre roi offrait généreusement un spectacle dont il ne pouvait se lasser. Ses fragments arc-en-ciel se multipliaient sur la mer de nuages et semblaient danser sur les flots paisibles. La valse des couleurs, un aperçu du paradis.
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il fallait bien parfaire le tableau. en toutes circonstances, kael avait appris à tenir son rôle à la perfection. vieux roublard du ciel, il avait dans son attitude fière quelque chose qui fascinait et dérangeait tout à la fois. on ne pouvait s'empêcher d'admirer la force de caractère impétueuse qui se dégageait de lui tout en s'offusquant de ses manières pour la plupart, impolies. de ce paradoxe, kael savait tirer profit, ondulant au fil du vent comme il en avait pris l'habitude (comme il avait été éduqué pour), la navigation était un art qui s'apprenait et qui servait ses intérêts comme aucun autre. il n'est pas dupe. la jeune femme n'est pas plantée ici par hasard, et derrière son joli minois, se cache une intelligence qui ne lui échappe pas. dès sa première réponse, elle se dévoile avec de l'esprit ; et kael sait alors, qu'il ne s'est pas trompé. car il y a tout genre d'enquêteurs et d'observateurs. à force d'être épié, il avait fini par se faire à leurs habitudes et façons, modulant ainsi son attitude pour passer outre les pièges qu'ils lui tendaient. le capitaine de l'arcadia était bien plus prudent qu'il ne le semblait l'être au premier abord. certains, maladroits, n'avaient que peu d'intérêts à ses yeux. il se contentait de les envoyer paître sans se donner plus de peine. d'autres, intelligents, pouvaient le divertir davantage. avec ceux-là, il aimait à se perdre dans les méandres d'un jeu qu'il maîtrisait à la perfection. la demoiselle faisait partie de ce second groupe, aussi voilà qu'il reste à ses côtés, s'installe et commence, lui-aussi, à enquêter à sa façon.

la réflexion est intéressante, elle lui arrache plus d'un sourire alors que son esprit trie les informations et les assemble sans qu'il n'intervienne. et il pourrait lui expliquer, kael, que tout cela n'est qu'un jeu de pouvoir et de corruption, que tant qu'il rend service au conseil et transporte leur précieuse marchandise, ces derniers ne le mettront pas réellement en difficulté mais qu'ils chercheront à asseoir leur supériorité aux yeux de tous en lui imposant des contrôles réguliers et harassants, tout ça pour qu'il n'ignore pas leur menace planante au-dessus de sa tête. il faisait partie de ces hors la loi nécessaires dont on tolère les activités car on en tire profit. croire que ceux placés tout en haut ne baignaient pas dans des affaires louches revenait à faire preuve de la plus grande des naïvetés, le monde était contrôlé par les pires arnaqueurs et ceux-là n'éprouvaient nulle compassion ou pitié. le capitaine portait un regard désabusé sur le monde d'en bas, celui qui s'étendait à ses pieds et qui lui semblait de plus en plus pauvre. bientôt le fold avalerait Velaris, bientôt il faudra partir, prendre le large. bientôt... it is, obviously. I am perfectly in order. il botte en touche, kael. ne prendra pas le risque de se dévoiler davantage face à un esprit fin comme celui de la jeune femme. you should report your thoughts to your superiors, they should take them into account and stop wasting my time like this. C'est qu'il se méfie, Kael, mentionne intentionnellement le fait qu'elle ait été envoyé par quelqu'un pour mesurer ses réactions et juger de son implication dans tout cela. voilà qu'il tourne totalement son visage vers le sien, décrypte ses traits fins et délicats avec attention. who sent you ? pour qui travaillait-elle exactement ? il méritait de le savoir, non ? l'interrogatoire semblait avoir pris un tournant surprenant. elle le soupçonnait d'illégalité sans le dire franchement, s'appuyant sur les "on-dits" pour y dénoncer une part de vérité qu'il n'assumerait évidemment pas. you are too smart to be just curious. et il ne pouvait pas dire que cela n'était pas plaisant, au contraire. elle lui plaisait bien, à lui.

30/09/2022

Color Waltz

with / @Kael Vasserys — CÉLESTIA - MID OCTOBER (ic, crédits)

Chaque jour, elle travaillait sur elle, faisait l’effort de calmer son anxiété et défier cet endroit dans lequel elle vivait. Une peur qui la pourchassait et qui se transformait en inquiétudes. Qui lui donnait cette impression de faiblesse et d’impuissance. Mais elle cherchait maintenant à reprendre le dessus. Ce n’était jamais aisé, mais certaines journées, elle arrivait à se convaincre d’étouffer la peur. Un peu plus confiante de ses choix, de ses ambitions.

Et aujourd’hui, même si elle ne pouvait nier être hésitante devant ce capitaine, elle s’en trouvait tout à la fois curieuse et intéressé par ce que lui offrait le moment. Observation sur le monde, sur ses failles. Sur ce qui se disait, sur ce qui s’influençait. Un jeu dont certaines règles lui échappaient encore. Mais peu à peu, elle aiguisait son esprit à reconnaitre les indices. Leora voulait comprendre les aléas du monde qui l’entourait. Le comprendre, pour le changer. Être confronté aux murmures et observer les réactions. Elle cherchait à savoir. À obtenir quelque chose de cette rencontre.

Elle ne put empêcher la commissure de ses lèvres de se retrousser légèrement. Essayer pourtant de ne pas montrer cette touche d’amusement qui l’envahissait, ce certain engouement pour la discussion. Et la touche de malice qui voulait colorer son regard, car elle s’amusait des demi-réponses, de cette façon de dire en omettant les secrets. Comme elle aimait si bien le faire. You are too smart to be just curious, disait-il. « And you are too cautious to not be interesting. » répondait-elle. Et elle osa poser son regard dans le sien. Un bref instant, comme toujours, incapable de véritablement le soutenir, mais chercher à se convaincre que si. Il n’était pas facile à déchiffrer. Bien au contraire. Il pensait ses mots, il faisait attention. Ne laissait que ce simple sourire s’afficher sur son visage. Si Leora pensait deviner quelque chose, il ne lui donnait aucun indice pour confirmer. Un jeu qui la laissait perplexe par moment, car elle se frottait à un adversaire habile. Peut-être même meilleur qu’elle ne l’était. Et elle commençait à se demander si elle pouvait obtenir ce qu’elle était venue chercher. Pourtant, ça ne la dérangeait pas vraiment. Frustration qui ne valait pas la peine d’exister, car l’intérêt de comprendre qui lui faisait face était bien réel.

Puis, elle dévia son attention ailleurs. Tournant le visage pour admirer de nouveau le navire qui l’avait captivé plus tôt. Elle continua pour répondre à la question, sachant déjà ce qu’elle ne dévoilerait pas ses cartes. « If I were to answer, would you believe in the name I gave you? » Pointe d’amusement qui lui chatouillait l’estomac, et pointe d’angoisse tout à la fois. De savoir jusqu’où elle pouvait pousser avant de réellement énerver, avant d’arriver à la limite de la patience qu’on lui octroyait. Car si le danger ne lui semblait pas imminent, une tournure d’événement arrivait bien rapidement. Elle ne baissait donc pas sa garde.

Répondre lui semblait futile, car qui savait si elle disait la vérité ou était en train de bluffer. Après tout, qui donnerait si facilement ces informations ? Quel était l’avantage de dévoiler ainsi ? Des chances de se faire découvrir auxquelles elle ne laisserait aucune possibilité. Et en réalité, elle en ignorait encore beaucoup sur ce qui se passait dans le cabinet. Offrait son aide et en apprenait chaque jour, mais on ne lui partageait que quelques bribes, que ce dont elle avait besoin pour mener à bien son travail. Le reste, ce qui ne la touchait pas, était souvent omis. Sans que cela ne l’offusque. Chaque chose en son temps. Elle devait se faire une place et être prête à affronter les vérités qui lui échappaient encore. Douceur qui caressait toujours ses paupières malgré tout ce qu’elle savait déjà. Et l’espoir — peut-être vain — de laisser sa marque, de ne plus accepter les réalités troubles et silencieuses. Le tout saupoudré d’une touche de naïveté. Car elle en ignorait beaucoup Leora — trop — pour participer aux changements. Misère qu’elle ne comprenait pas, pauvreté qu’elle ne connaissait que de mot.

« I’m not sure my superiors have a say in this » continua-t-elle alors, indiquant d’un mouvement de la tête la fouille qui était toujours en cours. « And even if they have, they probably wouldn’t care about my thoughts. You know how they are… What would a little girl know about the world? » Une certaine part de vérité. Elle était encore jeune, elle ne savait pas tout, mais elle connaissait aussi Célestia. Elle y avait grandi. Parmi les faux-semblants et l’hypocrisie. Les mensonges et les souillures de l’argent. Elle connaissait cet endroit qui ne cherchait qu’à se raccrocher au sommet, souhaitant tellement avoir raison. Mais elle ne connaissait que celui-ci.

« It’s probably different for you. You are a captain after all. Are you the kind to listen to your crew or just order them around ? » C’était une rencontre qui prenait une tournure plus intéressante qu’elle n’avait pensé. Elle devait admettre que s’approcher des gens pouvait s’avérer utile et intriguant – même si cela restait dangereux et effrayant. Et si ce genre de personne, qu’elle n’arrivait pas à complètement cerner, ne la mettait jamais en confiance, il y avait une certaine curiosité qu’elle n’arrivait pas à refouler qui voulait la convaincre de rester. De tester les limites.

18/09/2022

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with / @Leora Lazarus — célestia - mid october (ic, crédits)

& parfois la lumière éblouissante de l'astre roi offrait généreusement un spectacle dont il ne pouvait se lasser. Ses fragments arc-en-ciel se multipliaient sur la mer de nuages et semblaient danser sur les flots paisibles. La valse des couleurs, un aperçu du paradis.
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jeux d'esprits, mascarade faste qui s'étend devant eux, offre un incroyable terrain d'amusement qu'ils arpentent avec prudence, l'un et l'autre gardant en tête que la précipitation est la première cause de chute. prudent, kael l'était. dès son plus jeune âge, il avait appris à se méfier de la parole des autres, y compris (et surtout) de ceux que l'on considère comme proches. la confiance était pour lui une hérésie, un moyen fourbe d'acquérir plus de pouvoirs encore sur les autres, elle endormait les consciences et rendait possible les fautes. il ne se laisserait pas avoir par un sentiment aussi controversé, non. et la jeune femme le souligne, avec évidence et pertinence, prouvant ainsi la finesse de son intellect. néanmoins, son attitude dénote. car elle est fuyante, dans son regard, dans sa posture. et à bien l'observer, kael se rend compte de son malaise ; chose sur lequel il pourrait jouer si aisément, pour la faire fuir. son corps s'alanguit, posé contre la marchandise en attente d'être contrôlée, il tire sur sa cigarette en feignant l'indifférence. comme si tout cela ne l'atteignait pas. comme si cela ne le concernait même pas. oh, il n'était pas dupe. si le conseil n'avait pas besoin de ses services, il aurait été pris la main dans le sac depuis longtemps. la réalité, c'était que tant qu'il était utile, il faisait partie du paysage de Vélaris. malheureusement pour lui, avec l'hiver venant, les choses risquaient de changer et cela ne jouait décemment pas en sa faveur. bientôt, les voiles souffriront trop. le bois du vaisseau ne supportera pas le taux d'humidité de l'air, ni les bourrasques auquel il sera inévitablement confronté et l'arcane risque de geler dans les réservoirs de la frégate. car pour faire fonctionner le fabuleux vaisseau, il y avait beaucoup de paramètres à prendre en compte et kael en mesurait à chaque seconde toute l'importance (ce qui échappait à tant d'autres, se contentant d'observer l'Arcadia comme une merveille d'antan sortie droit des rêves et récits imaginaires). les préoccupations du capitaine étaient autres ; que les pacifieurs retardent son départ étaient une chose banale finalement, quand le ciel, lui, déterminait sa réelle trajectoire.

a little girl can do a lot. in the ignorance of all, she can change the face of the world, and when we finally look at her, it will be too late. Il sourit, ce disant. il connaissait des jeunes femmes au courage ardent, pouvant soulever des montagnes. oh qu'il était simple de se contenter des apparences, de fuir devant ce qui semblait "laid", de courir après ce qui avait tant de beauté. il fallait savoir aiguiser son esprit pour voir au-delà, mais peu étaient réellement capable de le faire. à nouveau, la question le fait sourire. cette discussion s'avérait plus agréable qu'il ne l'aurait cru. what do you think ? what kind of captain i am ? il était curieux de son point de vue, de ce qu'elle pouvait imaginer de lui, de l'image qu'il pouvait renvoyer ainsi. car il soignait son attitude revêche, provocateur expert qui tient à distance et en respect les autres par mesure de protection. que pouvait-elle bien en penser, l'ayant à peine rencontré ?

30/09/2022

Color Waltz

with / @Kael Vasserys — CÉLESTIA - MID OCTOBER (ic, crédits)

Rumeurs qui l’avaient attirée à cet endroit, qui avait demandé son attention. Première impression façonnée par les dires entendus, mais chercher à trier le vrai du faux. Le réel de l’imaginaire. Leora n’avait pas su quel genre de personne elle allait découvrir. Ni à quel caractère elle allait se frotter. Elle ne pourrait dire ce à quoi elle s’était attendue. Préférant toujours former sa pensée avec ses propres observations. Elle se trouvait peut-être légèrement surprise par ce qu’elle découvrait. La finesse de l’esprit, l’échange de mots calculés. Elle s’en montrait curieuse.

L’un devant l’autre. Il lui semblait indifférent. Inébranlable. Là où elle était anxieuse. Parfois incertaine. Elle devait faire l’effort. Toujours. Chercher le courage. Se dire que les probabilités de rencontrer ses peurs étaient faibles. Et si elle tentait de le cacher — de ne jamais laisser les autres apercevoir cette faiblesse, les empêcher de deviner ce qu’elle voulait garder caché —, elle ne pouvait empêcher aux signes de son angoisse de transparaitre pour qui savait regarder. Cette façon de tenir ses distances, de fuir les regards, d’hésiter et de vouloir se dérober.

Étrange ce qu’elle ressentait en ce moment. Vouloir tourner les talons et rester tout à la fois. Quelque part, cette curiosité l’effrayait et lui plaisait. Elle s’inquiétait de soudainement baisser sa garde sous l’amusement qu’elle ressentait — ce serait bien étonnant pour elle, prudence et méfiance coulant dans son sang —, et en même temps, elle était quelque peu contente, peut-être rassurer de pouvoir alléger son appréhension l’espace d’un instant. Avoir l’impression de prendre le dessus et peut-être pouvoir se convaincre d’être capable de changer. De s’affirmer un peu plus.

Ce qu’il disait était intéressant. Le pensait-il vraiment ? Ne put-elle s’empêcher de se questionner en lui jetant un coup d’œil. Elle aspirait à être de celles-ci. Force tranquille dont on ne se doutait pas, qui savait user de ses possibilités, de ses avantages. Elle ne voulait pas se laisser abattre, se laisser dominer. Aussi, une lueur sembla briller au fond de ses yeux.

Puis, un regard en coin pour l’observer, pour réfléchir. Il n’avait pas répondu à une seule de ses questions qui le concernait de front. Préférant lui renvoyer le questionnement, voir ce qu’elle pensait de sa parure. Approche intéressante pour déplacer l’attention de lui afin d'en savoir plus sur la réflexion de l’autre, la façon d’analyser et d’y réagir. Elle ne se retrouvait pas plus avancée. La question renvoyée la rendit quelques secondes silencieuse, pensive. Pesant ses mots, ses impressions. Aucune véritable certitude pour le moment. Et elle hésitait. « I wonder. I’m still trying to figure it out. » Comment partager sa pensée sans laisser paraitre ce qu’elle regardait, ce qu’elle cherchait. Elle n’aimait pas émettre des hypothèses sur ce qu’elle ne savait pas, sur ce qu’elle n’avait pas observé. « Talking to you makes me curious about your thoughts. You’re not easy to read. To no surprise to you, I expect. » avoua-t-elle alors. Une certaine neutralité dans la déclaration. Matter of fact. Simplement. « But I’m guessing I won’t receive easy answers from you today. » Laissant son regard se reporter sur les alentours, sur la marchandise qui les entourait. Peut-être une touche de déception qu’elle ressentait de ne recevoir que des énigmes à sa recherche, mais aussi quelque chose qui piquait son intérêt. Elle n’était pas de celle à saisir en un regard, mais elle s’y approchait. Indices qu’elle apprenait à comprendre, à observer. « Tell me, what would you agree to discuss about, if you prefer to keep that mysterious persona of yours? » Touche d’amusement à nouveau au fond d’elle. Curiosité qui parsemait son visage et attention qui restait porté au capitaine.

18/09/2022

color waltz

with / @Leora Lazarus — célestia - mid october (ic, crédits)

& parfois la lumière éblouissante de l'astre roi offrait généreusement un spectacle dont il ne pouvait se lasser. Ses fragments arc-en-ciel se multipliaient sur la mer de nuages et semblaient danser sur les flots paisibles. La valse des couleurs, un aperçu du paradis.
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fascinant pouvait être le pouvoir de la flatterie ; kael le savait mieux que quiconque, ayant développé un égo incroyable au fil du temps. fier capitaine qui aimait les ronds de jambe et divins blandices flattant ses esgourdes, quand il méprisait pourtant ceux qui pouvaient les proférer ; paradoxe étrange et presque cruel, qui l'amusait. aussi, lorsqu'il demande l'avis de la jeune femme, il pense à plusieurs options ce qui lui permettra de déterminer à quel type de personne il faisait face. usant de détours et de tours pour masquer ses intentions, le capitaine ne se dévoilait pas ; ou il offrait une image, au service des imaginaires tronqués qui terminaient d'eux-mêmes le travail initié. moqueur, il pouvait l'être en son for intérieur. en toute circonstance, il gardait son naturel détaché et son air froid et rigide, impassible, distant. qu'on ne peut atteindre, vraiment. il l'avait flatté en premier, avec une ingéniosité silencieuse et indécelable ; alors il attendait de voir. si elle lui rendait la pareille, ou non. il ne s'attendait pas à ce qu'elle botte en touche, néanmoins cela était plus prudent. un léger sourire, presque nerveux, étire ses lèvres. il dodeline de la tête, feins l'impatience et l'ennui ; sa réponse n'étant que trop peu distrayante à son goût. si prudence est mère de sûreté, kael aimait les têtes brûlées qui plongent dans la mêlée sans réfléchir davantage. il y avait dans ces impulsions féroces, un désir ardent et une rage de vivre (et de vaincre) qui lui plaisait au-delà de tout. son équipage ne comptait que des irréfléchis, et fiers de l'être. à penser gain avant toute chose. l'honneur n'a de valeur que ce qu'on lui donne, pour un pirate ça n'a pas vraiment de sens, même si lui, en tant que capitaine, exigeait une certaine allégeance. et cette dernière pouvait lui être arrachée à tout moment, les mutineries courantes dans son monde, elles rythment presque les saisons. you can't be predictable if you want to stay the course. évidence même, pour lui. être prévisible serait suicidaire. entretenir le mystère lui assurait une précaire longévité. difficulty brings the notion of merit. discouragement allows you to sort it out. being mysterious only has the meaning that you find in it. les énigmes s'enchaînent dans son discours, à tout moment kael sait qu'il peut la perdre. le cherche-t-il ? encore une fois, ses intentions restent floues. il n'avait pas réellement de but à cette discussion, simplement passer le temps ? elle était charmante, son esprit fin. pour lui, tout cela était très plaisant. son regard flamboyant capte le sien, et à travers l'épais nuage de fumée qu'il relâche d'entre ses lèvres, il termine par dire. i won't give you any easy answers, and if you want to know more, you'll have to look for yourself. no indication, no direction. the hard way. you'll feel much more deserving then. il s'élève au rang de prix, comme quelque chose qui se mérite, qui s'acquiert avec difficulté. kael était certes, légèrement imbus de lui-même, mais il y avait, malgré son engouement pour le mensonge, toujours une part de vrai dans ses discours. pour en savoir plus sur lui, il fallait se montrer à la hauteur.

et le mériter.

30/09/2022

Color Waltz

with / @Kael Vasserys — CÉLESTIA - MID OCTOBER (ic, crédits)

Elle avait un peu l’impression d’arriver à une impasse. Discussion qui risquait de tourner en rond. Cet éternel sans réponse. Alors plutôt que de poser des questions, peut-être pourrait-elle simplement se laisser entrainer par l’échange. Ni sur elle, ni sur lui. Sur le monde, peut-être. Sur certaines pensées. Qui en laisserait deviner à ceux qui pouvaient lire entre les lignes, entre les mots. Savoir les intentions, les aléas de la pensée. Cela lui plaisait. Leora aimait ce genre de défis. Lorsque ses observations, ses déductions devaient mener quelque part. Lorsqu’elle devait trouver les solutions, les réponses. Sans qu’on ne lui serve sur un plateau d’or et d’argent. Car après tout, pour comprendre le monde, il fallait savoir l’observer, le lire et se mouvoir avec lui. Familière de l’ombre, elle ne se démarquait que très peu, Leora. Contraste évident avec le capitaine qui attirait l’attention à lui autant que son navire. Aucun doute.

Elle écoutait, avec attention. Pour retenir les mots, les phrases. Car c’était intéressant, intriguant. Cette façon dont il s’exprimait. Et il la rendait pensive. Plus d’une fois, elle avait dû prendre un moment pour réfléchir, assimiler les paroles. Réflexions qui la rendaient silencieuse. Un silence d’intérêt, et son regard brillait d’une pointe d’enthousiasme qu’elle cherchait à cacher. Et elle prenait sérieusement les mots qu’il partageait. Car elle trouvait le tout fascinant. Et contrairement à son habitude, elle voulait participer à la discussion. « Ah. What is success if you did not work it yourself? What is a reward if not the satisfaction of your own accomplishment? » questionnait-elle, sans attendre de réponse. Questions émises dans l’air, puis continuer la réflexion, pour l’approfondir peut-être. Chaque personne ayant son propre point de vue. Chaque mot, chaque geste pouvait être interprété différemment. Et qu’en était-il donc pour eux ? « And I wonder. What means being mysterious could we consider here? To avoid predictable reactions? To hide something maybe? Or just to pick the interest of others? To be slippery like water between their hands, or elusive as the wind that blows into the sails? » Il y avait dans la poésie des mots une sensibilité que Leora appréciait. La métaphore qui permettait de décrire le monde était aussi une façon de se l’approprier. Mais le temps n’était pas qu’aux paroles sans intentions. Elle cherchait toujours à en découvrir plus. « I will have to pay closer attention to you then. » Car si c’était déjà ce qu’elle faisait, elle n’allait pas l’avouer. Attention portée à celui-ci presque entièrement. Entrecoupé seulement de l’admiration pour un navire et une curiosité sur les environs. Mais regard qui revenait sans cesse à son observation du jour. « But you’re probably used to it. Looking the way you do, the way you stand. Like you know when someone’s watching. » C’était différent pour elle. Because people don't look at her. No. She was just part of the faces along the street, a shadow between all those who shines bright. Knowing how to disappear was reassuring, useful most of the time. And maybe she did have a little something, but not everyone could see it. Eyes carefully watching, smile on the corner of her lips. Douceur de ses traits, éclats de son regard. Mais peu de charisme pour véritablement attirer l’attention. Cela ne l’avait jamais dérangé. Elle avait toujours apprécié regarder sans que l’attention lui revienne. Elle avait aussi de la difficulté à imaginer ce que cela pouvait faire que d’être au centre des regards avides ou curieux. De son côté, il devait savoir. Et elle cherchait à comprendre.

color waltz ⸻ kael & leora

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lames empoisonnées

Explosions

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pirate

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VELARIS

CELESTIA

OFF

VELARIS

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ON

Apollo Row, Gala de charité

Célestia

ON

sur le pont de l'Arcadia, à quai

port de Midrias

ON

taverne

port de Midrias

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