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torn by thunder
✧˚‧ just a kid. —
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『 What has magic touched that it doesn’t spoil ? 』

FENRIS, ce nom que l'on crache et que l'on hurle à en briser le ciel, syllabes que l'on maudit et siffle avec amertume. Il tonne, quand l'heure sonne, quand enfin il se raisonne à venir collecter ses dettes, quand bien même on grogne -c'est qu'il est féroce, que la hargne pourrait être son deuxième prénom.
SEA'IQA, ce sont juste des syllables volées sur un acte de naissance à un spectre maternel qui ne rime plus à rien, ni avec rien. Il s'fiche bien de la poésie que ces quelques sons peuvent émettre, tout comme la douce ironie de leur étymologie.
CRYSTAL WOLF, ça, c'est le surnom qui le fait rugir d'un éclat hilare. Rien de plus qu'un pseudonyme subi quand son ombre s'est accoutumé aux nuances rougeâtre de Zaun, quand son apparence difforme a accroché le regard d'autrui — comme d'autant d'éclairs dans ses artères.

『 This ground is cursed. Only wretched or ignorant souls would linger here. 』

01. EYE OF THE STORM
négligence / maltraitance sur enfant / pensées suicidaire
Il se souvient de l'odeur de la javel, de l'eau glaciale et de l'érosion sur sa peau ; des mains qui l'aggripent, le jettent, le plaquent. Et pourtant, ce qui résonne au plus profond de lui est le ciel fendu par la foudre — celle même qui semble gravée sur sa peau, qui terrifie tant la dame qui ose à peine le toucher et ce, même avec des gants.
“A child of the fold ! You brought a child of the fold in our home !” Dans ses larmes, on ne pouvait en trouver aucune pour l'enfant apeuré au fond de la baignoire. L'horreur ricochait entre les membres de la si prestigieuse maison, ayant suivi de peu la réalisation de ce que le nouvel investissement paternel était en réalité.

Une part de lui aurait aimé se noyer sous l'assaut du savon, de la pluie et de la javel cette nuit là, que ses poumons l'abandonnent comme ses parents l'ont fait après l'avoir tant exploité. Ainsi, il n'aurait pas vécu la negligence de ses besoins les plus bestiaux et l'humiliation au plus profond de son humanité. Isolé dans son malheur, pour ne pas se révéler au sein de son ordre, usé jusqu'à l'os pour assouvir les dernières lubies de ceux qui osaient appeler mécènes. Même au sein de son Ordre, il était muselé : liberté contrôlée au millimètre près — son collier était doré, pour les apparences, mais lui brûlait la peau, lui marquait la chair. Malgré son pouvoir ouvert sur l'infinité de futurs potentiels, il était incapable d'y trouver un échappatoire.

02. BOOK SMART / STREET SMART
C'est qu'il a le verbe aceré mais la grammaire usée, son éducation tronquée volontairement des mains de ses mécènes. Les syllabes se dérobent parfois à ses yeux, les neurones se froissent sur quelques concepts métaphysiques ou savoirs scientifiques — l'abrutir pour mieux l'asservir. Chaque opportunité était saisie pour un peu plus l'enfermer en lui-même, incapable de formuler ce qu'il ressent, les pensées sombres qui l'assaillent ou comprendre que ce lui arrivait n'a jamais été normal. Que l'humiliation au sein de son propre ordre n'était pas de son dû, que la dépendance à eux n'était ni sain ni ce qu'il ait jamais voulu. Qu'il n'était pas un animal aggressif et sans cervelle mais un être que l'on avait brisé avec soin.
“You needed me to be bad, so you could justify how bad you treated me.” est ce qu'il a craché, à celle qui se faisait plus dresseuse que tutrice, quand — enfin — il avait trouvé au fond de lui assez d'amour propre pour se dresser face à eux. Eux qui se prennent pour des dieux, et qui le prennent lui, pour un chien.

Depuis, il méprise quiconque se pare d'airs de grandeur, de paroles lyriques qui n'ont de substances que quelques rimes creuses. Il louche sur les textes baveux de fioritures, tire la langue et roule les yeux quand les formalités assomment l'atmosphère et lui avec. Il les ridiculise aussi, les tourne en bouffonnerie et fait rire la gallerie.
Pourtant, il tait son complexe. Se fait trop fier. Voudrait être meilleure langue de vipère, se frustre que sa ruse ne trouve écho dans ses mots. Il s'prend à prêter l'oreille aux conversations, décortiquer quelques éléments qu'il puisse réemployer — emprunte des bouquins, oublie de les rendre, suit les paroles de conteurs·euses pour combler les lacunes. Mais seul. Toujours seul. La vulnérabilité ne le lui sied guère.

03. FREE DOOM
Le silence était pesant, il s'rappelle. Le vœu qu'on lui avait adressé quelques jours avant avait porté ses fruits mais le prix a payé les avaient rendu bien amers. Si bien que son futur dans la famille célestienne était purement et simplement compromis : les apparences ne suffiraient plus à camoufler cette grotesque mascarade. Et le jeune homme qu'il était alors le savait. Il le savait si bien que ses visions ne lui laissaient que deux futurs possibles, l'exil ou la mort.
Deux épées de Damoclès, et pourtant, il se fichait bien de celle qui finirait par tomber en premier.

“Go. Don't you ever come back.” Ah, l'exil donc. Un choix intriguant, pourtant, il ne s'est pas fendu de l'interroger ni même de s'y attarder. Y avait-il un peu de pitié dans ces mots ? Ou était-ce de la lassitude face à un jouet désarticulé ? S'étaient-ils lassés berner par le fiasco orchestré par celui même qu'ils pensaient leur être dévoué ?
La poule aux œufs d'or aurait perdu ses plumes, et maintenant sa seule présence dans les couloirs de cette si grande demeure pourrait mettre en péril ses geôliers — aussi influents soient-ils, ils avaient des rivaux qui l'étaient tout autant. Le choix était purement stratégique.

Sa disparation a été calomniée, on le chante déserteur et il s'en délecte. Sa chute, il la savoure, dégringole jusqu'à sa terre natale ; Zaun. Zaun, dont le rouge lui va à ravir, dont le goût de la sueur et de la haine s'est ancré au creux de son cou. Malgré avoir connu la splendide Celestia sous le joug de prétendus mécènes, il se souvient encore aujourd'hui avoir accueilli la violence de ces abysses comme un démon retrouve les flammes des Enfers ─ ou un fléau retrouve le Fold. Car après tout, c'est ce qu'il est.

Ici, sur ces terres maudites, il creuse son trou, s'adapte ─ apprend une nouvelle forme de survie, retrouve ses forces et comble ses faiblesses. Si bien que le mercenariat lui rend capable d'écraser son cul sur quelques coussins moelleux là où ses compères doivent se contenter de la poussière. Aussi, il s'est fait flambeur, car l’or lui brûle l’épiderme. Le moindre luxe agonise sur ses pas : il dépense sans se soucier du jour suivant, se contente de la survie, du concret et du matériel malgré son don ouvert sur l'immatériel.
Il lui faudra quelques années pour réaliser à quel point il est encore prisonnier de son passé.

04. TORN AND KISSED
Sa réputation le fait, au mieux, sourire.
Quand c'est Fenris que l'on croise, on le dit glacial, peu cordial voire arrogant et peu avenant. Et pourtant, on le sait tout aussi efficace, spontané et franc. Il y a aussi ces quelques gars, ces quelques dames, a qui il arrache quelques sourires et soupires. Car son ironie et son charme font mouches, car il a cette désinvolture et cette démesure qui le rendent attrayant. Sur le fils du rasoir, entre légèreté et férocité.
Si on évoque son alter ego, ou plutôt son apparence bestiale, à travers ce surnom qu'il juge ridicule, on voit en lui un danger qu'il faut approcher avec prudence. Une promesse au goût de sel, pour quiconque a le désespoir comme seul échappatoire.

Et il y a ce gamin, laissé à l'agonie. Au patronyme oublié, à l'identité piétinée. Il ne saura surement jamais ce qu'il aurait été, mais ne laisse pas les “si” le bercer. Fenris tente de l'oublier, ce gamin, aveugle sa rage et se désespère à trouver satisfaction dans un présent sans se laisser écarteler entre futur et passé.
Et pourtant, il est et sera toujours là : une ombre teintée de rage, une ombre qui refuse de se repaitre d'une liberté au goût de cendre, une ombre qui se fera foudre ─ embrassant autant que déchirant ceux qui seront sur son chemin. Ou mourra en essayant.

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ENJOY les heures du crépuscules ;; l’aisance des transactions sans détour quelconque ;; la douceur d’un bout de velour ;; le piment tyran contre ses papilles ;; les regards droits, qui ne se baissent guère contre ses iris nacrés ;; canidés et autres félins ;; orages & éclairs qui déchirent l'horizon ;; caffeine amère, sucrée ou bien laiteuse ;; conteur et conteuse de livres audio ;; le métal qui se plie à sa volonté, son odeur d'agonie et son éclat contre sa peau ;; voir la haine dans le regard de son ancienne famille de mécènes ;; les vieux jeux aux gros pixels.

DESPISE les promesses aux goûts de miel ;; les nuances criardes de vert ;; le réveil à six heures tapantes ;; l’odeur de la javel ;; les chants de gloire d’un passé enterré ;; le thé vert et autres tisanes en tout genre ;; paroles creuses dans un coin d'ascenceur ;; mépris face à son éducation bancale ;; négociateurs du dimanche ;; le frottement de la paperasse ;; maintenir un rictus crispé ;; se justifier ;; Celestia.

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✧˚‧ GLIMPSES OF LIFE ‧˚✧

regard fixe, intense, se perd dans ses pensées sans réalisé qu'une pauvre âme se sent épiée. ✧˚‧ étonnament tranquille, il cherche pas la merde s'il la sent pas. ✧˚‧ se marmonne à lui-même pour remplir le silence qui l'entoure. ✧˚‧ a une addition qu'il a pas payé depuis trois ans dans un des bars mitieux du coin. ✧˚‧ possède une veille carcasse de bécane qui ronronne encore malgré la tôle froissée. ✧˚‧ a la voix rocailleuse pour s'accorder à ses cristaux. ✧˚‧ couches de fringues monochromes, une première serrée à l'étouffer, la seconde ample qui s'engouffre de vents et la troisième se compose d'accessoires au cliquetis métallique. ✧˚‧ les paumes sont gantées de mitaines en cuir. ✧˚‧ manuel plus qu'intellectuel, il sculpte des figures bien étranges avec la ferraille qu'il ramasse. ✧˚‧ ses visions se précisent au touché, notamment paume contre paume ou front contre front. ✧˚‧ ses marques de shymer rejoignent la lune témoin de son don et se mêlent aux cicatrices qui parcours le reste de son corps. ✧˚‧ a déjà essayé de fugué une paire de fois enfants, a pas été fan des représailles. ✧˚‧ les effets secondaires de ses visions sont guère surprenant : saignements de nez, migraines et un raz-marée d'injures colorées.