dead of night ☽ kosmo

13/05/2022

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @kosmo riddle

Son hémoglobine est ravagé. l’air hagard ; il sait qu’il doit rentrer. la différence de température lui arrache un grognement. « fuck. » ; il fait froid. horriblement froid. le mistral lui remet les idées en place — breuvages évaporés. Il semble désinhibé. son âme est délivrée. il est tard ; les âmes se font rares. il est à la recherche d’un taxi pour rentrer. ou aller cuver. il n’a pas encore décidé. tout ce qu’il désire ; c’est disparaître. ne plus être pour quelques heures : (c)rêver.

il ricane.
à cette pensée.

« the fuck. take a room. » ; qu'il crache, entrevoyant deux essences se chercher. là, à se coller dans l’obscurité. destin ; il s’arrête. il vient de faire tomber son briquet — seul moyen d’allumer cette tige qui nourrira ses poumons encrassés. l'oreille tendue, il entend. cylindre entre les lèvres ; nez plissé. il se tourne — vers le coin reculé. môme qui semble se débattre.

à s'demander s'il a pas besoin d'aide.

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13.06.22 10:45

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @orion scrivener

la langue claque contre le palais, l’arrière du crâne rencontre le mur derrière lui. bruit sourd étouffé par l’amas de sang entre ses lèvres - à ne plus savoir s’il vient du coup porté contre la mâchoire où de ses propres dents; lorsqu’il se retient de ne pas faire embrasé l’âme perdue — les pupilles se dilatent, noircies par la haine au coeur. ❛ leave me alone qu’il grogne; les poings serrés, à ne pas aimé le peu de contrôle qu'il possède en cet instant même. le ricanement se fait entendre et c’est avec le souffle coupé qu'il encaisse les coups; tente tant bien que mal de se défendre malgré son propre embrasement — à s’être instauré la règle de ne blesser personne. et c’est avec un peu de chance qu’il réussit à contrer l’attaque, s’échappe d’entre son bourreau et le mur pour f u i r ;

mais, les pas sont lourds, le corps sur le point de lâcher; à ne pas être sortie de sa spirale qu’il tombe nez-à-nez avec un inconnu, à se figé, jeter un regard en arrière - les sens embrouillés, la fatigue qui tombe comme une enclume, les coups qui font mal. ❛ help me n’est point coutume chez lui de demander de l’aide; encore moins à quelqu'un qu’il ne connait pas. mais, c'est soit ça, soit mourir.

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13/05/2022

・DEAD OF NIGHT
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Dégages. c’est pas tes affaires, orion. pensées parasites ; qui le font avancer. d’un pas, pour finalement se stopper. « fuck. » — qu’il souffle. il s’approche. agacé. ses traits sont blasés.

parce qu'il en a rien à foutre, de ce mec. la gueule en sang ; il fait pitié. contrôles-toi, mon grand. il s'allume une clope, orion. à le regarder ; prêt à le laisser. « poor boy. » — moqueries, tandis qu'il voit l'agresseur s'approcher. « fuck that man. » ; l’agacement qui monte. la cigarette se trouvant entre ses chairs est délogée. phalanges baguées qui attrapent la nuque de l’infâme personnage. là, il écrase le halo rougeâtre sur le haut de ce front.

tête de con.

il tente de se débattre, l’abruti. il esquive, orion. victime relâchée ; il tente de se venger. le nez est touché ; percuté. « get out. » — ton sec, ses doigts sont exposés. à le dévisager comme si il allait le bouffer. « get the fuck out of here. »

seconde sommation.
qui marque leur libération.

à rire comme un forcené. « are you ok ? » ; qu'il demande à l'autre môme, amoché. « do you still need some help ? » — question rhétorique, le bougre est mal en point. à terre ; il l'élève. à le traîner dans une autre ruelle.

bordel, que t'es con orion. t'aurais dû le laisser crever. histoire que tu puisses taper quelques gorgées. c'putain de sang qui t'attire.

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18.06.22 20:35

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @orion scrivener

le corps est si lourd, si pénible à déplacer sous la douleur. la tête prête à exploser; le goût écoeurant du sang dans la bouche, le coeur au bord de l’implosion - la peau qui s’embrase sous la fièvre. à n’entendre les railleries de l’inconnu comme des murmures, ne comprend guère ce qu’il dit - les paupières se ferment, lourdes; difficile de resté éveillé —

ne pose d’attention que sur ses jambes qui flanchent, le corps qui tombe, à s’écrouler au sol dans un bruit sourd tandis qu’une scène de bagarre défile sous ses yeux. vision floue, ne distingue qu’un ballet de coups et de grognements. et ça lance à l’arrière du crâne, la fatigue qui prend trop de place dans le coeur, dans le corps; les sens embrouillés. ❛ yea un grognement à peine audible à la question - le corps soulevé comme si c’était facile, se laisse trainer vers l’inconnu sans broncher; de toute évidence, sa parole n’a aucun poids. ❛ it hurts et il ne sait si ce sont les coups reçu, où la douleur qui date de trois jours. ❛ please, stop a second à sentir ses poumons souffrir à chaque respiration.

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13/05/2022

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @kosmo riddle

Il aurait voulu s'envoler ; là. sans attendre — parce qu'il sait qu'il n'a rien à foutre ici. à aider un inconnu. à soutenir un corps en mauvais état. bordel, ce qu'il pourrait te laisser tomber à même le sol. parce que t'es presque mort, non ? ouais, ça sent l'chaos dans tes mots. tu souffres, il pourrait abréger tes souffrances. à simplement te vider de ton sang ; effluves délicieuses. langue qui se délie ; les papilles en folie. le muscle qui tape contre le palais ; bruit sourd aux termes énoncés. « alright. » à s'arrêter, pour te donner le temps de respirer. même s'il rêve de serrer ce gorge éthérée afin d'en aspirer l'hémoglobine qui en jaillirait. « that's enough, let's go. »

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18.08.22 1:40

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @orion scrivener

❛ please à peine audible, à se demander à qui la plainte est adressée - passe limite la barrière de ses lèvres. et il ne sait plus, kosmos - perdu dans une autre réalité; goût du sang fort désagréable en bouche. il peine à avaler sa salive, manque de s’étouffer à chaque mouvement. les pas sont lourds, guidés par l’inconnu. manque de s'écrouler à chaque dédales un peu trop élevées. l’inconscient prend place et le doute s’installe — le corps aussi lourd qu’une enclume; muscles endolories par la fièvre et les coups portés. la survie s'est vite éloignée. et kosmo, il ne sait pas si c’est un tout ou un rien, mais le désir est fort d’abandonné. poumons en feu à chaque fois qu’il ose, ne serait-ce que respirer. à sentir une halte, le souffle s’échappant de ses lèvres. trop court, trop brutal, la marche est reprise - intense est la douleur dans l’enveloppe charnelle, amochée. ❛ it fucking hurts qu’il grogne, s’accroche du peu de force qu’il possède à l’inconnu. les sens trop embrouillés pour se demander quoique ce soit; ❛ lemme breath souffle trop rapide, trop brûlant - ❛ need ice à marmonner des mots, étrange au yeux du monde.

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13/05/2022

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @kosmo riddle

Un mensonge. un énorme — s'il disait qu'il ne regrette pas d'avoir porté secours à cet être. là, à assister cette carcasse qui semble à bout. l'souffle lui manque ; il crache ces poumons l'abruti. ça aurait pu le faire rire, orion. s'il était pas celui qui soutenait l'idiot foutrement amoché. « shut the fuck off ? we have to go. » ; réalité. dans cette ruelle, on pouvait les voir. l'môme est crasseux, il pue le sang. il sent. bordel qu'il le sent, à vouloir passer sa langue sur les plaies béantes. ça l'attire ; c'est déplaisant. il grogne — parce qu'il a pas demander à vivre ça. à soutenir un putain d'inconnu.

faim qu'il tente d'éteindre.
qui gronde.

« ice ? » — demande saugrenue. il fait frais, en cette obscure percée. « are you serious ? » ; ça souffle. les joues qui gonflent, air expulsé. « don't move, you gonna have to trust me. » il a rien à dire, de toute façon. il est accroché à lui, comme un taré. il fera ce que voudra orion, un point c'est tout. à l'repousser dans une ruelle, la colonne qui s'écrase dans un bruit sourd contre un mur. ça le plaque. tandis qu'il arrache cette chemise. il en a rien à foutre, il veut terminer cette mascarade. « here we go. » ; les mains qui se posent contre l'abdomen brûlant.

why is it so hot ? les paumes qui envoient une vague de froid dans ce corps bouillant. là, à tenter de calmer l'individu qui suffoque. « is it better ? » ; qu'il demande, histoire de pas trop le dérégler.

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16.09.22 14:00

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @orion scrivener

les insultes grondent, font frémir le coeur souffrant — et plus les secondes s’évaporent dans le temps, la chaleur augmente; le corps brûle, le corps bouillonne et il ne sait s’il passera la nuit, ou s’il disparaîtra à la nuit tombée. ❛ langage, please qu’il raille du bout des lèvres, même sur le point de sombrer, l’enfant des hauteurs n’aiment pas les mauvais mots. pas, quand ils lui sont adressés, du moins. carcasse traînée par l’inconnu, il peine à se supporter même ainsi. pas dans cet état. pourtant, ce n’est pas la première fois qu’il est au prise de son pouvoir, des effets secondaires de ce qui l’anime, mais il n’avait jamais accumulé ça avec les coups portés. et quand il demande le peu de chose qui aide à rétablir la température, le jugement découle de l’inconnu. les paupières se ferment, s’apprête à finir sa vie dans cette ruelle. ❛ i am, so what qu’il râle. la tête bascule vers l’arrière, à expulser l’air de ses poumons. et comme une poupée malléable, il se laisse traîner. a-t-il le choix , de toute façon ?

grognement de douleur quand la cambrure rencontre un mur, souffle court, paupières fermées, à retenir les larmes de coulées et c’est un frisson désagréable qui parcourt l’échine quand le tee-shirt est déchiré. le hoquet d’un cri qui ne dépasse pas les lèvres quand les mains se posent, quand la fraîcheur rencontre la chaleur — ❛ holyshit à en oubliez les bonnes manières. la tête en arrière, les mains qui s’agrippent aux épaules du garçon - ne comprends guère ce qu’il se passe, mais l’effet kiss cool est foutrement agréable. ❛ more qu’il quémande.

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13/05/2022

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @kosmo riddle

Bordel, ce qu'il a envie de l'insulter. d'le pousser, pour qu'il s'écrase la gueule la première sur l'asphalte. il est lourd, ce con. là, à le supplier de continuer. la situation est dérisoire. il a le sourire au bord des lèvres, orion. comme si le rire nerveux l'empêcher de respirer : à sentir l'abdomen s'affaisser. « i said : shut the fuck up. »

d'extérieur la scène est étrange. l'autre à moitié nu, à s'faire palper le torse par un gars. son genou est passé entre ceux de l'inconnu, à l'bloquer. pour l'empêcher de tomber, parce que ses avant-bras peuvent flancher. le poids du môme est important, et il doit se concentrer pour le refroidir. « that's enough. » ; qu'il lâche.

la température a baissé. il le sent, le derme est frigorifié. s'il continue, il va le tuer. les mains quittent le torse, agrippant la taille afin de le faire s'asseoir. « where do you live ? » ; qu'il demande. parce qu'il faut qu'il le ramène chez lui. ça peut plus continuer comme ça. putain de mascarade. « i need to know, ok ? » — à deux doigts de le laisser crever ici, ou de l'bouffer. il ne sait pas trop. une chose est certaine : il veut dégager d'ici. « you asshole, you fucking need to tell me where i can leave you ? »

le pouce et l'index se serrent autour du menton, pour forcer le visage à se relever. il ne sait pas si l'gamin est mort ou assommé ; il hésite. non, il est sonné. il entend les battements qui font rage dans sa carotide, le sang qui pulse et qui ne cesse de l'appeler. bouffe le, orion. saigne-le. il va crever de toute façon. les voix dans sa tête sont rudes, il se retient. « hey, do you hear me ? »

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17.09.22 19:01

・DEAD OF NIGHT
❪ with ❫ ・ @orion scrivener

la demande résonne en son esprit comme un coup de marteau, se répercute sur la conscience trop amochée pour comprendre quoique ce soit dans sa globalité — le corps est défaillant, le coeur éreintant est il n’y a plus rien qui va. bordel sans nom auquel il pense ne jamais en sortir. les mains s’agrippent mollement, sans force aux vêtements de l’inconnu. le brasier se transforme en glacier — la température qui chute brusquement, fait parcourir multiples frissons sur l’épiderme marqué par la colère d’un homme perdu. paupières closes, les râles sont brisés dès qu’ils dépassent la lisière de ses pulpes déchirées. et, brutalement, ce confort vivifiant lui est arraché - à s’écouler au sol, souffle court, les sens trop loin. à n’entendre que des bourdonnements au loin, concentration envolée.

visage relevé, violence verbale crachée au visage tuméfié, à peine reconnaissable — ❛ no where qu’il murmure, à peine. à ne pas vouloir être abandonné dans un hôpital, à ne plus se souvenir du chemin jusqu’à chez lui — lequel, de chez lui ? incapable d’y penser. palpitant tambourinant dans le crâne, les mains tombent sur l’asphalte, il n’y a plus aucune force dans le corps. c’est à peine s’il arrive à ouvrir les yeux. ❛ sorry d’importuner, de ne pas être capable de faire quoique ce soit, ne pas pouvoir aider, être, se battre. ❛ my phone qu’il râle, peine à ouvrir les yeux, pour essayer, un tant soit peu, de croiser celui qui lui a sauvé la vie.

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Orion Scrivener

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