Ombres retrouvent nid ; s'extirpe des ténèbres cadavre ambulant quand agonise plus jeune ; tremblante et transpirante, sur le lit du brigand. you look like shit. se laisse aller à l'ironie quand tout lui crie de s'activer ; car blesse le palpitant de se rendre compte que le pire n'était pas derrière eux. que ce qu'il redoutait, comme une mauvaise ritournelle, se déroulait sous ses yeux. se cuirasse le coeur, car ne peut faiblir la bête. comme habitué et pourtant si novice, agit sans notice. attrape ceinture de mauvaise qualité, se retourne vers la plus jeune, entremêle ses doigts au sien, pour la faire s'assoir. offre comme piètre cadeau, objet peu accommodant, celui à caller entre les dents, à mordre de douleur ou de violence. come on sweetheart, bite on this. s'agenouille devant elle et de sa main libre, il fait glisser une boite de chaussure qui se trouvait sous son lit et y extirpe seringue au liquide mauve ; see this cute purple thing? s'égosille l'oiseau, pointe de ses mirettes - objet salvateur. that's the same shit that got you back and this will also be the same shit that'll calm you down. arrivée scandaleuse du contenant à la couleur attrayante ; enchainée au liquide comme lui l'était au carmin, qu'il l'aurait cru.

et ça lui crève le coeur mais, le temps ne laissait pas le luxe aux lamentations. ready? on three. au minois penché, qui se force de recevoir ne serait-ce qu'un regard en sa direction - comme pour lui autoriser l'offense, promet décompte sans pour autant s'y tenir. three. enfonce aiguille dans la chair d'épaule, injecte poison aussitôt avant de le retirer et le balancer derrière lui. au regard troublant qui suit ; la débandade n'en est que plus irréel. car se tord la belle et aussi vite, l'agitation se transforme en une fureur singulière ; s'accentue l'intensité, en devient presque véhémente. what the fuck? le corps répond sans autorisation, à l'instinct fait de prédation. quand la poupée se désarticule et se penche trop en avant, dans une rage soudaine ou une hallucination néfaste. délivre la bête et se dévoile au pire ; aux onyx fait de ténèbres, aux canines acérées - mais, la victime était non désirée, la scène montrait l'horreur mais le but était tout autre. palme se resserre autours du cou de la cadette, alors que la carne la pousse en arrière, s'étend au dessus d'elle. plaquée contre la literie, voilà que chevalier bataille avec la plus jeune. les cuisses tentant vainement d'emprisonner les bras violents. grogne sa frustration quand s'étire en longueur le calvaire. ne sait pas si il essuie blessures car se serrent les mandibules quand la poigne évite le pire. tente de lasser l'humaine alors que lui-même, se voit déjà faiblir. comme envoyé dans le tourment ; c'est quand l'affrontement perd de sa hargne, que la sienne aussi.

aux respirations saccadés ; à l'adrénaline soudaine quand monstre retrouve les traits poupée - bête disparaît aussi. se laisse tomber, les deux mains en arrière. well, that was a fucking ride. il a l'impression d'avoir couru toute la nuit raven, de s'être battu contre une armée mais, non. rien de ça. toute cette puissance, cachée dans un petit corps ; à ce liquide violet qui avait permit le lendemain, se révélait être réellement, malédiction des moins que rien. il ne l'avoue pas, ne l'avouerait même jamais le corbeau mais, ce qui nageait dans les sillons sanguin de sa soeur, lui faisait extrêmement peur. are you feeling better? au silence qui suit les tambours de guerre, ceux qui faisaient résonner les battants ; didn't think you would go ape shit like that, sorry if i hurted you, dove. tellement épuisé de l'effort soudain, lui le fléau et elle - quoi? lorgne le pire dans les coulisses de l'esprit ; ne veut pas alarmer mais, sait pertinemment que le chemin entreprit, réservait d'autres mésaventures pour le trésor nocturne. chagrin d'un frère, bien trop accoutumé aux déviances, redoute ce même moment, qui reviendra comme un nouveau déclin.

Se traîne plus qu'autre chose, l'eau qu'elle passe sur son visage pour calmer les bouffées de chaleurs — la satisfaction qui ne dure qu'une fraction de seconde. et peut-être est-elle fiévreuse, night, l'état qui laisse à désirer, la journée rythmée par les différents états négatif venu la submerger. mais elle obtempère, se glisse dans cette chambre où elle passe le plus clair de son temps, appuyée contre le dos du lit, les yeux clos dans l'espoir que ça passe. you look like shit. — how nice of you. marmonné dans ce qui lui semble être un trop grand effort, les prunelles qui se connectent à toi — ou plutôt à l'objet offert, la confusion réelle quand elle vogue de la ceinture à ton visage l'air sceptique. come on sweetheart, bite on this. — why ? et elle se demande, idée venant traverser ses songes, si t'avais finalement opté pour la morsure à défaut de posséder le remède miracle qui viendrait la remettre d’aplomb. i'm fine, it's just a headache accompagné de nausées et d'une faiblesse l'empêchant de réellement vivre aujourd'hui mais rien qu'elle ne s'imagine définitif.

alors quand la seringue se présente face à ses yeux, le premier réflexe est de pousser ta main, see this cute purple thing? that's the same shit that got you back and this will also be the same shit that'll calm you down. you're sure ? les mots silencieux, la question lisible dans le regard qu'elle t'offres, observe l'étrange couleur violette présente dans le tube de verre — ready? on three. l'inquiétude qui brille dans les prunelles, ouvre la bouche pour contester — three.

et d'une piqure passagère aux allures de rien, le corps se transforme en champs de bataille quand elle jurerait sentir le liquide poison s'infiltrer dans ses veines — brûlure forcée se répandant dans son corps. et d'une seconde à l'autre, c'est le même corps qui se cambre, hurlement presque animal qui s'extirpe des pulpeuses, chante l'agonie soudaine. tout n'est que rage, peur et angoisse, l'horreur qui se dessine dans les prunelles parme — se débat contre les monstres à ses côtés dans l'espoir d'y réchapper. étouffe, hurle, les mains en guise d'armes, frappe — tire, sur les ombres cherchant à la noyer. les griffes se font réelles, lacère la peau dans le but d'y réchapper — s'agite sans relâche pour s'extirper de la prison soudaine.

pause. les bras qui retombent contre les draps défaits, la poitrine se soulevant avec insistance — elle peine à retrouver son souffle, la pièce qui se fait plus claire autour, ton visage dont les contours se dessinent à nouveau — remplace les ombres terrifiantes venus la happer. well, that was a fucking ride. la main qui se porte à son cou, ne sait plus où s'arrête la réalité et où commence la désillusion — violine venant encore illuminer les pupilles. are you feeling better? — i.. porte désormais la main à sa tête quand les douleurs semblent s'être évaporés — l'esprit plus clair et en même temps l'impression d'être déconnectée. what the fuck just happened ? didn't think you would go ape shit like that, sorry if i hurted you, dove. le souffle qui s'échappe de ses lèvres, plisse le nez quand elle se redresse — l'impression que le corps entier était un chantier, les yeux qui te trouvent. the shadow.. quelles ombres ? et elle secoue la tête, ravale les mots. nevermind.

le silence serait presque pesant, la main qui saisit soudainement ton bras — l'air horrifié qui passe sur ses traits. what happened ? les traces rougeâtres, parsemés de liquide carmin, venant orner l'entièreté de la peau découverte, le tissu lui aussi en piteux état — laisse entendre une bataille féroce. is it my fault ? did i do that ? et elle recule soudainement, les jambes qu'elle remonte dans un pseudo cocon protecteur qu'elle créé — l'effroi désormais de dessiner. stay away gémis dans la crainte venant la submerger.