baby, it's cold outside ((sawan))

31/07/2022

ft. @sawan hane — 24.DEC.22

baby,
it's cold outside

L’hiver n’avait jamais été aussi glacial. Les morts s’accumulaient chez les zaunards, ça puait la terreur et l’inquiétude dévorante dans chaque ruelle. Des processions d’étrangers venus d’un autre monde défilaient désormais dans leurs rues qui n’avaient plus rien de familières, détruites, ravagées, violées. Parce que si dans l’air de Zaun avait toujours pesé un climat humide de tension et de danger, la génération terrible avait fini par s’y complaire, c’était chez eux.

Et puis désormais, plus rien. Les années d’efforts acharnées évaporées en un claquement de doigt quand il n’avait suffi que d’une attaque pour voir leur foyer démoli. Ils avaient même pas eu le temps d’essayer de finir le jeu qu’ils retournaient dans une brutalité effarante à la case départ, GAME OVER. Et si Ninomiya aimait bien les défis, parce qu’il n’y a pas d’aventure sans péripéties, même pour lui, ça faisait trop. Ça devenait difficile de continuer à croire coûte que coûte au retour de Maxine et Nova, de s’imaginer devoir rebâtir leur bateau nuage sans elles. Les appréhensions ravalées dans le fond de la gorge parce qu’il n’y a pas de héros peureux, il a de plus en plus de mal à percevoir les petites flammes d’espoir intangibles au commun des mortels danser au bout des doigts de ses amis. Et celui qui l’inquiète le plus ((et ce depuis le commencement de tout)) reste Sawan, dont la fragilité est telle qu’il a peur de le voir se fissurer à chaque instant. Comme tout son équipage, il est fort son petit prince, il est brillant et capable, pourtant, les sourires peinent à se faire une place sur son joli visage ces derniers jours. Ça empêche le capitaine de dormir de le savoir malheureux, alors juste avant de clore les yeux pour une nuit de sommeil agitée et froide, il se promet de le dessiner lui-même, ce sourire tellement admiré qu’il pourrait en décrire chaque détail d’une précision chirurgicale.

4:30. Le soleil n’a pas dévoilé un seul rayon qu’il se glisse aux abords du lit de Sawan, aussi discrètement que son manque évident de délicatesse le lui permet. Pourtant devenu plus doux à force de plonger dans les océans d’étoiles qui flottent dans les yeux du petit prince, il s’agenouille juste à côté de son visage pour glisser une main dans ses cheveux et murmurer au plus proche de lui. Wake up, Sawan… Il attend que le garçon ouvre ses yeux, et se met naturellement à signer pour lui parler, petit sourire fier aux lèvres qu’il peine à réfréner. Ça faisait partie des choses qu’il se tuait à essayer d’apprendre depuis des mois en secret, chose qui avait été invivable pour lui qui ne vivait que pour se vanter de ce dont il était capable. I have something to show you. It’s a surprise for you. Get dressed quick ! Ses mains dessinent maladroitement les mots dans l’espace, apprendre son language était sa manière à lui de faire un pas dans son monde, ça n’en restait pas moins étrange de s’exprimer par des gestes. Étrange, mais apaisant. Coeur qui s’affole dans l’attente d’une réaction, il laisse ses doigts retomber sur le lit et saisir nerveusement le haut du garçon arraché au sommeil.

26/07/2022

・BABY IT'S COLD OUTSIDE
❪ with ❫ ・ @Kozuki Ninomiya

Zaun ; 23.12.2022 ; 11.30pm

tu ne sourit plus Sawan. tu ne sourit plus parce c'est trop dur, parce tu n'y arrives plus. maison d é t r u i t e, refuge sacré réduit en cendres et le soleil qui ne parvient plus à briller, sourires fanés derrière un voile de tristesse à la profondeur sans pareille. tu ne sourit plus Sawan. galaxies mourantes au fond de tes yeux, c'est comme si tu n'avais plus envie, comme si plus rien ne parvenait à te faire envie, comme si le monde n'avait plus aucune saveur. combativité absente, impression que rien ne changera jamais et que, quoi que vous tentiez, vous serez pour toujours des c o n d a m n é s. et ce soir, comme tous les soirs depuis quelques jours, tu t'endors en masquant tes larmes, perles salée coulant silencieusement sur tes joues pour mourir sur les quelques cadeaux récupérés lors de la procession venue d'en haut, offrandes bien sommaires lorsque la plupart des habitants de Zaun ont tout perdu. attaque traumatisante aux répercutions dramatiques et le monde qui te fait encore plus peur, humanité périssant un peu plus à chaque instant. tu les as vus Sawan. les s e a d a n d a. monstres destructeurs à l'apparence effrayante dont les yeux t'ont pétrifié sur place. et si tu t'en es sortit Swan, ce n'est que grâce à la réactivité de tes compagnons à vous mettre en sécurité, vous éloigner le plus rapidement possible des ruines de votre maison.

Zaun ; 24.12.2022 ; 04.30am

nuit agitée emplie de cauchemars et autres images horrifiques de ce que vous venez de vivre et le sommeil qui se fait désirer, ne parvient même plus à réparer ton petit corps épuisé, frigorifié. caresse dans tes cheveux et l'âme qui émerge peut à peut, les paupières qui clignent plusieurs fois d'affilée alors que tu t'éveille doucement, te redresses en te frottant les yeux, face à un Nino d é t e r m i n é, visiblement décidé à ce la nuit ne soit plus consacrée au simple fait de se reposer. Nino ? lèvres prononcent silencieusement son prénom alors que tes yeux se connectent au reste de ton corps, découverte surprenante d'un Nino en train de signer et le cœur qui bondit dans ta poitrine, geste anodin et pourtant qui signifie tellement. you... you learned to sign... surprise qui a son petit effet et soudainement, les yeux qui se mettent à briller, de cette lueur qui semblait éteinte, définitivement perdue. et s'il sait que tu es parfaitement capable de l'entendre Nino, le fait qu'il aie décidé d'apprendre à signer te réchauffe le cœur, apaise un peu tes douleurs. where are you taking me ? curiosité naturelle alors que tu te redresse après avoir signée ta question, enfile le vieux manteau d'hiver que l'on t'as o f f e r t avant de glisser ta main dans la sienne, prêt à le suivre. i'm ready. et si tu aurais pu sourire Sawan, pour autant le geste ne vient il pas, blessure bien trop profonde pour que tu réussisses à esquisser le moindre signe de joie.

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31/07/2022

ft. @sawan hane — 24.DEC.22

baby,
it's cold outside

I l a beau émerger de sa nuit de sommeil, ses traits paraissent épuisés de fatigue. Il sent la froideur de sa peau lorsqu’il l’explore de la pulpe de ses doigts, le battant s’emballe d’une légère panique, il ne conscientise la tragédie de leur situation que lorsqu’il ne la voit sur leurs visages. La surprise que provoque cette manière nouvelle de communiquer ne le laisse pas indifférent, un timide sourire fier s’esquisse en un coup de vent, et s’élargit lorsque Sawan lui répond, il a compris. Tout ce qui impliquait d’étudier apparaissait comme une immense corvée aux yeux de Ninomiya, qui ne s’intéressait aux contenus des bouquins que lorsque ces derniers ouvraient des portes vers des mondes inconnus. L’apprentissage de la langue des signes avait donc été une besogne particulièrement pénible pour lui, un truc pour lequel il aurait bien vite déclaré forfait, si il ne s’agissait pas de lui. Et à chaque fois qu’il ouvrait les manuels d’apprentissage poussiéreux, c’était le sourire ravi de Sawan qu’il imaginait, les étoiles dans ses yeux qui brillaient plus fort que jamais. Ça suffisait à combattre toute sa paresse.

Un rictus un peu curieux, mystérieux s’écrit sous le majeur qu’il pose contre ses lèvres, à la question légitime de Sawan. Told you, it’s a surprise. Il attend impatiemment que son petit prince revêtisse ses vêtements, observe d’un oeil un peu nerveux la nuit se lever un peu trop vite à son goût. Il ne fallait pas rater les premiers rayons. Alors que son cadet affirme qu’il est prêt, il scanne d’un regard bref la tenue bien trop légère à son goût, défait l’écharpe déjà réchauffée à son contact de son cou pour la nouer autour de celui de Sawan sans lui demander son avis, puis toujours sans un mot, saisit sa main entre ses doigts pour les glisser jusqu’à la poche de son manteau. Il entraine alors le garçon dans le froid mordant de l’aube, d’un pas pressé, ils se glissent dans les ruelles désertes et détruites de Zaun. Hurry up, we gonna miss it. Leur marche effrénée les entraine dans des quartiers jamais explorés ensemble, son coeur se soulage à mesure qu’il avance, il aperçoit leur destination au loin. Un bâtiment abandonné qui se dresse au milieu des ruines, l’un des seuls qui avait résisté aux bombes et aux coups. Ils arrivent alors devant un escalier de service bien mal en point, dont la vétusté passerait l’envie à n’importe quelle âme raisonnable de s’y aventurer. Pas Nino, évidemment. Il libère la main de Sawan pour signer des siennes, pointant d’abord l’escalier au fer rouillé. Can you climb it ?

26/07/2022

・BABY IT'S COLD OUTSIDE
❪ with ❫・@Kozuki Ninomiya

Zaun ; 24.12.2022 ; 04.30am

frisson parcoure l'échine, froid m o r d a n t avec lequel il est de plus en plus difficile de composer, joie aux abonnés absent et la fatigue qui se fait ressentir, dure à gérer, à cacher. parce que tu sais Sawan, à quel point Nino observe tes regards, tente parfois de lire sur ton visage pour y repérer ta douleur, ton épuisement, tenter de les prendre sur lui, d'alléger un peu ce fardeau qui est pourtant tien, sensibilité exacerbé d'un garçon devenu m u e t de peur, voix éteinte, espoir défunt. mais toi, tu ne veux pas qu'il fasse ça Nino. parce qu'il a déjà bien trop à gérer, Ninomiya courage que tu ne peux t'empêcher d'aimer et d'admirer tout à la fois. sourire qui ne s'affiche toujours pas, ne parvient pas à briser la barrière de douleur entourant ton cœur, souvenirs terrifiants de cette nuit d'horreur et le t r a u m a t i s m e qui s'étale un peu plus, garde ta voix précieusement enfermée, bouclée à double tours. « surprise ? you make me a surprise ? » la tête qui se penche sur le côté à mesure que tes mains (gelées) signent tes mots pour ensuite attraper ton manteau, le passer sur tes épaules, s'emmitoufler précieusement dedans.

les yeux qui s'agrandissent de surprise lorsque son écharpe fini enroulée autour de ton cou et les yeux qui papillonnent alors que ton nez se perd dans la laine gorgée de son odeur, t'arrache presque un sourire, fait briller tes yeux de mille galaxies alors que pourtant, l'inquiétude étreint ton cœur, te pousse à l'arrêter, le retenir. « and you ? wont you get cold ? » mais tu sais Sawan, il a déjà froid Nino. tout autant que toi. main attrapée, emprisonnée contre la sienne, dans sa poche et le cœur qui b o n d i t littéralement dans ta poitrine, proximité avec ton aîné dont tu n'as pas encore vraiment l'habitude et voilà qu'il t'entraîne à sa suite Nino, semble savoir exactement où il t'emmène, chemin parcourut sans aucune hésitation et peut à peut, le corps qui se réchauffe sous l'effort, course effrénée contre la montre. il semble pressé Nino, comme s'il ne voulait pas que le soleil se lève, que la nuit dure éternellement. et finalement, le bâtiment qui se dessine dans les ruines, abîmé mais toujours aussi majestueux, fier survivant de l'attaque, espoir que rien, jamais, ne sera perdu. instant d'arrêt devant l'échelle en piteux état, le regard qui pointe silencieusement jusqu'au sommet, avant de revenir sur Nino pour l'observer un instant, serrer tes doigts contre les siens.

« i'm the shadow Nino, i can climb it with you in these... » main échappée de la sienne pour signer, avant de doucement effleurer sa joue tout en disparaissant dans la nuit, carcasse fondue, emportée dans les ombres, mais jamais bien loin de la sienne et ce, tout le temps qu'il lui faut pour monter, te guider jusqu'en haut. réapparition rapide à l'instant où le sommet est atteint et les mains qui plongent littéralement contre les siennes pour s'y lover avec douceur, t'arracher à nouveau quelques frissons, a f f o l e r à nouveau ton cœur de façon étrange, incompréhensible. « and now ? why did we go so high ? » curiosité maladive de l'enfant qui a grandi trop vite, enfance gâchée, envoyée aux oubliettes. « did you hide the surprise here ? » et les yeux qui pétillent d'impatiente alors que le sourire reste toujours bloqué, lèvres définitivement scellées devenues incapables d'illuminer ton visage pourtant si doux, soleil éteint, éclipse totale.

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31/07/2022

ft. @sawan hane — 24.DEC.22

baby,
it's cold outside

I l avait tendance à l’oublier, Ninomiya, qu’il était le seul à jouer aux super-héros quand il était également le seul, ironiquement, à n’être doté d’aucune aptitude surnaturelle similaire à celles de ses compères. Nino était terriblement normal. Voire affreusement faible, comparé au reste de l’humanité actuelle. Aucun don de naissance, aucun pouvoir familial, même pas une foutue malédiction, puisqu’il avait refusé en bloc sa seule chance d’accès. Pointe de jalousie fait dérailler le coeur quelques secondes quand Sawan se fond dans les ombres, et en même temps, ça n’avait aucun sens d’envier quelque chose que l’on voulait combattre, n’est-ce pas ? C’est un sentiment étrange, qui se mêle à de l’admiration brûlante lorsqu’il observe le spectre incorporel qui se love dans la pénombre. Gamin qui n’a jamais grandi, il s’essouffle à grimper l’échelle à une vitesse absurde, fait la course avec lui-même puisque Sawan a déjà gagné sans même essayer de jouer. Lui réapparait tout en haut, bien vivant et tangible, ses joues et son nez rougis par le froid comme preuve de son existence, Ninomiya pince ses lèvres pour s’empêcher de sourire et de s’attendrir de ce visage aux traits d’une poésie délicate.

Ses yeux s’arrachent au doux spectacle des galaxies évanescentes dans les pupilles jumelles, plissent les paupières lorsqu’il essaie de se repérer sur le toit plongé dans un noir presque terrifiant. Il peine à identifier les quelques obstacles laissés ici et là, le bâtiment avait complètement été laissé à l’abandon depuis les récentes attaques, même traitement que pour tout le reste du quartier, pas de cadeau pour les zaunards. Pourtant, et parmi toutes les boutiques aux mille trésors, parmi les ruelles labyrinthiques et les maisons chaleureuses qui l’accueillait parfois, cet endroit restait son préféré. Il emprisonne sans force la main du petit prince dans la sienne, le guide au travers de la surface pas si vaste jusqu’à ce qu’ils en atteignent le bord. Be careful, qu’il signe maladroitement lorsqu’ils s’approchent du vide sans la moindre barrière pour protéger leurs corps. Puis Ninomiya s’assoit, les jambes se balançant sans un soupçon de peur dans le vide, fait signe à Sawan de le rejoindre. Well it’s not that kind of surprises… marmonné et le teint qui rosit dans la peur de peut-être le décevoir, il poursuit timidement en laissant son regard rivé sur l’immensité du gouffre qu’ils affrontaient. It’s the highest building in Zaun. I know it sucks compared to the Celestia ones, but look… Alors que le ciel commence gentiment à se teinter de roser et d’orangé, il pointe du doigt le petit faisceau de lumière qui se naît au loin. It’s the only place where we can see the sunrise beyond the walls. Un sourire un peu faible, un peu gamin s’empare de ses lèvres lorsque le spectacle de l’aube s’inaugure, impatient, il jette des coups d’oeil nerveux à son cadet, espérant voir sur son visage le même émerveillement que le sien lorsqu’il y avait fait face la première fois. Quand Sawan le surprendra, son coeur ratera un battement, et il fera mine de fouiller dans sa poche, dont il extirpera deux brioches négligemment emballés et qu’il posera brusquement sur les cuisses du garçon comète, n’osant désormais plus le regarder. The soldiers gave me that. Eat. Ils avaient toujours été gentils avec Ninomiya, les membres du bataillon d’exploration, avaient toujours eu peu pitié des ramasseurs de corps, surtout quand ces derniers venaient à peine d’atteindre la majorité et continuaient à rêver à des promotions qu’ils n’obtiendront sûrement jamais.

26/07/2022

・BABY IT'S COLD OUTSIDE
❪ with ❫・@Kozuki Ninomiya

Zaun ; 24.12.2022 ; 04.30am

Ascension à la fulgurance surprenante, toi l’enfant vampire ne faisant qu’un avec les ombres, vitesse n’étant plus un problème pour toi et pourtant, Nino que tu ne peux t’empêcher d’attendre, arrêts fréquents pour vérifier qu’il est encore là, qu’il n’a tout bonnement pas disparu à son tour. parce que s’il y a bien une chose qui t’effraie Sawan, c’est bien l’idée que quelqu’un d’autre d i s p a r a î s s e et qu’un jour, tu finisses seul. Complètement et irrémédiablement seul. Et alors qu’il termine de monter Nino, c’est avec une certaine impatiente que tu l’attends en haut du building abîmé, abandonné, les yeux pétillants et pourtant, ce sourire qui ne vient pas, se refuse à apparaître, à se montrer. Main tendue pour l’aider à finir de monter, l’attirer à toi à peine tes doigts refermés sur son poignet, geste se voulant anodin et pourtant, l’ e n v i e bien réelle d’être là, près de lui ; tout près de lui.

Et il se fait guide, Ninomiya qui ne lâche pas ta main, t’entraîne doucement à sa suite, jusqu’à atteindre le bord, froid mordant venant s’ajouter à la dangerosité de la situation ; un faux pas et c’est la chute. Parce qu’il n’y a plus aucune sécurité ici Sawan, attaques ayant laissé leurs marques un peu partout dans le quartier, Zaun laissée pour compte malgré l’intervention de l’armée, grand de ce monde sans aucune pitié quand la seule chose qui leur importe, ce sont les apparences, la puissance magique. « you, be careful… » doigts qui lâchent les siens pour répondre à ses signes, tenter de lui offrir un sourire sans y parvenir, réussir à esquisser le moindre petit signe de joie. Tu es h e u r e u x pourtant Sawan. Heureux d’être là avec lui, qu’il t’ait choisi toi, pour partager ça. Mouvement en réponse au sien et le corps qui s’assoie doucement près de lui, les yeux qui le fixent quelques instants pour l’écouter parler, attention offerte, donnée. Doigt pointé en direction de l’horizon, comme pour te montrer quelque chose, mots qui expliquent, éclairent, t’aident à comprendre.

il t’a emmené voir le soleil se lever Ninomiya. les yeux qui s’agrandissent de surprise face à la découverte, spectacle auquel tu n’avais encore jamais eue la chance d’assister, enfant Zaunard bien plus concentré sur la façon dont il allait survivre que sur la b e a u t é du monde l’entourant, aussi sombre et abîmé soit-il. Prunelles galaxies brillant d’un émerveillement nouveau et pour la première fois depuis des semaines, un sourire, timide, fragile, se dessinant fébrilement sur tes lèvres ; enfant comète découvrant encore le monde. Doigts soudainement accrochés au manteau de Nino pour doucement tirer dessus, c’est à peine si tu remarque Sawan, la nourriture déposée avec douceur sur tes genoux, brioche certainement bien plus savoureuse qu’aucune autre et pourtant, la faim qui ne vient pas ; besoin si différent des siens, quand manger ceci ne t’apportera absolument rien n’apaisement en aucun cas la soif qui tiraille déjà tes entrailles, b r û l e légèrement la gorge.

Mais le spectacle est si apaisant Sawan, que lorsque ton visage se tourne vers Nino, ton sourire y est toujours gravé, illuminant chaleureusement tes trais fatigués, marqués par le froid. « c’est magnifique Nino ! » puis le regard qui se baisse vers la nourriture sur tes genoux avant de remonter vers lui, l’observer. « tu sais que je n’en ai pas besoin ? » question douceur avant de lui tendre le petit paquet, les yeux toujours brillants, hypnotiques. « mange toi. Tu en as plus besoin de que moi… » et se faisant, la brioche qui s’écrase doucement entre ses mains et tes lèvres qui déposent un doux baiser sur sa joue, Nino aux r o u g e u r s certaines qui fait battre ton cœur, te donne envie de te blottir contre lui et de rester là, sans bouger. « merci… »

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31/07/2022

ft. @sawan hane — 24.DEC.22

baby,
it's cold outside

E ncore quelques secondes et… Le voilà ! Regarde Sawan, ça commence ! Soudainement pris d’une excitation insensée, il saisit la manche du manteau du garçon et pointe à nouveau le ciel. À cet instant précis, on peut apercevoir un bleu unique, qui épouse des teintes d’oranger, la lune est encore là, le soleil paresseux tarde à se montrer. Ils appellent ça l’heure bleue dans les livres. En fait, ça dure pas vraiment une heure, ça dure que quelques minutes, juste avant que le soleil se lève, il repeint le ciel d’un bleu magique. Ses yeux s’émerveilleront toujours de la splendeur du ciel, qui tous les soirs produit un spectacle plus grandiose que la nuit précédente, et dont le grand final aura toujours le don de le bouleverser. Et encore plus belle que la blue hour, sa récompense est inestimable : enfin, un vrai sourire dans les traits de Sawan, un sourire jusque dans les yeux. Attendri, il sourit à son tour tendrement, hoche la tête simplement à sa remarque. C’est vrai que c’est magnifique. Nino se le dit chaque fois à lui-même, mais n’avait eu jamais personne avec qui il avait pu partager ses sentiments. Parce que c’est un peu trop mièvre, et qu’il n’aime pas laisser sa sensibilité déborder de lui, sauf avec Sawan. Lui, il a désarmé tous les mécanismes de sécurité de son coeur sans même avoir besoin de forcer les serrures, comme si Nino lui avait tendu toutes les clefs et révélé tous les codes.

Malgré la douceur du ton employé, le roi de pirate se sent un peu stupide, un rire nerveux lui échappe et ses yeux le fuient, se réfugient dans le vide infini qui leur fait face. Désolé… marmonne-t-il, pas fier de sa maladresse. Parfois, j’oublie. Parce que Yukio et Sawan ne leur avaient jamais fait fait subir leurs conditions, qu’ils faisaient tout pour que cela ne devienne pas un problème, il arrivait à Ninomiya d’oublier à quel point leur vie était à l’envers. Dans des moments comme ça, où le soleil réchauffe leurs âmes et brûle les problèmes, il lui arrivait d’oublier. Sans préambule, sans qu’il ait eu le temps de se préparer à la chute, les lèvres chaudes et humides du petit prince déposent des roses sur sa joue, elles fleurissent aussitôt et teintent violemment sa peau de nuances de rouge, il bloque un moment Nino, espère que Sawan n’entendra pas le vacarme de son coeur. Alors, une idée lui vient très naturellement à l’esprit, apparait comme une évidence quand ça ne l’avait jamais effleuré. Il relève sa manche, tend timidement le poignet à hauteur du visage de Sawan. Toi aussi, tu devrais manger. L’invitation est probablement maladroite, peut-être même complètement stupide, mais elle est la plus belle preuve d’amour dont Ninomiya ait jamais été capable. Après tout, pourquoi pas ? Vas-y. J’ai pas peur avec toi. Alors, ses yeux se relèvent vers les siens, un sourire détendu et complice qui reflète les lueurs de l’aube naissante. Son sang, son coeur, ses pensées. Nino est prêt à tout lui donner.

26/07/2022

・BABY IT'S COLD OUTSIDE
❪ with ❫・@Kozuki Ninomiya

Zaun ; 24.12.2022 ; 04.30am

l'heure bleue. prunelles vissées que le ciel sans parvenir à les en décrocher, tu prends le temps de profiter un maximum de cette superbe vue Sawan, avant que le soleil ne devienne un peu trop agressif pour toi, lumière du jour parfois difficile à supporter et le zénith que tu tentes toujours de fuir, f a t i g u e terrible qui te prend à la gorge au beau milieu de la journée, t'empêche toujours de profiter, d'être libre. mais pour l'heure Swan, tu peux rester là, à observer le ciel devenir si bleu qu'il parvient enfin à faire briller tes yeux, chasser les heures sombres de ton visages pour les remplacer par un sourire éclatant, signe que tout n'est pas encore perdu et que, peut-être un jour, la vie sera plus clémente avec vous. silence des plus é q u i v o q u e alors que tes doigts partagent ton émerveillement avec lui, signes qui s'enchaînent à une vitesse vertigineuse et pourtant, Nino qui saura lire, déchiffrer ; lui qui a pris le temps d'apprendre à signer, lui qui t'a fait la surprise d'apprendre à parler comme toi. « merci... » et les lèvres qui accompagnent silencieusement les gestes alors que les prunelles continuent de briller, recommencent à s'illuminer.

et si les mots te manquent pour expliquer tout ce que tu ressens en cet instant Sawan, pour autant ne te laisses tu pas brider par ta situation, gestes t e n d r e s qui s'enchaînent jusqu'à tes lèvres sur sa joue, ce sourire doux gorgé d'amour qui certainement fera battre son cœur un peu plus fort encore, chamade féroce interceptée par ton ouïe surdéveloppée, à t'en faire légèrement rougir à ton tour, accélérer un peu plus les battements de ton propre cœur. et si tu ne montres rien de tes émotions à cet instant Swan, c'est uniquement parce que ne sais pas quoi penser, expérience qu'il te manque pour s a v o i r, comprendre ce que tu ressens. parce qu'il fait chavirer ton cœur, Nino que tu as mis du temps à arriver à approcher et qui finalement, ne te laisse pas indifférent. « merci de m'avoir emmené ici pour partager ça avec moi... » les doigts qui signent rapidement avait d'aller se poser sur sa joue, paume froide contre sa peau rongée par l'hiver, rudesse que jamais personne n'avait connue jusqu'alors et les températures qui ne cessent de descendre, menacent cruellement votre survie.

alors il s'excuse d'oublier ce que tu es Nino, enfant qui même après deux ans peine à mémoriser et cette condition que tu te refuses à i m p o s e r à ta famille ; vampire continuellement assoiffé qui s'efforce toujours de se maîtriser devant eux ; crainte de les inquiéter plus que de raison et pourtant au fond de la gorge, la brûlure continuelle. soif intense que Yukio s'efforce toujours de t'aider à étancher comme il peut alors que tu te refuses à céder à l'idée de chasser, crainte terrible de ne pas être capable de te retenir quand donner la mort serait pire que tout ; plus encore que la s o u f f r a n c e engendrée par ta retenue, décision parfois difficile à tenir, engagement terrible qu'il te faut pourtant tenir.

toi aussi tu devrais manger. poignet dénudé sous ton nez et les yeux qui papillonnent d'incompréhension, prunelles violines passant du bras de Nino à se visage et inversement. vas-y. j'ai pas peur avec toi. endocarde tambourinant férocement contre ta poitrine alors que ses mots font enfin sens dans ton esprit alors que l'effrois se dessine sur ton visage alors que tes yeux virent soudainement au cramoisi, gorge brûlante comme jamais et sous ton nez, ses veines qui p u l s e n t à un rythme régulier, tentation ultime.

mouvement de recul retenu et soudainement, ta main qui se referme sur son poignet pour le forcer à se lever et te suivre là où il ne pourra pas tomber, là où le vide et la mort ne peut pas vous atteindre, vous suivre. « Nino tu... » accroupi là, dans l'ombre d'un accès autrefois fermé par une porte, face à lui, c'est toi qui a p e u r Sawan. de la tentation. de la soif. « je n'ai jamais... mordu personne... » hésitations, craintes. tout s'étale devant lui et pourtant, au fond de tes yeux, l'envie. « je veux pas... j'ai peur de te faire du mal... et si j'arrive pas à m'arrêter ? » parce qu'il sent terriblement bon Nino, bien plus que n'importe qui. parce que dans ta poitrine, ça cavale à n'en plus finir, que dans ton estomac, les lépidoptères s'envolent par millier et t'empêchent de penser calmement, de réfléchir posément à la situation. tu n'as pas bu depuis des jours Sawan et bien que ta volonté te permette encore de résister, ton corps, lui, s'est déjà manifesté : canines saillantes matérialisées à sa vue, regard rouge sang qui ne cesse de le fixer et surtout, ces tremblement qui secouent tes mains face à la s o i f, résistance qui s'amenuisent. « tu es... sur de toi ? »

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31/07/2022

ft. @sawan hane — 24.DEC.22

baby,
it's cold outside

C ’était à la fois drôle et étrange, cette manière dont les gestes tendres s’étaient naturellement installés entre Nino et Sawan, eux dont les coeurs étaient vierges de tout sentiment d’amour. Eux qui avaient mis des années à s’apprivoiser, eux aux caractères qui s’opposent et qui ont du tout réapprendre pour communiquer ensemble. Eux qui ont du faire des efforts pour en arriver là aujourd’hui, qui ont du lutter pour s’apprendre, eux qui ne peuvent plus imaginer exister l’un sans l’autre désormais. La main chaude de Sawan vient lover ses joues encore arrondies par l’enfance, puis sa mâchoire plus adulte qui s’acère. Nino n’arrive pas à s’expliquer pourquoi son contact le rend aussi nerveux, pourquoi ça le brûle dans les pommettes alors qu’il fait un froid de chien, pourquoi est-ce qu’il est également le seul dont il ne rejette pas les gestes intimes. Oui, le gamin ne trouve aucun parce que à ses pourquoi, et il s’en fiche. Quand on a l’âme aussi curieuse, c’est difficile d’accepter que certaines questions ne trouveront jamais de réponses, avec Sawan c’était souvent comme ça, et c’était pas grave.

Ça faisait juste sens, et Nino en était heureux. Ainsi lorsqu’il lève son poignet à hauteur de ses lèvres, ça apparait comme une évidence, comme si c’était quelque chose qu’ils auraient du faire il y a bien longtemps. Il sent la confusion dans les pupilles comètes voisines, comme si toutes les galaxies qui y logeaient s’entrechoquaient, enfin les voies lactées évanescentes se noient dans un rouge sombre et profond. Le garçon s’y perd complètement, hypnose des yeux aux milles facettes, il en oublie le kaléidoscope d’émotions qui traverse le possesseur du regard prodigieux, ce n’est que lorsque ce dernier se saisira de sa main et le forcera à se relever qu’il reviendra parmi les vivants, l’angoisse nouvelle de Sawan se propageant enfin jusqu’à lui et forçant son coeur à accélérer à nouveau. En voyant ses mains signer en tremblant, en lisant ses mots confus et dégoulinant de sa peur et de son affolement, Ninomiya se sent soudainement coupable de l’avoir plongé dans cet état de panique, face à lui, accroupi aussi, il le regarde avec de grands yeux débordant d’incompréhension.

Et puis finalement, plus fort que tout ce qui semble le traverser… c’est l’envie qui prend le pas dans ses yeux. Et cette lueur nouvelle qui brille, elle provoque un truc tonitruant dans le fond de ses entrailles, une chaleur dans le bas de son ventre qu’il n’avait jamais senti jusque là. Sans parvenir à bien le comprendre, il réalise que c’est lui qui sème la pagaille dans les émotions de Sawan, et étrangement, ça lui plait. Tout comme les canines qui se matérialisent, tout comme son regard quémandeur de son sang, il apprend à aimer cette part de lui qu’il a toujours caché. Sans hésitation, il ramène son poignet auprès de sa bouche, frôle ses lèvres avec sa peau. Dans un sourire quasi provocateur, il murmure : t’en as envie, pas vrai ? Puis, naturellement, l’extrémité de ses doigts viennent caresser sa joue, il plonge son regard dans le sien, et scelle son consentement. Vas-y. J’ai pas peur avec toi.

26/07/2022

・BABY IT'S COLD OUTSIDE
❪ with ❫・@Kozuki Ninomiya

Zaun ; 24.12.2022 ; 04.30am

are you sure ? endocarde aux abois, palpitant a f f o l é par tout un tas d'émotions contradictoires et face à toi, Nino qui n'aide pas. il les vois pourtant. ces pupilles au couleurs d'un enfer que tu ne souhaiterais à personne, ces canines qui menacent, ces tremblements qui parcourent ton corps à n'en plus finir. il les vois et pourtant. il ne fuit pas Ninomiya. bien au contraire.

Nino, pourquoi tu fais ça ?
n'as tu pas peur de moi ?

envie t o n i t r u a n t e que tu ne retiendra pas bien longtemps et ce poignet qui se presse contre tes lèvres, ce sourire qui force le battant à sombrer pour mieux remonter la seconde d'après qui te rendent à moitié fou, te poussent à bout, sans aucune chance de résister, parvenir à le raisonner. t'en as envie pas vrai ? oh ça oui que tu en as envie. de ce sang qui sent si bon, terrible a d d i c t i o n qui te pend au nez, ne te laissera plus jamais en paix. vas y. j'ai pas peur avec toi. nouvel arrêt de l'endocarde à son toucher, à ses mots. petite mort dévalant à nouveau l'échine et l'espace d'un instant, la joue qui s'appuie contre sa main, les prunelles qui se ferment.

tu sembles si sur de toi,
que se passera t'il si je ne m'arrête pas ?

il a confiance en toi Nino. terriblement et désespérément confiance en toi. et toi Sawan, tu es assoiffé, bien incapable de résister, enfant apeuré qui pourtant, ne peut réprimer ses instincts alors que devant toi, ton ainé se laisse aller. doux frémissements et les paupières qui se rouvrent pour laisser tes prunelles terminer de se noyer dans les siennes, derniers instants avant le point de non retour. « assois toi et... prends moi dans tes bras quand... » derniers signes, dernières paroles et la fin de ta demande qui ne sors pas, ne parvient pas à se montrer. (quand la morsure te fera trop mal. quand tu ne pourra en supporter plus...)

parce que si tu ne le fais pas
j'ai peur de ne pas être capable de rester connecté,
de ne pas pouvoir rester là, avec toi.

dernière inspiration et doucement, tout doucement, ta main qui attrape la sienne pour la maintenir, ta langue qui effleure doucement sa peau et finalement, les canines qui transpercent la peau, dents profondément enfoncée dans sa chair jusqu'à la veine, ô si douce et si juteuse source de vie. gémissement à peine audible qui s'échappe de ta gorge alors que soudainement, c'est l' e x p l o s i o n dans ton corps ; dans ton esprit. sensation étrange de ce que vous partagez là et la carcasse qui tombe contre la sienne, se recroqueville presque entre ses jambes, tout près de son torse. et c'est si bon Sawan, que tu ne contrôles absolument rien, réaction étrange dans tout ton être et cette chaleur intense qui se répand en toi à partir de ton bas ventre qui n'arrange rien, prend un malin plaisir à empirer les choses alors que tes doigts se crispent sur sa main, contre son poignet.

que se passe t'il ? je ne comprend pas
j'ai si chaud alors qu'il fait si froid...

d é c o n n e x i o n totale et c'est comme si tu brûlais de l'intérieur Sawan, un peu plus à chaque gorgée, liquide salvateur se répandant en toi pour te réchauffer de la tête au pieds, semer le trouble sans s'arrêter, à t'en rendre complètement cinglé. et c'est si bon Swan. ce sang. son sang, que tu te rend pas compte que tu es en train de pleurer, larmes silencieuses venues se mêler aux quelques gouttes qui dégoulinent de tes lèvres pour mourir sur ton menton, terminer leur course sur le sol poussiéreux. t'as du mal Sawan. à respirer. à te calmer. à rester connecté. ne pas te retrouver totalement e f f r a y é par le plaisir qui s'immisce en toi, venin terrible qui voudrait qu'il te touche Nino, qu'il fasse plus que rester là, à te serrer dans ses bras.

j'ai peur, arrête moi...
j'ai peur, que se passera t'il après ça ?

transe étrange qui ne te quitte pas et peu à peu, la folie qui ronge, le fléau qui prend son pied, l'enfant qui panique. je ne comprends pas, pourquoi je me sens comme ça ? douceur d'un Nino qui ne tremble pas et la transe qui continue, alors que l'animal ne lâche pas, refuse de s'apaiser jusqu'à ce que l'une de tes mains l'appelle à l'aide ; vienne s'écraser contre sa cuisse. s'il te plais, ne me laisse pas te tuer, je veux rester à tes côtés. et tu sais qu'il réagira Nino. qu'il ne te laissera pas comme ça, qu'il trouvera comment t'aider, comment te rassurer. qu'il parviendra à te faire lâcher, quoi que ton instinct te dicte.

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	yukio ☼ précieux ami d'enfance, admiration et jalousie pour sa force et son intelligence, liés à tout jamais par leurs conditions
	sawan ☼ le petit prince, il est l'opposé de nino en tout point, fascinant dans ses silences et dans la profondeur de ses regards, nino réapprend tout auprès de lui

baby, it's cold outside ((sawan))

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