It's a small world after all... but not everyone is small

02/05

Celestia

ft. @Castiel Locke
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« Des gens incroyablement sympathiques aux sourires chaleureux. » … traduction, de l’ironie ?
Non parce qu’il y avait bien quelques personnes pour la contredire sur la première version de la définition. A commencer par un certain voleur qui n’était pas vraiment doué pour faire les bombes.
Mais aujourd’hui, et ici, Personne n’était pas le sujet.
Le sujet était un idiot qui avait bien manqué de la tuer en l’étouffant.
Certes, peut-être qu’on trouvait à en redire. Dire quelques mots d’amour, en théorie, ce n’était pas supposé tuer.
Mais dans la pratique, c’était différent. En tout cas la concernant
« Ouais sauf que t’as envie de te calmer. »
Pouvoir de persuasion, chose qui ne faisait pas partie des attributs des sorceleurs.
Stoppons-là. Chassons la moue contrariée de son visage. Félicitons l’humour ?
Il avait déjà fait mieux le Locke….

En tout cas, mieux qu’aujourd’hui. Quand il loupait de peu la fierté d’une plaisanterie pour retrouver un air maussade qu’il n’avait pas réellement perdu.
Presque un Castiel d’autrefois.
Il manquait juste ce sourire de grand benêt, définition d’un Castiel selon elle.
Définition à priori peu sympathique mais qui l’était davantage que ce qu’on en pensait.
Une phrase dans le vide, puis un retour à la moquerie « Une fois, maximum deux, t’enflammes pas non plus. » c’était pas plutôt au moins quatre, version “frôler la mort” ?
Tentative de lui remonter le moral ou non, elle préférait rester dans le déni.

La conversation s’était orientée vers plus de sérieux de toute manière.
Au revoir la plaisanterie.
Bonjour le sujet Feyre.
Il posait problème ce sujet-là non ?
Responsable de la niaiserie d’autrefois, il semblait désormais amener un air bien plus maussade aux traits du Locke.
Fallait bien en parler un jour donc.
Lui devant son assiette. Elle devant son verre qu’elle avait déjà vidé de moitié.
Le collègue avait été laissé seul à sa propre bataille des mots. Elle ne l’avait pas coupé tandis qu’il cherchait la meilleure version de réponse.
On ne jugeait pas. Parfois, des explications, quand votre vie est trop bancale, il n’y en a pas vraiment pour tenir la route… en particulier pour le principal concerné.
Pourtant, elle, elle savait le dire pourquoi elle était de retour à Ketterdam.
Elle ne savait juste pas l’admettre. C’était différent.

« Oui mais là, c’est pas pareil qu’autre part pour toi. » elle allait se lancer dans les grandes phrases maintenant ?
Tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette, la maladresse en avait profité pour buter sur les mots dans sa tête.
Elle n’était sans doute pas la mieux placée pour parler de sentiments.
C’était quand la dernière fois qu’elle avait été amoureuse ?
Jamais. C’était à peu près jamais.
« Je comprends. Ce côté là, ça fait très Locke. Le type qui ne veut pas laisser l’élue de son coeur blabla quelques mots niais blabla amour toujours et tout ton baratin. » le scénario, il ne bougeait que rarement, sauf ces derniers temps « Je comprends. Ce côté là, ça fait très Locke. Le type qui ne veut pas laisser l’élue de son coeur blabla quelques mots niais blabla amour toujours et tout ton baratin. » ouais, le scénario, elle l’avait. Du moins celui du passé, celui d’aujourd’hui n’était plus tellement le même « Mais t’as pas vraiment répondu à ma question… » c’était quoi son problème avec Feyre ?
Ou ailleurs. C’était peut-être ailleurs.
ça avait quand même l’air d’être chez les Im… la niaiserie envolée, ça venait au moins en partie de là.

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02/05

Celestia

ft. @Nyeleka Krane
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Est-ce que le lieu où il habite à présent est si spécial? Un sourire étirant ses lèvres, surprise qui s’étire dans la journée. Il suppose que oui. Il suppose que non. Les coins de ses lèvres s’affaissent finalement, ses doigts se referment contre le bord de la table. Il pourrait évoquer les sourires, les rires et les chuchotements. Les supplications quant au fait d’être autorisé à faire une pyjama party dans la chambre de Feyre qui n’aurait de toute façon jamais été acceptée par leurs parents. Il aurait pu parler de ces moments où les frissons lui semblaient partagés au creux de son ventre, lorsque leurs regards se perdaient l’un dans l’autre. Mais ne serait-ce pas que parler des mensonges? Ce qu’il devrait associer à cette maison est une seule chose. Le manque de sincérité, la trahison, la douleur. C’est bien ce qui pèse son coeur à chaque fois que ses pas trainent contre le parquet ciré. Tout l’insupporte dans cet endroit. Les sons, les odeurs, jusqu’à la sensation des draps qu’ils lui ont donné, loin de ceux luxueux qui parent tous les autres lits de la maisonnée. Vivre dans le luxe, ça ne l’intéresse pas, et il ne se vexe plus depuis longtemps d’être traité comme un habitant sous-classe dans cette maison. Il n’empêche que le vide ne cesse de hanter sa couche sans qu’il ne comprenne exactement pourquoi.

“C’est pas pareil. C’est peut-être mieux. Est-ce qu’on ne s’en fiche pas, un peu?...” répond Castiel d’un air las, se redressant tout en laissant un soupir s’échapper de ses lèvres. Sa grande main venant se poser contre sa propre poitrine, au lieu de son cœur. “Je n’ai pas de sentiments. Je suis un sorceleur. Tu devrais le comprendre mieux que personne.” Un sourire triste et ironique vient déformer son visage, “et je ne joue pas au héros.” tient-il à préciser face à ce que déblatère Nyel, une grimace venant prendre un instant ses traits avant que ceux-ci ne s’affaissent dans leur air imperturbable usuel. Un long soupir lui échappe à nouveau. Après tout, il ne faut pas qu’il perde sa réputation.

“Je ne m’en souviens pas, de ta question.” lance-t-il en pinçant légèrement les lèvres, son regard s’égarant un instant dans le décor avant que ses bras ne viennent se croiser, par automatisme. Dans l’étreinte glacée de ses propres bras, Castiel ne peut s’empêcher de poser un regard critique sur lui-même. Il n’y a rien d’honorable à son comportement. Il fait même un peu pitié. “Tu veux savoir si je l’aime?...” demande-t-il en continuant à regarder dans le vide, sa voix se faisant un peu absente. Un voile passe devant ses yeux. “... ou si je la déteste?” demande-t-il comme s’il se posait la question à lui-même, ses sourcils se fronçant légèrement. “Tu veux savoir si je suis insensible à sa présence?...” demande-t-il en clignant des yeux. Ses doigts s’enfoncent un peu plus profondément dans la chair de son bras. Un rire triste finit par s’échapper de ses lèvres. “Tu vis dans le passé, Nyel. Ces questions n’existent plus. Je te l’ai dit. Je suis vide de là.” lance-t-il en venant se tapoter la poitrine, “alors cesse de t’inquiéter à mon sujet. Est-ce que tu n’as pas tes propres histoires de coeur, à me raconter?...”

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02/05

Celestia

ft. @Castiel Locke
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« 148. » c’est pas pareil, 148 ? Si cette réponse ne faisait aucun sens pour le Locke, et à raison, la sorceleuse face à lui l’avait laissé s’interroger quelques secondes avant d’ajouter « ça fait 148 fois que tu soupires depuis qu’on s’est croisés. C’est fou la quantité d’air que tes poumons contiennent, j’espère que t’en as conscience. A mon avis, tu tiens un pouvoir là. Tu devrais aller le faire breveter. » en d’autres termes, l’emmerder un coup, c’était toujours la meilleure des réponses ?
Non. Mais noter qu’il ne s’en fichait pas assez pour ne pas exprimer un peu trop le sentiment de lassitude en revanche…
Ah Monsieur le sorceleur. Il avait cassé le concept depuis longtemps le Locke. Dans le pays des sans-cœurs, il était un peu l’exception qui confirmait la règle. Raison pour laquelle la tête de la Krane s’était secouée, pas franchement convaincue. Il allait devoir faire mieux que ça le niais qui jouait les blasés « Ouais mais ça, ça marche pour moi, pas pour toi. Toi t’as craqué le code depuis longtemps. T’as vu la couleur des yeux, t’as dit non, je veux être niais. » elle chiante ? Jamais.

Ou alors un peu.
Rien qu’un peu.
Disons une dose plus que correcte d’un peu.
Satisfaite de sa connerie, ou de son don pour être chiante, elle avait tiré la dernière bouffée de sa clope avant de l’écraser dans le cendrier. Patiente, attendant une réponse véritable à cette question, elle avait écouté les choix proposés sans être franchement convaincue pas le dernier.
Du moins, c’était celui qu’elle éliminait d’entrée.
Vide de là
Elle n’y croyait pas vraiment.
Pour être tout à fait franche, elle pensait qu’un petit coup de +18 avec Feyre lui ferait le plus grand bien et lui permettrait de voir son monde sous une nouvelle perspective « Bof, j’suis pas convaincue. » pour ce qui était de ses histoires de coeur, à en juger par le rire qu’elle avait eu ensuite, elle ne l’était même pas du tout « De coeur non. De cul oui. D’ailleurs tu devrais essayer de conjuguer la tienne avec Feyre à ce temps. Je suis persuadée que ça vous aiderait pour… ce truc, qui te fait soupirer tout le temps. » à voir. N’empêche qu’elle était pas si mauvaise pour les conseils.
Ouais, dans le genre la psy qui foutait sur votre ordonnance : mangez,bougez, baisez
Trio simple de survie.

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02/05

Celestia

ft. @Nyeleka Krane
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Sans qu’il ne puisse l’empêcher, un rire, léger, s’échappe de ses lèvres. C’est avec une surprise impossible à cacher que Castiel s’en rend compte, levant les doigts jusqu’à ses lèvres jusqu’à les cacher, choqué d’être capable d’une telle chose. Mais peut-être n’a-t-elle rien remarqué. Oui… il vaut mieux pour lui que Nyel n’ait pas de nouveau matériel pour se moquer de lui, puisque cela lui semble une tâche si aisée. “Tu ne manques pas d’humour.” remarque-t-il en levant un de ses sourcils, accompagné d’un nouveau petit soupir, qu’il stoppe avant sa complétion. Pourra-t-il soupirer à nouveau sans complexer? Une légère expression d’agacement traverse son visage. “Tu exagères un peu. Je ne soupire pas tant que ça.” marmonne-t-il légèrement boudeur, un nouveau soupir s’échappant de sa bouche. Soupire-t-il vraiment autant? Ses sourcils se contractent légèrement face à la réalisation, incapable de se tenir aussi fermé et mort face à ses taquineries.

“Je suis donc un sorceleur raté. C’est ce que tu es en train de dire?” marmonne-t-il en reprenant son air morne, accrochant ses prunelles mordorées au fond des siennes. Il n’a pas fréquenté assez d’autres sorceleurs pour s’être fait une idée générale de leurs personnalités, Nyel étant l’exemple le plus évident sur lequel il puisse se baser. Et même elle, ne représente pas le cliché que la plupart de la population se fait des witchers. “Mais je fais honneur à ma nature à présent. Personne ne pourrait en douter.” ajoute-t-il en laissant une ombre de sourire relever les coins de ses lèvres. Personne, en regardant son visage dénué d’expression et ses yeux morts ne douterait qu’il est dénué de sentiments. Et la niaiserie, si elle faisait peut-être partie de lui il y a des années, semble l’avoir totalement abandonné à présent, ou en tout cas l’espère-t-il.

Un instant, alors que Nyel se laisse aller à sous-entendre que le fait de s’adonner à des activités… intimes avec Feyre lui ferait du bien, Castiel reste interdit. Peinant à réaliser que ces mots sont sortis de ses lèvres, son visage semble s’animer à nouveau avec quelques secondes de retard, posant un regard habité d’un choc qu’il ne peut pas cacher au fond du sien. Que vient-elle de dire? “Tu es…” Il cligne des yeux, un air stupide incapable de quitter son expression, et un léger rire, désabusé, quittant ses lèvres. “De quoi est-ce que tu…” C’est qu’on lui a arraché ses mots, son cerveau aussi, puisqu’il ne semble plus capable de se ressembler. L’air stupide incapable de se départir de ses traits, il finit par s’éclaircir la voix et secouer légèrement la tête. “Je ne vois pas en quoi ça aiderait quoi que ce soit. Est-ce que c’est la prescription que tu donnes à tous les gens qui ont l’air un peu trop déprimés?...” lance-t-il sans parvenir à cacher la gêne qui prend part de lui, rien qu’à penser à cette idée. “ça ne m’intéresse pas. Avec Feyre… ou avec qui que ce soit.” ajoute-t-il, ressentant un bête besoin de se justifier, ses sourcils se fronçant un peu plus à essayer de trouver une porte de sortie. “Pourquoi… toi. C’est quelque chose qui t’aide?” demande-t-il finalement en relevant un regard curieux en sa direction.

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02/05

Celestia

ft. @Castiel Locke
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« Je sais. C’est la qualité qu’on cite généralement en quatrième chez moi. »
Vraiment ?
Non. Pas vraiment.
Ou alors, avec une petite note d’espoir dans la voix du genre “Tu plaisantes hein ? Tu ne veux pas vraiment me péter le nez ?” dans les cas les moins violents.
Mais en général, on ne la citait pas comme le bout-en-train de la bande. ça avait certainement à voir avec le fait que son type d’humour n’était pas le plus tendance dans le monde actuel.
Passons. De toute manière, même maintenant, elle était à peu près certaine que le Locke avait bien soupiré dans les 148 fois. Si elle se trompait, on en était à 152, voir 154. Peut-être un moment d’égarement où elle en avait loupé une poignée à dénombrer, allez savoir « Cass’, tu soupires tellement que ton corps a dû s'adapter au manque d’oxygène pour survivre. » aucune exagération là-dedans, simplement des faits.

« Raté j’sais pas. Mais niais c’est sûr. » c’était la Saint Castiel aujourd’hui ? On avait loupé la date ?
Disons que c’était la fête des mornes humeurs. Le jour idéal pour tomber sur un ami par hasard et lui faire avaler un peu de bouffe en sirotant un verre et tirant sur une clope.
C’était la fête du foutage de gueule aussi. Cette journée où on pouvait prétendre ne rien en avoir à foutre des autres et jeter de temps en temps un regard à une assiette, l’air de rien. Non pas par faim… mais parce que le gâchis, on y était allergique, évidemment
« En apparence. Peut-être. Mais t’as toujours du sucre qui coule dans les veines à la place du sang. Locke un jour, Locke toujours. Désolée, je mets plus de temps que les autres à être convaincue en général. » allez, elle ne pouvait pas accepter le nouveau Cass’ ? Celui chiant, déprimant, et surtout très soupirant ?
Non.
Non pas qu’elle préférait l’ancien, bien sûr.

Alors oui, le voir buguer, évidemment, ça ne lui faisait pas plaisir.
Pas du tout.
Même pas rien qu’un peu.
Au pire, juste une toute petite et ridicule dose de satisfaction… qu’elle savoure dans son verre avant de le reposer sur la table.
« Hum… oui ? C’est une bonne prescription. » mais l’homme dit qu’il n’est pas intéressé. « C’est un peu comme l’appétit tu sais, l’intérêt vient en ? » quoi ?
Le mot commençait par la lettre “b” et faisait rougir les pures. A priori pas elle.
« Ouais. C’est dans mon top 3 de traitement aux mauvaises journées. » elle n’avait peut-être pas de jolie Feyre à qui comptait fleurette, mais c’était une activité de détente que certains charlatans feraient bien de recommander au lieu de déblatérer des conneries « Après la violence ? Ou avant ? J’hésite. ça dépend des jours, tu peux combiner si tu veux. Tu décapites un truc, après tu baises, puis tu vas boire un coup. Qu’importe l’ordre. Quoique, décapiter avant la baise, des fois t’as une douche entre à caler. » des fois ? « Les combos, ça demande une organisation. J’te conseille de te contenter de la baise avec Feyre pour commencer.  » … gênante. Plutôt que Marrante. ça devait plutôt être ça l’un des trucs qu’on disait en premier sur elle.

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02/05

Celestia

ft. @Nyeleka Krane
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Lorsque le sujet dérive, la grimace, presque imperceptible, déforme ses traits. Mais une curiosité, tout autant, ne peut s’empêcher de passer au travers de ses veines. Un monde que Nyel connaît et que lui non, celui qui n’a jamais été intime avec une femme, et ne l’a même pas imaginé si ce n’est avec Feyre. Maintenant que tout semblant de relation semblait abandonné des années dans le passé, Castiel avait renié l’idée même que son corps puisse faire preuve de désir envers un autre. Son retour à la maison des Im avait été dur, incapable d’ignorer les réactions de son corps nées de la seule proximité avec la femme dont il déclarait autrefois fièrement être amoureux. Qu’importe ce que Nyel peut dire. Même s’il le voulait, être proche physiquement d’elle, il ne le pourrait pas. Parce qu’ils se détestaient. Parce qu’elle ne voyait rien d’attirant en lui. Quand bien même ils s’entendraient encore aujourd’hui, ils ne seraient sûrement pas plus qu’amis, la réjection subie il y a tant d’années pesant encore lourdement sur son cœur.

Malgré son envie de garder le visage fermé, ses traits réagissent à chacun des mots qui sortent de sa bouche. Ses paupières qui s’arrondissent légèrement, ses lèvres qui se pincent, d’attention face à une idée qu’il n’a jamais caressé de près ou de loin. Tout ça n’est que du domaine de l’hypothèse. Du fantasme. Castiel sait bien que rien de tout ça ne pourrait réellement arriver, une très bonne prescription pour quelqu’un comme Nyel mais sûrement pas aussi bonne pour quelqu’un dans sa propre situation. Il n’arrive même pas à empêcher un sourire de venir esquisser ses lèvres face à sa description d’une journée mouvementée, pris d’une affection certaine face à la façon si directe qu’a son amie de parler, se rendant compte que d’une certaine façon, l’entendre comme ça lui avait manqué. Connaît-il quelqu’un d’autre qu’elle pour se vouer à des explications pareilles sans un soupçon de gêne? “D’accord…” marmonne-t-il, sans parvenir à cacher la lueur qui vient briller au fond de ses prunelles. Plissant les yeux un moment, Castiel laisse un silence s’étirer, posant ses coudes sur la table et ouvrant ses paumes pour venir y reposer son menton. Il la sent. L’envie, la lueur. Celle qui veut le pousser à jouer avec les mots, à s’amuser, à faire miroiter des idées qui effleurent seulement de loin cette réalité. Son sourire, sans qu’il ne s’en aperçoive, ne fait qu’augmenter plus les idées passent dans son esprit, et il ne semble qu’il revienne à la réalité qu’après un long moment, se rendant compte que Nyel est encore face à lui.

“Dis le moi honnêtement. Tu ne serais pas choquée si après m’avoir dit tout ça, je déclarais juste que j’allais t’écouter et sagement m’exécuter?” lance-t-il sans cacher le ton amusé qui enlace ses mots, un des coins de ses lèvres un peu plus relevé que l’autre. “J’ai presque envie de le faire rien que pour te surprendre.” avoue-t-il avant de pousser un soupir. Dans un autre monde, peut-être. Dans celui-là, il doute savoir un jour quel goût peut bien avoir la peau de Feyre, et commencer à l’imaginer est un supplice trop atroce pour qu’il se laisse aller à y tomber. Et pourtant quelques instants, il ferme les paupières, pousse un nouveau soupir, pour ne pas changer, avant de les rouvrir. “Est-ce que je pourrais être intime avec quelqu’un que je déteste?” demande-t-il, les mots traînants laissant pourtant à voir autre chose que cette haine qu’il déclarerait sans hésitation. Si la douleur naît toujours de se rappeler tout ce qui a attrait à Poppy, il y a une douceur dans les souvenirs qui intègrent Feyre qu’il ne s’explique pas. “Je suis sûr que tu as l’expérience. Est-ce que c’est aussi plaisant avec quelqu’un à qui on en veut tellement?...” demande-t-il, sa mâchoire se contractant légèrement. “Est-ce que ça pourrait l’être encore plus… parce qu’on sait qu’on ne devrait pas?” lui demande-t-il encore, son corps se penchant perceptiblement en sa direction pour entendre sa réponse, comme si Nyel détenait au bout des lèvres les secrets de l’univers. Pas le temps d’être gêné de sa propre curiosité et de ses mots, son esprit semble flotter dans un autre monde, là où les vêtements sont laissés à terre pour laisser à voir les courbes de Feyre, et où Nyel fait office de pont pour s’en rapprocher.