drag you out at midnight to dance in headlights (lune#2)

18/04/2022

drag you out at midnight to dance in headlights

playground + august

les basses sont fortes, son cou est soigné, sa soif est temporairement apaisée grâce au sang que ash a bien voulu lui donner. comme à son habitude il arpente les soirées, qu'importe les quartiers ; vagabonde de celestia à ketterdam en passant par midrias pour enchaîner ; sans la musique et les cocktails il s'éteint, il n'est plus lumineux, il n'est plus que l'ombre de lui-même. il n'à que peu dormi ; deux heures à tout casser, mais il se sent en pleine forme, car c'est l'adrénaline qui le porte et le supporte.

au milieu des lumières et des sons et de la sueur, elle est là.

il s'arrête sans s'en rendre compte, son corps heurte celui des autres — ou plutôt les autres le heurtent, et pestent, car on ne reste pas bloqué et pantois et idiot et figé au beau milieu d'une soirée. sur son visage les lumières défilent, rouge, vert, bleu. il reconnaît ses cheveux longs, sa bouche si pleine ((pour l'avoir embrassée)), il reconnaît son sourire et son nez si droit. elle a un grain de beauté sur la joue gauche et un autre sous l'oeil droit. il le sait pour les avoir vus au réveil ((et l'avoir mordue, puis avoir disparu)).

pour avoir tenté de l'étouffer, pour l'avoir entendue hurler. pour être parti avec reagan et n'avoir laissé aucun mot. ((car comment lui dire ? le pacifieur lui a demandé de rester silencieux sur leur accord, il n'y a rien qu'il ne puisse faire, rien qu'il ne puisse dire, si ce n'est tout rapporter à kershaw tel qu'il s'est engagé à le faire)).

lâchement il s'imagine prendre la tengeante, la première porte de sortie qui se présente à lui, disparaître et la fuir, elle qui ne tardera pas à lui demander des comptes, elle qui en a tous les droits. let me go, lune. please let me go. mais alors leurs yeux se croisent et il ne peut plus prétendre ne pas l'avoir vue. il ne peut plus prétendre qu'il ne voit pas qu'elle, au milieu de la foule, plus grande que les autres, presque aussi grande que lui.

en même temps ils s'approchent l'un de l'autre ; la musique les empêchera de parler mais ils le font quand même. "lune." dit-il bêtement, sans même savoir si elle l'entend. i can explain ! mais c'est faux, il ne peut pas. "lune, listen." une grande inspiration. when i think about you the world go less blue, let's do it over again dit la chanson, au moment même où, d'un signe de tête, il lui montre le bord de la piste où ils pourront rejoindre une alcove plus calme.

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19.08.22 14:30

drag you out at midnight to dance in headlights

@soleil arkham

playground + august

night club's music right now

elle ne saurait pas expliquer ce qu'elle fait là ni même si l'envie y est réellement — poupée effacée en grande majorité, les évènements de foule ayant tendance à la faire paniquer ; worst since that day. et elle s'en rappelle comme si c'était hier, de la cérémonie des étoiles et surtout de l'horreur ayant régné, des hurlements de mort qui s'étaient échappés de ses lèvres et du sauvetage de justesse entrepris par astre ; comme si c'était hier. peut-être que d'une certaine façon, elle a peur, lune. peur que ça se reproduise, peur d'être un danger mortel pour les autres, peur de voir les pacifieurs l'arrêter pour l'enfermer dans une cage dont elle ne ressortirait plus jamais.

parce qu'on est toujours terrorisé par ce qu'on ne comprends pas.

et qui pourrait comprendre quand elle-même était en incapacité d'expliquer réellement ce qui se produisait chez d'elle, de poser des mots sur ce qu'elle était — ou ce qu'elle était devenue depuis l'instant où elle avait refait surface dans le monde des mortels. les iris cherchent azur, perdu au milieu d'une foule s'agitant dans tous les sens, l'air perdu au milieu des déchéances venant peupler la soirée ; les diverses addictions qui prennent trop de place. et au milieu de ce bordel, le regard s'arrête soudainement — de même que le coeur, l'oxygène qui vient à manquer et le paysage qui petit à petit se floute pour n'y laisse plus que toi.

soleil au milieu de la nuit, les mèches désormais flamboyantes mais le même regard dans lequel elle avait sombré nuit après nuit. you're dreaming again. comme toutes les fois où elle avait couru derrière des chimères, à penser t'apercevoir dans les rues de zaun avant de poser la main sur des inconnus. c'était jamais toi, t'étais jamais vraiment là. volatilisé soudainement sans la moindre explication jusqu'à tomber sur ton visage dans les pages d'un magazine douteux et nourrir alors une rancoeur ; celle de l'abandon.

n'étais-ce pas ce que tu avais fait, soleil ? l'abandonner comme ça, soudainement, ne plus donner le moindre signe de vie après lui avoir laissé croire en un espoir qui n'avait jamais été plus qu'une illusion. le coeur au bord des lèvres, l'envie de fuir et le corps pourtant statique, refuse d'amorcer le moindre mouvement — qu'il soit vers toi ou à l'inverse. go away. parce qu'elle veut plus croire en des choses qu'elle n'aurait jamais, ne veut pas espérer quoi que ce soit venant de toi ; not anymore.

alors pourquoi est-ce que le corps va à l'inverse de ce qu'elle pense, les pas qui s'alignent dans ta direction jusqu'à une proximité envolé pourtant depuis ce qui semblait être une éternité. "lune." no. "lune, listen." mais écouter quoi ? les mensonges que tu déverserais pour justifier l'absence ? ceux sans sens quand t'aurais pu la retrouver n'importe quand ? les pas qui trainent pourtant jusqu'à l'alcôve de paix, les sons moins tonitruants pour permettre de s'écouter, d'entendre les fausses excuses sans la moindre saveur. i hate you. voudrait te le cracher au visage sans pourtant réussir à rassembler la force nécessaire pour le faire. i don't need your excuses parce qu'aucune ne serait à la hauteur. i don't want them.

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18/04/2022

drag you out at midnight to dance in headlights

@lune cloudrage

playground + august

night club's music right now

"i don't need your excuses." il savait qu'elle dirait ça. derrière sa barrière de cheveux rouges, derrière sa lune rouge, derrière ses yeux rouges. il savait qu'elle dirait ça, car elle n'est au courant de rien, ni de l'intervention de reagan, ni du deal passé avec lui — il savait qu'elle dirait ça car elle ne sait rien de cette nuit où il a quitté le motel pour ne plus jamais y revenir. "i don't want them. — i know. i know you don't want them." qu'il répond pitoyablement, "and the truth is, i can't tell you a lot." derrière eux, autour de leur alcôve, la musique continue à se déchainer et s'entend comme de loin dans leur petit monde, leur petite bulle à eux. "but just- please, please just hear me out."

il attend quelques secondes, lui laissant le temps de réagir : le temps de lui dire non, qu'elle ne veut pas l'écouter, pas même l'entendre, ou encore le temps de partir, de filer se fondre dans la foule et de ne pas se retourner. mais elle reste, avec ses yeux immenses, elle reste statique à attendre la suite. "i-" qu'il commence, butant sur les mots et sur sa propre respiration. "i wanted to leave you a note. on the bed, on the sheets, i don't know. but the thing is... i had no idea what to tell you." qu'il admet, et il se dit que c'est là, maintenant, qu'elle va lui tourner le dos, le traiter de pauvre con et s'enfuir. "how i got out of zaun... i can't explain it. it's not that i don't want to, it's that i cannot. and i wanted to get you out of that neighborhood, believe me." c'est vrai. c'est vrai qu'il la voulait loin de zaun, c'est vrai qu'il la voulait à midrias, qu'il la voyait à midrias. vrai qu'il voulait lui montrer le palace de burns et toutes ses dorures. vrai qu'il voulait l'endormir ailleurs que dans des draps de motel zaunard.

"there is something... someone... preventing me from telling you exactly what happened." il ne peut pas lui donner mieux que ce flou-là ; il ne peut rien lui dire, et elle ne peut rien faire d'autre qu'imaginer, imaginer un potentiel pacte avec un shymer, imaginer un deal avec les autorités de la prison, imaginer que les pacifieurs l'ont rattrapé, imaginer qu'arkham l'a ramené à la maison, imaginer les mille possibilités de cette nuit-là.

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28.08.22 17:21

drag you out at midnight to dance in headlights

@soleil arkham

playground + august

night club's music right now

et quand bien même viendrais-tu les lui offrir, qu'est-ce que ça changerait ? rien. la fin qui serait toujours la même, ta fuite soudaine et son abandon, laissée derrière comme tant de fois avant ça. et peut-être lui avais-tu offert la preuve irréfutable qu'elle serait encore et toujours seule dans un monde où elle peine à regagner une place.

en avait-elle seulement une ?

— i know. i know you don't want them." et il était là, le naufrage de votre rencontre, à s'être bercé innocemment d'illusion qui n'avait fait que lui éclater au visage les unes après les autres quand chaque constat après ça avait pointé vers ton absence. i don't want anything from you. et peut-être aurait-elle pu avoir le courage de le clamer, yeux dans les yeux, si elle n'avait pas été persuadée que les éclats de voix auraient suffit à trahir une tristesse qu'elle était incapable de cacher. "and the truth is, i can't tell you a lot." — then, why are you doing this ? et il n'y avait pas plus légitime que l'interrogation, incapacité à saisir ta présence auprès d'elle si, même au travers de diverses supplications, tu n'aurais jamais été en mesure de lui expliquer quoi que ce soit. "but just- please, please just hear me out."

no,
no,

no.

alors pourquoi est-ce qu'elle ne bouge pas, lune ? les lumières néons qui viennent se refléter sur les traits fins — fatigués, et la silhouette, elle, qui n'amorce aucun mouvement ; ni vers toi, ni dans une fuite qui pourtant aurait été légitime. i don't want to listen et voudrait pourtant s'abreuver de chacun de tes mots ; l'espoir fugace de te trouver des excuses. "i-" est-ce la musique ou le palpitant résonnant dans sa poitrine l'empêchant allant d'entendre réellement les mots soufflés ? "i wanted to leave you a note. on the bed, on the sheets, i don't know. but the thing is... i had no idea what to tell you." les opales qui se ferment une fraction de seconde, vient tracer des ses ongles des demi-lunes rougeâtres dans le creux de ses paumes. i'm sorry, i'll be back, wait for me. n'importe quoi en réalité juste pour lui prouver qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. l'empêcher d'être rongée par l'angoisse quand pendant des jours elle avait erré à ta recherche — quête des mèches soleil.

"how i got out of zaun... i can't explain it. it's not that i don't want to, it's that i cannot. and i wanted to get you out of that neighborhood, believe me." — but you left me right there, without even a note right after you tried to kill me. et n'était-il pas atroce de se retrouver confronté à ses propres erreurs ? les mains qui tremblent — le coeur qui résonne et les pics de colère jaillissant dans ses prunelles ne sont que trop vite remplacés par les éclats de tristesse. don't you know how much i was hurt ?

i still am.

"there is something... someone... preventing me from telling you exactly what happened." — are you in trouble ? fébrilité trahissant, trémolo étrange venant faire vibrer les mots sorti presque trop vite — reflet d'une inquiétude qu'elle aurait voulu enterrer pour de bon. ridicule. of course you're not, safe behind your walls, living the best life. la laissant à la déroute pendant que ton quotidien semblait être ponctué de papier glacé dévoilé dans les magasines. you were not even planning on telling me anything, so this.. l'index qui se pointe en ta direction. bullshit, that's what it is. parce que si t'avais pas été pris au dépourvu de cette rencontre fortuite, t'aurais jamais planifié de la retrouver — ni même de lui fournir un semblant d'explication. you just left me et c'était sûrement tout ce qu'il y avait à en retirer.

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18/04/2022

drag you out at midnight to dance in headlights

@lune cloudrage

playground + august

elle répond du tac au tac, dès qu'il lui explique qu'à l'époque, lorsque reagan est venu le chercher dans ce foutu motel, il était à court de mots. "i'm sorry, i'll be back, wait for me." qu'elle lui propose avec virulence. et elle n'a pas tord. il a pensé à chacune de ces options, surtout à retardement, après, une fois rentré. il a pensé à ce qu'il aurait dû dire.

i'm sorry? mais désolé de quoi? désolé de s'être volatilisé, de l'avoir laissée, oui — mais qu'étaient-ils si ce n'était de presque inconnus, accrochés ensemble le temps de quelques jours à zaun. deux jeunes paumés dans un quartier qui n'était pas le leur, à chercher comment survivre. bien sur qu'il est désolé, oui — surtout aujourd'hui. pourtant la phrase sonnait fausse, et elle sonnait creux.

i'll be back? le mensonge du siècle. il ne savait pas s'il serait en mesure de revenir — déjà compliqué de quitter la surveillance des pacifieurs, mais alors aller à zaun, et parvenir à la retrouver elle, au milieu de tous ces gens. sans compter qu'à l'époque, il n'avait qu'à moitié espoir dans le plan de reagan — et qu'aujourd'hui encore il rêve que la prison le rattrape, l'enlace de ses bras froids et le ramène dans le fold.

wait for me? oh non. il ne fallait pas qu'elle attende. il fallait qu'elle se détache de lui, qu'elle vive sans lui. lui qui avait essayé de la tuer, et elle qui avait essayé de le tuer en retour. mauvais l'un pour l'autre, surement — mauvais et mieux valait qu'elle ne l'attende pas.

"but you left me right there, without even a note right after you tried to kill me." il grimace malgré lui. rien que la mention de cette soirée où ils ont manqué de se tuer lui fait cet effet. "are you in trouble ?" qu'elle s'inquiète ensuite, et il est troublé, surpris. un instant il entrevoit la lumière d'une réconciliation. mais déjà elle se reprend : "of course you're not, safe behind your walls, living the best life."

living his best life. il aurait aimé. reagan lui avait dit, pourtant, que rien ne serait plus comme avant. que malgré le confort des draps de soie il resterait addict au sang. que malgré la présence réconfortante d'arkham il resterait un ancien taulard. que malgré les dorures dans le palace de burns et le grand escalier en marbre il continuerait à n'avoir que des amis hypocrites. "that's not exactly-" qu'il commence, mais déjà elle le coupe : "you were not even planning on telling me anything, so this is... bullshit, that's what it is." il encaisse sans un mot, tandis qu'elle appuie son doigt sur son torse. elle a raison, bien sur. il ne comptait pas lui dire. il ne peut rien lui dire. "lune, i... — you just left me." qu'elle achève, de cette bouche aux lèvres irréelles.

"yes" qu'il admet, car il ne sert à rien de mentir. "yes, i left." il marque un temps d'arrêt, puis se risque à dire ce qu'il ne devrait pas : "pacifiers came." un silence fait suite à sa révélation. "that's all i can tell you. pacifiers came." qu'il répète. "you seem to think i, like, woke up one day, waited for you to go to the groceries store, then packed my bag and just left. that's not exactly how it happened." la frustration lui engourdit les doigts, et bientôt les jambes. il s'assoit sur un fauteuil rouge, en pointe un autre à lune. "take a seat. please." stay. please. elle peut partir, si elle veut. oh, elle peut partir, quitter l'alcôve et quitter le playground et quitter sa vie.

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22.09.22 0:34

drag you out at midnight to dance in headlights

@soleil arkham

playground + august

et il était là son lot de souffrance ; l'abandon perpétuel qu'elle n'avait de cesse de subir — condamnation inscrite dans les astres quand à travers les époques, elle se heurtait constamment à la même finalité. alone. le coeur ne semble pourtant pas s'y habituer à cette solitude constante, continue d'espérer, les ongles qui s'accrochent à des chimères qui lui font espérer un renouveau pour mieux la laisser naviguer sans phare auquel se raccrocher.

[ and there is nothing more than despair. ]

peu importait la force avec laquelle elle tentait de nager à contre-courant, les quelques mètres de victoire avant que les vagues ne s'écrasent pour la déporter toujours plus loin jusqu'à ne plus discerner l'horizon. — à quoi bon ? le visage mirage en face d'elle, celui qu'elle avait tant espéré croiser jour après jour, les palpitations du coeur à la vue des longueurs blondes qui n'étaient jamais les tiennes jusqu'à s'engouffrer dans cette torpeur idiote où les souvenirs étaient sûrement mieux que tout le reste.

"yes" et quand bien même s'agissait-il d'une vérité absolue, l'entendre dégringoler de tes lèvres était tout aussi douloureux que les nuits où elle pleurait son passé — celui arraché soudainement sans que personne ne puisse s'en douter. "yes, i left." — yes, you left. disparu soudainement quand elle se rappelle comme si c'était hier de l'instant où elle avait passé la porte de ce motel miteux pour n'y trouver rien d'autre qu'un reste de parfum dans l'air — envolé tout aussi vite que ta présence.

elle a attendu pourtant, lune. assise sur les draps encore froissés, sachet sur les genoux à fixer lamentablement la porte dans l'espoir qu'elle s'ouvre sur ton sourire. rien. c'était ce qu'elle avait eu malgré les heures de patience, l'espoir s'amenuisant de seconde en seconde jusqu'à rendre les armes. nuit solitaire passé dans le creux des draps partagés, à se demander si c'était de sa faute, si t'avais choisit de la fuir.

"pacifiers came." moue boudeuse sur les pulpeuses, détaille les traits qui lui font face sans réaction, dans l'attente d'un complément. "that's all i can tell you. pacifiers came." et elle joue nerveusement avec le bracelet d'argent venant orner son poignet, fait tourner le grelot à plusieurs reprises pour occuper les gestes — à défaut de pouvoir contrôler l'esprit. "you seem to think i, like, woke up one day, waited for you to go to the groceries store, then packed my bag and just left. that's not exactly how it happened." mais c'était ce qu'elle avait pensé à défaut d'y trouver la moindre explication. ce qu'elle avait conclu après avoir croisé ton visage dans du papier glacé pour lui confirmer que tout allait bien. "take a seat. please." le regard qui se détourne vers l'ailleurs, cherche azur des yeux mais n'entrevoit qu'un amas de silhouettes peu disposés à lui prêter attention. i though that you.. les mains qui remontent à ses tempes avant d'obtempérer, siège de velours pour supporter ses peines. i though that something bad happened to you et c'était l'inquiétude qui l'avait rongé en premier lieu, celle de ne pas savoir s'il t'étais arrivé quelque chose et comment t'aider.

and then.. les opales qui reviennent chercher les tiennes, i saw you on this.. magazine. et si t'allais bien, c'était une autre raison qu'il avait fallut trouver à ton départ soudain et les questions sans réponses. so yeah, i though that you just woke up and left cause.. you know. pour ne pas rappeler trop vivement la nuit archaïque et le carmin du sang écoulé. are you in trouble then ? with the authorities ?

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18/04/2022

drag you out at midnight to dance in headlights

@lune cloudrage

playground + august

"i thought that you... i thought that something bad happened to you" qu'elle lui avoue, tout en s'asseyant. elle a donc choisi de rester, et il avait donc bien entendu une pointe d'inquiétude dans sa voix quelques instants plus tôt.
qu'elle est belle, sur ce fauteuil, avec ses jambes interminables et ses cheveux interminables. comme la première fois qu'il l'a vue à zaun, une géante avec de grands yeux.
i thought that something bad happened to you... en un sens, oui. et pourtant ce pacte lui a permis de rentrer chez lui. ((mais sans elle)). "and then..." qu'elle reprend, les yeux fuyant ailleurs avant de revenir le chercher, "i saw you on this.. magazine." il s'étouffe sur la boisson qu'il avait portée à ses lèvres. ((pas de sang, ici. rien qu'un bloody mary qui n'a de bloody que le nom et la couleur — de la vodka et du jus de tomate à l'intérieur)). "yeah" est la seule chose qu'il parvient à articuler, un pauvre mot à moitié bloqué dans sa gorge qui s'en extirpe par saccades. c'est qu'il ne s'y attendait pas, à celle-là — à ce qu'on lui ressorte le magazine.

oh, il a fait hurler burns, ce magazine. burns arkham un matin, avec le papier glacé dans la main. hurlant en bas de l'escalier, puis dans la cuisine, face à un soleil penaud la tête dans son café. ((un café qu'il n'a, techniquement, plus besoin de boire maintenant qu'il a été transformé. mais les habitudes ont la peau dure)). "WHAT IS THIS?" son insolence habituelle l'avait poussé à répondre : "... a magazine? — you just got out of JAIL, soleil !" et comme toujours la mention de la prison l'avait assombri, fait se recroqueviller sur lui-même, il avait cherché des vagues et des navires dans ce café inutile où il ne se passait rien pour le distraire. "i just thought it would... be fun" qu'il avait soudain marmonné, sur un ton dépité. fun comme avant. fun comme l'avant de sa vie avait été fun. ((enfin, en retirant sa petite enfance. l'oubli d'esfir. la mort-finalement-pas-mort de shade)). "fun? my son naked on a double-page?" et de cette phrase-reproche soleil n'avait pas retenu naked, il avait retenu my son. il était de retour à la maison. il était son fils. "i'm sorry. won't do it again." qu'il avait résumé. "you better not." et burns s'était assis en face de lui, la colère déjà retombée. il ne restait jamais longtemps fâché. il était fulgurant, dans ses décisions comme dans ses émotions. "need more coffee?" avait demandé le père, et le fils avait hoché la tête, bien qu'ils savaient déjà tous les deux que le café ne lui servait plus à rien. "soon you'll have blood instead of coffee" avait dit le père avec espoir, car à ce moment-là le fils refusait encore de s'alimenter. soleil avait émis un sifflement de désapprobation et de fatigue, avant de conclure : "another fight for another morning."

((back to now))

"the magazine, yes... — so yeah, i thought that you just woke up and left cause.. you know." parce qu'ils avaient dérapé, et qu'après elle l'avait vu nu dans un magazine pour adulte. pas vraiment un comportement d'homme que l'on a forcé à partir contre son gré, en somme. ((c'est-à-dire qu'il voulait tant retrouver midrias. et qu'il voulait tant fuir zaun)).

mais fuir lune ?

"are you in trouble then? with the authorities? — it's... complicated. i can't tell much. i'm not really in trouble..." c'est plutôt que je travaille pour elles. mais il ne peut pas dire ça. "it's more like... they're the reason why i'm back to midrias." ce qui, en soi, n'a rien d'une punition. mais il ne peut rien dire de l'aspect punitif de son deal — alors il préfère encore changer de sujet. "about the magazine, i... hum... it was for a friend of mine. i mean, that friend of mine was the director. and i, hum. thought it would be a great way to... well... make an entrance, you know. a great and stupid way, i admit. i thought it was fun and that it was like, screaming "I'M BAAAACK". but you know..." il regarde autour de lui, leurs fauteuils rouges dans l'alcôve, la musique derrière le rideau, le verre sur lequel il s'est étouffé. "even once i was back in my neighborhood... in my place... with my father... with my old 'friends'... i don't know. something felt off. like... empty." il reprend une gorgée, cette fois-ci sans s'étouffer. "i still haven't said the most important, so... here you go" qu'il reprend d'une voix douce, "i'm sorry." puis, la regardant dans les yeux, il fait glisser son verre jusqu'à elle, qu'elle puisse en prendre une gorgée aussi si elle veut.

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Soleil Arkham

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