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@elan pankratz
Le bazar de decetia boulevard ressemble à une fourmilière, grouillante et bruyante - mais surtout tellement vivante. à choisir, niamh préfère mille fois se balader ici qu'à zaun, où la misère fait ressortir les vices les plus sombres, même chez la plus honnête des âmes. aucun espoir ne demeure quand au fait de sauver la sienne ; après tout, la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. mais en se promenant ainsi, mêlée à la foule, niamh a l'impression de n'être qu'un personnage en arrière plan, reléguée au rang de figurante dans la comédie dramatique que représente sa propre vie.

ses longs cheveux de jais sont parfaitement accordés à ses vêtements, sous les conseils de zade qui ne cesse de lui répeter qu'il vaut mieux porter du noir lorsque l'on veut passer inaperçu. seulement, niamh n'est pas sûre de vouloir vraiment se fondre dans la masse. c'est donc armée de ses cuissardes favorites qu'elle déambule entre les stands, les mains demeurant sagement de part et d'autres de ses hanches. niamh se contente d'observer, luttant contre la tentation omniprésente. ô, qu'il est tentant de glisser ce velarispod d'espionnage dans sa poche, en profitant du fait que le vendeur a le dos tourné... ce serait si facile, si apaisant. niamh bouillonne, le manque lui embrume l'esprit comme un toxicomane a qui l'on aurait retiré sa drogue. et c'est le cas, en vérité, car elle n'a rien dérobé depuis plus d'une semaine déjà, tout ça à cause de - c'est pas vrai, encore lui ? exclamation muette qui la traverse alors qu'une colère sourde s'installe dans son estomac. le même inconnu qu'elle croise à chacune de ses sorties dans la basse-ville, comme par hasard, depuis qu'il l'a (elle en est certaine) aperçue en train de se servir dans le portefeuille d'un client du bar où il travaille. plus de doute à présent : le barman souriant et à l'air légèrement simplet qu'elle avait aperçu n'était qu'une couverture. il a certainement été chargé par les autorités d'enquêter sur elle, peut être a-t-elle été trop négligente sur ces dernières missions ? mais peu importe, niamh ne compte pas se laisser attraper si facilement.

cette fois ci, c'est elle qui lui emboite le pas, attendant le moment opportun pour passer à l'attaque. il finit par se rapprocher d'une ruelle adjacente, et niamh plonge sur lui, l'entrainant dans l'allée déserte avant de le plaquer au mur avec toute la force qu'elle possède. le poignard qui l'accompagne en permanence sortant assez de sa poche avant pour qu'il puisse le voir - simple précaution lorsqu'on habite un endroit tel que zaun - niamh vient presser sa main contre sa bouche pour l'empêcher de crier. « essaye pas d’appeler à l’aide ou tu sortiras pas indemne d’ici. je rigole pas. » la voix se veut menaçante mais niamh n'est pas si sûre d'elle. en tant qu'espion, il doit sûrement être entrainé, et la zaunarde est consciente qu'elle ne ressortirait pas victorieuse du combat. elle décide de retirer sa main, restant tout de même à proximité. « je veux juste discuter, pas me battre. dis moi pour qui tu travailles, qui t'as demandé de me suivre - et je t'ai cramé alors pas la peine de faire l'innocent. » niamh ne doute pas une seconde de la véracité de ses dires, l'état d'agitation dans lequel elle se trouve depuis presque une semaine ne laisse plus place à la réflexion. l'esprit bien trop piégé par le démon qui l'habite et une culpabilité qu'il devient difficile d'ignorer ces derniers temps (si seulement elle pouvait s'arrêter, de prendre ce qui ne lui revient pas). l'attaque frontale ne lui ressemble pas, non plus, mais niamh n'est plus tout à fait elle-même aujourd'hui. surtout, elle n'est que le produit de son environnement, condamnée à jamais à reproduire les frasques et les violences observées dans son enfance et qui désormais sont devenues la normalité, sa normalité. quotidien sculpté dans l'animosité et la méfiance, triste témoin du chaos qu'elle a toujours connu et qu'elle connaitra toujours - existence maudite vouée à l'autodestruction. « l'attirail du parfait petit barman mignon et doué c'était qu'une couverture, hein ? c'est comme ça que t'obtiens tes infos sur ta prochaine cible ? » la voix qui s'élève, inconsciente de sa propre bêtise.

(niamh n'est que le produit de son environnement).

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@Niamh Solari
Aujourd’hui, contrairement à d’habitude, Elan n’avait pas grand-chose de prévu. A vrai dire, il n’avait carrément rien de planifier. Un fait rare et exceptionnel pour celui que l’on voyait toujours au nord, au sud, à l’est et à l’ouest d’une minute à l’autre. Il n’a que trop peu de temps libre pour lui. Entre sa profession qu’il aime particulièrement et cette lourde tendance à aider le monde entier, ses journées sont rarement vides. Il avait donc profité de ce temps de loisir pour faire un tour au bazar. Il avait acheté quelques trucs, trois fois rien notamment des friandises pour son Moon Fox. Il flânait, il prenait son temps.

Il vivait sa meilleure vie Elan. Il s’apprêtait à retourner chez lui. Naïvement, il se voyait déjà s’effondrer sur son canapé. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire une fois affaler sur son divan ? Appeler Zylith pour savoir si ça va ? Se perdre sur des tubes ringards ou encore décorer des petits poneys sur son jeu mobile préféré ? La troisième option. C’est celle qu’il avait choisie, c’était là le beau programme de sa journée. C’est sur cette pensée qu’il se sentit entrainé et brusquement plaqué contre un mur. Les choses se sont tellement enchainées rapidement qu’il n’eut pas le temps de réagir, pas même le temps de penser. Sur le coup, il pensait que ce déferlement de brutalité lui fut asséné par une fiat 500. Putain, il allait donc mourir comme ça ? Une mort de looseur à l’image de sa vie ? Et puis, il constatait de un, qu’il était toujours en vie et de deux, que la fiat 500 avait des mains. Une tenant un couteau et l’autre posée sur sa bouche. Un nouveau modèle encore plus performant ? Non.

La peur se lisait clairement dans ses yeux et son cœur battait au rythme de la lambada mais pas pour de bonnes raisons. Il était en très mauvaise posture et il le savait. Il puait la panique et il le savait. Alors il hochait bien sagement la tête lorsque la femme, celle qu’il avait confondu avec une voiture au départ, lui signifiait qu’il avait plutôt intérêt à ne pas hurler. Oui, oui, effectivement, il avait bien compris, l’arme blanche était plutôt dissuasive, effectivement.

Alors il ne pipait pas le moindre mot. Il attendait : qu’elle le raquette, se rende compte qu’il n’a rien à part des friandises pour Moon Fox et … Attendez, quoi ? A aucun moment, il ne cachait son incompréhension lorsqu’elle se mit à le questionner. Pour qui il travaillait ? Qui lui a demandé de la suivre ? Lui faire l’innocent ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait ? C’est exactement la phrase que l’on pouvait lire dans son regard. « Pardon ? » Osait-il, complètement perdu. Non parce que là, il y avait erreur sur la personne. Clairement. Il ne comprenait rien du tout et pour le coup, ce n’était pas le choc qui lui avait fait perdre la mémoire. Il ne la connaissait pas, il n’était même pas certain de l’avoir croisée une seule fois dans sa vie. … Pourtant, c’est vraiment à lui qu’elle s’en prenait à en croire le descriptif de sa soit disant couverture. Ou alors, elle le confondait avec un autre barman super doué avec les cocktails. « Ecoutez, j’crois qu’il y a erreur sur la personne là. Ok j’suis barman, ok j’fais des super cocktails, c’est vrai j’avoue tout. Mais c’est tout ce que je suis ? »  Il fronçait légèrement les sourcils, levant les mains doucement comme si cela allait appuyer son innocence. « Après vous savez, j’suis pas le seul barman en ville. J’suis le meilleur, c’est vrai, faut reconnaitre ses atouts dans la vie, mais par exemple y’a Francis qui travaille au … » Il s’arrêtait soudainement. Non Elan ferme-là. Il ravalait bruyamment sa salive, priant tous les dieux pour qu’elle entende raison. « Bref, c’est pas moi que vous cherchez. » Voilà, belle défense Elan !

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@elan pankratz
Niamh, fidèle à elle même, se précipite avant de réfléchir, accuse avant de discuter. si elle est tout d'abord persuadée d'être dans le vrai, sa détermination s'effrite lorsqu'elle croise le regard atteré - et totalement perdu - du jeune homme. sans se laisser démonter, elle continue de le marteler de ses accusations qui n'ont pour fondement que sa propre paranoïa. elle l’écoute se défendre avec véhémence, faisant de son mieux pour garder un visage fermé et intimidant (du moins, autant qu’elle puisse l’être du haut de son mètre soixante). « ah vraiment, donc c’est simplement le fruit du hasard si depuis une semaine on se retrouve absolument tout le temps au même endroit, au même moment ? » peut-être que oui, lui souffle sa conscience. le ton de l’inconnu lui donne presque envie de le croire, et niamh n’est pas confiante au point de se convaincre qu’il est impossible qu’elle ait tort. sa voix est moins assurée lorsqu’elle reprend : « tu crois au destin, le barman en herbe ? parce que moi, non. » fâcheuse habitude de tutoyer toute personne qu’elle estime assez proche d’elle en âge, récupérée à zaun (comme toutes les autres) où on ne s’embarrasse de la politesse et des convenances.

alors qu'il s'efforce de lui expliquer qu'il n'est pas celui qu'elle recherche, avant de s'égarer et de lui parler d'un certain francis, niamh doute de plus en plus. rien dans sa façon d'être n'indique qu'il est un espion, c'est même tout le contraire. elle recule alors, prenant queques secondes pour l'inspecter de la tête au pieds, sans même se soucier de paraitre inconvenante. elle doit déjà passer pour une illuminée, à ses yeux, de toute manières. « mh. c’est vrai que t’as pas trop la tête de l’emploi, les espions que j’ai rencontrés étaient plus… enfin moins… »  voilà qu'elle perd ses mots à présent, quelle humiliation ! désormais, niamh est presque convaincue d'avoir tiré des conclusions hâtives et que le jeune homme en face d'elle est bien, comme il le prétend, un barman lambda. surtout depuis qu'elle a aperçu le sachet de friandises qu'il tient entre ses mains. le fait qu'il ne semble pas le moins du monde la reconnaitre aurait dû également la mettre sur la voie, mais niamh a semble-t-il perdu de ses qualités d'observatrice.

la perspective de prendre la fuite et de le laisser là, dans l'incompréhension la plus totale, se fait alléchante. mais niamh n'est pas une fuyarde, et plus important encore, elle commence à sentir la culpabilité l'envahir. elle vient quand même de menacer ce garçon, pour l'amour du ciel ! « donc tu ne m'as jamais vu faire quoi que ce soit, disons, d'illégal, dans ton bar, par exemple ? » s'assure-t-elle d'une voix hésitante. bien que consciente que ces dernières paroles ne feront que la rendre plus suspecte, niamh ne peut s'empêcher de songer qu'après tout, le mal est déjà fait. elle n'a plus qu'a espérer l'avoir suffisamment effrayé pour qu'il n'aille pas la dénoncer au premier pacifieur venu.

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@Niamh Solari
C’était trop demandé ? Une journée banale, uniquement composée d’activités destinées à le détendre ? Après coup, finalement, c’était suspect. En croisant le regard de ses voisins ce matin, ceux-là même qui se précipitent sur lui pour lui demander de leur rendre service, il s’était bien dit que quelque chose clochait. Son imagination lui chuchotait même qu’ils avaient un léger sourire moqueur dessiné sur les lèvres, un peu comme si ils savaient. …

Pourtant, il n’eut pas réellement de penser à tout cela. Pour la simple et bonne raison que d’accord, il peut se montrer idiot parfois, mais son instinct de survie fonctionne toujours. Parce qu’il est un peu choqué par la brutalité du coup mais aussi parce que la fiat 500 à beau ne pas être très grande, elle a un couteau dans les mains et un regard pas très coopératif. On ne va pas se mentir, il a peur Elan. Alors il se tait, se contenter d’acquiescer bien gentil ses dires et ne prenant la parole que lorsqu’elle le lui demande.

« Bah … » Il laissait ses mots en suspens, cherchant encore un dans sa tête quand bien même la réponse lui semblait évidente. « Oui ? » Il levait un peu les sourcils en même temps qu’il levait ses épaules. Qu’est ce qu’il pouvait lui dire d’autre ? En plus d’être un mensonge lui affirmer le contraire pourrait lui coûter la vie, alors … « Moi j’appellerai plus ça du hasard mais comme tu veux … » Il se raclait légèrement la gorge, enchaînant rapidement. « Sinon oui ? Mais dans ce cas-là, non. » Non parce que, il ne voyait pas vraiment l’intérêt du destin dans cet histoire ? Ou alors peut-être que le but de la destinée était qu’elle vienne l’agresser pile le jour où il était tranquille ? Histoire de mettre un peu de piment dans sa journée ou alors qu’elle puisse vivre avec le poids d’une mort innocente sur ses épaules jusqu’à la fin de ses jours ? Tout ceci ne sont que des hypothèses, il n’en savait rien lui !

Il se défendait corps et âmes, enfin, pas vraiment. Parce que par habitude, Elan est plus … énergique ? Bruyant ? Là, il avait la même énergie qu’un ficello qui a pris un coup de chaud … Mais bon, sa vie est en danger, tout de même !
Pourtant, en la voyant le regarder de haut en bas, l’analyser et surtout laisser sa phrase en suspens, il ne put s’empêcher d’afficher une mine interrogative. « Hm ? » Non parce que, ça l’intéressait. Plus quoi ? Moins quoi ? Il ignorait pourquoi mais il commençait un peu à être vexé là … Donc quoi ? Parce qu’il n’a pas de costume prêt à craquer sous des muscles puissants, ne mesure pas deux mètres et n’a pas le charisme de Jason Statham il ne ferait pas un bon espion ? Ces conclusions hâtives … c’était scandaleux.

Les bras levés pour démontrer qu’il était complètement innocent, cette mine interrogative qui avait quitté son visage pendant quelques instants revint très rapidement. Est-ce que il l’avait vu faire quelque chose d’illégal dans le bar où il travaille ? « Je pense que je m’en souviendrai ? » Il voyait tellement de gens, tellement de choses, qu’il avait beau avoir une excellente mémoire, il ne pouvait pas se souvenir de tout … « Pourquoi ? Qu’est ce que tu aurais fait ? » Osait-il en baissant finalement les bras. Non parce que, cet exemple était vraiment précis quand même …

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@elan pankratz
Une fois lancé, c'est comme si le flot de sottises qui avait commencé à s'enfuir de sa bouche ne saurait être stoppé. niamh enchaine les bourdes, tente de sauver les apparences en abordant le sujet du destin. il a raison, en plus de cela, il s'agit sans nul doute d'un simple hasard. comment a-t-elle pu être aussi idiote ? comme si la situation était vouée à ne jamais s'améliorer pour elle, niamh se rend compte que la phrase dans laquelle elle le rayait catégoriquement de la caste des espions en se basant simplement sur la vision qu'elle a de lui à cet instant était peut être un chouïa insultante. « ils font moins… gentils, quoi. toi t’as pas l’air fourbe et prêt à me planter une lame dans le dos dès que j’ai le dos tourné. c’est ça que je voulais dire. » alors qu'elle était prête à le dépecer quelques minutes plus tôt, voilà maintenant que niamh se souciait de ne pas heurter les sentiments de l'inconnu. elle est maintenant convaincue de s'être trompée sur toute la ligne, et le moment de folie est désormais passé, laissant ressortir un côté plus doux de sa personnalité (si tant est que cela soit possible).

niamh doit aussi, quelque part, affectionner l'autosabotage, puisqu'elle ne manque finalement pas de se dénoncer au jeune homme. comment ne pas paraitre suspecte après une telle déclaration ? après s'être promis mentalement de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant toute future déclaration, niamh est bien forcée de se rendre à l'évidence. sa couverture (ainsi que sa dignité), ne peuvent plus être sauvées. « il se peut qu'un de tes clients ait malencontreusement perdu son portefeuille, c'est tout ce que je dirais. » peu certaine de la carte de l'honnêteté, niamh ne peut s'empêcher de glisser un innocent mensonge. « je regrette profondément, bien sûr. »

la discussion sans queue ni tête s'éternise, et niamh s'aperçoit qu'aucun mot d'excuse n'a encore traversé ses lèvres. « enfin, ça c'est de l'histoire ancienne ! le plus important c'est que je suis désolée de t'avoir, euh, attaqué ? donne moi ton nom et ton adresse, je t'enverrais une carte d'excuses. » un sourire dépité vient accompagné sa tentative d'humour. « ou alors... je sais qu'il faudrait être fou pour accepter surtout vu ce qu'il vient de se passer mais... tu voudrais une glace ? y'en a des super bonnes un peu plus loin. c'est pour moi, bien sûr. » niamh ne saurait dire ce qui l'a poussé à faire cette proposition, surtout vu la promesse qu'elle s'était faite quelques instants plus tôt. de toute façon, il ne va pas accepter... ou peut être que si ?

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@Niamh Solari
Non mais parce que du coup, parlons-en ça l’intéresse : Comment ça il n’avait pas l’air d’être un espion ?  A l’écouter, Elan aurait les compétences nécessaires pour faire tout les métiers du monde. Excès de confiance ou de connerie, on ne sait pas trop. Ce qui est sûr c’est qu’il est persuadé que si il avait fait un minimum d’effort, il aurait pu avoir un bête de métier. C’est juste qu’il a choisi la voie du cocktail voilà tout … Alors oui, dans sa bêtise légendaire il se demande en quoi il ne pourrait pas faire un bon espion. Non parce qu’excusez-moi, il aurait largement soulevé le game. Et puis justement, est-ce qu’un bon espion ne serait pas un mec qui n’aurait pas l’air d’être espion ? Vous avez une heure avant que je ramasse les copies.

Mais sa petite théorie selon laquelle il pourrait très bien être un loup déguisé en agneau, il se la gardait bien. Pour rappel, elle était armée et lui avait tout de même foncé dessus avec la puissance d’une voiture sans permis quand même ? Cela a l’air de rien vu comme ça mais ça peut chambouler des gens ce genre de comportement. Et puis n’oublions pas, cela n’en a pas trop l’air vu ses choix de vies mais Elan tient quand même à sa vie …
Alors il se contentait d’ouvrir un peu bêtement la bouche lorsqu’elle lui mentionnait qu’il avait l’air trop gentil, pas du genre à mettre des coups de lame dans le dos. « Bah en l’occurrence j’ai juste des friandises pour Moonfox et j’suis pas sûr que je puisse te taillader avec ça donc non ... » … C’est donc ça ta défense Elan ? Est-ce que tu n’es pas entrain de sous-entendre que si tu en avais une tu aurais pu, roi des cons que tu es ? « Enfin, même si j’en aurai, je l’aurai pas fait t’sais. »  Bon, oublie la défense et ta successibilité Elan, ferme la.

Et puis après avoir levé puis abaissé ses bras pour prouver son innocence, il l’écoutait lui raconter qu’un de ses clients avait perdu son portefeuille. Ouais jusque là ok, ça arrive … Il s’apprêtait à lui dire qu’il aurait pu regarder si il n’avait pas trouver quelque chose lorsque le seul appartement habité de son immeuble de neurones s’allume. Elle regrettait. AH ! « Je pense que t’as pas à regretter de pas l’avoir aidé à le retrouver tu sais. » Ah excusez-moi fausse alerte, ladite lumière était en fait qu’une luciole. Fausse alerte …  

Toute cette discussion n’avait aucun sens et la panne générale du cerveau du pauvre humain n’aidait en rien. A vrai dire, elle en perdait encore davantage lorsqu’elle venait à lui demander de lui donner son nom et son adresse. … … NON IL NE S’APPRÊTAIT PAS A LUI DONNER, RESPECTEZ-LE ? « Je préfère encore la glace à la carte d’excuse. Parce que j’sais pas ce que j’en foutrai après l’avoir lu, j’ai plus de place sur mon frigo. » Et peut-être parce qu’il n’allait pas lui donner l’occasion de le menacer à domicile ? Et puis après toutes ces émotions, il avait au moins de ça : manger une glace avec celle qui l’a agressé. Parfois, j’ai vraiment l’impression que tu te fous de la gueule du monde Elan …

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@elan pankratz
Un sourire fend son visage à l'entente de la justification apportée par son interlocuteur sur le fait qu'il ne s'apparente pas à un espion. la conversation est agréable, ce qui parait ironique quand on voit comment elle a commencé. de loin, la situation ne doit pas paraitre aussi singulière qu'elle l'est vraiment : si un passant les dépassait dans la ruelle, il penserait simplement longer une conversation entre amis. difficile d'imaginer que quelques instants plus tôt, niamh était prête à l'attaquer. « oh, t’as un moon fox ? la chance, j’en ai jamais vu de ma vie, moi ! tu l’as rencontré comment, c'est un mâle ou une femelle ? t’as une photo ? » les yeux qui pétillent alors qu'elle imagine à quoi pourrait bien ressembler l'animal. les animaux ne font pas vraiment partie de son quotidien, mais niamh trouve toujours le temps de s'extasier devant la moindre petite boule de poil.

il ne suffit que de quelques échanges pour que niamh remette les pieds dans le plat avec des semi-aveux, qui, pour toute personne ayant un semblant de jugeotte, aurait semblés suspects. heureusement, ce ne semble pas être le cas du jeune homme, visiblement assez naïf (ou idiot ? non, elle n'oserait pas...) pour passer totalement au travers. peu encline à s'incriminer davantage et ne cherchant pas non plus à transformer cette discussion en expérience sociale visant à voir quand il finira par la trouver suspecte, niamh préfère se couvrir. « oui, t'as raison ! c'était pas ma faute, au final, mais j'aurais aimé l'aider, tu comprends ? » dernier mensonge qu'elle lui sert sans aucun scrupules, profitant de son apparente crédulité.

sa justification pour ne pas accepter sa carte d'excuses tient la route, et niamh hoche la tête en signe d'approbation. « trop de magnets sur le frigo, c'est ça ? t'inquiètes, je comprends. » cependant, contre toute attente, il accepte de la suivre - rappelons tout de même qu'elle l'a plus ou moins agressé quelques minutes plus tôt - pour se faire payer une glace. « ça marche pour la glace alors ! suis moi du coup, c'est à cinq minutes d'ici je pense. » l'air de rien, niamh se met donc en marche pour reprendre la route du bazar. se gardant bien de regarder les étalages pour ne pas éveiller une nouvelle pulsion de dérobage, niamh se distrait en faisant la conversation. « c'est quoi ton prénom, au fait ? je peux pas continuer à t'appeler le faux-espion dans ma tête jusqu'à la fin des temps. moi c'est niamh, si jamais tu te demandais. »
quelques instants plus tard, les prunelles de la zaunarde se mettent à briller face aux milles et uns parfums tous plus attrayants les uns que les autres. quand vient leur tour, elle s'adresse au glacier d'une voix enjouée. « une boule framboise, s'il vous plait ! tu prends quoi toi ? déjà si tu prends speculoos sache que je vais te juger à jamais. » ce parfum de l'enfer devrait-être aboli, sérieusement.