the only heaven I'll be sent to is when i'm alone with you ☾ karstwind

28.11.22 14:10

the only heaven I'll be sent to is when i'm alone with you

27.08.2022

midrias

à la soirée clandestine
mention de transformation
Replonger dans cette période de nos vie me laissait un étrange sentiment, partagé entre la noirceur de ces souvenirs et cet espace temps dans lequel nous nous étions retrouvés elle et moi. J'avais été témoin d'un des moments les plus intimes de sa vie, spectateur forcé de sa transformation et de l'arrivée de sa soif. Mais malgré cette situation pesante je ne saurais dire pourquoi - ou je ne voulais pas encore m'avouer pourquoi - j'avais fini par me sentir différent. Il y avait la culpabilité bien sûr mais, alors que nous avions à présent cette discussion, je commençai à comprendre qu'il y avait autre chose. Ce sentiment que je n'avais su ou voulu identifier jusqu'à présent, tant il m'était inconnu.
Si mes traits restaient de marbre au fond, j'étais suspendu à ses lèvres. Parfois, j'aurais tellement voulu savoir lire dans ses pensées. Comme maintenant, alors qu'elle semblait soudain nerveuse sans que je ne comprenne pourquoi. Moi qui n'était déjà pas doué pour comprendre l'être humain, Rym était un véritable mystère pour moi. Cela contribuait certainement au fait que j'étais complètement en train de fondre pour elle. — Si je t'avais dit face à face que je partais, et les raisons pour lesquelles je le faisais, tu ne m'aurais pas laissé faire. Je restais silencieux, l'incitant à poursuivre, de plus en plus curieux. — Je ne pouvais pas continuer à me cacher dans ton appartement, à te laisser courir le risque d'avoir des ennuis avec tes familles s'ils découvraient que tu étais celui m'hébergeant. Tu prenais trop de risques, et pour quoi ? Si elle pouvait voir à travers mes yeux pour quoi... — Parce que tu te sentais responsable de moi. Et il fallait que je coupe ça. Soudain alors que les explications cheminaient dans ma tête, je prenais conscience d'à quel point je m'étais fourvoyé, sans parvenir à y croire totalement. — Alors tu ne voulais pas me fuir ? demandai-je malgré moi, mon regard cherchant le sien. — Tu étais ma fiancée, bien sûr que je me sentais responsable de toi dis-je, toujours bien marqué par l'éducation stricte que j'avais reçue. — Mais... j'appréciai ta présence. Même si je n'ai certainement pas su te le montrer ajoutai-je, clairement conscient des lacunes que j'avais dans mes interactions sociale. Il faut dire que c'était une carapace très efficace. — J'aurais aimé que tu restes avouai-je, car c'était ça, la vérité. Un court silence s'installa, et je m'approchais à nouveau d'elle, m'arrêtant juste à sa hauteur. Ce n'était pas souvent que j'avais son visage à la même hauteur que le mien. Mon coeur s'accéléra à nouveau à la simple pensée de ce que je m'apprêtais à faire, et j'étais dérouté de ressentir ces sensations si humaines. Je relevai mon bras, et après une légèrement hésitation, déposais doucement mes doigts contre sa joue et son cou dans une lenteur contrôlée. — Supportable ? dis-je dans un souffle, y allant doucement. Mon pouce glissa légèrement sur sa joue, et je me délectais de la douceur de sa peau. — C'est dingue ce besoin que j'ai... de te toucher murmurai-je sans la quitter des yeux, imprimant chaque trait de son visage dans ma mémoire.

@Rym Oesterwind

01.12.22 11:34

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27.08.2022

midrias

à la soirée clandestine
mention de transformation
Se serait-elle douté une seule seconde de ce qu'il avait pensé de son départ ? Absolument pas, et c'était probablement plus que lisible sur ses traits. Confusion perceptible à mesure qu'elle s'explique, qu'elle éclaircit une situation qu'elle n'a même pas imaginée en premier lieu. — Alors tu ne voulais pas me fuir ? Elle fronce un peu plus les sourcils, secoue la tête presque automatiquement pour s'assurer de dissiper ses doutes. — Pourquoi voudrais-je te fuir ? Que pouvait-il bien voir chez lui pour qu'il l'imagine fuir ? — Tu étais ma fiancée, bien sûr que je me sentais responsable de toi L'emploi du passé lui provoque, pour la première fois, un pincement au coeur. — Par contrainte de nos parents, qui m'avaient déjà rejetée. Donc tu n'avais plus d'obligation vis à vis de cet... engagement. Et probablement aurait-il eu des ennuis, d'ailleurs, si ses parents étaient venus à découvrir qu'il l'abritait chez lui, à Celestia qui plus est. Et comment réagiraient-ils d'ailleurs, aujourd'hui, s'ils les voyaient là, maintenant, au milieu de sa cuisine ?

— Mais... j'appréciai ta présence. Même si je n'ai certainement pas su te le montrer un silence s'ensuit, au cours duquel elle fuit un instant son regard. Elle ne pouvait pas réellement le contredire. — Je l'appréciais aussi. Malgré... Les difficultés de l'époque. Le contrôle laborieux, la soif, l'agressivité dont elle avait pu parfois faire preuve, et surtout, la peur de le blesser lui ou un autre. — J'aurais aimé que tu restes Et ce seul aveu fait s'emballer un peu plus le coeur, les iris remontant automatiquement vers ceux d'Azan. Et elle n'a pas le temps - ni peut-être le besoin, quadn tout est dit avec les yeux - de dire quoique ce soir, qu'il revient près d'elle, plus tatillon, hésitant, sans doute par précaution vis à vis de ce qu'elle pourrait faire. Compréhensible. L'approche est lente, mesurée, quand il vient frôler sa joue, effleurer la peau tendue de sa gorge. Elle déglutit par automatisme; — Supportable ? — Oui. C'est presque dit avec empressement, comme si une part d'elle redoutait qu'il ne s'écarte, ne rompe ce contact encore nouveau, et galvanisant. — C'est dingue ce besoin que j'ai... de te toucher Est-ce réel ? Est-ce qu'elle a bu quelque chose de louche là-bas, est en proie à des illusions ? Instinctivement, son corps s'approche un peu plus du bord du comptoir, se rapproche au passage d'Azan, de son corps, de la pression de sa paume sur son visage. — Ne t'en prive pas D'abord chuchoté avec un bref sourire en coin, perceptible dans sa voix, puis le timbre est plus faible, plus lourd aussi, quand elle ajoute un : — s'il te plait... Faites que ça ne soit pas un rêve. Avec précaution, elle vient rapprocher son visage du sien, frôler son nez du bout des lèvres, avant de revenir chasser son souffle sans pleinement oser s'approcher. — J'aurais aimé rester. Les mots bloqués tout à l'heure finissent par partir, ajoute comme un secret : — Mais je suis heureuse que tu m'aies retrouvé. Et qu'au passage, il l'aie sauvée.

@Azan Vaan-Karst

03.01.23 12:39

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27.08.2022

midrias

à la soirée clandestine
mention de transformation
Cela avait été tellement évident à mes yeux à l'époque qu'à présent, j'avais du mal à assimiler le fait qu'elle n'avait pas cherché à me fuir. C'est pour cette raison d'ailleurs que je n'avais pas cherché à la recontacter par la suite ou à prendre de ses nouvelles, persuadé qu'elle avait fait le choix de vivre loin de moi et... je n'avais juste qu'à l'accepter. — Tout le monde me fuit répondis-je simplement, comme on expose quelque chose de factuel. Même son amie la dernière fois, m'avait ouvert la porte en me qualifiant de mean guy. Peu de gens appréciaient ma compagnie, et je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir, ne faisant rien pour me faire aimer des autres. C'était bien plus simple comme ça.
Finalement, je lui avouais ce que j'avais gardé enfouis depuis tout ce temps. J'aurais voulu qu'elle reste. Parce que depuis ce fameux jour où j'avais posé ma main sur cet artefact, elle avait été mon premier rayon de soleil. Parce qu'elle était juste elle, et que ça avait suffit à me faire sentir différent, plus humain que monstre. Sans pouvoir me retenir je m'approchais à nouveau d'elle, la précipitation remplacée par un contrôle hésitant, à la fois maladroit et intense. Mes doigts glissaient sur sa peau avec lenteur, me surprenant moi-même de chercher cette proximité. En réalité, j'avais su mal à m'en passer. Je continuai mes caresses quand elle me confirmait les supporter, mon coeur tambourinant dans ma poitrine quand elle se rapprochait encore, tel deux aimants ne pouvant lutter contre leur attractivité. — Ne t'en prive pas chuchota-t-elle avec ce sourire qui me faisait fondre, me faisant presque oublier ma mesure. — s'il te plait... Mon regard plongea dans le sien, n'osant bouger quand nos visages se frôlèrent à nouveau. Mon ventre se tordait dans une sensation vertigineuse... je mourrais d'envie de retrouver ses lèvres. — J'aurais aimé rester. Mais je suis heureuse que tu m'aies retrouvé. Me souffle se mêlait au sien, les mots se bousculaient dans ma tête, sans que je ne parvienne à pleine exprimer ce que je ressentais. — Moi aussi répondis-je d'une voix rauque. Avant de l'embrasser à nouveau, doucement cette fois, mes doigts se refermant sur sa nuque.

@Rym Oesterwind

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