one step closer ☾ karstwind

19.06.22 15:55

one step closer

24.06.2022, 00:16

midrias

— Trop lente commentai-je en cassant la tentative de défense, retenant mon coup à quelques centimètres du point d'impact avant de repartir à la charge, ne laissant pas un instant de répit à la jeune femme. Voilà plus d'une semaine maintenant que nous répétions ce manège: un jour sur deux, à la nuit tombée, Rym et moi nous retrouvions dans ce vieux local que j'avais dégoté à midrias, et on se battait. Ou plutôt, j'essayai de lui apprendre à se battre. Au vu de son mode de vie actuel, et après l'attaque qu'elle avait presque subie il y a quelques jours de ça, nous étions tombés d'accord sur le fait qu'il fallait qu'elle apprenne à faire face au danger. Sans parler de ces excursions stupides qu'elle faisait avec ses amis influenceurs... Comment est-ce que je m'étais retrouvé dans le rôle du professeur ? J'en savais trop rien. Elle m'avait demandé, j'avais dis oui. Sans réfléchir. Encore une fois quand il s'agissait d'elle, la culpabilité semblait me pousser à faire des choses que je ne faisais jamais avec autrui. Pourtant cela restait bizarrement naturel. D'un mouvement fluide, je me déportais sur la droite, esquivant son coup. — Plus souple sur tes appuis. Rym était un vampire et de ce fait, elle était en capacité de se défendre, possédant même des armes qu'elle ne soupçonnait pas. Mais le fait était qu'elle partait de... rien. Rien de rien. Pourtant même en commençant par les bases, ses réflexes et sa force de vampire se manifestaient malgré elle. Elle progressait vite. Malgré cela, mon agacement se faisait sentir. — Rentre les coudes bon sang grognai-je pour ce qui me semblait être la millième fois. Moi patient ? Pas vraiment.

19.06.22 21:10

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Azan Vaan-Karst
combat

trop, trop, trop. le mot qui commence à lui rentrer dans le crâne et la faire grimacer, d'autant plus après une énième chute. et elle ne saurait pas dire ce qui l'énerve le plus, dans l'immédiat, rym. le fait que même après une semaine, elle continue d'échouer en dépit des conseils (ou plutôt, des ordres) d'azan, ou bien azan en lui-même qui la reprend constamment d'un air agacé. — Trop lente trop, trop, trop. le retour inlassable, quand les sourcils se froncent et qu'elle se recule, la brune, reprend position avant de tenter un point d'attaque vers son flanc, pour ne trouver que le vide. — Plus souple sur tes appuis. elle souffle, ploie les genoux, queue de cheval brune dansant sous les lumières de la salle qu'il leur avait trouvée il y a désormais une semaine.

et ça recommence. — Rentre les coudes bon sang et allez savoir si c'est son propre agacement, ou l'emploi du mot magique, dirons nous, qui la font agir plus vite, parade lui offrant l'avantage juste le temps de briser sa posture, chuter avec lui jusqu'aux tapis étendus sur le sol, gamine étendue au dessus de lui quand bien même la posture n'est (toujours) pas bonne, offre de nombreux points de faiblesse. — quelqu'un a parlé de sang ? l'espace d'une seconde, on croirait presque voir une lueur carmin dans ses iris. mais la pression est relâchée, et le yeux aussi noirs qu'ils l'étaient avant. — pourquoi avoir accepté, si ça t'emmerde à ce point ? et au travers de la mesquinerie perceptible dans le timbre de sa voix, on l'entend, l'agacement qui fait écho au sien.

19.06.22 22:24

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Rym Oesterwind
combat

Elle s'agitait, tentait de m'atteindre en reproduisant ce que je lui avais appris les jours précédents, laissant pourtant encore trop de failles qui à mes yeux de combattant aguerrit étaient comme un nez au milieu de la figure. En réalité, je n'étais pas un bon professeur. Je n'avais jamais eu de patience. Déjà pas avec moi-même, et encore moins avec les autres. Je m'agaçai, lui en demandai toujours plus, ignorant sa fatigue et sa propre irritabilité. Et soudain, mes mots semblèrent agir comme un électrochoc. Plus offensive et plus rapide que ce que j'avais imaginé, elle parvint à me déstabiliser et avant que je n'ai pu réaliser, mon corps entrait brutalement en contact avec le sol. — quelqu'un a parlé de sang ? J'écarquillai les yeux un instant en voyant un reflet rouge dans les siens, Rym étendue au dessus de moi. — Tu vois quand tu veux répondis-je le souffle court, provocateur, prêt à la faire sortir de ses gons s'il le fallait. — pourquoi avoir accepté, si ça t'emmerde à ce point ? ajouta-t-elle, clairement mesquine, les muscles légèrement moins tendus. Il ne m'en fallait pas plus. Je m'engouffrai dans la brèche qu'elle m'offrait et la fis basculer pour me retrouver au dessus d'elle à mon tour, aussi facilement que si j'avais dû faire une pirouette. Sauf que moi je raffermissais ma prise, verrouillant mes cuisses autour de sa taille et empoignant ses bras dans mes mains, ne lui laissant aucune faiblesse à exploiter. — Pour avoir le plaisir de te mettre la misère dis-je, haletant car nom d'un chien, elle avait de la force. Ce n'était qu'une provocation de plus bien sûr. Malgré moi je la dévisageais, la précision de ses traits me frappant avec force alors que je n'avais jamais été aussi proche d'elle, mes yeux plantés droits dans les siens. Mon coeur eut un raté, mon ventre se tordait mais avant que je ne comprenne ce qui m'arrivait je me redressai sur mes jambes, comme électrifié. J'attrapai une bouteille d'eau, en buvai quelques gorgées. — Tu n'écoute pas ajoutai-je, borné.

21.06.22 0:15

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Azan Vaan-Karst
combat

les réflexes parlent, sans doute plus vite encore qu'elle ne le fait elle-même. et elle devine la provocation dans la voix d'azan, rym, probablement piqué par le fait qu'elle aie pris l'avantage. certes, de façon déloyale et pas très humaine, mais toujours l'avantage. — Tu vois quand tu veux elle pourrait presque grogner, pour le coup, se contente de questionner, de vouloir comprendre, saisir sa logique : pourquoi avoir loué ce local, pourquoi s'acharner depuis une semaine, pourquoi insister et ne pas simplement la laisser dans sa merde ? mais la réponse ne vient pas. pas tout de suite. corps renversé, le sol rencontre le dos, coupe littéralement le souffle quand elle sent la prise verrouillée autour d'elle, les poignets pris en otage, et surtout, la proximité des visages. le souffle qu'elle sent s'abattre sur sa peau quand il expire : — Pour avoir le plaisir de te mettre la misère et là, elle est paralysée, rym. à battre les cils comme si l'esprit était soudainement vide, à seulement le détailler du regard jusqu'à ce qu'il s'évade, la libère de sa prise.

elle reste ahurie, une seconde. pourrait presque jurer sentir son parfum encore, à moins qu'elle ne se l'imagine seulement. — Tu n'écoute pas. elle se redresse jusqu'à s'asseoir, finalement revenir - bien plus lentement que lui - sur ses deux jambes. — j'écoute, t'as juste tendance à oublier que je baigne dedans depuis quelques jours. toi, depuis des années. alors non, elle n'a pas la même réactivité, ni la même capacité d'adaptation. mais il doit bien voir qu'elle fait son maximum, non ? elle secoue la tête, soupire avant de se diriger vers sa serviette. pas vraiment besoin de s'hydrater. pas avec une bouteille d'eau, en tout cas. — t'y étais ? c'est demandé avec une apparente nonchalance, quand les doigts se serrent pourtant autour du tissu contre son visage. — la fête des lumières. là où pour la première fois, une créature du fléau avait fait son entrée à midrias au milieu de la foule.

21.06.22 22:36

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Rym Oesterwind
combat

Mon souffle était saccadé, presque difficile alors que je m'éloignais avec un flegme apparent pour me reprendre et boire quelques gorgées d'eau. Apparent seulement. A l'intérieur de moi tout se bousculait sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, entre mon coeur qui s'agitait nerveusement et mes pensées qui s'entrechoquaient. Il n'y avait rien d'inhabituel à rencontrer la proximité lors d'un combat. Alors pourquoi m'étai-je senti si... mal à l'aise ? Et à la fois empressé ? Me retrouver aussi proche de Rym n'aurait pas du me faire cet effet là. Je détournais le regard, lui glissant un énième reproche au passage malgré moi, agacé par la situation, agacé par moi-même. — j'écoute, t'as juste tendance à oublier que je baigne dedans depuis quelques jours. toi, depuis des années dit-elle en se redressant lentement à son tour. — Ca reste trop lent objectai-je sans une once d'empathie, le regard continuant de s'égarer ailleurs. Le fait était qu'au fond, bien sûr que je mesurais ses progrès, j'en étais même admiratif. Mais la crainte la savoir toujours vulnérable prenait le dessus. Je ne me l'expliquai pas, c'était comme ça. Je pouvais presque l'entendre pester de l'intérieur. — t'y étais ? demanda-t-elle soudain après un court silence. Mes gestes ralentirent alors que je n'avais pas besoin de lui demander où, les souvenirs encore trop frais, trop cruels, bien qu'elle m'apporta d'elle-même la réponse. — Oui dis-je en soupirant, d'une voix presque éteinte en me tourant vers elle. — ... ça a été un carnage. Encore aujourd'hui je me demandais comment cela avait-il pu se produire. Je m'étais battu, évidemment, autant pour défendre ma vie que celles des membres ma famille qui, pour une fois, étaient bien heureux de me compter parmi eux. Et certes je m'en étais sorti, mais ce n'était clairement pas le cas de tout le monde. — Tu as été bien éclairée de rester chez toi ajoutai-je car oui, je savais qu'elle ne s'y était pas rendue - merci momento. Je reposai ma bouteille un peu plus brutalement que prévu, mon regard l'évitant à nouveau. — Désolé, pour tout à l'heure. Tu progresses plutôt vite en réalité.

22.06.22 17:23

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Azan Vaan-Karst
combat

elle fait de son mieux. et sans doute est-ce ce qui la frustre le plus dans cette réaction et ce manque d'empathie de sa part, le fait qu'elle soit à son maximum en dépit du fait qu'elle débute, et qu'il ne montre pas la moindre reconnaissance de ses progrès. — Ca reste trop lent elle inspire. contient le flot d'insultes qui lui traversent - rien qu'un instant - l'esprit. puis, elle reprend calmement sa route jusque sa serviette, préfère amplement changer de conversation pour celui qui orne toutes les lèvres depuis trois jours. et la réponse redoutée tombe comme un poids sur ses épaules. — Oui... ça a été un carnage. elle mord l'intérieur de sa joue. crispe ses doigts autour de la serviette avant de l'abandonner près de son sac. — j'ai cru comprendre. c'était partout sur les réseaux. et pour une fois, elle avait presque regretté d'être si connectée, certaines images particulièrement sensibles à observer. — Tu as été bien éclairée de rester chez toi il savait. est-ce qu'il l'a cherchée ? ou bien, a-t-il vu la brève publication où elle a expliqué pourquoi ça ne l'intéressait pas ? toujours est-il que pour une fois, elle ne relève pas. — j'aurais eu plus peur pour les autres que pour moi-même. pas sûr qu'elle aurait su garder son calme avec tout ce sang autour d'elle.

elle reste debout, songeuse, azan à proximité, mais le corps détourné du sien quand il vient à reprendre la parole. — Désolé, pour tout à l'heure. Tu progresses plutôt vite en réalité. un compliment, et des excuses ? l'espace d'un instant, elle est presque tentée de chercher dehors un quelconque signe de tempête. au lieu de quoi, elle se contente de planter ses incisives dans sa lèvre inférieure pour y contenir un sourire. — tu pourrais répéter, que je l'enregistre ? ça me fera un bon truc à écouter avant de revenir ici. elle est toujours là, rym la joueuse, celle qui aime taquiner constamment. pourtant, plutôt que d'entretenir la chose, tendre son téléphone dans sa direction pour chercher les mots, par exemple, elle se contente de souffler : — merci. tant pour les excuses que pour avoir enfin admis qu'elle ne lui faisait pas perdre son temps. puis elle marque un temps de pause au cours duquel elle lève les yeux dans sa direction, plisse le nez, à la recherche d'une quelconque marque sur la peau qu'elle peu apercevoir. pose la question plus franchement : — t'as été blessé ? et elle saurait pas dire, rym. elle saurait pas expliquer pourquoi à cette seule pensée, cette seule possibilité qu'il aurait pu perdre la vie au milieu de la place dorée d'ozela place, son coeur se compresse dans sa cage thoracique.

23.06.22 14:56

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Rym Oesterwind
combat

Les souvenirs affluaient sans que je ne puisse les retenir, entre les cris désespérés et ceux glaçant des malheureux devenus créatures de la dark mother... Ça avait littéralement été un bain de sang, une scène d'horreur sortie de la guerre que nous subissions tous malgré nous. Heureusement elle n'avait pas été présente. Information qui m'avait bizarrement fait gagner en sang froid et lucidité quand il avait été question de se battre. Je préférai ne pas imaginer une seconde ce que j'aurais ressenti si il lui était arrivé quelque chose, si elle était devenue une de ces choses à son tour... Ni comment la situation aurait pu dégénérer pour elle avec tout ce sang qui s'était répandu tellement vite. Un frisson imperceptible me parcouru l'échine à cette simple pensée, et je me forçai à rester ancré dans la réalité.
Finalement, me surprenant moi-même, je m'excusai de mon comportement. Comme si le fait de penser à tout ça me faisait relativiser tout à coup. — tu pourrais répéter, que je l'enregistre ? ça me fera un bon truc à écouter avant de revenir ici. Je levai les yeux au ciel alors qu'elle semblait se retenir de pouffer et tout d'un coup, je me sentis plus léger. — merci. Mon regard rencontrai à nouveau le sien, et je sentis une espèce de douce chaleur m'envahir. Était-ce dû à cette aura qu'elle avait, qui semblait illuminer d'un simple sourire tout ce qu'elle touchait de son regard ? Mais alors qu'elle semblait me scruter, je recommençai à me sentir mal à l'aise, comme chaque fois qu'il s'agissait de mon corps. — t'as été blessé ? demanda-t-elle finalement, ce qui éclaira son attitude. Je ne dis rien pendant quelques secondes, toujours perturbé par cette façon qu'elle avait de me regarder soudainement. — ... rien de grave balayai-je rapidement. J'avais été blessé au pectoral droit, mais la blessure n'était pas importante. Ça ne ferait qu'une cicatrice de plus parmi tant d'autres. — Évite seulement les coups par ici dis-je en désignant la zone où j'avais été touché, tout en me remettant en garde. Oui, je n'en avais pas fini avec elle.

24.06.22 11:06

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Azan Vaan-Karst
combat

elle a vu l'information tourner, partout. les témoignages, les vidéos, les conséquences. et c'est pas comme ces vidéos qu'elle choisit de tourner, ces situations auxquelles elle se prépare toujours à l'avance, et surtout, ce sablier qu'ils se partagent tous, comme garantie de survie. non, là c'était juste le chaos, l'imprévisible, le danger pur et la mort. et la seule pensée qu'il aie pu se trouver au milieu lui retourne le ventre. — ... rien de grave. et le pire dans tout ça, azan, c'est qu'elle ne sait même pas si elle peut réellement te croire. — c'est jamais grave. elle se souvient encore, de ces quelques fois où il rentrait chez lui quand elle y habitait encore, blessé, à se refuser le moindre soin et simplement endurer. répéter les mêmes mots. pas grave. — Évite seulement les coups par ici et elle sait déjà ce que ça veut dire avant même d'avoir tourné les yeux vers lui, affaires qu'elle abandonne sur le sol pour mieux se tourner dans sa direction. déjà en position. — je peux rien te promettre. si, parce qu'elle sait qu'elle fera tout pour ne pas lui faire de mal.

et rym, elle attaque.

les gestes sont plus retenus, tente d'annihiler les réflexes vampiriques pour éviter une potentielle catastrophe. — pourquoi tu vas pas voir un healer ? à croire qu'il veut ces cicatrices, garder les marques de ses blessures sur sa peau. les gestes sont rapides, mais trop distraits par la volonté de ne pas le blesser. l'attention pleinement détournée. essoufflée, elle sait déjà l'issue. elle sait déjà qu'il prendra l'ascendant, râlera probablement. — à croire que tu veux souffrir. et elle sait pas trop si c'est une question ou une affirmation.

25.06.22 12:25

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Rym Oesterwind
combat

Je n'aimais pas qu'on me regarde, que les yeux s'attardent un peu trop son mon corps, sur ce corps que j'avais en horreur. Trop grand, trop abîmé, autant dehors que dedans. Trop lourd à porter. J'avais une piètre opinion de moi. Je ne voulais pas qu'elle me voit, une part de moi craignant qu'elle ne veuille plus jamais se tenir à mes côtés. Depuis quand est-ce que l'opinion de quelqu'un avait réellement de l'importance pour moi ? Depuis quand est-ce que ça me touchait ? — c'est jamais grave. Je ne savais comment réagir à ce... reproche ? Les choses étaient ce qu'elles étaient. Ma vie n'était pas en danger, point barre. J'avais toujours survécu plus que vécu, et mon cerveau fonctionnait ainsi malgré lui. — je peux rien te promettre. J'opinais, satisfait. Je ne voulais pas que cette blessure l'empêche de se donner à cent pour cent.
Pourtant c'est ce qui se produisit alors qu'elle passait à l'offensive. Je déjouais trop facilement ses attaques, encaissais sa force aisément, bien qu'elle monta en intensité et mit plus de rythme qu'auparavant, enchainant les tentatives pour me déstabiliser. — pourquoi tu vas pas voir un healer ? demanda-t-elle sans cesser de se battre alors que j'esquivais d'un mouvement son poing qui fonçait vers moi. Je me crispais en voyant qu'elle était encore là-dessus, me concentrant sur le combat alors que mon visage se fermait doucement. Je parais une fois, deux fois, trois fois. Réflexes trop aiguisés bien qu'agacé, quand je percevais clairement qu'elle se retenait. — à croire que tu veux souffrir. Les mots agirent comme une aiguille qu'on plantait dans ma chair, provoquant une douleur aigue mais furtive, sans que je ne m'y sois vraiment préparé. Mâchoire crispée je parais un énième coup en réalisant un mouvement circulaire, pour rapidement emprisonner à nouveau ses poignets dans mes mains fermes. Je les gardais suspendus ainsi, à l'arrêt, mon regard dans le sien. — Je ne veux pas souffrir lâchai-je plus prestement, plus durement que je ne l'aurais voulu. Pourquoi est-ce que je me mettais dans un état pareil sérieux ? Je pouvais sentir le sang qui pulsait à mes tempes. Je me sentais ridicule, tout à coup. Je la relâchais, me calmais comme je pouvais. — Je ne peux pas demander à un healer de dépenser de l'énergie pour moi ajoutai-je, et ça me paraissait presque évident. Comme si quelque chose en moi me soufflait que je n'en valais pas le coup. Depuis quand est-ce que j'avais ce besoin de m'expliquer ? Je reculai légèrement, reprenant mon souffle. — Je pense qu'on va s'arrêter là pour aujourd'hui, tu te retiens trop dis-je plus doucement.

29.06.22 14:58

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24.06.2022, 00:16

midrias

@Azan Vaan-Karst
combat

elle n'arrive pas à saisir la logique dans sa façon d'agir, à constamment repousser les soins mais s'inquiéter des autres (( d'elle )) comme s'il était invincible. spoiler alert, il ne l'est pas. et comme trop souvent, diront certains, elle interroge, se distrait, rym, et au passage, distrait azan jusqu'à le pousser hors de ses retranchements. un coup, un autre, sans cesse paré jusqu'à ce qu'il finisse par venir enfermer ses poignets entre ses mains, souffle court à se toiser mutuellement, une lueur énigmatique dans le regard. — Je ne veux pas souffrir alors pourquoi elle a du mal à te croire, quand t'as l'air de souffrir même en lui disant ça ? elle oscille d'une pupille à l'autre, le dévisage. — on dirait pas. répondu du tac au tac tandis qu'il la relâche, qu'elle vient masser ses poignets engourdis quelques secondes. — Je ne peux pas demander à un healer de dépenser de l'énergie pour moi est-ce que c'est censé être une explication logique ? parce qu'à ses yeux, rien de tout ça n'a réellement de sens. — tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ? rym, ou l'art d'appuyer là où il ne faut pas, là ou ça fait mal. il recule, s'écarte d'elle, tandis qu'elle demeure immobile au centre de la pièce. — Je pense qu'on va s'arrêter là pour aujourd'hui, tu te retiens trop - — je fais ce que tu as de toute évidence du mal à faire : te ménager. et elle ne parle même pas de lui envers elle, mais bel et bien de son propre comportement envers lui-même.

— tu passes ton temps à protéger les autres. à en avoir fait son métier, mais même dans son temps libre, comme aujourd'hui, avec elle. elle refait un pas dans sa direction, intrusive, à venir s'appuyer contre le meuble à côté de lui. — je sais pas pourquoi tu fais ça, mais je refuse de continuer à m'entraîner avec un blessé qui refuse de se faire soigner. le dos se décroche pour revenir vers son sac qu'elle hisse sur son épaule, serviette qu'elle passe autour de sa nuque. — préviens moi quand tu auras trouvé un healer, ou j'en enverrai un chez toi. t'as pas changé d'adresse je suppose. et elle n'attend pas tellement de confirmation, rym, que déjà elle se dirige vers l'ascenseur menant vers la sortie du bâtiment sportif.

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