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the only heaven I'll be sent to is when i'm alone with you ☾ karstwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
A chaque seconde qui passait je luttais, forçant mon esprit à ne pas céder à la peur étouffante, oppressante, si dévastatrice. Pour la seconde fois je me retrouvais dans cette situation en présence de Rym, et je me détestais de me sentir ainsi à découvert, si vulnérable. Pourtant malgré tout, étape par étape, j'y arrivais. M'accrochant à tout ce qui pouvait me rassurer: l'odeur de Rym, ses paroles rassurantes et surtout, sa main qui ne lâchait pas la mienne, comme une bouée de secours en plein océan. Mes doigts crispés broyaient les siens sans que je ne m'en rende compte, et nous continuions d'avancer ainsi pendant ce qui me semblait être une éternité.
Sauf que petit à petit, je déchantais, ayant de plus en plus de mal à ignorer les parois exiguës contre lesquelles mes épaules se heurtaient, l'atmosphère étouffante. C'est à peine si je me rendis compte que ma respiration s'accélérait une fois de plus, ayant du mal à respirer.
Puis, la délicatesse de ses lèvres qui trouvaient les miennes. Le contact furtif de ses doigts sur ma mâchoire. Le temps se suspendit un instant au point que j'en oubliais tout, le lieu où nous nous trouvions, mon angoisse, mon corps qui me trahissait. Qui s'emballait, soudain, pour ce simple baiser. Une demi seconde où j'en oubliais même de respirer.
Mes yeux se rouvrirent d'un seul coup et avant que je n'aie le temps de réagir, nous nous mettions déjà en mouvement, accédant enfin à l'extérieur.
L'air frais inonda mes poumons dans un soulagement perceptible, et je m'adossai quelques secondes contre le mur pour reprendre mes esprits. Autant dire impossible, tant mes pensées fourmillaient dans tous les sens. Vraiment tous les sens... Mon regard se posa sur Rym, puis rapidement sur des pacifieurs, à cent mètres de là. J'attrapai son bras et la fis se retourner dans le sens opposé, me mettant à marcher à une allure normale pour ne pas attirer l'attention. — Ma moto n'est pas loin dis-je d'une voix contrôlée, ce qui me rassénéra. Il fallait faire vite car, ainsi habillés et maquillés, nous allions vite attirer l'attention sur nous. Enfin nous arrivions jusqu'à ma bécane. Je l'enfourchai sans perdre de temps, Rym s'installant derrière moi, et je démarrai. L'air fouettant mon visage finit de me rendre mes moyens, gonflant mes poumons et calmant mon corps sous tension. Il fallait nous poser quelque part le plus rapidement possible afin d'éviter un contrôle, où tout ça n'aurait servit à rien. Je prenais donc la direction de l'appartement de Rym, plus proche que le mien. Une fois sur place, nous gagnâmes l'appartement en vitesse, non sans jeter des regards autour de nous pour nous assurer de ne pas être suivis.
Je lâchai un soupir lorsqu'elle ferma la porte, enfin en sécurité. On s'en était sortis. — Je t'emprunte ton évier dis-je en me dirigeant vers la cuisine. Puis j'entrepris de me rincer le visage, les dessins disparaissant petit à petit pour glisser dans l'évier dans un tourbillon de couleurs.
@Rym Oesterwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Réelle urgence, ou simple besoin de fuir ? Non pas son acte, mais davantage la réaction en découlant, elle qui fait d'ordinaire toujours preuve de fierté et de courage se retrouve soudainement toute petite, à s'évader hors du conduit pour rejoindre la rue, le froid mordant immédiatement sa peau nue. Les vêtements. Abandonnés à l'intérieur. tant pis. Elle ne réfléchit pas plus longtemps quand elle sent la prise d'Azan autour de son bras, l'entraînant vers l'autre bout de la rue, à l'opposé de l'animation.
@Azan Vaan-Karst
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Tête penchée dans l'évier j'aspergeais mon visage avec mes mains, l'eau ruisselant sur mon visage, autant pour me débarrasser du maquillage qui l'ornait que pour m'éclaircir les idées. A présent que nous étions hors de danger, mes pensées ne cessaient plus d'aller vers ce baiser qu'elle m'avait donné, faisant rebondir mon ventre à chaque secondes où je m'attardais sur cet instant. Sur la pression furtive de ses lèvres sur les miennes, si furtive même que c'était à ce demander si je ne l'avais pas imaginé. Mon caractère bien trop terre à terre cherchant malgré lui une raison à cela. Pourquoi m'avait-elle embrassé ? Pourquoi avait-elle fuit ensuite ?
Venait, mêlé à tout ça, se mélanger l'inquiétude que j'avais pour Elan, que j'avais laissé derrière moi. Il était tellement doué pour se mettre dans des situations pas possible que je n'arrivais pas à me chasser de la tête le fait qu'il devait d'ores et déjà être derrière les barreaux à l'heure qu'il était. Devais-je retourner en arrière pour aller le chercher ?
Je fermais lentement le robinet, quand Rym arriva à nouveau à mes côtés, me tendant une serviette, elle aussi débarrassée de son maquillage à présent. Sa peau nue ne s'en détachait que davantage, attirant inexorablement mon regard. J'attrapai la serviette, frottant mon visage humide. — Plutôt... bien dis-je de ma voix impénétrable, en prenant une seconde de réflexion pour analyser mon état. — Grâce à toi ajoutai-je. Pensant non seulement à ce baiser, mais à cette façon dont elle m'avait soutenue tout au long de cet enfer personnel en me rassurant et en me tenant la main. Ce qui, une fois de plus, déclencha des bons incontrôlables dans ma poitrine. Elle me mettait complètement à l'envers. — Tu as raison, quelqu'un a dû lâcher l'information. Mon regard trouva le sien, et j'y restais accroché, fasciné, totalement pénétré par toutes ces émotions qui me traversaient. J'avais envie d'être près d'elle, à nouveau. Et sans que je ne m'en rende vraiment compte je m'approchais, réduisant la distance entre nous. — Rym... commençai-je, quand tout à coup, mon téléphone sonna. Je le sortis vivement de ma poche, décrochant immédiatement en voyant le prénom d'Elan apparaître. — Oui dis-je de ma voix monocorde, sans lâcher la jeune femme des yeux. Mes traits se détendirent quelque peu, alors que j'apprenais qu'il était à l'abris lui aussi. — D'accord répondis-je, toujours aussi loquace, avant que mon ami ne commence à me raconter sa vie son œuvre dans un débit de paroles à peine intelligible. C'est à peine si je l'écoutais, bien trop absorbé par l'instant présent. Par le noir de ses pupilles, et le rouge de ses lèvres pleines. — Je te rappelle plus tard. Protestations à l'autre bout du fil, Rym et son ouïe fine ne devait pas en rater une miette. — Je suis avec Rym ajoutai-je finalement. Court silence, puis, tel un gamin surexcité, la voix d'Elan qui partait dans les aigus, avide de détails. Je raccrochais. Le corps presque collé à celui de Rym, à nouveau. Puis, sans préambule, je glissais ma main contre sa nuque et l'attirais à moi pour l'embrasser à mon tour.
@Rym Oesterwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Agir normalement, dans la mesure du possible. Ce qui s'avère être une tâche fastidieuse quand plus le temps passe, moins elle sait ce que c'est, être normale face à lui. Détendue ? Tendue ? Familière ou bien plus courtoise, tactile ou distante ? Les images du début de soirée affluent dans l'esprit tourmenté désormais dans un environnement calme. Ses mains derrière sa nuque sous les néons, les corps entrelacés, cette tentation ressentie lorsque ses lèvres s'étaient approchées de sa gorge... Sans parler de ce baiser. Elle pourrait trouver mille excuses, dire qu'elle a fait ça pour qu'il se taise, pour l'aider à reprendre son souffle, que rien ne pourrait s'approcher de la vérité. Elle en a eu envie, tout simplement, bien que la volonté aie été au passage de l'apaiser, de le distraire. Pas sûr qu'elle aie coché la première case. Pourtant, il répond par l'affirmative une fois qu'il tient la serviette entre ses doigts, laissant le loisir à la brune de s'écarter jusqu'à trouver le comptoir à en faire pâlir un cuisinier. Elle s'en sert, parfois. Plus souvent pour Neige que pour elle-même. Son ajout la surprend toutefois.
Elle hoche la tête lorsqu'il confirme, tourne de nouveau la tête dans sa direction, incapable de faire le moindre autre mouvement dès lors. Et elle panique, sitôt qu'elle entend son prénom, son surnom, qu'il annihile la distance lentement entre eux. Est-ce qu'il lui en veut ? Elle le sonde sans savoir trouver ses mots, mais le téléphone vient marquer une pause, plonger la jeune femme dans un nouveau mutisme pour respecter l'échange. Mais pas une seconde Azan ne détournait les yeux, jusqu'à atteindre la fin de la conversation. Et c'était presque si elle s'était arrêté de respirer, de son côté. Ignorant les paroles à l'autre bout du combiné, c'est à la fin de la conversation qu'elle se permet de nouveau de prendre la parole.
@Azan Vaan-Karst
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
La tentation était trop forte, l'envie bien trop puissante. Et l'idée me trottait dans la tête depuis bien trop longtemps, bien avant même cette soirée où tout semblait s'être accéléré. J'embrassais Rym sans me poser de questions, pour une fois. Ma main glissant contre sa nuque avec douceur quand mon corps se collait au sien. Puis mon cœur qui s'emporta à nouveau quand elle me rendit mon baiser. Enfin d'accord, enfin connectés. Ma peau semblait s'animer sous la sienne, s'électrifier quand elle se hissait sur le plan de travail pour mieux enrouler ses jambes autour de ma taille. A ma hauteur, pour la première fois. J'étais comme saoul, découvrant des sensations jamais connues jusqu'alors, comme si je n'avais jamais réellement embrassé, jamais vraiment désiré. Mon souffle se fit plus fort quand elle devint langoureuse, irradiant mon corps d'une douce chaleur que je ne pouvais contrôler, que je ne voulais pas contrôler. Laissant de côté les dernières barrières qu'il me restait.
Je rencontrai sa langue avec avidité, mes mains agrippant sa nuque avec force, puis soudain, qui descendaient sur ses hanches nues dans une pression avide. Elle me rendait dingue, me faisait oublier toutes précautions. Précautions envers elle quand mon palpitant faisait pulser mes veines à un rythme tentateur. Envers moi, quand j'oubliais ce corps que je trouvais repoussant, trop grand, trop laid, trop abîmé pour être davantage dévoilé à qui que ce soit... ne pensant plus qu'à la délicieuse sensations de sa bouche contre la mienne.
@Rym Oesterwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Comment en sont-ils arrivés là ? Par quelle force extérieure, magique même ? Elle ne saurait trouver d'autre explication à ce changement de comportement, à moins que ça ne soit le destin, peut-être. La prise resserrée autour de sa silhouette, ses ongles à peine crispés autour de lui, elle manque d'air, Rym, mais refuse de s'en accorder pour autant sous peine de rompre le charme, et même quand son humanité la rattrape et que le corps reprend ses droits en venant réclamer un brin d'oxygène, elle ne se sépare pas de lui, reste proche de son visage. Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure sitôt le baiser interrompu, distance infime, son souffle approprié, une même atmosphère partagée sans qu'elle ne sache comment s'en défaire, ou même si elle le souhaite. Et le voilà le paramètre qu'elle n'avait pas prévu, le désir qui s'en mêle, et surtout qui s'emmêle avec l'autre. Avec celle qui a déjà tenté de reprendre le dessus au cours de leur danse. Les iris qui viennent s'encrer de cette teinte rougeâtre se détournent immédiatement, les mains, décrochées de ses épaules pour ne surtout pas risquer de le blesser. Et elle est belle, Rym, à s'assumer devant Velaris toute entière sur les réseaux, mais être incapable de le faire devant ceux qui comptent.
@Azan Vaan-Karst
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Je manquais d'oxygène, happais des bouffées d'air avec difficultés et pourtant, jamais encore je ne m'étais senti aussi vivant. Nourri tout entier par ce baiser passionné, m'éveillant soudain à des sensations que je n'avais pas même soupçonné. C'était différent, tellement puissant, bien trop même pour que je n'arrive à comprendre ce qui m'arrivait. Nos lèvres finirent par se séparer sans pour autant nous éloigner, corps toujours entrelacés dans une étreinte sensuelle. Le souffle court, mon front glissait vers le sien l'espace d'un instant. Puis, lèvres entre-ouvertes, je cherchais déjà à retrouver les siennes d'un mouvement de menton quand soudain elle se recula vivement.
@Rym Oesterwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Elle prend la fuite, dépassée par ce qu'elle aurait du, mais n'a pas anticipé. Nature reprenant le dessus, pulsion à en piquer les gencives lorsque la pointe des canines cherche à se faire sa place, c'est le visage qui s'écarte, à presque s'en mordre les lèvres pour sentir perler le goût de son propre sang, tout pour ne surtout pas toucher au sien. — Ah ! La surprise échappe à Azan, enfonce un peu plus la brune dans une gêne dont elle n'est que trop peu coutumière, habituée à jouer la carte de l'extravagance et de l'exposition sur les réseaux sociaux. Pourtant, sitôt confie-t-elle sa faiblesse, il rassure. — Moi non plus... Regard fuyant, souffle erratique, tant par l'échange passionné venant de se produire que par la nécessité de se tenir à l'écart de lui, elle accroche sa main libre au rebord du comptoir, inspire profondément pour relâcher la pression. — Tu n'as pas à te cacher Les cils battent, papillonent quand le souffle s'apaise légèrement, que les nervures parviennent peu à peu à s'estomper, guidée par sa voix. Le regard demeure rouge quand elle tourne les yeux vers lui, un instant, le bras retombant sur ses cuisses, entre leurs corps, prête à le repousser de nouveau à tout instant si elle venait de nouveau à percevoir une quelconque perte de contrôle. — Je... dis moi si je peux faire quelque chose. Ou ce que je ne dois pas faire Et c'est machinal, le sourire que sa maladresse lui arrache, parvient à l'apaiser peu à peu.
@Azan Vaan-Karst
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Je ne savais pas comment me comporter, défait de ma froideur rassurante, perdu entre l'ardeur de ce baiser et l'urgence avec laquelle il avait pris fin. J'avais pleinement conscience du danger que Rym représentait, de la violence sanguinaire dans laquelle la situation pouvait basculer à tout moment. Et pourtant... je ne parvenais pas à m'éloigner d'elle, à suivre cet instinct de survie que toute personne sensée aurait ressenti. Je ne voulais pas fuir, je voulais juste ne pas faire d'impair et aggraver encore plus la situation. Je ne voulais pas qu'elle se considère comme un monstre ou qu'elle pense devoir se cacher face à moi. Ses yeux rouges rencontraient enfin les miens, et j'en restais stoïque, bien que fasciné en réalité. Reprenant peu à peu le contrôle qui m'avait échappé. Un léger sourire vint éclairer son visage, et mon être tout entier au passage. J'aurais pu la dévorer des yeux.
@Rym Oesterwind
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27.08.2022
midrias
à la soirée clandestine
Les souvenirs sont floutés tant par la rapidité des choses que par ce qui lui était arrivé ; elle se souvient seulement de son éternelle insistance à le suivre, tenter de nouer ce lien que leurs parents cherchaient à créer. Quelle ironie du sort que finalement, il aie fallu qu'elle soit d'abord reniée et les fiançailles rompues pour qu'ils en arrivent là. Pourtant il confirme, Azan. — Oui, sobrement répondu, les corps désormais éloignés l'un de l'autre, elle jurerait presque avoir froid dans cet appartement pourtant bien chauffé et confortable. Mais pour elle, il n'y a jamais eu lieu de lui en vouloir, à moins qu'il ait sommé ce vampire de venir non seulement la mordre, mais aussi et surtout la transformer. C'est la surprise sur le visage du blond qui la prend au dépourvu. — Vraiment ? Et elle opine, silencieusement, les sourcils froncés sans trop saisir ce qui a bien pu le pousser à croire qu'elle lui en voulait quad il a littéralement été celui la dissimulant au reste du monde quand elle était seule, rejetée, et incapable de pleinement se contrôler. S'accepter. — Pourtant tu es partie sans prévenir. Voilà pourquoi. Pas l'arrivée, pas le début de toute cette histoire, mais son départ. Les traits se détendent, la respiration devient plus régulière, et sur son visage, toute trace de la vampire semble enfin avoir battu en retraite.
@Azan Vaan-Karst
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