my i ⸻ syao

20/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
A travers les dédales fuyants du quartier écarlate, son ombre voilée se faufile. Des petits pas pressés donnent le rythme, en écho à l'endocarde caracolant au sein de sa poitrine. Et si jamais l'information donnée s'avérait fausse, n'aurait-il pas fait tout ce chemin pour rien ; car ses cinq sens mesuraient l'ampleur de la misère du quartier en l'associant à sa mémoire enterrée, renforçant ce besoin d'assouvir la mission qu'il s'était donnée il y a longtemps. Les souvenirs bruyants se font brouhaha cacophonique et martèlent une psyché mise à rude épreuve aujourd'hui, aux dérives tortueuses d'un passé éprouvant jamais apaisé, jamais oublié.

Et comment aurait-il pu, quand son âme sœur était restée là, à l'attendre ou pas, mais à subir le sort injuste de tout zaunard, à ramper dans la crasse et la misère sans aucune considération, comme un appât pour les monstres proches ? Face à l'impuissance résolue des puissants auto-proclamés, couards invétérés siégeant sur leurs trônes mortuaires, que pouvait-il faire sinon se fondre dans la masse avec l'espoir et l'envie tenace de modifier l'avenir pour lui, pour eux, pour les oubliés, les esseulés, ceux qu'on évite de regarder ? Non, jamais, jamais il n'aurait pu oublier.

Malgré tout, c'est la peur, maîtresse-traîtresse, qui gouverne à l'intérieur ; et la paume se fait tremblante lorsqu'elle pousse la lourde porte de l'endroit blasphématoire qu'on lui a indiqué. Que va-t-il trouver ? Terreur profonde se mêle à l'angoisse de le retrouver ici, il n'est pas prêt pour ça, Zhao.

Il ne le sera jamais.
Assailli, aussitôt. Les vapeurs de stupre s'élèvent et se distillent dans l'atmosphère, cette odeur de sueur que la luxure emprisonne avec passion, affûtant les sens de déraisons et l'envie, vorace, de s'enfuir qui le saisit aux tripes. Et il ne peut décemment s'imaginer au bon endroit, Zhao, quand tout ici le met mal à l'aise, quand la réalité est trop dure à supporter, quand ce qui s'impose à sa vue manque de le faire défaillir. Are you really here, Sya ? Le corps flanche, hésite, doux balancier qui semble freiner le temps alors qu'il pèse le pour et le contre, excursion qui lui aura valu beaucoup de sacrifices mais face à l'antre de tous les vices, sa témérité vacille. Can i do this ? Am i really doing this ? Les globes exorbités se tournent alors vers la silhouette qui se détache du lourd rideau pourpre et satiné. It's your first time, right ? You're so young ! You know you have to pay, hm ? La voix, à la fois rocailleuse et sensuelle, lui arrache des frissons de dégoût le long de l'échine. Just ask, you need to know.

─ I'm here for Syaoran. Et si la voix se veut affirmative et percutante, elle n'en est pas moins tremblante et désarmante d'innocence. Zhao, qui fait tâche dans le décor, soutient avec peine le regard de l'individu face à lui. ─ And i can pay, i... Il s'agite, ouvre le pan de son long manteau pour en sortir sa bourse pleine de crescents dans un geste tout autant désespéré que suspect ; et le visage de la tenancière s'illumine ce qui lui laisse à penser qu'il a obtenu son passe-droit pour la nuit. Sya is a little busy right now. He is working. You can wait for him if you want. Follow me ? Les mots le frappent sans détours, creusent des engelures sur sa peau de nacre, et son cœur se serre. You're here ? Avait-il réussi à le retrouver, finalement ? Come on, young man, follow me, i don't bite! Un dernier regard vers la porte de sortie, sentiment de regret qui pèse, avant qu'il ne suive la tenancière dans les méandres du bordel jusqu'au bar central où consommations lui seront offertes, ainsi que bonne compagnie.

Et Zhao serre les dents, retient les larmes abondantes qui s'entassent derrière ses paupières. Il réalise difficilement où il se trouve et ce à quoi il se confronte. Chaque seconde qui s'écoule comme un coup de poignard sur le myocarde meurtri, et l'impatience qui grandit.

Par pitié, faites que ce soit lui, qu'il soit bien ici.

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22/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
éternel recommencement, impression que jamais rien ne changera et l'enfant qui se prépare, comme chaque soirs. et tu n'aimes vraiment pas ça Syaoran, même si tu le fais pour avancer, pour te donner les moyens d'un jour pouvoir monter là haut, tout là haut, là où la lumière brille, là où Zhao existe encore, autre part que dans tes souvenirs. long soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu t'assoie mollement sur le rebord de ton lit, envie d'y aller ce soir s'amenuise pour disparaître totalement à l'instant où la femme de l'accueil frappe trois coups à la porte. hm ? you can come, i'm not naked...humour douteux et le sourire (faux) qui illumine le visage lorsque la porte s'ouvre se fane bien rapidement lorsque la nouvelle tombe, espoir d'un soirée calme s'évanouit dans la nuit permanente du quartier des damnés à l'instant où les informations tombent, une à une.

a young celestian boy asked for you. un célestien. ce sont les pires Syaoran. ceux qui ne se satisfassent de rien, ceux qui exigent et menacent lorsque rien ne va dans leur sens. he paid a lot for you. les yeux qui se ferment et la carcasse qui se redresse pour se diriger vers ta garde robe alors que tu renvoie la femme, plonge les mains dans les nombreux tissus et vêtements que l'on t'a offerts pour certains, d'autres que tu as achetés pour convenir aux exigences de toutes ces personnes plus riches les unes que les autres. et tu n'en peux plus Syaoran, manque de craquer une fois de plus, alors que pourtant, le cœur refuse de se laisser abattre.

je te l'ai promis Zhao. on se reverra.

c'est l'unique chose qui te fais tenir Sya, lorsque travailler devient trop dur, lorsque tu finis par te trouver sale, enfant malchanceux n'ayant rien trouvé de mieux que d'offrir son corps pour un jour, espérer revoir son ami. ( tu me manques Zhao. tu me manque terriblement et parfois, j'ai l'impression de mourir de l'intérieur sans toi, parce que j'ai peur que tu m'aie oublié, j'ai peur de ne jamais pouvoir te revoir. ) souffle douloureux et les minutes qui s'égrènent alors que tu te prépares pour te présenter au mieux à la jeunesse dorée venue profiter d'une soirée à tes côtés. longs cheveux laissés lâches pour recouvrir ta nuque, masquer au mieux cette étoile source de malheur avant de te diriger vers la pièce qui t'es réservée, celle que tu es le seul à utiliser, décorée à ton goût, de longs et doux voiles pendants un peu partout le long des murs, du plafond, jeux de lumières magnifiques et les couleurs qui forment un ensemble étonnamment apaisant. signe discret à la tenancière pour l'informer que tu es prêt à recevoir ton client et te voilà qui disparaît littéralement dans la pièce, fuite vers l'avant.

mais rien ne pouvait laisser présager Syaoran, que la fin de ta lente agonie est sur le point de t'être révélée, lorsque la porte s'ouvre dans ton dos et que tu te retourne lentement pour accueillir ton client de la soirée, certainement l'unique. sourire irradie dans la pièce et la voix qui s'élève avant même que son visage ne t'apparaisse. ( parce qu'il faut bien jouer le jeu. ) salut des plus distingué, le corps qui se penche vers l'avant pour le saluer, légèrement. welcome, young master... visage se redresse finalement et enfin, les prunelles vert-bleues croisent les siennes, frisson dévale le corps tout entier. c'est lui. ça ne peut-être que lui. parce que son regard n'a pas changé, parce que ton âme ne saurait se tromper en voyant sa moitié. what the.... hell ? et tu as le cœur qui bat férocement contre la poitrine Syaoran, alors que ton esprit semble avoir quitté ton corps et que tes yeux se gorgent de larmes et que tes mains se mettent à trembler, violemment. Zha....o ? et tu hésites Sya, à laisser échapper son prénom, à t'autoriser à espérer, toi qui avait fini par abandonner.

Zhao est-ce vraiment toi ? tu es vraiment revenu ? je ne rêve pas hein ?

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20/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
Le temps lâche s'égrène (trop) lentement. De légères gouttes de sueurs coulent le long de ses tempes, trahissant son malaise. Il n'est pas à sa place, ici. Mais comment Syaoran pourrait y être aussi ? Il se souvient de leurs nuits étoilés, et de son sourire aussi brillant que les astres ; s'il ferme les yeux très fort et qu'il se concentre, il pourrait même sentir encore la chaleur de son rire ricocher contre la peau de son cou alors qu'il se blottit contre lui. Parfois, il rêve de ses sensations que le temps lui a pris. Dis-moi, Syaoran, est-ce que tu en rêves aussi ? Toi, dont l'onirisme est une véritable force, toi dont les rêves prennent vie... M'as-tu imaginé ainsi ?

Il repousse les sollicitations, semble bien misérable devant son verre plein auquel il ne touche pas tandis que ses pensées se perdent en confusion et finalement, la tenancière met fin à l'attente insupportable. Le calvaire reprends. A nouveau les sueurs froides, à nouveau le ventre se noue et se tords. Quelle vérité trouvera-t-il au bout de ce couloir sombre ? N'était il pas mieux, dans sa tour céleste, à se convaincre d'illusions quand la réalité s'annonce bien trop cruelle pour son cœur, encore, d'enfant ? Il est bien égoïste de penser ainsi, aussi se morigène-t-il presque instantanément. Tu le fais pour lui. Et même s'il n'en mène pas large, même s'il a l'impression de s'évanouir à chaque pas, le port de tête reste droit, altier et le regard fixe. Ne faiblis pas. C'est comme une danse, Zhao, dont tu maîtrises les mouvements. Compte dans ta tête, écoute le rythme et laisse le devenir ton guide... Il assouplit ses pas, tout s'alanguit alors qu'il entre dans la pièce, tout tourne au ralenti...

D'abord, le corps. Tout en élégance et en lignes désirables, de ces muscles qui se déplient avec grâce et se devinent, sous des tissus soyeux, ondoyant de charme et d'une beauté qui à l'instant, lui paraît cruelle. Il le reconnaît. Dans le drapé de son sourire forcé, dans l'inclinaison de son corps et dans les notes graves de sa voix d'or. Il le reconnaît. Et il ne peut rester qu'immobile, muet, devant sa présence céleste qu'il a tant de fois réclamé, tant de fois désiré. Je pensais que je ne te retrouverais jamais. Le coeur s'emballe, bat la chamade, et c'est affreux cette sensation étouffante d'exploser à l'intérieur, comme si le temps tout d'un coup accélérait pour rattraper son retard. Stop, s'il vous plait. Laissez-moi du temps pour réaliser. Mais Chronos, impitoyable, n'a que faire des faibles requêtes humaines. Il caracole, tonitrue et impose son rythme alors que tout autour tourbillonne. La porte claque dans son dos, elle se ferme. Ils ne sont plus que deux, face à face, comme il l'aurait toujours voulu.

Mais les mots ne viennent pas, ils restent coincés au fond de sa gorge. Et ça l'énerve, Zhao, ça l'énerve tant ! De se sentir aussi joyeux et impuissant. Ses mains se tendent pourtant, et au prix d'un effort immense, il s'avance, réclame son toucher divin. ─ Ss...sya... La syllabe racle la trachée, d'une voix rauque le surnom vole sur ses lèvres tandis que le long de ses joues dévalent les rivières de peine. ─ je t'ai trouvé... je t'ai trouvé, sya... Je n'ai pas abandonné... Quand bien même cela faisait trop mal, quand bien même c'était trop dur, tous ces échecs, toutes ces fausses routes... J'ai continué d'y croire, jusqu'à te retrouver toi... Je t'ai retrouvé, Sya... Et les bras s'écartent, accueillants, pour y réconforter sa moitié et sceller à nouveau, leur destinée.

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22/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
tremblements de l'âme et l'impression que tes jambes vont lâcher sous l'émotion alors que tu ne réalise pas encore vraiment Syaoran, que tu peine à comprendre réellement ce qui est en train de se jouer devant toi, réalité semble se déformer sous tes yeux. comment est-ce possible ? tu n'es pas censé être là. tu ne devrais pas être là. pourquoi tu es là ? les mots qui ne sortent plus, prunelles claires ne cessent de se remplir et larmes et soudainement, sa voix perce l'atmosphère, s'élève jusqu'à toi, brise les barrière et tout ce qui va avec. il est là. Zhao est vraiment là, devant toi et il te tend les bras, réclame silencieusement ton toucher. Zhao... Zhao c'est... c'est vraiment toi ? et tu peine à y croire Syaoran, parce que ça fait si longtemps, parce que tu as tant essayé autrefois que désormais, l'espoir s'est envolé.

tu m'as tellement manqué, comment m'as tu retrouvé ?

il pleure Zhao. il pleure et toi, tu n'arrives même pas à bouger, planté là, à trembler de la tête aux pieds, incapable de faire le moindre mouvement, de penser à autre chose l'homme debout devant toi. parce qu'il est devenu si beau Zhao, qu'il fait battre ton cœur comme jamais personne n'a réussir à le faire battre. secondes deviennent des heures, temps s'égrène avec lenteur alors que tu laisses ton regard courir sur lui, analyser celui qu'il est devenu. tu n'aurais pas du... venir ici... Zhao tu... ne devais pas... me voir comme ça... les mots qui rejettent et pourtant le corps qui fini par se déverrouiller, tes mains qui se tendent à leur tour vers lui, les doigts qui se raccrochent aux sien, avant que tu ne cèdes complètement en te réfugiant dans ses bras, à l'en faire basculer sur la couche à vos côtés, le visage enfoui dans son cou à te gorger à nouveau de son odeur, comme autrefois. sanglot éclate dans la foulée, rapidement suivit d'un second, puis d'un troisième. et ça fait mal Sya, de savoir qu'il a découvert ce que tu es devenu, qu'il t'a retrouvé ainsi, prêt à t'offrir au premier venu. ça fait mal parce que toi, tu n'a jamais désiré que lui. tu n'a jamais désiré qu'une seule chose : qu'il te revienne. Zhao... Zhao... Zhao... le prénom entre tes lippes s'élève telle une prière et les larmes qui innondent son cou, ses vêtements. tu m'as... tellement manqué...

as tu honte de ce que je suis devenu ?

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20/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
N'y avait-il plus belle issue pour leurs deux âmes écorchées vives que celle-ci, des retrouvailles en toile de satin au milieu du chaos, tissées à même la corde d'un destin fragile et pourtant tenace quand ils se retrouvaient ainsi, à se contempler en face à face ? Et la beauté de l'instant ne saurait être entachée par quelque révélation honteuse, car au-delà de tout ce qui est, les voilà enfin réunis. Alors Zhao se moque bien de ce qu'il fait ici, Sya car il est vivant ; et lorsqu'il aperçoit le trouble qui envahit son regard, il le balaie d'un pâle sourire. Je suis venu ici pour toi. Bien sûr, il est facile de comprendre la honte. Bien sûr, il est facile de pointer du doigt ce qui ne semble pas correct ; mais cela a-t-il réellement de l'importance quand tout ce qu'il voit, Zhao, c'est qu'il l'a enfin trouvé et que sa quête est terminée. Lorsqu'il le serre dans ses bras, lorsqu'il entend sa voix, lorsqu'il presse son corps contre le sien, qu'il se laisse tomber sur le matelas, c'est son cœur qui grossit à chaque fois et sa poitrine se gorge de ce bonheur précieux qui alimente chaque veine de son corps. Et rien ne peut ternir cet instant, car il est merveilleux. Ses doigts fuselés glissent entre les mèches ébènes, se souviennent de ses sensations soyeuses entre ses dextres, et les doigts serpentent jusqu'à la marque sur sa nuque. Sa présence, rassurante, lui arrache un énième sourire tandis qu'il le serre, palpe son corps avec délicatesse en se remémorant de toutes leurs promesses. ─ Je suis si content, Sya... si content que tu sois là... Car il y a toujours pire, même si ce n'est pas fameux. Il y a toujours pire, et combien de fois se l'était-il imaginé lors de moments de doutes ? Combien de fois la perspective qu'il ne soit plus lui était apparue, brandie comme un échec violent et avait massacré tous ses sentiments, le forçant à ployer sous le poids de l'affliction ? Il se redresse, au-dessus de son corps, leurs jambes emmêlées et leurs coeurs battants à l'unisson. Ses mains sur son visage repoussent les mèches de cheveux vers l'arrière, et il contemple ses traits angéliques avec adoration. ─ Tu es vivant, Syaoran... Vivant... Merci, d'avoir tenu tout ce temps. Car rien, absolument rien, ne pouvait être plus extraordinaire que cela : qu'il ait survécu jusqu'à ce moment. Et pour cela, Zhao lui en serait éternellement reconnaissant.

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22/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
passé oublié et l'âme qui a tout tenté pour se libérer du poids et de la douleur, quand les seuls souvenirs que tu as accepté de garder sont ceux qui t'on permis de tenir bon, tout au long de ces années loin de lui. carcasse cède et s'effondre littéralement sur le lit à son contact, emporte l'ami retrouvé dans son sillage. et si tu pouvais ronronner Syaoran, certainement l'aurais tu fais, bonheur incontestable de le retrouver, vivant. nez s'enfonce un peu plus fort contre son cou au contact de ses doigts sur ta nuque et les frissons qui ne cessent de dévaler ton échine, toucher béni dont tu as tellement de fois rêvé, sans jamais parvenir à le ramener ; parce que ça aurait été trop dur Sya, de devoir lui dire adieu un fois le matin venu, car rien, jamais, n'aurait pu remplacer l'homme contre lequel ton corps se presse inconsciemment, recherche instinctive de son contact, de sa présence. larmes amères ne cessent de couler, cœur s'épanche de toute sa douleur, laisse ta peine s'échouer sur les rives de son âme. j'ai toujours... été là... tu m'avais promis... tu m'avais promis Zhao... poing serré qui vient le frapper une première fois, puis une deuxième. oui, il avait promis de revenir Zhao. qu'un jour, il viendrait te retrouver et que plus jamais vous ne seriez séparés. j'ai cru... j'ai cru que tu... m'avais oublié... que tu... ne reviendrais jamais... tu laisses tout sortir Syaoran, parce que tu ne peux plus garder tout ça pour toi, parce que tu veux pas lui cacher tes émotions, tes sentiments. et soudainement, Zhao qui se redresse, te surplombe totalement, se détache légèrement de toi, te force à rouler sur le dos. myocarde affolé battant la violence contre tes poumons soudainement devenus trop petits pour te permettre de respirer correctement, c'est comme si tous tes rêves devenaient soudainement réalité, alors que tu est encore éveillé. larmes ne cessent cependant pas de couler alors que l'âme lui hurle toute sa douleur à travers ton regard fatigué, mais pourtant, si brillant. tu aimes ça Sya, sentir ses doigts repousser tes mèches devenues beaucoup trop longues pour rester dociles, son regard ne cesser de te scruter, ses lèvres murmurer ton nom. tu es vraiment là, pas vrai ? tu peines encore à y croire Sya. je ne rêves pas, c'est bien toi, tu es bien réel ? regard qui supplie et cette fois, les doigts qui remontent jusqu'à son visage, effleurent sa joue, retracent lentement l'arrête de sa mâchoire, pour venir mourir sur sa lèvre inférieure. j'ai envie de t'embrasser... prunelles cherchent les siennes, s'y logent avec hésitation, pureté de l'instant où les âme soeurs se redécouvrent, réapprennent à se voir tels qu'elles sont devenues, aussi écorchées soient-elles. ne me laisse pas...

ne pars plus jamais loin de moi.

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20/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
Et il n'en saura rien, Syaoran, de toutes ces fois où il avait abandonné l'idée de le retrouver, de ces pensées douloureuses qui étreignaient son cœur de douleur lorsqu'il pensait à lui, de ces nuits de souffrance où les larmes n'avaient pas suffis à faire évacuer la peine. Il n'en saura rien car Zhao se taira, il gardera enfoui dans une boîte bien fermée les souvenirs de ses dix dernières années passées à le chercher, à se convaincre de tout et son contraire dans cette quête qui, plus d'une fois, sembla imaginaire. Moi aussi, je t'ai rêvé, Sya. Tant de fois. Ses petits poings s'abattent sur sa poitrine et il se fait réceptacle de ses confidences sans ciller, Zhao qui se sent bien trop chanceux aujourd'hui pour faillir. ─ Je suis vraiment là. C'est vraiment moi. Lui confirme-t-il, les yeux dans les yeux en l'observant. Et il a l'impression que l'organe vital désire bondir hors de sa cage thoracique pour rejoindre son jumeau, battant en écho sans aucune discordance. Son corps, appuyé contre le sien, semble enfin à sa place. Je n'ai pas envie de bouger... Pas envie de rompre le contact qu'il a tant de fois recherché, et les doigts glissent le long des traits séraphiques, des tempes, joues et de sa mâchoire sans jamais le quitter du regard. Il est devenu si beau, Syaoran, si beau que s'en est indécent, que les pensées qui l'habitent le surprennent dangereusement et raniment la brûlure à l'intérieur concernant leurs statuts différents. ─ Je ne te laisserai plus jamais... Comment le pourrait-il quand il est aussi essentiel à sa vie et à son équilibre. Son visage incliné vers le sien, se rapproche doucement, et comme une danse pleine de sensualité, ses lèvres pleines caressent la peau duveteuse de ses joues, savourant l'exquise sensation qui le traverse alors. ─ Il faut qu'on parle, Sya.. de beaucoup de choses.. Murmure soufflé contre sa peau, qui lui en renvoie aussitôt la chaleur et les lèvres aventureuses qui, malgré lui, cèdent à la tentation d'effleurer leurs jumelles, en manque de lui. Ses paupières s'alourdissent et à nouveau, le temps semble ralentir. Mais ce nouveau tempo n'a rien d'angoissant, au contraire, il est apaisant. Ses mains récupèrent les siennes et leurs doigts se lient, alors qu'il répète, soufflant à nouveau du bout des lèvres. ─ Il faut qu'on parle, Syaoran... Pourtant, l'envie est ailleurs. Dans ces touchers doux aux saveurs d'infini, dans cette nouvelle découverte aux plaisirs indécis, dans ces lèvres cajoleuses envieuses du paradis. ─ I want to kiss you so bad... Et il ignore Zhao, s'il aura le courage de s'arrêter ensuite pour discuter, s'il ne fait pas que repousser l'inévitable et gagner du temps pour ces retrouvailles. Mais il sait, oh il sait, qu'il va devoir, tôt ou tard, confronter la réalité.

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22/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
il est là. il est bel et bien là, tu ne rêves pas Syaoran. il est là et tu peux le toucher, sentir son souffle sur ta peau, retracer chaque courbe de son visage, t'imprégner de son odeur, la laisse t'envahir, totalement. et tu sourit Sya, de ces sourires solaires que si peu de personnes ont eu le droit d'apercevoir, quand ton unique bonheur t'avait été arraché. mais il est revenu Zhao, comme il te l'avait promis. tu n'as pas oublié... tu n'as vraiment pas oublié... larmes silencieuses continues de s'écouler doucement, faisant briller ton regard de milles étoiles d'un bonheur aussi douloureux que bienfaiteur. proximité réclamée, demandée, quand chaque contact de sa peau contre la tienne te fais frissonner, fait battre un peu plus encore l'endocarde déjà malmené, en proie à une course si folle que c'est comme s'il allait sortir de ta poitrine, s'évader de sa cage devenue soudainement trop petite pour le contenir. tu es devenu si beau... bien plus encore que dans mes souvenirs... paupières papillonnent à cette découverte et à nouveau, les doigts qui se perdent sur sa joue, dans ses cheveux, viennent recueillir ses larmes mourantes aux creux de ses yeux. ( jamais tu ne l'a rêvé ainsi, jamais tu n'as réussi à le rêver aussi beau qu'en réalité. ) promesse murmurée ; je ne te laisserai plus jamais. et le sourire qui revient illuminer ton visage alors qu'il se penche vers toi Zhao, geste accélère encore ton rythme cardiaque, te donne l'impression d'étouffer. et tu ne peux t'empêcher de soupirer Sya, lorsque ses lèvres rencontrent ta joue, enfant devenu étrangement sensible, désireux comme jamais encore il n'avait été. tu sais, Syaoran. tu sais que vous devez parler, que vous allez devoir confronter vos passés séparés, trouver des solutions pour lier à nouveau vos destins. murmure contre ta peau et en quelques secondes, ses lèvres qui effleurent les tiennes, provoquent un déferlement violent en toi, à t'en faire rougir jusqu'aux oreilles, alors que tu te rend compte d'à quel point ton envie de l'embrasser est réciproque alors qu'il lie vos doigts, murmure à nouveau quelque chose, ses lèvres toujours proches, si proches des tiennes. Zhao... blanc et les souffles qui se mêlent alors que tu tentes encore de résister à l'embrasser en premier que tu luttes encore contre ton envie de t'abandonner dans ses bras, lui qui t'a tellement manqué. kiss me... i want you to kiss me...

fais le... embrasses moi, emporte moi, loin, avec toi.

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20/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution, sexualité
des larmes, perles de chagrin
innombrables, flux diluvien,
à chaque fois que je pense à toi

─ Comment aurais-je pu t'oublier, Sya ? Je t'avais promis de revenir... Pulpes mouillées étalent sur les joues nacrées les rivières de pleurs tout en contemplant le doux visage de l'être aimé, visage qu'il n'aurait jamais cru pouvoir revoir un jour et encore moins sculpter les traits éthérés du bout de ses doigts. Et alors qu'il se fait la réflexion, les mots de Syaoran en écho lui arrachent un sourire. ─ Tu dis des bêtises, c'est toi qui est beau, Sya... Et il n'y résiste pas, Zhao, à l'envie de caresser sa peau. Lèvres arides, en manque, effleurent le derme humide ; et la mélodie de son cœur se fait percutante, au rythme des tambourins contre la cage thoracique, si bien qu'il révèle ses envies alors que la raison martèle encore sa psyché. Il faut qu'on parle ; de tout ce qui les sépare encore, de tout ce qu'il va falloir combattre pour sceller à nouveau leurs destins, de façon sereine et pérenne. Mais l'envie domine, elle s'agite, tournoie et étends ses ailes affamées au-dessus de leurs deux corps fatigués.

Aimanté, sa paume glisse de son cou à sa nuque et voilà que leurs souffles se mélangent à nouveau. Un dernier regard sur les tentatrices qui lui hurlent silencieusement de les cueillir, et les paupières se ferment pour mieux ressentir ; lorsque sa bouche épouse la sienne et se meuve tout contre dans un baiser-passion, c'est une fusion-explosion à l'intérieur de son corps qui se tord pour faire face au sien, et l'endocarde s'emballe. Sensations vertigineuses qui croissent, et la vérité qui éclate, stridente ; qu'il l'avait toujours désiré, amoureux d'un fantôme, à fermer son cœur à double-tour, chasser les prétendants-vautours et se réserver pour le grand jour, rêveur en secret de pouvoir le retrouver ; oh il en avait connu des moqueries, et des défaites aussi ; mais malgré toutes les embûches sur le parcours, il avait finalement réussi. Et la satisfaction emplit son être d'une alacrité-vénusté qui l'apaise, quand ses lèvres s’entrouvrent pour que sa langue câline glisse à la rencontre de sa jumelle. Et même lorsque les corps basculent sur la couche aux draps de soie, jamais ne lâche-t-il ses lèvres, les siennes scellées dans une promesse d'éternité.

& je veux pouvoir manger ton coeur,
le dévorer avec ardeur.

─ sya... murmure arraché entre deux souffles. ─ syaa... comme un secret inaudible qui doit être tenu secret... ─ i missed you so bad, sya... i loved you so bad, sya organe vital explose sous la pression, dévale et pulse dans les artères, crache la passion dans toutes les veines. ─ i want you, sya... i... i want you... all of you... i want all of you

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@Syaoran Strauss .
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22/08/2022

31.08.22 ; paradise road, zaun.

maison close, prostitution
il n'a vraiment pas oublié. craintes s'envolent en quelques secondes alors que les larmes continuent de couler, perles bien rapidement recueillies, essuyées, par la pulpe chaleureuse d'un Zhao aux prunelles brillantes d'émotions, superbes orbes aux chatoiements d'un gris-bleu si profond qu'il serais si aisé de s'y noyer. poitrine réchauffée par ses mots à la douceur sans pareil et pourtant, le muscle vital continue ses embardées, ne semble pas vouloir se calmer. j'avais peur... j'avais si peur que tu m'aie oublié... main sur la sienne et les doigts se referment entre les siens, paupières fermées pour quelques instants, juste le temps de profiter de ses caresses, d'en apprécier chaque aspect. tu trouves que je dis des bêtises ? tête penchée sur le côté et les mirettes retrouvent les siennes, y plongent encore, inconditionnellement. mes yeux ne me trompent jamais pourtant... doux sourire et à son tour, ta paume vient trouver sa joue, s'y dépose tendrement et ton pouce qui effleure doucement sa paupière inférieure, geste à la tendresse infinie d'un enfant ayant enfin retrouvé son âme sœur et la douleur qui s'apaise ; manque de lui s'échappe pour ne laisser qu'un désir ronflant pour l'homme qu'il est devenu, l'homme après lequel tu as couru, toutes ce années. il faut qu'on parle. supplique à laquelle tu n'accorde qu'une brève et limitée attention Syaoran, parce que pour toi, ne compte plus en cet instant que la proximité qui vous est accordée, offerte. kiss me... murmure-supplique alors qu'il semble encore hésiter Zhao, jusqu'à ce qu'enfin, il parvienne à céder, laissant ses lèvres se magnétiser aux tiennes, dans un baiser aussi passionné que désespéré.

réaction immédiate d'une carcasse l'ayant rêvé, attendu et imaginé bien trop de fois sans jamais pouvoir obtenir satisfaction et le feu du désir qui se répand en toi comme jamais encore tu ne l'avais ressenti. c'est comme si tu étais en train de fondre Syaoran, comme si ce simple baiser avait suffit à éveiller une flamme n'ayant jamais brûlé pour la laisser prendre possession de chaque veine, chaque nerf parcourant ton corps. et tu aurais dû savoir Sya, ce qu'est l'envie. tu aurais dû, oui. seulement, pour toi, il n'y a jamais eu que lui. valse dévastatrice de sa langue contre la sienne et le corps venu instinctivement se coller contre le sien alors que les doigts se perdent dans ses cheveux, semblent vouloir outrepasser la barrière de ses vêtements pour trouver sa peau, tenter de s'y perdre, comme pour s'assurer qu'il est là et que tout ça n'est pas un rêve. mais tu ne sais plus vraiment ce que tu dois faire Sya, parce que ton âme s'est envolée, que ton cœur ne cesse de hurler son amour pour ce fantôme du passé, passion dévorante. Zhao... corps basculent sur le matelas, mais tu ne le lâche pas Syaoran, refus de le laisser s'éloigner, s'échapper. Zhao... et le prénom qui s'échappe entre deux baisers, souffle erratique, litanie-supplique à peine audible quand ton propre nom entre ses lèvres te fait frissonner, vibrer. Zhao i... i missed you so bad Zhao and i... mots s'échappent sans aucun contrôle alors que le cœur s'offre tout entier, le laisse entrer là où personne n'a jamais réussi à pénétrer. ... i need you... i need you so much... it's hurts... et les larmes qui redoublent, se remettent à couler sans retenue tandis que tu l'attires à nouveau à toi, recommence à l'embrasser comme si c'était la dernière fois. i... i'm all yours Zhao... i've always been yours... retenue brisée et le secret de toute une vie qui s'écrase contre ses lèvres dans un nouveau baiser-passion alors que tu l'attires à toi, plus fort encore. ... if... if you want me... please... take me Zhao... please...

et que plus rien, jamais, ne puisse nous séparer.

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@Zhao Kozuki .
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my i ⸻ syao

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