VENUS
SEXTEYN  Quelle idée ont eu tes parents de te nommer ainsi. Et de porter un tel nom de famille. Pour le nom de famille tu sais qu'ils n'y peuvent pas grand chose, mais pour ton prénom. Tout de même, un minimum d'effort aurait été apprécié. Malgré tout, tu as fini par aimer ce prénom. On attendait pas beaucoup de toi avec un prénom pareil et tu te faisais un malin plaisir à prouver le contraire, encore maintenant. Et puis, Sexteynte correspondait plutôt bien, maintenant que tu étais galeriste.

24 novembre, 1971. Sagittaire, Ascendant Balance, règne de Vénus. C'était écrit dans les étoiles. Ton apparence, tes émotions, ton amour pour la beauté de l'art, tout ça était écrit, là-haut, dans le ciel.

51 ans. Tu te fais vieille parmi cette population beaucoup trop jeune pour toi. Parfois, tu te demandes si tu n'aurai pas fait mieux de tomber au combat. Mais non. Tu as réussi à tenir, jusqu'à maintenant.

Ketterdam. Une ville faite d'envie et de jalousie. Tu as toujours regardé vers les hauteurs. Vers Midrias. Avec cette promesse faite à toi-même : que tu réussirai un joru à passer les montagnes, pour t'installer là-bas. Tu as toujours envié leurs bâtiments, leurs vies cloitrées et en presque sureté.

Midrias. Maintenant, tu en fais partie. Tu l'as touché en plein coeur, et tu y resteras jusqu'au restant de tes jours. C'était ta promesse, et tu allais t'y tenir.  

Galeriste. Tu as toujours été attiré par la beauté des choses, des lieux, des créations. Tu pouvais bien souvent te perdre dans la contemplation de certaines œuvres, au beau milieu d'une mission, quitte à prendre le risque de te faire prendre ou tuer au même moment. Mais tu t'en foutais. Si tu pouvais mourir en regardant la beauté d'une œuvre c'est une belle mort, peut-être la meilleure que tu pourrais demander. Alors tu décides de t'en entourer, de t'en cerner, en espérant peut-être, dans un coin de ton cœur, finir tes jours et tes nuits, entourée de beauté, et mourir paisiblement.

Homosexuelle. Tu n'as jamais aimé que les femmes. Leur beauté sans pareil. Leurs courbes sans fin. Et leurs voix. Toutes plus belles que les autres. Femmes, je vous aime.

Coeur brisé depuis bien longtemps. Par une ancienne amante.

midrias & presque riche. Tu ne le montre pas forcément pourtant. Tu portes de beaux habits, tu mets la dernière crème à la mode, tu portes du beau et bon parfum, tu te maquilles, sans jamais que ça soit à outrance. Mais tu ne jetes pas l'argent par les fenêtres, tu y fais particulièrement attention.

Witcher. retraité. Enfin, autant qu'on peut se dire retraité quand on est Witcher. Tu t'es fait mercenaire il y a bien longtemps de ça. Souvent mise à l'épreuve, sous-estimée de part ton apparence. Durement traitée. Mais rapidement respectée, après plusieurs dents et membres cassés. Tu as fait ton petit bonhomme de chemin, missions après missions. Maintenant, tu n'en peux plus. Tu voudrais que ça s'arrête. Alors, tu acceptes de moins en moins de missions. Alors tu t'es fait galériste, avec le mince espoir que l'on t'oublie. Mais tes prunelles ne mentent pas. Mais ton corps se rappelle à toi. Ton trop vieux corps pour ce que tu es. Ils sont rares les Witchers, à tenir jusque 51 ans. Ton corps meurtris te le fais payer. Tous les jours, une nouvelle douleur s'annonce à toi. Alors tu serres les dents, et tu attends que ça passe, même si ça ne passe jamais totalement.

Daemonis Ces foutus fruits du démons sont arrivés à Ketterdam, quand tu n'étais encore qu'une satanée gamine, trop curieuse de tout et tout le monde, trop innocente. On en a laissé tomber sur ton chemin. Tu ne sauras jamais si c'était volontaire ou non. Tout ce que tu sais, c'est que tu l'as avalé, ce foutu fruit. Depuis, tu n'es plus qu'addict. A toutes les nouvelles sensations que l'on pourrait t'offrir. Tu essaie tout, toutes les drogues que l'on te passe sous la main. Au début, tu allais d'élixir en élixir pour ta force. Maintenant, tu passes d'hallucinogènes à hallucinogènes, pour oublier.