BARROW — veines mortelles, malédiction du nom. ils le savent, visions d'un futur où les descendances seraient cruelles. et pourtant, qu'ils continuent à s'illustrer d'une belle imagerie, puisqu'il n'en fait plus parti.
NOCTURNE — augure de ses cheminées, coryphée aux captures ombragées. blâme des créatures, valsant aux maladives chairs. qu’il se devait d’être prince, forcé d’en devenir roi de l’oubli.
KOLZER — renaissance, lettres d'une nouvelle histoire. sans attache, seulement lui. les howling lui avaient proposé de l'adopter mais il a toujours refusé. destinée aux ardeurs carminés, jeune homme souhaite être libre ; à l'écriture de ces derniers récits, brûlant les carnets de famille.
ERIS — céleste discorde, aux crocs d'une gourmandise dorée. quête des vengeances, aux creux des ombres ; fils des nocturnes prémisses s'éveille aux punitions.

13.01.1999, VELARIS (CELESTIA) — cocon si soyeux, aux brasiers futurs. tout était si beau, si pur. seules perles de ce jour furent hommage à l'allégresse de cette contemplation, précieux bonheur de certains instants. ils étaient ravis, au chœur chimérique d'un douloureux augure.

GUITARISTE DU GROUPE MAEDONIS — promesse d'un jour, s'exprimant aux romances des obscurs démences. création des harmonies, quelques années auparavant, pour se remémorer d'eux tous, au travers leur propre temporalité.
MERCENAIRE — jugement cruel aux accords de ce qu'on dit qu'il était [ enfant des démons, assassin des corrélations ]. effrayant dans la pénombre, donnant raison à ceux qui l'ont maudit ainsi.

ASEXUEL, AMOUREUX — appel des floraisons, bourgeons d'attirance romantique, et non charnel. aux écho des vermeilles, le jeune homme ressent les pulsations délirantes, criminel des empyrées. ô, eris, il aime, il aime bien trop. bateau ivre aux parfums de sa majestueuse.
ô, eris ! il l'aime, il l'aime bien trop !
tellement qu'il en a peur.

but i love so
(please let me go).

ZAUN, MOYEN — à l'antique richesse, corne d'abondance des hautes lumières. tout n'est plus, jeune homme s'épouse des contraires. nécroses rosées, à s'adorer des brillances qu'il gagne aux rythmes des refrains et d'adieux de corps.  

VAMPIRE — condamné aux écarlates offrandes, reflet de ses nuances. créature démoniaque, à l'ironie de fléau. allégorie de son effondrement, angélique déchu aux ailes déchirées.

SANG EMPOISONNÉ — agonie vitale, carmin aux mélodies de ses cendres. à chaque nouveau battement, il meurt un peu plus. ô, qu'ils se musent ! chérubins aux volontés gourmandes, en quête de divertissement. pantin aux voyages vers l'ailleurs, pouvant emporter n'importe qui avec lui. noyade au sang grenat, il est le passager au large des enfers.

à travers la totalité de son corps, son sang est un véritable poison,. pour autant, le taux de toxicité de ce dernier varie selon l'endroit. pour se repérer, il suffit d'en observer la couleur de ce dernier aux divers endroits.
on peut distinguer quatre niveaux d'intensité :

UN, ROUGE POURPRE — niveau inoffensif, organes vitaux. ce niveau de sang est sans danger pour eris et pour les autres. néanmoins, il est très peu accessible puisqu'il sert principalement à répondre aux besoins nutritifs de ses organes sans qu'ils meurent à cause du poison.
DEUX, ROUGE BISMARCK — niveau maladif, articulations. l'une de ses caractéristiques principales est son odeur, très prononcée au contact de l'air. cette dernière cause une très forte migraine aux personnes présentes sous deux mètres et demi maximum (selon le vent et les conditions météorologiques), ainsi que des vertiges, maux de gorge et nausées. pour les personnes les plus fragiles, le rouge bismarck peut provoquer des malaises.
TROIS, ROUGE CRAMOISI — niveau brûlant, reste du corps. vif et dangereux, le rouge cramoisi fonctionne au contact de la peau de l'autre ou par dégustation par la bouche. comme indiqué, il donne un effet d'une brûlure, lente et douloureuse à l'individu concerné. quelques gouttes de ce niveau ont pour résultat un petit bobo, il faut au moins dix centilitres sur une même zone (ou bien avaler) pour causer de réelles dommages. cependant, il peut bien avérer mortel en trop grande quantité.
QUATRE, ROUGE GRENAT — niveau mortel, dit évolutif. le rouge grenat n'a pas de localisation précise mais s'impose progressivement dans certaines zones (en commençant souvent dans les extrémités, comme les doigts ou les oreilles). il est strictement mortel, même en quelques gouttes. encore assez rare, il s'est pourtant manifesté récemment dans sa jambe droite et sa main gauche.

il est important de savoir que le sang empoisonné d'eris est surtout auto-mortel. il souffre de nombreuses migraines, insomnies, nausées, vertiges et sensations de douleurs dans son propre corps quotidiennement. de plus, le rouge grenat tue ses cellules au fur et à mesure de sa propagation, et il est nécessaire de lui amputer le plus rapidement le membre touché pour arrêter son avancement. pour autant, ce niveau d'intensité s'impose de plus en plus régulièrement, au fil de l'âge. on lui donne quelques mois avant que le rouge grenat atteigne ses organes vitaux et le tue.

i watch the moon, let it run my mood, can't stop thinking of you.
she looks just like a dream, the prettiest girl i've ever seen
are monsters born or created
it's all a bit tragic, really, isn't it
goner, a person that is doomed or cannot be saved
i have heard that for mortals, the feeling of falling in love is very like the feeling of fear. your heart beats fast. your senses are heightened. you grow light-headed, maybe even dizzy. darling, are you scared of me ?
i cannot make my anger beautiful, i cannot make my pain sweet
dystychiphobia, the fear of hurting someone
can i kiss you, before i kill you






a long time ago dires des augures, sagesse qu’ils n’auraient voulu savoir. les gens racontent, chuchotent entre les murs. premières visions assombrissantes l’image royale des barrow datent de quelques générations déjà. mythe, vocabulaire des discordes aux encres de leur histoire.
et une phrase qui revient à chaque voyant, votre sang finira les jours d’un précieux ciguë.

2007 môme aux portes des malices, fanfare des honorés. l’heure était enfin venue, celle tant attendue. destin des barrow, bien que maudite par les comptines de leurs voyants, grâces célestes se valsaient au puissance de leur pouvoir familiale. ô, enfant portrait d’une punition des avares, au prix des lauriers d’antan. à l’adresse de l’artefact, nocturne se sentait malade, comme s’il se transformait complètement. et pourtant, rien ne semblait avoir changer après. étrangeté, créature au refus des aïeux [ qu’on raconte, qu’on chuchote, æthuse voyageuse vient finalement s’illustrer dans leurs veines, au reflet d’un sacrifice ].

2009 tout s’est passé si vite, trop vite.
nocturne, à la nuit trouble. besoin d’eau, le corps a l’appel d’hydratation. la cuisine n’était pas vide, un employé de maison s’y trouvait encore.
et puis, il s’est envolé, il s’est assassiné.
dommages aux couleurs carminées, fresque massacreuse. enfant inconscient, plongée dans son propre sang tandis qu’un corps sans vie tombe à ses côtés. mère est la première à voir le désastre, hurlant à travers la domaine. épée des empyrées a tranché sa sentence, monstre de son existence. affolés, les parents décident de cacher le drame. ils envoient leur fils, leur chair, le plus loin possible d’eux. il n’est plus, il a disparu.  
l’éveil est douleur, traumatisant pour le petit garçon.
et tout se repasse dans sa tête.

il se souvient, il se souvient si bien. ce désir lui brillant autant d’envie que de dégout. enfant abandonné, monstre réincarné. bête sauvage, il se souvient de leurs regards : loin d’être ceux de parents aimants. il est mort sous leurs yeux, âme assassiné par leur adieu. nocturne revient à son allégeance, divine ironie ! les ombres lui murmurent, le tente d’accepter ce cauchemar. il continue à marcher, sans savoir où véritablement aller. sa bouche s’achèche, son corps s’éteint à petit feu. il a assoiffe, il a froid, il a faim.
du sang, et encore du sang.

(et puis, plus rien).

2014 creux, le cœur creux.
ou bien, simplement arraché. le cœur creux, arraché. il ne voudrait pleurer, il ne le pourrait. chaque écho de son cœur lui mentait, lui contant d’antan plaisirs. dépendance au passé, qu’il n’arrive plus à s’en détacher. il rêve, parfois, ou plutôt, souvent, bien trop souvent même.
il rêve, et il se revoit dans leurs bras.
des années sont passés depuis,
et pourtant,
il en rêve toujours autant [ liaisons aimantes ].

et ils ont essayé, l’accueillant dans leur foyer sans seconde pensée, sans hésiter mais leur chaleur n’a jamais su égalé ce qui lui manquait.
eris, il les aime, il sait qu’il leur doit beaucoup.
mais au fond de lui, ce creux ne sera jamais rempli.
et il en rêve,
tellement qu’il en crève.

2017 méandre des jolies couleurs, à se croire aux vies rosées. comment a-t-il pu avoir de l’espoir, que tout ne devient que grâce et volupté. voyage d’un jour, voyage d’un toujours [ quand l’écume assombri a accroché les chairs et tendresses de leur ami ]. maléfice, rongeant chaque nuance de vitalité qu’il représentait : newt aux portes d’un ailleurs, envolé au creux des fléaux du Fold. ô, qu’ils avaient tenté de rattraper les onces d’âme à l’élévation ! aux poésies de ses rêves, à ses dernières promesses [ maedonis, pour que résonne ses harmonies aux vocales des vivants, espérant atteindre les mortels ].

2019 la première fois qu’il a entendu ce nom, eris devait avoir six ans. curiosité aux vocabulaires des aînés, quand les discours se tournaient vers leur avenir. gamins, il n’a jamais vraiment promis cette part de destin sous ses propres yeux : la reine de ses jours, depuis toujours. croisade des promesses, familles aux amicalités précieuses, choisissant de se lier par les fraîches charognes qu’ils avaient procréé.
jusqu’au moment où tout s’est effondré, tout s’est effacé, tout s’est caché.
monde à l’envers, môme n’aurait jamais pensé la recroiser. et pourtant, dès l’instant où ses prunelles se sont disposées : il a cru rêver. baiser des cieux, coup de foudre au portrait de celle qui ne voulait poser ses observations autre part que sur cet autre. eris, il a senti son cœur se serrer, se compresser jusqu’à l’asphyxie. ô, amants au parfum d’injustice, quand les prudences sont vicieuses,
romances se voient si douloureuses (si temporellement délicieuses).
mais surtout, destinée à jamais.

fin 2021 dévorant ses supplices, à l’assassinat de chacune de ses grimaces. ça lui faisait mal, si mal. son propre corps le dérangeait, le rongeait de l’intérieur. sa jambe droite, premier endroit de démence. sa chair le brûlait, à se décomposer d’elle-même face aux sanguins vicieux. aucun soin, aucun traitement ne lui offrait un peu d’oxygène : il ne pouvait que suffoquer, lentement et douloureusement. ô, que là menace grandissait ! vive et malicieuse, à la gourmandise de sa carrure. le sang se transformerait au passage du rouge grenat, devenant de même. divine violence pour l’enfant monstrueux, peut-être était-ce enfin sa fin. amputation macabre, d’un coup effrayé et déterminé. zero l’a libéré, en lui découpant la propagation. et il hurlait, eris.
non pour sa jambe, mais pour sa signification [ bientôt, il ne serait que sang et hurlement ].

2022 il le savait d’ores et déjà, eris. mais entendre quelqu’un en aligner les termes, ce fut quelque chose d’autre. comme s’il aurait pu s’enfuir loin et ne jamais se faire rattraper par la vérité. vaz, guérisseur déserteur le suivant depuis des années (c’est lui-même qui a étudié les capacités du sang d’eris et les a nommé), tranche du vocabulaire au notion mortelle. ô, valse au spleen ! qu’on l’invite à un nouveau voyage, au royaume des cendres et des ronces.