— i'm sorry i had nothing to say that night // lune

18/04/2022

i'm sorry i had nothing to say that night

zaun + march, 2022

"i'm sorry this is…" il englobe la pièce d'un mouvement circulaire de la main. "this is…" il cherche ses mots. il ne sait pas comment décrire les rideaux tachés et trop longs, le lit mal fait et la moquette douteuse. i’m sorry this isn’t midrias? qu’est-ce qu’elle sait de midrias, de toute façon. et qu’est-ce qu’elle sait de zaun ? il n’a aucune idée d’où elle vient. il n’a aucune idée de rien. si ce n’est que quand ils se sont trouvés ils étaient tous les deux en détresse et qu’elle hurlait à s’en percer les poumons et à lui en percer les tympans.

sang, morsure non consentie.
quelque part au milieu de la nuit il se relève parce que la douleur lui arrache la bouche. quelque part au milieu de la nuit il se penche au dessus de l’évier et prend entre ses doigts ses canines, leur appuie dessus à vouloir les tordre, mais le geste ne suffit plus à le soulager comme la veille. comme si… un peu comme si sa condition empirait. oui, comme si.

il y a un truc qui le dévore, là, ça démarre au creux de son ventre et ça remonte le long de son corps, ça passe dans sa gorge, se loge dans sa bouche. il a énormément mangé, pourtant ; des kilos et des kilos de viande crue, alors qu’il n’a jamais aimé la viande crue. (c’était un peu avant de rencontrer lune, sinon il l’aurait probablement dégoûtée. elle ne l’aurait jamais cru quand, levant les mains dans un geste d’apaisement avant de s’approcher d’elle, il lui avait avoué qu’il venait de midrias et qu'il était très certainement au moins aussi paniqué qu’elle).

le goût du sang traîne encore sur sa langue et l’obsède. l’obsède et l’obsède et l’obsède. impossible d'expliquer combien il aimerait le renforcer — ne sentir que lui et alors, peut-être, peut-être serait-il complet.

peut-être serait-il complet s’il mordait—
(la pensée n'est pas consciente. elle est fugace et s'impose à un soleil qui est comme somnambule).

il ne souvient pas d’en avoir pris la décision. il ne se souvient pas de s’être assis sur lune, endormie sur le lit. il ne se souvient pas d’avoir dégagé son cou, d’avoir poussé ses cheveux, d’avoir tenu ses poignets dans ses mains en prévision du cas où elle se débattrait. il ne se souvient pas d'avoir fixé ses veines, les avoir vues, avec clarté et vivacité, comme un ruisseau de bleu et de vert en train de courir sur une peinture. il ne se souvient pas d'avoir fait un quelconque choix, ni même une quelconque action. il ne se souvient de rien concernant les quelques minutes qui se sont déroulées avant qu'elle ne se mette à hurler.

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29.05.22 23:45

i'm sorry i had nothing to say that night

@soleil arkham

zaun + march, 2022

c'est la panoplie d'évènement qui est étrange — mais qu'est-ce qui ne l'était pas depuis son retour ? l'impression de voguer dans un nuage de brouillard constant où rien n'avait de sens avec quoi que ce soit, les fils des évènements incapable de se connecter avec une réalité qui était pourtant sienne. et parfois, il lui devient difficile de dissocier le réel du fictif, de se sentir réellement présente dans un monde dont elle avait été effacée pendant si longtemps. et étrangement, c'était toi qui lui avait donné la sensation d'avoir une place — aussi infime soit-elle.

les circonstances étaient pourtant étrange, que ce soit la rencontre en elle même ou les évènements vous ayant pousser à vous retrouver à deux dans cette chambre d'hôtel. c'est pourtant le sommeil qui l'accable, la pousse à s'écrouler sur un matelas poussiéreux pour s'envoler dans des songes pourtant bien loin de ceux ayant le droit aux rêves.

et c'est presque éternellement que la même scène se dessine, les visages qui se floutent et l'obscurité qui la happe, l'enferme dans un sentiment de vide infini ou sa seule possibilité serait de voir le monde tourner sans elle, condamnée à regarder le peu qui lui reste s'éteindre sous ses yeux sans prendre conscience de sa présence. ça diffère pourtant cette fois, ombre menaçant qui la surplombe, englobe la silhouette frêle d'une aura menaçante. et ça l'étouffe lune, poupée qui se débat contre des liens invisibles venant entraver ses poignets ; real or not ?

les yeux qui s'ouvrent subitement sur les longueurs blondes, le corps emprisonné sous un poids semblable à de la pierre, la terreur qui prend place sur les traits habituellement si doux. you're hurting me, you're hurting me quand elle tire sur ses mains pour les libérer mais que la prise s'y referme. quand le visage n'a plus rien d'humain, lueur inquiétante qu'elle discerne dans la panique qui la gagne. let me go.. les larmes grossières qui s'évadent sur ses joues jusqu'à ce que ça brûle les entrailles, la peur en pièce maîtresse.

et ça la bouffe lune, ce sentiment qui l'envahit et tout ce que ça implique. l'envie — le besoin mordant d'ouvrir la bouche pour laisser s'échapper tout ce qui gronde à l'intérieur d'elle. les pulpeuses qui s'étirent presque seule, laisse échapper un cri à en faire vibrer les fenêtres, le monde qui s'écroule autour et la marque sur son épaule qui gagne en intensité, brûle l'épiderme avec ferveur, peur et douleur qui se mélange à en faire saigner les tympans. les tiens, les siens.

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18/04/2022

the foundations of decay

@lune cloudrage

zaun + march, 2022

watch out folks this will be disturbing ok ♡

"you're hurting me, you're hurting me." qu'elle répète en boucle mais il ne l'entend pas. sa voix ne perce pas, sa voix ne monte pas jusqu'à lui. c'est la première fois, depuis qu'il a été mordu, qu'il mord à son tour — la première fois qu'il découvre avec délectation le bonheur de percer la peau, puis la veine, et quelque chose dans ce nouveau geste lui semble à la fois si normal et si libérateur. puis vient le goût, tandis qu'il serre plus fort les poignets de lune en un réflexe inconscient — le goût exquis de son sang qu'il aspire et qui lui remplit la bouche et qui le transporte — et il devient plus fort, plus fort, encore plus fort à mesure qu'il ne sent plus qu'elle, qui se débat dans le vide sans même qu'il ne le réalise. "let me go !" il a les yeux fermés, il savoure pendant qu'elle pleure — il n'est plus lui-même, il est passé dans un autre univers où il est un autre, car le lui habituel, le lui qui n'était pas en pleine transformation et en pleine crise de manque, n'aurait jamais fait ça.

brutalement,
c'est ainsi qu'il revient dans l'univers de lune,
brutalement.

quand elle hurle à s'en vider les poumons, quand elle hurle à en faire mouvoir les rideaux, quand elle hurle à en réveiller tout le motel au beau milieu de la nuit. et immédiatement il se retire, immédiatement il s'arrête — se plaque les mains sur les oreilles en un geste aussi désespéré qu'inutile car rien n'arrête le cri de la banshee, encore moins les simples doigts d'un soleil. "stop it, stop it, you're hurting me, STOP IT !" c'est à son tour de se débattre, remuant en vain pour échapper au bruit qui remplit toute la chambre. "LUNE !" mais elle ne l'entend pas, tout comme il ne l'entendait pas. fair. it's only fair. it's only fair mais il doit la faire taire : et toujours sans vraiment y réfléchir, il se saisit de son oreiller et lui plaque sur le visage, appuyant de ses deux mains pour qu'elle cesse, qu'elle cesse, (qu'elle cesse !).

au bout de quelques secondes le cri se meurt.
"lune?" et il panique. panique, panique, panique. "lune? lune?" c'est tout précipité qu'il retire l'oreiller, le jette sur l'horrible moquette verte. le temps d'un battement de cils il pense qu'elle est morte. il pense qu'il l'a tuée. il pense qu'il l'a étouffée, sur ce lit douteux, et qu'elle méritait largement mieux que de mourir dans ce foutu motel miteux. "lune?" il se met à pleurer lorsqu'il prononce pour la quatrième fois son prénom. elle a du sang sur le cou, elle est à bout de souffle, elle a manqué de le tuer et il a manqué de la tuer. "lune i am so, so, so sorry." qu'il sanglote, et il essuie ses joues de ses mains couronnées de griffes noires. "so sorry."

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05.06.22 17:55

i'm sorry i had nothing to say that night

@soleil arkham

zaun + march, 2022

hurle lune. hurle jusqu'à en faire exploser tes tympans.

ça la hante, la bouffe, ce besoin irrépressible de laisser les hurlements d'agonies s'échapper des pulpeuses, mélange entre la douleur des brûlures qui se répand contre son derme et le soulagement de laisser s'évader les sons de terreur. transe soudaine, violente, lui déchire les cordes vocales sans qu'elle ne s'arrête. et elle crie, crie, crie. au moins elle ne les sent plus les dents aiguisées contre sa peau, elle ne sent plus son essence vitale quitter son corps peu à peu, elle ne sent plus les mains de l'agresseur la retenir en otage dans un instant de violence où elle n'avait été rien — si ce n'est un corps emplit de rouge carmin. les mots qui ne viennent pas, ne percutent pas, transe soudaine où le monde s'efface, ne laisse place qu'à une terrible agonie, prisonnière d'actions où le contrôle n'existait pas — n'existerait jamais. gamine maudite aux allures de faucheuse, hurle pour donner la mort dans l'unique but de survivre pour une fois.

et c'est tout aussi soudainement qu'elle étouffe.
tout aussi rapidement qu'elle se tait.
l'oxygène qui s'évade.

écrasée. fibres d'un coussin plaqué contre son visage, fait taire la banshee à quel prix ? parce qu'elle est lune avant d'être monstre, enfant perdue et terrifiée qui sent l'air quitter ses poumons à la prise qui s'accentue. elle essaie pourtant, tape des petits poings sur la silhouette qu'elle ne discerne plus, bat des jambes pour se libérer des entraves jusqu'à ce que le silence devienne tout aussi étouffant que les gestes. et les bras retombent soudainement, scène macabre qui se déroule dans la chambre miteuse? "lune?" son lointain. "lune? lune?" semblant d'air qui semble revenir, la poitrine qui se soulève faiblement, laisse entrevoir les traces d'une vie encore présente. "lune?" reviens lune. "lune i am so, so, so sorry." elle peine, pourtant, à reprendre de l'air, les poumons qui brûlent autant que la gorge, s'étouffe entre ses larmes et ses peurs, agonie d'un instant presque marqué d'une fin tragique. "so sorry."

le peu de force pour se dégager, masse qui s'écroule sur le sol poussiéreux, se traîne difficilement pour s'éloigner. elle titube lune, les mains qui s'accrochent au rebord des toilettes, les larmes qui inondent les visage, encore. you bite me, you bite me et c'est l'estomac qui se vide, la faute au sang qui s'écoule sur la peau pâle, aux évènements traumatisants, à la mort qui une nouvelle fois l'avait touché du bout des doigts. soleil.. plainte qui s'échappe des lèvres, vide de tout, les doigts tremblants. i don't want to die emplit de détresse, la peur qui ronge encore et toujours les entrailles, visage qui cherche des yeux le soleil responsable des désastres. did i hurt you ? did i.. i didn't mean to.. les mains qui se posent contre les oreilles abimées. don't leave me alone, i didn't mean to.. elle aurait jamais voulu faire de mal à son soleil, lune.

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18/04/2022

i'm sorry i had nothing to say that night

@lune cloudrage

zaun + march, 2022

il la laisse s'échapper, il la laisse filer bien que la voir ramper dans la chambre du motel s'apparente à de la torture. il voudrait l'aider mais préfère ne pas se lever — de peur de lui faire peur. il reste assis sur le lit, tendu, et régulièrement le bout de ses doigts vient appuyer sur ses oreilles endolories. "you bite me, you bite me. — i'm sorry." qu'il répète comme un idiot, de l'autre pièce. "i'm really, really sorry." comme une litanie sur leur lit défait aux draps mélangés. il attend qu'elle lui donne le feu vert pour de nouveau supporter sa présence. "soleil..." d'un bond il se lève ; en quelques pas il est dans la salle de bain avec elle, lui tient les cheveux en s'excusant encore. elle a du sang plein le cou, il a les oreilles qui résonnent étrangement et déforment les sons, ils sont dans un piteux état. how did we got here ? you and me. here, in zaun, in such a poor state.

"i don't want to die — you're not going to die. i'll never let that happen" qu'il la rassure, traçant des lignes imaginaires dans sa nuque d'une main, tout en tenant encore ses cheveux de l'autre dans une queue de cheval improvisée. "did i hurt you ? — no, no..." qu'il commence à mentir, mais ses oreilles sifflent tant qu'il lui devient difficile de piétiner la vérité plus longtemps. "did i... i didn't mean to... don't leave me alone, i didn't mean to... — i know, i know." car toujours il répète, inlassablement. "i know it was a mistake." mais ce que lune a fait n'avait rien d'une faute. ce que lune a fait avait tout d'une réaction, une réaction à sa propre faute à lui. "i mean..." il secoue la tête de droite à gauche, le souffle toujours aussi court. "not a mistake, but hum... a... i... did something wrong first. it's on me. it's not on you." toujours assis dans la salle de bain au carrelage qui n'est plus blanc, aux joints sales, aux carreaux éraillés par endroit. "i don't exactly remember what happened. i remember your neck and... and your hair and..." un lourd sifflement dans ses oreilles l'empêche de continuer, et il y porte l'une de ses mains, qui vient appuyer sur les doigts fin de lune. "what did i do?" en un souffle, marmonné, les yeux soudainement fermés forts, forts, encore à nier ce qu'il est, et ce qu'elle est, et ce qu'ils sont. "show me," qu'il impose doucement en rouvrant les paupières sur des pupilles toujours trop rouges, "show me how's your neck." et lentement, il écarte les cheveux du cou de lune, pour y découvrir les deux plaies sanguinolentes laissées par ses crocs, bordées de peau déchirée.

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15.07.22 1:22

i'm sorry i had nothing to say that night

@soleil arkham

zaun + march, 2022

elle avait pas voulu, n'avait pas souhaité. les mots qui s'échappent en litanie de ses lèvres, excuses qui se déversent par milliers — les raisons encore trop flous. peut-être que ça avait été trop rapide, trop précipité. confusion présente dans l'esprit, la peur encore trop présente pour faire preuve de rationalité. et les doigts sont tremblants, tachés du liquide carmin venu s'étaler sur sa peau, le coeur qui se soulève une énième fois, évacue peut-être les réactions en chaîne — les peurs que tu as provoqués et celle qu'elle t'as offerte en retour. ( m o n s t e r ) comment pourrait-elle se voir autrement ? comment pourrait-elle continuer à se convaincre que rien ne clochait avec elle quand il était évident qu'elle n'avait de cesse de dérailler depuis l'instant même de sa réapparition.

— you're not going to die. i'll never let that happen" et elle y croit quand d'autres s'empresseraient de murmurer sur sa stupidité. elle y croit quand sa peau laisse pourtant voir les trous provoqués par tes canines — peut être prêt à la vider de son sang. et les mots, eux, ne la rassurent pas sur ses propres actions, perles salées qui roulent sur ses joues, inonde les joues d'une détresse qu'elle a du mal à contrôler. — i know, i know. i know it was a mistake." sûrement la pire, et elle souffle, inspire à plusieurs reprises. "i mean... not a mistake, but hum... a... i... did something wrong first. it's on me. it's not on you." les yeux qui s'écarquillent, secoue la tête de gauche à droite. no, no ! exclamation soudaine, les gestes frénétiques — refus de voir la vérité en face. "i don't exactly remember what happened. i remember your neck and... and your hair and..." les paupières qui se ferment, les images flous qui se bousculent dans sa tête. rappel d'une paisibilité certaine avant que ton corps ne l'emprisonne — et de toi, il ne restait plus rien. "what did i do?" nothing, it's.. coupé dans ses mots par l'ordre qui retentit "show me, show me how's your neck." réactions inverses, tes yeux qui s'ouvrent sur les siens qui se ferment, fébrilité constante — elle même peu consciente des dégâts.

it's not your fault l'affirme sans pouvoir l'expliquer, le sait. you were not yourself et si c'était la terreur qui avait prit possession d'elle, tout dans tes gestes, ton visage, avait suffit à prouver que tu n'étais plus vraiment là. it was not you ou pas réellement. la main qui remonte jusqu'à la tienne, accroche tes doigts pour se libérer, refermer les rideaux sur ce qui trône sur sa peau. soleil, it's not.. you're a vampire ? les jours ensemble sans que jamais tu ne lui confesses ta vraie nature. i mean… it's okay if you are but.. mais quoi, lune ?

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18/04/2022

i'm sorry i had nothing to say that night

@lune cloudrage

zaun + march, 2022

"it's not your fault." qu'elle lui dit, mais bien sur que c'est de sa faute. bien sur que c'est lui qui a commencé, alors qu'elle s'était endormie, et il se rappelle parfaitement de ce petit visage parfait posé sur l'oreiller avant qu'il ne vienne tout gâcher d'une pointe de chaos. "you were not yourself... it was not you." il hoche la tête, trop rapidement pour masquer son angoisse. ça, oui, il l'admet. il n'était pas lui-même. quelque chose avait shifté, quelque chose avait déraillé. quelque chose l'avait quitté, quelque chose de primordial avait pris la fuite et l'avait laissé devenir un animal.

il ne répond pas, néanmoins ; car il ne peut pas, et ne veut pas, diminuer sa part de responsabilité à voix haute, dans cette salle de bain transformée en théâtre cauchemardesque. à la place il regarde son cou, plus en détail : pose ses doigts sur la peau douce, écartant les cheveux, tout en évitant de s'aventurer dans la zone douloureuse. les trous sont bien là, deux, un duo qu'il ne peut pas nier quand bien même il le voudrait. il aimerait lui dire qu'il saurait la soigner mais la vérité, c'est qu'il ne le sait pas. il ne sait pas comment faire et plus il reste près d'elle, les yeux rivés sur les blessures, plus la soif étrange revient par vagues vengeresses.

"soleil, it's not... you're a vampire ?" elle repousse sa main, il relève soudainement les yeux vers elle. "i..." comment lui dire ce qu'il n'est pas certain de savoir lui-même. comment lui avouer ce qu'il n'est pas encore parvenu à s'avouer. "i mean… it's okay if you are but... — but... ?" la phrase laissée en suspension augmente sa panique. soudainement les pires scénarios défilent dans sa tête, un à un, si bien qu'il demande : "you'll turn me in?" non pas que les vampires ne soient traqués en tant que tels, mais il est certain que tout de même les pacifieurs interviendraient, et les pacifieurs sont bien la dernière chose dont il a besoin actuellement — en cavale idiote et si risquée dans ce quartier abandonné qu'est zaun.

face à lui les grands yeux de lune — immenses, immenses, tant et si bien qu'il n'a pas le coeur à l'imaginer appeler les forces de l'ordre pour lui. lentement, il se fait à l'idée de cracher une partie de la vérité ; du moins ce qu'il est capable de s'avouer. "i... got bitten a few days ago. i don't know for sure what it was. i don't... exactly... remember what happened. it's really messy in my head and i... i guess... i guess it's a vampire but i... hoped..." mais j'espérai ne pas avoir été infecté. "let's talk about something else." il se ménage une porte de sortie mais il sait bien, au plus profond de lui, qu'il est impossible pour eux de cesser de parler de ce qui vient de leur arriver. qu'ils le veuillent ou non, c'est à deux qu'ils sont embarqués — à deux qu'ils devront porter le souvenir de cette nuit zaunarde. "can you... keep it a secret? please?" et d'une main il presse de nouveau son tympan meurtri, auquel les sons ne parviennent toujours pas vraiment clairement.

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24.07.22 23:27

i'm sorry i had nothing to say that night

@soleil arkham

zaun + march, 2022

et elle ne sait pas vraiment en réalité la réaction qu'elle était supposée avoir. les doigts fébriles qui se portent une nouvelle fois à son cou, là où les marques prouvent l'attaque soudaine quand le sommeil venait tout juste de l'emporter. and then, what ? d'aussi loin qu'elle se souvienne, jamais n'avait-elle encore croisée la route d'un enfant du fléau — jamais n'avait-elle était prise pour cible de cette manière. et si l'instinct lui souffle de se tenir à distance pour éviter le moindre dérapage, le coeur refuse de se prêter aux signaux de base — gamine sûrement trop concernée par tes propres peurs.

"i..." écho des yeux qui se renvoient en guise de miroir les même sentiments, mêlés de peurs et d'incompréhensions toutes plus tangibles les unes que les autres dans une situation qu'aucun de vous deux n'était en mesure de contrôler. — but... ?" et elle hausse les épaules, lune, à défaut de réussir à mettre des mots sur le bordel de pensées qui la submergent, jusqu'à la question qui fait cesser le coeur une demi-seconde. "you'll turn me in?" — what ? no ? no way ! pour quoi faire ? qu'est-ce que ça changerait ? et elle a pas le coeur lune, n'a pas envie de s'abandonner à ces actes comme si t'étais le monstre à blâmer dans un accident qu'elle pouvait te voir regretter.

et elle secoue la tête, encore et encore, aberration de tes mots qu'elle réfute une infinité de fois, refuse de te laisser croire ne serait-ce qu'une fraction de seconde qu'elle puisse être capable de faire ça. "i... got bitten a few days ago. i don't know for sure what it was. i don't... exactly... remember what happened. it's really messy in my head and i... i guess... i guess it's a vampire but i... hoped..." la main qui se pose sur la tienne dans un geste rassurant "let's talk about something else." les pulpeuses qui se pincent, hoche la tête doucement à défaut d'avoir envie de débattre, consciente que certaines conversations n'étaient pas bonne à avoir à tout instant. "can you... keep it a secret? please?" — i promise murmure seulement, les yeux encore rougis des larmes déversées plus tôt.

poupée chancelante, prends appui sur le sol pour se redresser, l'impression de sentir le monde basculer encore sous ses pieds, les doigts qu'elle tend pourtant vers les tiens en guise d'invitation. we can.. sleep a bit maybe and.. c'est confus, elle même ne sait plus vraiment ce qui serait la bonne marche à suivre. we'll see tomorrow, okay ? à tête reposé, loin des angoisses et des douleurs que vous vous étiez tous deux infligés sans en être réellement conscients.

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Soleil Arkham

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