↠ you can't blame me for nonsense ♡. reagan
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you can't blame me for nonsense
30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @reagan kershaw elle a presque cru à une blague coco quand le vibreur de son téléphone l'a sortit de sa torpeur. voix pâteuse et cheveux en bataille, prête à en découvre avec le coupable de la rupture d'une grasse matinée pourtant bien méritée. it was not me pas cette fois en tout cas. réflexe idiot que de chercher à se défendre avant même que la moindre accusation ne soit portées, étouffe un bâillement jusqu'aux mots qui la font se redresser soudainement. pardon ? elle pourrait presque en rire quand ça n'a aucun sens, les rôles qui s'inversent soudainement et le manque de cohérence que ça apporte. yeah, i'm coming. pour toutes les fois où il avait été celui dans cette corvée -ou simplement pour le plaisir d'en rire un peu, gamine moqueuse qui ne manquerait pas de lui rappeler cette scène jusqu'à la fin de ses jours.
aucun sens. et malgré l'heure matinale, elle enfile ce qui lui passe sous la main -rien qui lui plairait dans tous les cas-, s'aventure déjà à l'extérieur, emprunte un chemin qu'elle pourrait parcourir les yeux fermés -la faute à un quotidien parfois un peu trop agité. et elle grimpe les grandes marches, appuie sur l'interphone pour s'annoncer, les grandes portes qui se déverrouillent quelques secondes plus tard.where is.. collègue de son part qui pointe l'index dans une direction avant de finalement l'escorter jusqu'au bon endroit. bouteille d'eau qu'elle récupère dans un distributeur, joue avec le plastique entre ses mains jusqu'à te découvrir -en piteux état.
you owe me a big breakfast pour ne pas dire tous les déjeuners de la semaine suivante. offrande qu'elle tend pourtant, plisse les yeux quand elle t'observes. what happened ? pour en finir là à ne plus être capable ne serait-ce que de rentrer chez toi ? et c'est étrange l'inversion des rôles, l'impression d'être soudainement projetée dans le corps de l'adulte, à te demander des comptes pour un comportement que t'étais pas supposé avoir -ou ne pas le faire tournoyer sous ses yeux.
aucun sens. et malgré l'heure matinale, elle enfile ce qui lui passe sous la main -rien qui lui plairait dans tous les cas-, s'aventure déjà à l'extérieur, emprunte un chemin qu'elle pourrait parcourir les yeux fermés -la faute à un quotidien parfois un peu trop agité. et elle grimpe les grandes marches, appuie sur l'interphone pour s'annoncer, les grandes portes qui se déverrouillent quelques secondes plus tard.
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30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @coco kershaw la douleur explose entre ses tempes, vrille ses paupières douloureuses. sa bouche pâteuse s'anime le temps d'un gémissement piteux — seul son qu'il parvient à se tirer tandis que résonnent comme des coups de massue les rires étouffés de ses collègues. you okay chief ? i'm- perfectly… fine , il réplique mollement, d'un ton qui laisse entendre tout le contraire. maigre tentative de préserver sa dignité pourtant perdue déjà, tandis qu'il s'efforce de rassembler les fragments de souvenirs qui se noient piteusement sous les résidus d'alcool. should we call someone ? you ex wife ? in the name of the dragons, please don't do that. il se redresse péniblement, se fait violence pour tenir assis là où tout son corps hurle pour s'affaler, à se sentir à peine humain. r- nate ? my brother , il renifle piteusement, sentant la nausée taquiner désagréablement sa trachée. quelques minutes écoulées en un éclair suffisent à lui annoncer que l'appel est resté sans réponse.
en lui, le loup gronde de mécontentement, détestant l'état de faiblesse dans lequel se trouve le corps de son humain.then… coco. il tente à nouveau, marmonne presque tant il n'est pas certain d'(ou est certain de ne pas)assumer. tout sauf kleo, cependant. tout sauf afficher devant son ex-femme un état de déchéance pour lequel il se morigène intérieurement — bien qu'elle aurait sans doute préféré qu'il la contacte elle plutôt que de donner le mauvais exemple aux gamins. oh, damn. à quoi pensait-il ? coco sera encore plus ingérable- y'know what, scratch that, just call- too late, she's coming , s'excuse hinatea en se mordant la lippe, navrée mais moqueuse à la fois. rien de grave pour elle, qui pourra passer quelques minutes à le narguer avec sa fille — dont elle est somehow devenue proche sans même qu'il ne s'en aperçoive. oh, f* il se censure, mais n'en pense pas moins. le temps s'échappe encore, fuyant comme les grains d'un sablier, et sans crier gare coco apparait devant lui. tous les sons sont décuplés, pourtant il ne l'a pas entendue arriver.
intérieurement, son loup jape joyeusement en percevant l'odeur de sa fille -sa meute-, ce qui se traduit par un léger son de gorge qu'il contient avec la dextérité que confère une vie d'habitude.you owe me a big breakfast , elle plaisante, et il met une petite éternité à assembler les mots pour trouver le sens du puzzle. fronce lourdement les paupières, traçant des plis entre ses cils et le long de son front. ya owe me a lifetime of breakfasts, brat , qu'il souffle d'un ton fatigué avant de tendre un bras vers elle : can't ya help your old man for free ? penser est pénible, prononcer est pénible, exister est pénible, petite agonie qu'il préférerait vivre dans son pieux plutôt que dans une cellule… du commissariat. what happened ? coco demande, interrogation légitime qui le laisse pourtant bouche bée. i don't remember a thing , il avoue, à voix basse encore, pour que seule elle l'entende. sait que les images reviendront progressivement, mais ne peut se résoudre à… réfléchir… non, pas maintenant. ses subordonnés saluent leur passage les uns d'une mine moqueuse, les autres en prétendant ne rien voir faute de savoir comment réagir, et il est positivement mortifié. speaking of breakfast , il farfouille dans sa poche pour en dénicher ses clés de voiture pour les lui tendre, désirant plus que tout disparaître au plus vite de son lieu de travail. où il n'aurait pas dû se trouver, ivre, au matin de son jour de congé. how about we go to the retro future diner ? just you and your… stinking dad , il propose en enfonçant sa casquette sur sa tête, prêt à s'affaler sur une table et prétendre ne plus exister.
en lui, le loup gronde de mécontentement, détestant l'état de faiblesse dans lequel se trouve le corps de son humain.
intérieurement, son loup jape joyeusement en percevant l'odeur de sa fille -sa meute-, ce qui se traduit par un léger son de gorge qu'il contient avec la dextérité que confère une vie d'habitude.
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30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @reagan kershaw et y a sûrement un peu trop d'interrogations dans ses prunelles noisettes, incapacité à comprendre le cheminement -ou tout du moins la raison ayant poussé tes collègues à l'appeler elle. le monde à l'envers quand bien même ça lui donnait désormais un nouvel angle d'attaque si, ô grand jamais, tu venais à la réprimander sur ses prochaines actions. you're my dad, it's your job buying me breakfast logique imparable quand elle était venue au monde en partie grâce à toi, t'étais responsable par conséquent de tout -ou presque. i'm gonna think about it pourtant elle s'approche pour fournir l'aide nécessaire, cesse de respirer quelques secondes quand les vapeurs d'alcool s'échappant de toi était suffisante à la rendre nauséeuse. wow ironie palpable devant la décadence dont tu avais fais preuve, assez pour offrir un trou noir visiblement conséquent.
et pour une fois, elle se tient coco. garde le sarcasme qui l'habite généralement pour atteindre l'extérieur sans encombre, subtilise les clés à peine sorti.you're gonna need more than a cap to hide.. this index réprobateur qu'elle fait tournoyer autour de toi, l'amusement pourtant perceptible sur la douceur des traits venant tromper le monde à répétition. baisse les fenêtres en guise de première étape, besoin nécessaire d'oxygène non obstrué par la quantité visiblement phénoménale de ce que tu avais pu ingurgiter, insulte à répétition les conducteurs des rues de ketterdam, manque presque de s'arrêter au milieu de la route pour refaire le portrait à un idiot au langage aussi fleurit que le sien. presque miracle en réalité quand elle s'arrête sur le parking du dinner sans avoir créé plus de dégât que soit, l'air nostalgique qui vient s'installer sur les traits.
et elle le connait par coeur le restaurant. les néons rouges grésillant qu'elle avait le loisir d’apercevoir tous les vendredi soir quand les sorties en famille était encore un rituel et que le temps, lui, n'avait pas fait son oeuvre. les même tables rouillés qui, elles, ne changeraient probablement jamais et la même table, dans le fond de la salle, le "AK" probablement encore gravé entre une banquette et la fenêtre. et elle souffle, secoue la tête doucement, carillon qui retentit en poussant la porte, se laisse tomber presque automatiquement contre un dossier.fries and milshake ? les habitudes qui mènent la vie dure à toujours s'octroyer des mélanges étranges.
et pour une fois, elle se tient coco. garde le sarcasme qui l'habite généralement pour atteindre l'extérieur sans encombre, subtilise les clés à peine sorti.
et elle le connait par coeur le restaurant. les néons rouges grésillant qu'elle avait le loisir d’apercevoir tous les vendredi soir quand les sorties en famille était encore un rituel et que le temps, lui, n'avait pas fait son oeuvre. les même tables rouillés qui, elles, ne changeraient probablement jamais et la même table, dans le fond de la salle, le "AK" probablement encore gravé entre une banquette et la fenêtre. et elle souffle, secoue la tête doucement, carillon qui retentit en poussant la porte, se laisse tomber presque automatiquement contre un dossier.
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30.04.2022 ↠ retro future diner
with / @coco kershaw you're my dad, it's your job buying me breakfast , vient la réplique qui lui fait tirer en retour une tronche de deux mètres de long. il lâche un grondement mi-plainte mi-abandon, tandis qu'elle prétend qu'elle y réfléchira. sait, et ne doute pas un instant, qu'au-delà son caractère taquin sa fille répondra toujours présente quel que soit le jour et l'heure — comme lui pour elle. bien qu'il se promette de ne plus nécessiter de la réveiller au petit matin pour une raison aussi inacceptable, mortifié qu'il l'est encore qu'elle le retrouve dans un tel état. no comment , il plaide simplement en réponse à son wow dépité. trop migraineux pour avoir encore un semblant de mordant.
and please drive safel- coco ! à quel moment s'est-il dit qu'il ne finirait pas avec l'estomac dans la gorge en la mettant au volant ? don't stop the car in the middle of the road, you serious ?? il s'exclame par-dessus elle qui gueule contre un·e autre conducteur·ice, véritable show dans l'habitacle tant elle monte en pression et tient à régler ses comptes avec quiconque lui porte sur les nerfs. you just had to take after your mother didn't you , demande reagan, simple rhétorique, lorsqu'ils arrivent miraculeusement intacts au retro future. il se tâte le torse en une exagération volontaire, pour s'assurer d'être encore entier, puis s'extirpe du véhicule et pointant d'un index accusateur : you're a menace, you know that ? comme si lui-même ne devait pas son surnom rage en partie à son incapacité à supporter les autres conducteurs — entre autres vecteurs de son tempérament. le ton est plus renfrogné que réprimande, comme à chaque fois qu'elle laisse échapper les humeurs de son loup et le laisse incapable de réellement l'en blâmer. au fond, il connaît trop bien son mal pour ne pas comprendre.
le tintement de la porte d'entrée accompagne leur arrivée, porteur de nostalgie, et ils se laissent retomber à leur table habituelle, comme si une éternité ne s'était pas écoulée depuis la rupture de leurs rituels familiaux. étrange, de partager à deux cet espace dédié à des groupes ou familles ; mais ils ne sauraient s'installer ailleurs, tout simplement.and a rare burger for me , ajoute reagan, sourire en coin, tandis qu'un serveur renfrogné vient prendre leur commande.
il s'affale sur les reins pour laisser retomber sa nuque contre le haut du dossier, glanant quelque minutes pour laisser chuter ses paupières sur ses rétines douloureuses.why is it so hard to exist , plainte maugréée en accord avec sa fatigue d'être simplement là, au vu de son état. ouvre un œil fatigué qui se pose sur coco. i don't usually- il fronce les sourcils, s'interrompt. boire après le travail ? boire tout court ? se justifier maintenant ne fait aucun sens, que la ligne ne soit pas franchie en temps normal ne justifie pas qu'elle l'ait été cette fois. anyway. thanks for coming. it's been a rough night , il se rappelle, quand il s'efforce d'y penser. les heures supplémentaires à se penser près du but, les espoirs qui s'effondrent sans crier gare. c'est encore un texte à trous, so far, mais les bribes lui reviennent tristement, une par une. le repas leur est servi sans tarder et reagan se redresse pour appuyer un coude au bord de la table, sa main libre filant vers le ketchup qu'il fait basculer, pour dessiner un bonhomme souriant sur les frites. comme quand, gamine, elle le réclamait à chaque fois. remember this ?
le tintement de la porte d'entrée accompagne leur arrivée, porteur de nostalgie, et ils se laissent retomber à leur table habituelle, comme si une éternité ne s'était pas écoulée depuis la rupture de leurs rituels familiaux. étrange, de partager à deux cet espace dédié à des groupes ou familles ; mais ils ne sauraient s'installer ailleurs, tout simplement.
il s'affale sur les reins pour laisser retomber sa nuque contre le haut du dossier, glanant quelque minutes pour laisser chuter ses paupières sur ses rétines douloureuses.
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30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @reagan kershaw les rituels qui semblent ne jamais dépérir avec le temps — au contraire de l'amour. et parfois, elle se surprend à souhaiter vouloir faire machine arrière, revenir à l'époque où vous étiez quatre autour de cette table et changer peut être le cours des choses pour ne pas avoir à te voir partir. elle sait pourtant dans le fond que tu ne t'en rends même pas compte, que t'as pas conscience que les absences étaient devenus plus difficile à combler maintenant que ta présence dans la demeure familiale n'était plus et que la seule chose venant de toi au creux de ces murs était le fantôme que t'y avais laissé. alors peut être qu'elle avait comprit coco, le désarroi de sa mère et son besoin de vivre réellement, peut être qu'elle avait saisit la souffrance et avait accepté — à contre coeur, un divorce qui était sans doute pour le mieux pour elle mais.. il y avait toujours un mais. et ce qui semblait préférable pour l'un ne l'était pas pour les autres, adriel et elle qui en avait simplement payé les pots cassés quand l'un semblait pourtant se montrer plus dévasté malgré le temps qui passe.
les bras qu'elle croise contre elle, observe la silhouette éreintée, peine à croire au manque de souvenir soudainement quand les traits de ton visage — en plus d'hurler un contrecoup violent, semble laisser discerner un mal bien plus profond.probably cause life it's a mess pour ne pas dire un ramassis de connerie. et probablement que la vie, là-haut, était bien plus agréable, moins ponctués par la douleur mais ici bas, le tout semblait être rythmée par une course contre la montre dans l'espoir de vivre assez longtemps. drink like a fish ? finit la phrase comme s'il s'agissait là d'un vulgaire texte à trou, consciente pourtant que ce n'était ni le moment de porter des accusations — encore moins une attente de ta part. how do you know ? que la nuit avait été compliqué ? qu'est-ce que t'en savais puisque tu lui avais chanté ne pas te souvenir, ne pas savoir. scepticisme dont elle fait preuve, la voix faussement accusatrice et la posture qui s'avachit davantage contre la banquette usée.
temps mort déclaré par le serveur au sourire absent, la commande disposée devant eux et le geste naturel de venir dessiner sur le tas de frites l'illusion enfantine d'un bonhomme coloré de rouge.i'm not five anymore mais étais-ce important en réalité quand l'éclat dans les yeux suffit à prouver le contentement que ça procure, retour dans le passé quand la môme n'avait de cesse de pousser son assiette pour y obtenir son dessin, prête à clamer que ça n'avait pas la même saveur si ce n'était pas toi qui le faisait.
adriel start a fight with him again. last night. information qui s'échappe de ses lèvres, geste machinal de récupérer une frite déjà froide pour la glisser dans sa bouche, les iris qui remontent vers toi. he barely left his room this days et ça relevait du miracle quand il acceptait ne serait-ce que de venir partager les repas. et c'était sûrement la preuve que tu te devais d'intervenir quand tout ce qu'elle pouvait faire était de s'enfermer avec lui dans son donjon en prétendant que tout irait mieux le lendemain. he wants to move so.. i guess we're gonna take our own place endroit miteux qu'ils arriveraient probablement à dénicher quand il était hors de question qu'elle le laisse partir seul.
les bras qu'elle croise contre elle, observe la silhouette éreintée, peine à croire au manque de souvenir soudainement quand les traits de ton visage — en plus d'hurler un contrecoup violent, semble laisser discerner un mal bien plus profond.
temps mort déclaré par le serveur au sourire absent, la commande disposée devant eux et le geste naturel de venir dessiner sur le tas de frites l'illusion enfantine d'un bonhomme coloré de rouge.
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30.04.2022 ↠ retro future diner
with / @coco kershaw le tracé lui vaut une réprimande, à laquelle il répond en se plaquant une main solennelle sur le cœur. alright ma'am , qu'il réplique d'un ton amusé, et son regard se réchauffe de cette façon qui souffle mais tu seras toujours ma petite fille. il retient les mots de justesse cependant, les noie même dans son verre d'eau, trop torturé par sa migraine pour souhaiter batailler.
him. habituellement, coco n'a pas à préciser de qui il s'agit pour que reagan comprenne ; cette fois néanmoins, ses neurones malmenés mettent quelques précieuses secondes à se reconnecter. s'égarent, à vrai dire, vers d'autres idées : car partager des moments avec ses enfants le ramène toujours à azmaria, dont le manque demeure gravé dans sa chair à la façon d'une marque au fer rouge qui ne cicatriserait jamais.started a fight […] et s'il pouvait réunir trois têtes à cette table plutôt que seulement deux, sans doute serait-il le plus heureux des hommes. barely left his room […] et ça lui revient, progressivement. la soirée de la veille. un amalgame de frustration et de désespoir, alors qu'il se heurtait à une énième impasse après avoir exploré une piste qui lui semblait pourtant plausible. […] take our own place. le silence s'installe sans qu'il n'y prenne garde, front plissé par les tracas qui reviennent se poser sur ses épaules. et tandis que son regard s'abîme dans la généreuse portion de frites qu'il s'autorise, la culpabilité vient se loger au creux de son ventre. les mêmes interrogations que toujours :
où est-elle ?
entre quelles mains ?
mange-t-elle à sa faim ?
est-elle seulement encore en vie ?
le talon de ses mains vient frotter ses paupières douloureuses en un mouvement lent et pensif. le silence s'installe, sans qu'il ne s'en aperçoive. et dans une prise de conscience soudaine, il finit par lever vers coco des yeux coupables, reprenant pied avec l'instant présent.ah- sorry cub. what were you saying ? mine piteuse et cernes creusés ne jouant pas tant en sa faveur ; pas alors que l'inattention est son péché récurrent.
him. habituellement, coco n'a pas à préciser de qui il s'agit pour que reagan comprenne ; cette fois néanmoins, ses neurones malmenés mettent quelques précieuses secondes à se reconnecter. s'égarent, à vrai dire, vers d'autres idées : car partager des moments avec ses enfants le ramène toujours à azmaria, dont le manque demeure gravé dans sa chair à la façon d'une marque au fer rouge qui ne cicatriserait jamais.
où est-elle ?
entre quelles mains ?
mange-t-elle à sa faim ?
le talon de ses mains vient frotter ses paupières douloureuses en un mouvement lent et pensif. le silence s'installe, sans qu'il ne s'en aperçoive. et dans une prise de conscience soudaine, il finit par lever vers coco des yeux coupables, reprenant pied avec l'instant présent.
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30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @reagan kershaw c'est sûrement le pire dans ce genre de moment. te voir te déconnecter, t'enfoncer de plus en plus profondément dans tes songes et continuer pourtant à babiller dans l'espoir que ça ne soit qu'une illusion ; mais ce n'est jamais le cas. et même si elle l'avait voulu, elle n'aurait jamais pu réellement tenir le compte de toutes les fois où le schéma s'était produit, ses mots venant se répercuter sur une carcasse vide et le silence en guise de réponse. et c'est davantage dans tes yeux qu'elle le voit, que t'as perdu le fil avant même qu'elle n'ait commencé, récit qui passe à la trappe et les secondes qui s'éternisent sans ne voir ne serait-ce qu'une attention dans sa direction.
alors elle souffle coco, mèches brunes qu'elle enroule à l'infini autour de ses doigts, répète l'action une infinité de fois, les iris qui partent vers les vitres donnant vu sur l'extérieur, observe le monde qui continue de tourner ailleurs.nothing. le ton peut être plus sec que ce qu'elle aurait voulu, nonchalance des épaules qui se haussent. her again, right ? c'est toujours le cas, inlassablement. peu importait ce qu'elle pouvait te raconter ou la force avec laquelle elle tentait de capter ton attention elle aurait jamais le premier rôle dans ton esprit. of course it's her, what a stupid question et les mots sont cette fois teintés d'une tristesse parfois difficile à cacher.
et sûrement étais-ce le plus gros problème de votre relation. toi qui ne cessait de partir à la dérive d'une disparue quitte à oublier parfois qu'ils étaient là, eux. qu'elle était là. et à quoi bon se battre constamment contre le fantôme d'une soeur qui lui avait volé continuellement son père sans qu'elle ne trouve jamais les armes pour se battre contre. clés de ta voiture qu'elle dépose sur la table en signe d’abdication, manque d'entrain pour relancer le débat une nouvelle fois. et sûrement qu'elle était tout autant la raison de ton état, l'explication à la soirée de débauche et la gueule de bois du lendemain la laissant alors, comme trop souvent, ramasser les débris un à un sans pour autant avoir le droit, même là, à l'entièreté de ton attention.
alors elle souffle coco, mèches brunes qu'elle enroule à l'infini autour de ses doigts, répète l'action une infinité de fois, les iris qui partent vers les vitres donnant vu sur l'extérieur, observe le monde qui continue de tourner ailleurs.
et sûrement étais-ce le plus gros problème de votre relation. toi qui ne cessait de partir à la dérive d'une disparue quitte à oublier parfois qu'ils étaient là, eux. qu'elle était là. et à quoi bon se battre constamment contre le fantôme d'une soeur qui lui avait volé continuellement son père sans qu'elle ne trouve jamais les armes pour se battre contre. clés de ta voiture qu'elle dépose sur la table en signe d’abdication, manque d'entrain pour relancer le débat une nouvelle fois. et sûrement qu'elle était tout autant la raison de ton état, l'explication à la soirée de débauche et la gueule de bois du lendemain la laissant alors, comme trop souvent, ramasser les débris un à un sans pour autant avoir le droit, même là, à l'entièreté de ton attention.
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30.04.2022 ↠ retro future diner
with / @coco kershaw il a merdé. il le sait, à l'instant même, mais il est déjà trop tard : le mal est fait, comme trop souvent. nothing , coco plaide, et elle aurait tout aussi bien pu répondre : everything. everything i say falls on deaf ears, et il répondrait : you know it's not true, la culpabilité logée au creux de sa gorge, car elle aurait raison. à la place, elle cesse de lutter, trop habituée à baisser les armes, à abandonner cet échange qu'ils ont eu trop de fois, sur tous les tons. coco- il tente, mais elle l'interrompt : her again, right ? il reste sans voix un instant, alors elle conclut d'elle-même, of course it's her, what a stupid question , en lui rendant ses clés, et sa tristesse lui fend le cœur.
you know you mean the world to me, don't you ? demande-t-il maladroitement, d'un ton hésitant, après un bref instant de silence. toujours maladroit quand il s'agit de mettre des mots sur les sentiments, au point que le faire soit un effort conscient. it's just- i feel guilty, coco. all the time. in a perfect world i'd spend time with all of my children and we'd be fine. but like you said earlier, reality sucks and- and i don't even know if she's okay and… it's eating me alive. à nouveau il se frotte les paupières, comme pour s'arracher à un cauchemar, à ces considérations qui le rongent.
i know it's no excuse. i'm here now coco, i'm right here. et il veut l'être, vraiment, car elle l'est, elle ; présente à chaque instant, les bons comme les moins glorieux, à constamment tenter de rafistoler tous les accrocs de leur patchwork familial. i'll do better , offre-t-il, insistant pour lui assurer que ses remords sont sincères. essaye, patauge : you were talking about, uh, adri, i think ? ça se passe bien entre lui et , pause, l'autre ? il conclut sobrement, tel un adulte raisonnable, là où les termes auraient été plus crus entre adriel et lui.
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30.04.2022 ↠ pacifieurs station
with / @reagan kershaw et le pire était de se rendre compte que tout ça n'était devenu qu'une routine dans sa vie, que les décrochages n'avaient plus rien d'étonnant et qu'elle était probablement condamnée à revivre ces scènes éternellement. alors non, elle cherche pas à se battre cette fois parce que ça ne rimerait à rien, parce que t'aurais toutes les excuses du monde mais que ça n'empêcherait jamais les choses de se reproduire par la suite. cycle sans fin, la même scène qui se rejoue à l'infini, les décors qui changent parfois mais le fond qui ne bouge pas.
yeah, sure. mais si c'était le cas, peut être qu'alors tu aurais passé plus de temps à l'écouter plutôt qu'à te focaliser sur une chimère qui semblait constamment t'échapper. les absences à répétitions, les conversations tournant au monologue, tout ce qui faisait qu'elle ressentait ce besoin absurde d'aller trop loin pour avoir le droit à un regard de toi. et elle avait trop bien comprit que frôler les limites était ce qu'il y avait de mieux, que déclencher ta colère lui donnait au moins l'impression d'exister pour de vrai à tes yeux. connexion qui se produisait à chaque fois que t'étais obligé de venir réparer ses erreurs, de la récupérer peu importe où après une énième frasque. i know that ! but it's not a perfect world and it's not fair to make us feel like if we're not enough ! parce que c'était inlassablement ce qu'elle comprenait à chaque fois. que si elle n'était pas là, y aurait jamais ce tableau parfait et ce ne serait jamais assez.
et elle cherche du mieux qu'elle peut à ravaler sa colère, les poings qui se serrent pourtant, les ongles qui viennent piquer les paumes de ses mains. inspire, expire. ça n'avait jamais marché sur elle dans tous les cas, incapacité à se contrôler ou réfréner ce qui menaçait d'exploser à chaque instant.you would know if you were listening mais comme trop souvent, ça n'avait pas été le cas. stop making empty promises et combien de fois avais-tu promis de faire mieux ? d'être réellement là ? you're not here. your mind is never here coincé avec ta première fille dans un passé auquel tu ne cessais de te raccrocher. can't you see me ? i'm here dad. i'm right here and i'm alive so.. why can't you see me ? la voix qui tremble étrangement.
et elle cherche du mieux qu'elle peut à ravaler sa colère, les poings qui se serrent pourtant, les ongles qui viennent piquer les paumes de ses mains. inspire, expire. ça n'avait jamais marché sur elle dans tous les cas, incapacité à se contrôler ou réfréner ce qui menaçait d'exploser à chaque instant.
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30.04.2022 ↠ retro future diner
with / @coco kershaw — we're not enough ! elle assène, et ça se rejoue en boucle dans ses pensées, disque rayé,
not enough !
not enough !
not enough !
i never said that- il interrompt, d'une voix qui s'élève, d'horreur, avant de se rappeler qu'ils ne sont pas seuls et de redescendre d'un ton, bien qu'encore pressent : i've never even thought- il s'interrompt, s'efforce de reprendre le fil de la conversation, tentative immédiatement balayée, de même que les promesses auxquelles il est le seul à vouloir croire encore. i'm right here and i'm alive so.. why can't you see me? elle demande, et ses lèvres qui s'entrouvrent se referment muettes. à court de mots, à court d'excuses. la migraine frappant brutalement à ses tempes, mais le mal de cœur plus intense encore.
is that what you think? that i don't see you, that i don't care enough? et le plus délicat est qu'il peut lui faire toutes les promesses du monde sauf une : celle de moins chercher. fact is, if i lost you i'd turn the world upside down till i found you, i'd never stop looking , il lui assure, car ils ont tous autant d'importance à ses yeux : aziza, coco, adri, ses essentiels. you're my proud and joy- even if you're so reckless it terrifies me most of the time , un bref éclat de rire, unique, quitte sa cage thoracique en expiration étouffée, et son front se plisse à nouveau d'inquiétude. i never stop thinking about the three of you. you're always with me and if i failed you, if i wasn't good enough at expressing how deeply i care, i'm sorry cub. i'm really sorry. il sait pourtant que tout ce qu'il peut offrir ne sera jamais comparable à des preuves, à un réel changement ; sait aussi qu'un réel changement impliquerait d'oublier parfois azmaria, ce qui lui semble… simplement au-dessus de ses forces. what shall i do? for you to trust me again. just tell me. et peut-être qu'entendre plutôt que promettre est la chose à faire ; écouter, cette fois et les suivantes, plutôt que se justifier.
not enough !
not enough !
not enough !
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