en réalité, c'est cora qu'on lui offre quand elle vient au monde. consonances un peu sèche pour la princesse aux yeux noisettes. poupée vive aux allures de princesse que bien vite, tout le monde surnommera coco. et l'habitude sera telle que cora sombrera dans l'oubli, employé seulement dans les instants où elle dépasse les limites, présage d'un violent orage. kershaw qui s'appose à la suite, prends le nom d'un père qu'elle idolâtre. super héros du monde dans lequel elle évolue, les prunelles brillantes et la fierté qui en découle chaque fois que quelqu'un prononce son nom.

06.06.1998 (23 ans) à l'aube de sa vingt-quatrième année. enfance passée à observer l'immensité d'un mur lui rappelant inlassablement que le danger était chez elle et que personne ne viendrait réellement les aider. mais peut-elle seulement s'en plaindre quand des mètres plus bas, la misère résonne dans les entrailles de velaris, agonie de ceux laissés à l'abandon pour ne pas être nés dans les bonnes conditions. alors elle se contente de les regarder coco, ceux qui s'ornent de leurs plus beaux atouts.. piqûre de rappel pour ce qu'elle ne possèdera jamais. et si elle leurs est indifférente, c'est aux fairburn qu'elle aimerait faire cracher quelques crescents ; n'ont-ils pas le même sang après tout ?

sur le papier, c'est une lutte acharnée qu'elle mène contre les monstres venant pulluler sur leurs terres. gamine aux genoux trop souvent écorchée, adepte des prises de risques, jure que l'adrénaline il n'y a que ça de vrai. et trop souvent du haut de son jeune âge, elle s'est infiltrée dans les situations à risques, combinant cascades et insolence au risque de s'attirer les foudres de ses superviseurs. mais elle est douée coco, l'agilité qui rythme ses pas, silhouette fluette lui permettant de s'infiltrer ici et là. et si elle maîtrise l'arc, c'est le lancé de dague qui reste son domaine de prédilection, sifflement du métal à faire trembler les enfants du fléau quand elle est dans les parages.

↠ PARKOUR

probablement là que les choses ont réellement commencées, addiction voyant le jour quand elle les aperçoit les plus grands, voler de toit en toit en tout simplicité. les mains qui se tendent inlassablement vers les silhouettes jusqu'à décréter vouloir faire pareil, s'envoler elle aussi toujours plus haut, ressentir la liberté qui émane de leurs sauts. et tant pis pour l'interdiction, elle n'en fait qu'à sa tête coco. il pourra pas dire grand chose de toute façon, les absences interminables et les présences en demi-teinte. atout supplémentaire confortablement caché au creux  de sa manche pour les missions périlleuses, celles qu'elle s'offre à l'abri des regards.

↠ UNDER THE COAT

secret bien gardé — surtout de son père, quand elle remonte sur sa tête la capuche aux reflets bleu nuit, accepte sous sa cape les bourses de crescents en échange de faveurs diverses et variées. fauteuse de troubles ou simple manière d'évacuer une rage consumante, physique enjôleur, sourire empreint d'innocence à qui l'on donnerait tout et n'importe quoi sans se douter une seule seconde de la flamme dangereuse vacillant dans ses prunelles. une seule condition ; lui fournir une potion de brouillard pour masquer ses traces.

↠ MOMENTO

compte vérifié, inondé par les les likes et commentaires — haters qui s'y accumulent. ce qu'elle gagne, elle le dépense en artifice, dévalise les boutiques de midrias et celestia, trompe souvent son monde quant à l'endroit d'où elle vient. apparence de fille légère qu'elle cultive, l'air idiot qu'elle s'offre sur le réseau pour parfois gommer le tempérament de feu, les frasques multiples et le comportement violent qu'on lui prête —à raison. difficile de comprendre la rage qui bouillonne dans les veines quand le minois angélique suffit à donner une fausse impression.

mais elle s'envole de fleurs en fleurs coco, n'a ni le temps ni l'énergie de se consacrer à une seule personne, n'a pas envie de voir les chaînes venir entraver ses poignets. l'amour ça va, ça vient, n'a jamais des allures de pour toujours. suffit de demander à son père pour se rendre compte que les gens sont de passage et qu'un jour ou l'autre, ils disparaissent ailleurs. alors elle aime coco mais jamais plus que quelques jours, parfois elle promet le monde mais n'en donne jamais un centième.

elle y a vu le jour à ketterdam, n'en a jamais quitté ses rangs. peut être qu'elle devrait s'estimer chanceuse de ne pas être zaunarde, de ne pas faire partie de ceux en ligne de mire quand le fold déborde et pourtant, y a cette rancoeur qui passe parfois dans les prunelles quand elle observe du haut des toits les tours scintillantes de celestia. et elle voudrait prouver que le monde est à refaire, que rien n'est jamais écrit et qu'elle est tout aussi légitime que les autres  à avoir le droit à la vie luxueuse, crescents qu'elle dérobe — en bravant milles dangers — pour s'offrir les même droits que ceux d'en haut.

elle aurait dût le savoir qu'un jour son intrépidité serait punie.  vingt ans. vingt années et la môme qui n'a jamais froid aux yeux. provoque, cherche les ennuis plus que de raisons — davantage depuis qu'elle a intégré l'équipe des pourfendeurs — et un soir, elle outrepasse ses droits, prends en chasse un groupe venu perturber ketterdam et effrayer les plus petits, seule. carquois en main et les sens aux aguets, se fonds dans les ombres des ruelles en oubliant les règles primordiales ; jamais seule. le coeur en alerte quand ça craque derrière elle, sursaut soudain quand elle fait face à la silhouette se dressant dans son champs de vision. et elle provoque coco, le fait toujours, sarcasme et ironie qui filtre des pulpeuses, les mots tranchants — insultants, qui s'échappe dans la pénombre. pathétique, pitoyable, s'adresse à l'inconnu sans perdre de sa suffisance, remarque la colère qu'elle fait naître sans pour autant reculer une seule fois.

(...)

et elle se souvient du regard noir, changement éclair dans l'attitude, flèche qu'elle a tiré avant que l'arc ne se retrouve brisé en deux. les hurlements qui ont retentit, résonné dans le quartier au milieu de la nuit. l'épaule lacéré, douleur vive qui arrache un hoquet, s'agrippe à ce qu'elle peut pour s'élever, cherche la sécurité dans les hauteurs avant d'y écrouler. les doigts imbibés de liquide carmin, téléphone qui gît à côté de son oreille, les tonalités qui retentissent jusqu'à la voix rassurante qui s'élève. dad.. retient son souffle, perles salées qui roulent aux coins des prunelles noisettes, inquiétude qu'elle entend en écho. c'était un loup murmure finalement, brume devant les yeux. i'll be more like you.

↠ SIGNES DISTINCTIFS

loup à l'allure gigantesque, pelage chocolat orné de symboles luminescents couleur or. les opales sont, quant à elle, noisettes -rappelle les teintes étranges de ses prunelles humaines.

thantophobia (n.) the phobia of losing someone you love. »  things will get better. » you are toxic. » reminder ; you’re gonna be alright. » be yourself. people don’t have to like you, and you don’t have to care. » it’s okay if all you did today was survive. » i am a tool or a weapon and completely free which is literally terrifying. » not heartless just using my heart less » self love isn't selfish it's important. » seduce and d e s t r o y . » you are losing my interest and that is very dangerous. » i died a little bit inside. » i am a fate worst than death. » i am afraid because i know (i can't) fight f o r e v e r. » you can't break what's already broken. » i could set this world on fire and call it rain. » you haven't even seen my b a d s i d e yet. » she wears all black just like her soul. » growing into a constant burden.

papa. simplicité des mots qui veulent tout dire. l'homme avec lequel elle grandit, apprends, cherche à partager chaque seconde de son existence. mais elle le lit du haut de son jeune âge que les iris sont tourmentés, que l'esprit dérive ailleurs peu importe la force avec laquelle elle cherche à l'accaparer. are you listening ? les sourcils froncés devant l'air hagard qu'elle reçoit en retour, agite les doigts sous son nez. sorry sweetheart, j'étais ailleurs. tu disais ? et comme toujours en réalité, l'esprit qui vagabonde auprès des blessures jamais guérit. fille née d'une autre histoire, disparue pourtant depuis des années quitte à laisser des traces chez un père qui donne parfois l'impression de ne vivre que pour la retrouver. but i'm here dad, can't you see that i'm right here ?

(...)

elle s'en plaindra pourtant jamais vraiment cora, refoule la tristesse que ça fait naître parfois quand elle ne peut pas ne pas comprendre. alors elle tente de gagner plus fermement sa place, de s'imposer avec plus de force en attirant constamment l'attention sur elle. les frasques à répétitions, violences parfois des mots, des altercations qu'elle déclenche, du danger constant dans lequel elle s'engouffre. prends les remontrances comme des victoires, ne peut s'empêcher de sourire quand il abandonne tout pour venir la récupérer, obligé de tout lâcher pour la sortir des mauvais pas dans lesquels elle se fourre -trop- souvent. ta fille en salle d'interrogatoire reagan, encore plus personne qui n'est vraiment étonné -certainement pas lui. la porte poussé pour la découvrir elle et son air désabusé, à observer le plafond par habitude. et c'est le sourire narquois qui tire les lèvres, les épaules qui se haussent. he deserve it. tout simplement. le mot de trop et la môme qui s'est laissé aller à ce qu'elle fait de mieux. et dans ces moments là, quand t'es là à devoir t'occuper de ce qu'elle fait, elle cesse pour quelques secondes de vivre dans l'ombre d'un fantôme de ton passé. please, look at me.

pas d'insultes dans ma maison. roule des yeux, insolence qui baigne les traits. fuck that ! et elle sait qu'elle joue avec le feu, adolescence peut être qui l'entraine sur une mauvaise pente à moins qu'elle n'ait toujours un peu trop appréciée s'aventurer sur les limites. cora kershaw ! c'est jamais bon signe et pourtant, elle sourit, grimace moqueuse quand elle n'a jamais réellement tenu compte des conséquences, trouve sans arrêt quelque chose à redire sur tout et n'importe quoi. pas d'insultes dans ma maison singe avec effronterie. you said fuck at least three times this morning et c'était toujours comme ça. interdire ou voir d'un mauvais oeil des choses pour lesquelles elle était responsable. que ce soit le goût du risque jusqu'au langage parfois châtié. i can't with you le soupir qui s'échappe des lèvres de sa mère quand la môme vient pourtant serrer ses bras autour d'elle. not true, you love me aussi simplement que ça.

(...)

elle regrette parfois coco, la méchanceté de ses mots, les tourments qu'elle inflige. elle comprends l'angoisse qu'elle fait naître à chaque fois qu'elle quitte la maison pour se rendre sur le terrain. entends les conversations, parfois, quand kleo murmure à son nouveau compagnon à quel point elle désirerait ne plus jamais avoir à subir ça. et parfois, elle se glisse derrière celle qui l'a porté, met de côté le feu brûlant de ses actions pour créer un sentiment de paix. i love you so much souffle dans les boucles de sa mère, voix enfantine dont elle se sert, gazouille pour apaiser les esprits. what do you want ? i just want you to know that i love you plus que n'importe quoi au monde. complicité plus que présente malgré les éclats de voix parfois, enfant difficile mais reconnaissante. enfant terrible mais compréhensive. et c'est sans arrêt de son côté qu'elle se range coco, réussit à tirer un sourire. i win when you smile image qu'elle cherche à préserver.

ne t'amuses pas de ses idioties, rictus qu'elle arbore pourtant sur le visage coco, quand elle sait parfaitement à quoi il joue. elle le connait par coeur adriel, sait pertinemment que ce n'est pas en étouffant sa colère qu'ils arriveront à le canaliser. probablement parce qu'il marche comme elle. fourchette qu'elle laisse retomber à côté de son assiette, pince les lèvres quand c'est trop souvent la même scène qui se joue. rancoeur qui continue à progresser quand il n'acceptera sûrement jamais le divorce. t'es pas mon père, tu le seras jamais ! éclat de voix quand il quitte la table, les portes qui claquent à l'étage quand il préfère s'enfermer. i don't know what to do mère parfois dépassée. he cannot understand if you don't explain it et il était là le plus gros problème, t'avais joué avec les apparences pendant si longtemps que le divorce, il était juste venu se fracasser soudainement contre vous sans qu'il n'ait pu saisir une seule fois ce qui s'était passé pour que tout vole en éclat.

(...)

elle abandonne elle même son repas pour grimper à l'étage, les ongles qui gratte contre le bois de la porte, petite silhouette qui passe sa tête quand, sans grande surprise, c'est sur ses jeux qu'il s'est réfugié. i know you are mad referme doucement la sortie sur cette pièce qu'il ne quitte presque pas. so what about we kill some monster in your game and then, we call dad to check if he's free for a dinner tomorrow night ? poupée qui s'avachit sur le lit encore défait, mention de votre père qui suffit généralement à le calmer. et vous n'étiez pas si différent en réalité, à juste vouloir être avec lui en dépit du reste. you're gonna lose, you suck at this i'm gonna kick your ass ça fuse du tac au tac, coussin qu'elle vient écraser à l'arrière de sa tête, répit au milieu des querelles incessantes en bas. are you happy coco ? les épaules qui se haussent doucement, croise ses opales quelques secondes. i am if you are.

avidité qui brille dans les yeux à chaque fois qu'elle y pense, a pendant longtemps cherché à trouver le manoir pour observer de l'extérieur l'immensité des lieux tandis que son évolution à elle se passait entre les quatre murs poussièreux d'une maison convenable, certes, mais bien loin du palace des fairburn. colère parfois qui vient s'immiscer dans les veines quand elle imagine la facilité déconcertante qu'aurait pu être sa vie si elle avait eu sa place là-bas. à la place, elle n'est pas même certaine qu'ils connaissent son nom, sont-ils même au courant de son existence ? grands-parents chimères pour qui l'image a toujours été bien plus importante que les liens du sang. et dans les instants de colère intense, elle rêve parfois de subtiliser l'artefact pour les punir, les priver à jamais de la possibilité de régner en les condamnant à la vie humaine qu'ils semblent tant mépriser.

mixed feelings 〞 colère, agitation, fureur, haine, irritabilité, rage, violence. tant d'émotions avec lesquelles elle se doit de composer encore et encore sans jamais réussir à les éteindre réellement. l'animal qui prends parfois plus de place que la femme, empêche le raisonnement et laisse se déployer une fureur difficile à contenir.

first transformation 〞 les hurlements qui se répercutent dans la nuit, alterne entre la femme (enfant) et le loup qui fait rage. terreur dans les prunelles qui perdent pourtant le caractère humain de seconde en seconde. les membres qui donnent l'impression de lâcher, les déchirures que ça provoque intérieurement, le corps entier soumis à une épreuve qu'il n'aurait jamais du supporter. chante à l'agonie les douleurs qui se multiplient jusqu'à ne plus être que l'animal.

(...)

cora ! couverture qui s'échoue sur les épaules frêles d'une silhouette chancelante, les traces de sang qui viennent couvrir l'épiderme, peinturlure grossière pour évoquer une nuit chaotique dont elle ne garde aucun souvenir si ce n'est la douleur.

accident 〞 ça arrive bien plus fréquemment que ce qu'elle voudrait. les pertes de contrôle, les accidents multiples. angoisse certaine dans les iris chocolats à chaque fois qu'est mentionné des pertes humaines suite à une attaque de loup. était-elle avec eux ? était-elle responsable ? combien d'innocents étaient passés sous ses griffes ? ses morsures ? avait-elle transformé l'un d'entre eux au point de faire naître la même haine qu'elle pouvait vouer à celui responsable de sa condition ?

now 〞 trente trois. c'est le nombre de pleine lune subit depuis qu'elle est elle même fléau. trente trois passage forcé vers son côté lupin apportant avec le lot de souffrance inévitable. mais elle apprends coco, ne cesse de le faire. cherche à maîtriser chaque facette de sa part lycan pour en tirer des avantages.