(i want to play) your game,,


Le tumulte est palpitant, absorbant. Vague humaine s’étalant sur deux étages, grouillant à travers l’épaisse fumée grisâtre des cigarettes, lorsque les rétines se dilatent à mesure des heures qui s’écoulent. Il semble également que la musique pulse dans les murs de la maisonnée, du rez-de-chaussée à l’étage, lézardant les fondations de l’habitat jusqu’à ce que les basses ne viennent faire frémir ses vertèbres.

Engourdi par le verre qu’il vient de siffler, la langue baignant encore dans le goût amer de l’éthanol, et par la fatigue n’ayant de cesse d’ankyloser les membres, Kaz n’a pourtant d’yeux que pour Nimia. Leur microcosme pourrait imploser qu’il n’en aurait cure, les lèvres égratignées par un demi-sourire, fentes creusées dans ses joues pâles ; ses bras s’enroulant ponctuellement autour de sa nuque, la ramenant machinalement à lui lorsqu’elle s’écarte à son goût toujours un peu trop loin, ne s’arrachant à ses lèvres que pour accoler les siennes sur sa tempe, défiant de son regard sombre ceux qui s’osent à la regarder.

Et sans doute pourrait-il se faire des idées, dans la semi-pénombre qui sature leurs environs, tamisée ici et là de néons ; peut-être que ces œillades ne sont que des chimères alimentées par ses élans ponctuels d’angoisse, profondément logés dans le creux de son estomac, remontant jusqu’au palpitant d’où les émotions s’échappent frénétiquement. Mais ce n’est pas le cas.
They can’t stop looking at you, lui a-t-il susurré à l’oreille, avant d’avoir brièvement saisi son lobe entre ses dents, étouffant ses grondements contre l’étreinte apposée contre sa peau, les doigts se déclinant en caresses sur ses bras nus. I fucking hate it. Et Kaz pourrait certainement le répéter jusqu’à ce que sa gorge s’imprègne du fiel qu’il ne manquerait pas d’exprimer, à mesure de ses remarques acides.

L’impression s’étire, et pèse lourdement sur le revers de sa nuque. Celle d’être toujours susceptible de la perdre ; au moindre battement de paupières ; au moindre instant où l’inattention prime ; où le calme s’éprend de ses muscles avant qu’il ne soit saisi par une soudaine affliction ; malgré ce que Nimia a pu lui dire (écrire), malgré ce qu’elle a pu lui promettre (rien). Et Kaz s’efforce de ne pas y songer.
Et qu’il est simple de ne pas y réfléchir lorsque ses phalanges se perdent dans les cheveux clairs de la danseuse, avant de s’arrimer à sa nuque, l’incitant à revenir étouffer ses soupirs contre les siens. Qu’il est simple de ne pas s’interroger lorsqu’ils sont ensemble.

Toutefois, la jalousie l’étreint. L’enserre. Aiguise son attention, s’écartant de la fébrilité initiale afin de contempler les autres, menace qui les entoure – s’apprêtant, Kaz en est foutrement certain, à perforer la liesse artificielle, élaborée par la chimie de ce qui a été goûté et bu plus tôt dans la soirée. Ses nerfs frémissent sous son derme, se retranchent dans sa carne. « D’you want to leave now?, s’enquiert-il, après l’avoir finalement calée entre lui et un mur, la voix surplombée par le bourdonnement environnant. » Espère l’entendre approuver sa requête, elle qui souhaitait rester chez elle – avec lui, et seulement lui.

(i want to play) your game,,



you. les iris portés sur toi, inlassablement, donne l'impression de ne pouvoir se détacher quand les vibrations de la musique ne sont jamais aussi intense que celle de son corps. soirée idiote, peu attractive en réalité — et sûrement n'avait-elle jamais eu cette fibre de réelle déchéance, l'effort pourtant de s'y joindre après tes multiples demandes. what's the point ? quand il est évident que l'attention ne se porte jamais ailleurs que sur toi.

y a pourtant les divers verres qui se mélangent désormais dans son sang, ponctués des paillettes d'euphorie n'ayant de cesse de glisser de main en main dans toutes les soirées digne de ce nom. elle en oublierait presque la faiblesse des mots lâchés par message un peu plus tôt, le coeur partiellement ouvert des confessions soudaine quand se livrer n'avait jamais été son domaine de prédilection. you're hot glissé entre deux baisers teintés d'une passion enivrante, les bras qui se serrent autour de ta taille par souci de marquer son territoire.

[ he's mine ]
no matter what you think.

et peu importait à quel point elle avait cherché à s'en défaire — ou ne serait-ce que repousser l'évidence à maintes reprises. mine. les mots en écho dans l'esprit pour rassurer ses propres doutes, faire taire l'abandon qui se murmure au creux de son oreille. — but do i look at them ? et elle était là, la nuance. là l'élément clé pour éviter un conflit qui n'aurait aucun sens. elle les regarde pas nimia ceux que tu cites, se contente de frémir à tes gestes, en redemande à chaque fois. pulpe des doigts qui se plantent dans le dos, relève le visage lumière vers l'obscurité du tiens, d'you love me ? pour entendre la mélodie venir sonner à ses oreilles, éternellement.

comment pourrait-elle résister ? — le prétendre ? le corps qui ne réagit que trop violemment à chaque fois, laisse les doigts glisser sous le tee shirt, peau qu'elle éveille du bout des doigts sans se départir de la malice glissant dans ses veines. « d’you want to leave now?, — already tired ? t'y avais tenu à venir ici en premier lieu pourtant, le sourire qui se dévoile, brosse les lippes légèrement. alright, let's go les paumes en appui sur ton torse pour retrouver une liberté, les doigts qui se glissent jusqu'aux tiens pour affronter les silhouettes dansantes envahissant chaque espace de l'endroit.

et c'est sûrement les bousculades qui provoquent la scène, perd ton compact soudainement pour en trouver un autre — moins familiers, pas désiré. really pretty mèche blonde coincée entre ses doigts, odeur nicotine qui se propage contre son visage. left, right le soulagement certain sur les traits quand elle discerne tes traits — kaz.. soupirée comme une délivrance. oh, she's the one ? recule d'un pas pour se heurter à un autre, palpitant qui s'agite — ta présence quémandé silencieusement pour apaiser le stress soudain. does she know little bunny ? moquerie certaine qu'elle perçoit, les doigts qui se tendent pour attraper les tiens, échapper à l'encerclement soudain.

(i want to play) your game,,


La taquinerie s’éprend de Nimia, suite à sa requête. « Already tired ? lui rétorque-t-elle, frôlant ses lèvres des siennes – et Kaz se rapproche, grincement guttural marquant ses propos avec une insistance lancinante quand les regards s’alignent dans l’instant. Shit. You’ll see if I’m tired. » Promesse fébrile d’une énième étreinte à venir, lorsqu’il gronde son appréciation dès que sa peau revient se loger contre son épiderme, s’y abandonner en arabesques, des frissons suivant la pulpe des doigts qui l’explorent. Le redécouvrent. Alright, let’s go, concède-t-elle finalement, s’arrachant finalement au mur tandis qu’il esquisse un pas en arrière, Mh, that’s why I fucking love you, en réponse, l’instinct longeant la surface de cette réponse irréfléchie – puisqu’ancrée dans ses chairs, élan brutal accolé au corps ; et le cœur plein, sans doute, de constater que Nimia aime l’entendre dire. »

Ses doigts se croisent aux siens, paumes qui s’embrassent sous l’injonction du geste, en commençant à fendre la foul. Mais déjà, suite à une bousculade, Nimia lui est arrachée – ses phalanges se referment dans le vide. Une autre épaule l’éloigne davantage. Injure grattant sa trachée, quand ses tympans pulsent en suivant le rythme de la musique qui fait vibrer ses os, son regard sombre, le front fendu de marques profondes, à la recherche de Nimia.

Where are you? Et ne sait pas, non, n’est pas certain de cette appréhension qui longe son corps de haut en bas, se répandant en frissons sur sa nuque jusqu’à son cuir chevelu ; sans qu’il ne s’en aperçoive ; puisqu’un instant plus tard, l’émotion s’est résorbée, avant de s’effacer.

Where the fuck are you? Que ça se répète inlassablement, en heurt régulier, sous la courbure ombragée de son front.

Kaz s’évertue à s’inscrire de nouveau dans les environs de Nimia, après l’avoir remarquée, encerclée par quelques hommes, le cœur balbutiant de l’imaginer en mauvaise posture – la colère taillant graduellement des fentes éprouvantes dans son myocarde affolé, vacillant de sa cage, absorbé par les ténèbres. Ralenti, pourtant, par les corps se mouvant au gré de la musique, qui ne s’aperçoivent pas de l’urgence de ses gestes.

Sa paume retrouve la main de Nimia, qu’il attire à lui, sa joue venant heurter son torse ; palpitations cardiaques enflammant son organisme, lorsqu’il n’a d’yeux que pour elle. Il respire enfin. Poumons se délestant de l’air-poison, en scrutant ses traits tirés. Angoissés. Ses mains remontent jusqu’au cou de Nimia, doigts se logeant contre sa nuque, ses pouces tendus caressant l’angle de son menton. Ses cils frémissent, amour dégueulant de ses yeux noirs – affection contraire, lorsque le courroux enfle. « Did they hurt you?, demande-t-il alors, peinant à poser la question – à laquelle il n’attend pas la moindre de réponse, le menton se relevant immédiatement vers les trois hommes qui les toisent, mines goguenardes qui lui soulèvent l’estomac ; autant d’aigreur que de crainte, lorsqu’ils savent ce qu’il est réellement.

When Nimia doesn’t know.

She doesn’t know anything.

And it needs to stay this way.

« She’s hot, ses pouces s’immobilisent sur les joues de Nimia. too bad she’s into freaks. » Les babines d’Oison se relèvent, dévoilant ses canines. Putain de vicelard. « She might want to try a real man’s dick one day. She knows where to find me, yeah, babe? Look at me, baby, c’mon. »

Sa respiration saccadée ondule sur ses lippes. Sous ses longues mèches noires, son regard se durcit – éclat inexplicable, où Kaz baisse le menton vers Nimia, laissant le moment en suspens, en appréciant les contours de son visage qu’il n’a toujours de cesse d’embrasser ; d’aimer ; sur lequel ses râles s’écrasent lorsqu’ils ne sont que tous les deux. Et dans cette fulguration brutale de bile, de furie, il n’y a qu’elle à laquelle se raccrocher.

Elle, qu’il se doit de protéger.

« Wait for me outside. » Se baisse, et étouffe contre ses lèvres d’éventuelles protestations. Paupières fermées, avant qu’il ne s’arrache à sa bouche, continuant à les frôler du bout des lippes. Ses cils s’écartent. Le regard est franc. « It’s not a question. Nor a fucking request. Do as I say. Wait for me outside. I don’t want you here. » Tend sa bouche en avant, heurte la sienne en une pluie de baisers saccadés, incapable – malgré ses propres exigences – à la laisser s’échapper.

Et finalement, lorsque l’effervescence de sa hargne a raison de sa tendresse, Kaz se redresse. Ses bras tombent mollement le long de son corps. « Go. » Un dernier regard afin de souligner sa requête. Contourne Nimia, de sa démarque menaçante, agressivité en étendard, main qui se tend afin de saisir une bouteille, logée dans des paumes maladroites, victime de lèvres éméchées, et l’éclater sur la tempe d’Oisin, en une pluie de morceaux de verres.

(i want to play) your game,,



l'angoisse perceptible dès les premières secondes, foule trop dense et l'air manquant quand elle te troque malencontreusement contre un trio aux airs revêches ne laissant rien présager de bon. frisson de danger qui parcourt l'échine, les iris qui cherchent à l'infini ta présence au milieu des autres — l'espoir de te voir surgir soudainement. et elle a jamais eu la carrure de celle à sauver inlassablement, ne s'est jamais laissé impressionner par les égos masculins trop présent, le coeur qui part à la dérive pourtant quand les haleines imbibées d'alcool s'écrase sur son visage dans des soupirs menaçant. where are you ? pousse d'un geste la main invasive, les yeux désormais empreints d'un dégoût qu'elle ne cherche pas à planquer — horreur de la rudesse inconnue [ troublemaker in coming ] don't touch me et l'ordre se perd dans l'écho de leurs rires.

fucking idiots. les doigts emprisonnés soudainement, virevolte pour s'échouer dans le creux de tes bras — soulagement visible sur les traits tirés, le réconfort de ta présence qui suffit à calmer les pulsations affolées de son coeur. « did they hurt you?, — they don't. et peut être n'avaient-ils pas eu le temps, peut-être n'étais-ce pas là le but de la manœuvre soudaine, peut-être..

les idées se mélangent au milieu de son propre système imbibés d'alcool, les doigts s'accrochent au tissu recouvrant ton torse et elle souhaite soudainement juste disparaître de là — quitter l'endroit, prétendre que rien n'avait eu lieu, certainement pas ça. come on kaz, et dans tes yeux se reflète l'inverse, le commencement.

[ drop it, i beg you ]

mais tes prunelles ont depuis bien longtemps quittées les siennes au profit d'une flamme vengeresse qui vacille dangereusement. elle essaie pourtant, nimia, de te ramener à elle quand elle murmure des suppliques, des demandes nécessaire — celle de juste s'en aller et éviter des débordements qui ne rimeraient à rien. please, can we just go ? le reste qui semble futile, sans intérêt.


« she’s hot, plisse le nez, mouvement d'arrêt — met en échec les efforts jusqu'à présent. too bad she’s into freaks. » fuck you. les doigts crispés autour de toi, colère qui gronde aux alentours. « she might want to try a real man’s dick one day. she knows where to find me, yeah, babe? look at me, baby, c’mon. » et elle voudrait sincèrement lui faire face à l'idiot aux mots d'oiseaux, lui montrer le dégoût qu'il insuffle, lui cracher au visage les élans de rage qu'il provoque.

mais c'est dans tes iris qu'elle se perd une nouvelle fois — et de ton manque de réaction naît l'espoir de juste laisser les choses sans y prêter attention, de se montrer peut-être intouchable aux provocations idiotes d'un homme au sourire empreint de vices ancrés, indigne d'intérêt.

[ don't look at him, look at me ]

et raccroches-toi à des instants plus doux, fait taire la colère montante. « wait for me outside. » — don't you.. les mots qui se meurent contre les lippes qui s'accrochent, éclats de passion qui ricochent inlassablement — prétend lui faire oublier les alentours, les rires carnassiers. « it’s not a question. nor a fucking request. do as I say. wait for me outside. i don’t want you here. » — i'm not going anywhere, les pensées tût par les baisers qui s'enchaînent, refuse de virevolter jusqu'à l'air frais si ça signifiait te laisser là. i didn't find you to let you go. n'avait pas dévoilé les mots enterrés dans son coeur pour te laisser seul.

« go. » — never. et pourtant elle perd le contact, les bras qui retombent dans le vide, instant de latence où elle ne sait plus, se perd dans le flot des pensées. silhouette qui se tourne lentement — presque robotique, à temps pour voir les éclats de verre s'éparpiller au ralentit.  coup soudain.

et les regards se font colériques — chef de la troupe sonné et les larbins pourtant prêt à en découdre - kaz ! nouvelle bouteille qui s'envole, prête à se fracasser contre ta tempe et elle s'y jette nimia, les bras tendus pour stopper le geste — éviter un bain de sang. so sweet, the girlfriend of our little bunny is trying to help him dont make me more angry. be careful, you're gonna break your nail les mains qui le relâche soudainement, sourire mesquin sur le visage. true et le genoux qui part cette fois s'écraser volontairement dans les parties adverses - traîtrise du geste. but it's not the only thing i'm gonna break insolence marqué d'un sourire, désastre qui s'étale pourtant sous ses yeux et les revers de la médaille sûrement prêt à leur tomber dessus.

if you want me outside, take me. et peut être que t'étais mal tombé parce qu'elle n'écoute jamais grand-chose, n'en fait qu'à sa tête. but you're not giving me ordres. n e v e r. pour mettre les choses au clair.

(i want to play) your game,,


L’atmosphère s’alourdit, se sature de rires gras et de commentaires vicieux. Ses mâchoires frémissent sous la peau fine de son visage, menton agité à mesure que ses exhalations grattent sa gorge. Et sans doute que Kaz aurait pu – aurait dû – écouter Nimia ; lui emboîter le pas, en finissant de fendre la foule, doigts joints en une étreinte que personne n’aurait pu cette fois fissurer ; rejoindre l’air chaud de l’été, le corps encore imbibé d’alcool, l’euphorie mise en suspend avant qu’ils n’en viennent à en rire le lendemain.

La colère l’accable. L’étouffe. Vibre sournoisement dans ses chairs, longe ses os jusqu’à ce que ses pupilles ne se rétrécissent. Les décisions sont prises dans l’instant. Et rien, pas même les demandes de Nimia, n'est susceptible de l’arracher aux nombreux tourments qui s’inscrivent dans le creux de son ventre. Les propos d’Oisin résonnent encore dans ses oreilles, s’y élancent en écho désagréable, et se répandent sous son cuir chevelu, empoisonnant ses pensées. Il n’a désormais cure de son honneur – se fiche des oreilles qui surgissent de son crâne lorsque les vœux sont moindres, ou de cet aspect ridicule qu’il se traîne depuis l’enfance, et dont il avait fini par s’habituer à force d’humour, et de sourires narquois.

Jusqu’à ce qu’il rencontre Nimia.

Mais, en l’occurrence, c’est Nimia qui s’insère dans ses veines, palpite dans son réseau sanguin, s’éprend de ses synapses. Etourdi de ce qu’elle a laissé sur sa langue, les caresses abandonnées sur son épiderme. Oisin, en ombre lascive, menaçante, qui insuffle dans son crâne des figures fétides, en l’imaginant s’allonger sur Nimia ; la toucher là où il la touche ; l’embrasser où il l’embrasse ; laisser mourir ses phrases contre ses lippes, perception chimérique arrachée à ses propres habitudes lorsqu’elle commence doucement à le chercher, n’ayant encore trouvé que ses baisers pour lui faire ravaler son fiel.

Les pensées ne parviennent pas à se rassembler, ou à se lisser, tant Kaz a arrêté son attention sur la silhouette d’Oisin, découpée par les néons. N’aurait jamais supposé que Nimia lui obéisse. Pour autant, c’est ce qu’il espère avant de la quitter, la morsure brûlante de ses doigts toujours apposée sur sa peau froide.  

Les bouts de verre s’enfoncent dans sa paume, lorsque la bouteille s’éclate contre la tempe d’Oisin. Sonné, descente aux enfers que Kaz suit lentement des yeux sans esquisser le moindre geste supplémentaire, frémissement dansant le long de son arc-de-cupidon – ce n’est que la voix de Nimia qui le ramène immédiatement à la réalité, perforant sa bulle de silence, en remarquant l’écart le séparant dorénavant des autres invités, figures peintes dans la surprise et l’ébriété. « Kaz ! » Et il respire de nouveau.

A échappé à la bouteille, qui manque son crâne de peu, interceptée par le geste de Nimia. I told you to fucking go away.  Kaz fait volte-face, ses semelles écrasant la pluie de verre qu’il a provoquée. « So sweet, the girlfriend of our little bunny is trying to help him, le rire l’hérisse – l’écœure. Ses épaules se courbent, œil se durcissant. don’t even look at her, mais Sean ne semble pas l’entendre, lorsque son attention se focalise sur Nimia, ligne de mire qui se concentre. be careful, you're gonna break your nail. » La carrure agressive, farouche, en amorçant le chemin vers eux – avant que Nimia ne le surprenne à son tour, immobilisé dans son geste, lorsqu’elle envoie son genou dans l’entrejambe de Sean. « True. But it's not the only thing i'm gonna break. » Fuck. Et sans doute que l’injure se souffle aussi à la commissure de ses lèvres entrouvertes. Sean, courbé en avant, les mains coincée entre ses cuisses, douleur fissurant son visage antipathique.

Autour d’eux, un espace s’est créé. Ne le remarque que maintenant. Et sous ses cheveux noirs, son regard retrouve celui de Nimia. « If you want me outside, take me, l’avise-t-elle. Sans mot dire, Kaz l’observe, visage résolument fermé, incapable de raviver sa tendresse lorsque l’adrénaline se répand dans ses veines. but you're not giving me ordres. n e v e r. » Ses lèvres se courbent.

Considère un instant les hommes au sol, grognements dardant leurs abords, avant de se redresser, Nimia s’inscrivant dans son attention immédiate. Et il préférerait crever que de la mettre en danger. « Very well. Let’s fucking go, concède-t-il en se rapprochant d’elle, happant son bras entre ses doigts crispés, ceux encore en état de fonctionner, la tirant après lui afin de rejoindre le pas de la porte d’entrée. » Les gens s’écartent silencieusement. La musique s’est arrêtée. Dans son dos, les grommellements continuent de le hanter.

Une fois extirpés de l’endroit, ses doigts se relâchent. Sans la regarder, continue de marcher – l’œil rivé vers sa paume droite teintée de sang, où les cristaux ont fendu ses chairs. But it doesn't hurt. Not really.

« You never listen, grince-t-il, le ton froid. You could’ve been hurt. D’you get it? » Kaz s’arrête, lippes tendues en une moue contrariée. Incapable de la regarder. Pas maintenant, quand les émotions virulentes flottent encore à la surface de ses réactions instinctives. « I only want to protect you. So yeah, I’ll give you orders when I see fit to do so, and you’ll listen to me. » Intonation sans équivoque. Kaz se tourne vers Nimia, réduisant à néant l’espace entre eux, menton baissé vers elle, cherchant son regard – cherchant l’approbation, même silencieuse, qu’il recherche sans véritablement la vouloir (puisqu’il n’en a, selon lui, pas besoin). « I wanted to kill them, révèle-t-il. Sans qu’il ne soit toutefois certain de ses propos – you’re not a murderer, mais ne tue-t-il pas des gens en réalisant des vœux ? Ne détruit-il pas des vies par inadvertance ? Is it what you want to see of me? Does it turn you on? » Et l’agressivité revient flirter contre ses lèvres hargneuses, le cœur battant d’être l’embryon d’un pauvre connard – de ceux qu’il exècre ; ceux dont il rit.  « If it doesn’t make you want to fuck me, then stay away when I ask you to stay away. » Son visage se rapproche du sien, les nerfs faisant frémir ses traits tirés.

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et elle l'accepte pas — ni de toi, ni de personne. refuse de devoir agir en conséquence de ce qu'on lui ordonne, refuse de se laisser traiter comme un pantin ne devant rien faire d'autre qu'obéir. et si la peur était toujours présente, la colère prend le relais, divisée entre ceux l'ayant traité de cette façon et toi et ta manière de te comporter. « very well. let’s fucking go, le bras soudainement accrochée par ta main, tirée au milieu des autres qui observent la scène en silence.

[ don't touch me like that ]

rude. inspire lentement, le pas traînant avant de soudainement s'arrêter. « you never listen, — who do you think you are ? réponse qui fuse du tac au tac, refuse davantage de se faire réprimander comme une enfant ; injustice. l'avais-tu écouté, toi, quand elle t'avais soufflé à plusieurs reprises de juste partir plutôt que foncer tête baissé dans des provocations idiotes ? you could’ve been hurt. d’you get it? » — do i look stupid ? le rire crispé qui s'échappe de ses lèvres, tire les mèches blondes en arrière, besoin soudain de nicotine pour calmer les nerfs à vifs. and you could've been hurt too. you are. à la vue des gouttes carmins s'échappant de ta paume tout ça pour jouer les preux chevaliers du soir.

« i only want to protect you. so yeah, i’ll give you orders when i see fit to do so, and you’ll listen to me. » et les yeux lancent des éclairs quand elle recrache la fumée de sa cigarette, l'envie de te balancer des horreurs pour te faire glisser du trône de fortune que tu semblais t'être construit. am i your dog ? sit, smile, leave, stay ! le ton qui monte soudainement, incapable d'accepter le ramassis de conneries sortant de ta bouche. et les yeux remontent dans les tiens, animés d'une flamme brûlante, tension palpable de la scène se jouant. you don't control me, you don't owe me and if you want to act like one of this asshole, it's gonna be without me. menace qui plane quand jamais elle ne te permettrait d'avoir le moindre contrôle sur ses actions — quand jamais tu n'aurais la possibilité de lui imposer quoi que ce soit.


« i wanted to kill them, les iris qui te sondent en silence, cherche la véracité des propos — qu'elle juge jetée par simple colère. is it what you want to see of me? does it turn you on? » — obviously. les propos forcément rapportés au sexe, à croire que tout été prétexte à s'en rapporter aux pulsions animales. « if it doesn’t make you want to fuck me, then stay away when I ask you to stay away. » elle le soutien ton regard, la main qui se pose sur ton torse, geste rageur pour te repousser, imposer une distance nécessaire.

31 and yet, you're still a child. à n'avoir aucun contrôle, aucune tenu. personnage exécrable. you're talking the same way as they did, acting and being actually fucking rude et à quoi bon t'improviser héros d'un soir pour les paroles déplacées à son encontre quand tu rejouais l'exact même schéma une fois à l'extérieur. asshole. get the fuck out of my sight ! mégot qu'elle laisse retomber au sol, les pas qui reprennent cette fois pour prendre les devant, s'éloigner de toi et d'ton putain d'égo mal placé.

(i want to play) your game,,


Peu à peu, la colère à l’égard de ceux qui les ont interrompus dans leur sortie se pare d’étranges reliefs, embrassant sa langue lorsqu’il est désormais question de Nimia. De ce qu’elle aurait dû faire. De ce qu’elle aurait dû penser. Aigreur se concentrant sur sa vis-à-vis, éclipsant momentanément l’adoration qu’il alimente sous sa coupe, lorsqu’il la regarde sans réellement la voir.

Incapable de s’extraire de cette sensation qui n’a de cesse de perdurer. Incapable d’énoncer clairement ce qui éborgne son cœur – ce qui a animé ses pupilles d’horreur, en écoutant Oisin se répandre en remarques lubriques. Préfère s’étendre en ordres douloureusement secs, tandis qu’il s’éloigne d’elle, s’arrache à sa proximité afin de contempler le creux fendu de sa paume, et de ressasser les derniers événements de la soirée, toujours ancrés dans son crâne.

« Who do you think you are ?, à sa voix, Kaz comprend qu’elle s’arme à son tour, venin ponctuant les mots choisis avec soin. Sans doute pourrait-il crever l’abcès en s’avouant vaincu, en exhalant ses tourments contre son front, en lui demandant simplement de lui pardonner.

Who do you think you are?

Someone who loves you.

Ses prunelles sombres dépeignent la peau écorchée, et le sang s’étalant sur son épiderme malmené. « Stop it, just—just stop it. » siffle-t-il, les babines relevées, des frissons remontant le long de sa colonne vertébrale, profondément ébranlé – sans savoir de quelle manière appréhender l’adrénaline qui se meurt lentement à chaque battement de cœur. « do i look stupid ? » Du coin de l’œil, revient à la toiser en percevant son rire crispé. « You don’t want me to answer that. » Et, aussitôt, les regrets viennent à poindre dans les ventricules de son palpitant erratiques – sans qu’ils ne surplombent, toutefois, la hargne qui se déploie derrière son regard noir, assombri par la rixe et la dispute qui s’amorce.
Kaz fait volte-face, les mouvements frappés de lenteur. Les muscles bardés de rigidité. « Am i your dog ? sit, smile, leave, stay !, les lèvres de Nimia battent sur la fumée de cigarette qu’elle crache. It’s not what I fucking said! » Le ton monte de son côté également, grondement vibrant de sa poitrine jusqu’à sa glotte. Les regards se rencontrent, et s’embrasent. Remarque ainsi, dans le creux de ses prunelles sombres, un éclat particulier, percutant ses rétines avec une férocité qu’il ne lui avait encore jamais constatée. « You don't control me, you don't owe me and if you want to act like one of this asshole, it's gonna be without me, menace-t-elle. And you hate her for threatening you. I am nothing like them. » Besides, I just wanted to protect you. But you know it already. You just don’t give a fuck.

Et c’est vers elle qu’il se rapproche, dans son espace qu’il s’immisce, et dans ses yeux qu’il se noie. La bouche danse, et il ne sait plus exactement ce qu’il dit. Ce qu’il devrait dire, lorsque porté par la densité de ses propres émotions. La paume de Nimia se pose sur son torse, le repousse d’un geste – qu’il pourrait probablement amortir, mais dont il suit le mouvement, esquissant un pas en arrière. « 31 and yet, you're still a child. » Dissimule ses yeux derrière ses paumes, avant de vigoureusement frotter ses joues, rire grinçant s’élançant dans sa gorge. « I fucking can’t do that right now, souffle-t-il contre sa peau. you're talking the same way as they did, acting and being actually fucking rude, mais Nimia continue – le toise sans jamais détourner le regard. Percevrait sans doute les reliefs abimés de son âme si elle s’y essayait. Don’t, la coupe-t-il, don’t do this to me, not now – I can’t take it now. »

C’est finalement au cri de « get the fuck out of my sight ! » que Nimia le dépasse, après avoir écrasé son mégot, s’enfonçant dans les ténèbres de Ketterdam – sans l’attendre. Et il hésite à prendre le chemin inverse, lui dire d’aller bien s’faire foutre, avant de disparaître à son tour.

But you never could.

Finalement, ses semelles recommencent à battre l’asphalte. Les mains enfoncées dans les poches, à suivre Nimia à la trace, l’œil vaquant de sa silhouette aux échoppes encore illuminées, d’où certains individus émergent ici et là.
Il la rattrape après quelques mètres arpentés, sans jamais la toucher – se refusant à essuyer une nouvelle fois un éventuel rejet. Marche à reculons, la dépassant légèrement afin de lui faire face dans leur étrange cheminement. « I’m not like ‘em. » Et Kaz voudrait qu’elle le lui concède enfin – qu’elle l’affirme, fermement, comme elle a pu lui énoncer d’autres choses aussi inflexiblement. « I just – look, I’m sorry, but, would you stop walking for a damn minute?, Il tend le bras en avant, s’immobilisant sur la ligne qu’elle semble tracer sur le macadam. « Is it really what we’re going to do tonight? Fight? You don’t even fucking understand, Nimia. You don’t get it. I won’t have anything happen to you, ever. » Ses sourcils s’haussent sur la sincérité qui éclot enfin dans son discours. « So what? Does it make me a bad guy to just – try and protect you? I love you, for fuck’s sake. What do you expect from me, uh? You're the only fucking thing that matters, so what? » Ses paumes se tendent vers la voûte céleste. L’incompréhension n’est plus tacite, lorsque la colère s’amenuise.

(i want to play) your game,,



elle peut pas. ne veut pas. et c'est la raison pour laquelle elle préfère se détourner, quitter cette conversation sans sens et s'éloigner de ta présence. et sûrement qu'elle ne comprends pas. ni comment ni pourquoi est-ce que les choses avaient pu déraper aussi violemment. l'amour des premiers instants qui s'évapore pour laisser place à une colère transcendante, les muscles contractés par la fureur que t'as fais naître.

you don't want me to answer that, ça résonne dans sa tête à l'infini, ça fait mal surtout. désagréable impression que celle de s'être fait marcher dessus soudainement, piétinée par l'acidité de tes mots alors que les tords étaient tous dirigés dans ta direction.

[ if i'm stupid, you're the king of stupidity ]

et elle fulmine, les longueurs qui se balancent dans le dos — démarche assurée pour s'enfoncer dans l'obscurité prête à l'engloutir, refuse de regarder ne serait-ce qu'une fois en arrière. go away. fulmine sitôt qu'elle entends le bruit de tes pas en arrière plan, les mains qui se crispent par automatisme. « i’m not like ‘em. » — you fucking are, fronce le nez de mécontentement, le pas qui accélère presque aussitôt — fuite préférable aux horreurs qu'elle pourrait t'envoyer en plein visage. « i just – look, I’m sorry, but, would you stop walking for a damn minute?, — or what ? can i do something or do i need your permission to even breathe ? sarcasme tranchant qui s'échappe des pulpeuses, le buste pourtant qui bifurque vers toi.

« is it really what we’re going to do tonight? fight? you don’t even fucking understand, nimia. you don’t get it. i won’t have anything happen to you, ever. » — inspire, expire. prends le temps de laisser l'air oxygéner ses poumons autant que son cerveau. and what was i doing ? playing stubborn ? t'as vraiment cru qu'elle était restée juste pour te tenir tête ? juste pour te prouver qu'elle faisait ce qui lui chantait ? et elle roule des yeux de manière exagéré, secoue finalement la tête. « so what? does it make me a bad guy to just – try and protect you? i love you, for fuck’s sake. what do you expect from me, uh? you're the only fucking thing that matters, so what? » — i love you too ! le cri qui retenti soudainement, résonne contre les murs de briques de ketterdam, ses mains qu'elle passe dans ses cheveux pour tenter de reprendre ses esprits. i fucking love you too but you can't control me kaz ! tu pouvais pas décider de ce qu'elle faisait ni de quand — ni même de lui ordonner les choses en t'attendant à ce qu'elle s’exécute sans rien dire.

and i'm stupid anyway. les iris brillantes qu'elle remonte sur toi, fébrilité et émotivité qui prennent le dessus — la faute à toutes les émotions décuplées en si peu de temps. you can't treat me like that, i'm tired of being treated like that. ça l'éreinte nimia d'être l'éternel tapis de tout le monde, à constamment alterner entre les tentatives de contrôle et ceux où elle ne représentait plus grand chose. i'm tired of everything so.. fuck you vraiment. parce qu'elle avait pas besoin que tu lui marches dessus davantage.

(i want to play) your game,,


Ses justifications ne prennent pas. Mâchoires contractées, Kaz le constate (amèrement), en les laissant remonter à la surface de sa voix. Et même s’il empêche Nimia d’aller plus loin sans qu’ils n’aient au préalablement discuté de ce qui vient de secouer leur soirée, il sait toutefois que ses mots ne trouvent aucunement chemin jusqu’à son cœur. Le ressent à sa manière singulière de le regarder.

Et tout le ramène à cette première soirée, où rien n’avait laissé présager la moindre complication, à l’aube de ces premières étreintes qui en avaient amorcé d’autres par la suite. Présence devenue constante dans sa vie, caractères contraires provoquant son lot d’incompréhensions – mais jamais son cœur n’avait battu aussi fort, et jamais son corps n’avait réagi aussi violemment en présence d’une autre personne. Compréhension immédiate qu’il n’a jamais craint d’appréhender. En retour, la voix de Nimia vient élancer ses tympans, fracturant ses réminiscences ainsi que ses efforts : « Or what ? can i do something or do i need your permission to even breathe ?, Kaz secoue doucement la tête, les nerfs toujours à vif sous sa peau. Plus apaisé, mais toujours qu’à moitié. It’s not what I mean, and you know it. » Et c’est souvent à cet instant-là qu’il pense être sur le point de perdre la tête – lorsque Nimia, consciemment ou non, lui met des mots dans la bouche, tourne ses paroles en dérision, entend ce qu’elle veut bien entendre.

Nimia l’avise de nouveau, tendue. « and what was i doing ? playing stubborn ?, – I don’t know what you were doing, ment-il. » Pense savoir. Et cette satisfaction de la pensée immédiate, de cette raison se distillant en lui, lui déplaît. Sait ce qu’elle faisait, oui ; et dans son crâne, une multiplication de tout ce qui aurait pu lui arriver. Les rouages qui s’ébranlent derrière les yeux sombres. Argumente alors, jusqu’à ce que sa gorge lui fasse mal – et le cri de Nimia le surprend, saisi dans son interruption par l’éclat de sa voix : « i love you too ! » You do? You do. Souffle au cœur qui le terrasse, palpitations qui l’étreignent de nouveau – sensation de vie qui le transperce, le transcende. Véracité illustrée à la fois dans ses yeux qu’il ne lâche plus des siens, et dans les mots qui s’étirent avant de se perdre dans le labyrinthe qu’est Ketterdam. « i fucking love you too but you can't control me kaz ! » Et le souffle au cœur s’affale dans le creux de son ventre, s’y répand. Tell me you love me again. « I’m not trying to control you, Nimia. I’m only trying to protect you. And I won’t stop looking out for you because you’re unhappy with how I handled things back there. » I only want you to be happy.

Désir qui se consume en apercevant les premières larmes perlant dans ses yeux, narguant ses longs cils noirs. « And i'm stupid anyway, – You’re not, avance-t-il aussitôt, le souvenir de ses propos revenant le hanter dans l’instant. You can't treat me like that, i'm tired of being treated like that. » Dans l’instant, la peine semble alourdir son estomac. Souffle bloqué dans la trachée, qu’il peine à exhaler, lorsqu’elle est si proche de lui ; et qu’il ne l’a encore jamais vue se confondre en tant émotions. « i'm tired of everything so.. fuck you » I’m sorry. I’m so sorry.
Revers de la médaille, une fois la colère écrasée entre ses dents. I don’t want to hurt you, souffle-t-il en retour. Lève la main, afin d’épouser sa joue contre sa paume, mais se ravise au dernier moment, la laissant en suspend avant de la laisser mollement retomber le long de son corps. I’m sorry. Please, don’t cry. » Et le souffle s’affaisse d’avantage, murmures se perdant dans le vent qui se lève, rafraîchit les peaux chauffées. Don’t cry. I had only you in mind when I did what I-I, or said what I said. I can’t bear the thought of losing you, or-or even them touching you. » Let’s go back home, please. « I’m sorry to be such a dick. Please. You’re the best thing that has ever happened to me. I’m sorry. I'm so sorry, baby. Let’s go home. Please. »

Let’s go home. Talk some more.

Sleep on it.

Forget about it,
But not really.

(i want to play) your game,,



et est-ce que ça serait ça le reste de sa vie ? toujours la même rengaine ? la même boucle infernale ? et elle veut pas, pourrait pas encaisser davantage quand tout ce qu'elle faisait depuis le début était de se battre pour s'en sortir. et tant pis pour les choix peu conventionnels et les adjectifs qu'on pourrait lui prêter ; elle essayait de toutes ses forces, continuellement.

alors bien sûr que t'avais aucune idée de ses propres épreuves, de ce qu'elle avait pu traverser — la faute au silence qu'elle avait gardé sur son passé en ayant simplement jeté son statut d'orpheline quelques heures plus tôt mais en connaissance de cause ou pas, rien ne te donnait le droit de la traiter de cette manière ni même de t'octroyer le moindre droit à son égard. et elle se fiche bien des éclats de colère, de tout ce que tu pourrais avoir à redire sur le sujet ; elle n'en démordra pas nimia. liberté acquise à sa majorité après des années de maltraitance dans un orphelinat aux pratiques douteuses — certainement pas pour retomber sous le joug d'un quelconque geôlier en dépit de ce qu'elle pouvait ressentir. alors t'aimer, kaz, ne serait pas suffisant si tu te refusais à lui laisser son libre arbitre, si t'étais incapable de la laisser choisir par elle-même.

[ i am my own master ]

t'aurais jamais ce pouvoir là sur elle, que ça te plaise ou non. t'aurais jamais la capacité de choisir à sa place en dépit des crises de colère que tu pourrais faire. « i’m not trying to control you, nimia. i’m only trying to protect you. and i won’t stop looking out for you because you’re unhappy with how i handled things back there. » — i'm not unhappy, i'm mad. i'm fucking mad at you right now. et blessée, et tant d'autres choses à la fois pour ne pas avoir saisit que sa présence, son refus d'obtempérer était parce qu'elle refusait de fermer les yeux sur des actions où tu aurais pu être gravement heurté. et elle a mal nimia, des crises trop virulentes qui viennent bousculer son quotidien, de la rage écumante quand les désaccords prenaient trop de place entre vous. elle est fatiguée de crier des choses qui devraient être logique, irréfutable mais les caractères ne cessent de s'entrechoquer et de ses yeux s'échappe la peine.

ugly when you cry. mais elle mettra toute la faute sur l'alcool et diverses substances ingérées pour expliquer la réaction physique, celle où les perles salées roule sur les joues, inonde le visage de sa tristesse. i don’t want to hurt you, — then, stop. d'agir de cette façon à vouloir l'enfermer dans une cage où elle n'avait aucune envie d'être. de chercher à la protéger du monde comme si elle n'avait jamais vécue ou affronter avant toi. Iim sorry. please, don’t cry. » détourne finalement les yeux, les mains tremblantes qu'elle passe sous ses yeux pour effacer les larmes trop vite remplacées, le coeur qui tambourine à lui en donner le tournis. don’t cry. i had only you in mind when i did what i-i, or said what I said. i can’t bear the thought of losing you, or-or even them touching you. » the same way she wanted to protect you. les empêcher de te faire du mal, de poser leurs mains sur toi. « i’m sorry to be such a dick. please. you’re the best thing that has ever happened to me. i’m sorry. i'm so sorry, baby. let’s go home. please. »

le silence en guise de réponse pendant ce qui semble être une infinité de temps, les pas en arrière, se détourne finalement — à simplement observer les alentours - calmer les émotions. et elle a besoin de faire le vide dans sa tête, de chasser les mots et les cris pour y voir plus clair. let's go home. secoue doucement la tête, retour en arrière pour accrocher ta main sauve — le besoin pourtant de garder les lippes fermées. c'est le coeur qui est lourd, tout autant que la carcasse mise à rude épreuve, les rues connues par coeur qui défile jusqu'à s'enfermer une nouvelle fois dans ton appartement — les habitudes prises ici aussi. minutie des gestes, s'arrête devant l'évier, précaution prise pour retirer les éclats de verre restant, pousse la paume abîmée sous le jet d'eau pour rincer les horreur de la soirée. i love you murmure cette fois, la voix encore enrouée d'émotions. et les gestes se préoccupent encore des blessures, bande blanche qu'elle finit par enrouler autour de ta main, ses propres bras retombant mollement le long de son corps. i was not able to leave knowing that you could be in danger et si elle n'avait pas retenu la bouteille, où est-ce que tu serais là ? i can't be safe nor happy if it's not the same for you bêtement.