Regard rivé - accroché, à l'horizon azuré. Esprit qui quant à lui dérive - peine encore à revenir aux rivages de mère réalité. L'équilibre entre les temps - ce qui est et ce qui a été, est ou sera, ébranlé - par l'indépendance criée et revendiqué, de ceux oubliés dans l'obscurité du fold bordant leurs rues ; de ceux dont-elle venait presque. Mémoire déboire - qu'elle tente de maintenir à distance l'enfant des temps, lorsqu'il lui semble encore parfois, que la chaleur incandescente des débris enflammés auprès desquels elle avait été coincée, se joue du possible de calciner la peau de porcelaine. Lorsque l'instant suivant - c'est le froid des draps immaculés au sein desquels elle s'était réveillée qui mord sa chair, l'air aseptisé de la chambre - médical, au sein de laquelle elle avait passé les derniers jours, qui l’asphyxie.

Confusion aux airs aberrations - des sens altérés, habitué à leurs frasques par les limites de l'enchanté repoussés dans une usualité damnée, pourtant moins habitué à en perdre le contrôle par une violence qui n'est pas la sienne ; séquelle de cette soirée où les lumières ont vacillées - furent attaquées. La confusion qui lui semble toujours moins aberrante - lorsqu'elle y pense, que la violence et le silence qui leur est répondu ; à ceux oubliés et délaissés par les hautes sphères.

La confusion qui s'oppose - à la clarté de la peur torpeur, qui l'avait suffoqué lorsqu'au sein du chaos ambiant - du monde aux airs d’effondrement, elle avait réalisée qu'elle ne savait pas comment elles allaient - Kaira et Nyx. Priorité qui ne lui avait jamais semblé si claire - lucidité clairvoyante, que de savoir si elles allaient bien, lors du réveil aux airs irréels dans cette chambre aseptisée. Désordre agitée - dans lequel les messages avaient été envoyés. Cage thoracique - prison de plomb, qui ne s'était affaissée - libérée, qu'aux réponses - la promesse, qu'elles n'étaient pas blessées ; elles. La preuve balancée sous les yeux - lorsqu'elle peut parfois encore oser douter, qu'à défaut du sang partagé, le cœur ne trompe sur la considération de celles sœurs.


L'échine - bondit, se redresse, à l'écho - sonnerie, singulière qui extirpe - de la rêverie sinistre. Pas qui s'empressent de gagner la porte - lorsque l'esprit recouvre mère raison et que le souvenir - de celle attendu, lui revient. Lorsque les doigts glissent sur la poignée - c'est la douceur qui étire les lippes. « hi kai'.» Glissé - presque murmuré. Le surnom jamais vraiment abandonné, à avoir trouvé hilarant plus jeune - soirée perdition, de pouvoir l'appeler " kai kai " qui sonnait " okay okay " déformé.

Iris - porté par-dessus l'épaule de la cadette, un instant seulement. Seulement pour s'assurer, qu'il n'y avait ni silhouette inquiétante ni ombre - d'un chaos menaçant d'éclater à tout instant, qui se dessinait par-delà l'encadrure de la porte. Juste un instant - pour s'assurer qu'elles étaient en sécurité ; crainte d'un nouveau drame qui tenaille les entrailles depuis le drame, renforce l'habituelle méfiance. Regard - qui l'instant suivant détaille les traits de l'instigatrice de la discorde - s'assure qu'elle a au moins l'air d'aller bien, avant de venir s'accrocher à ses prunelles. « can i ?» hug you, finalité des mots dans le secret des iris, bras légèrement écarté - sans pour autant s'approcher, pour unique traduction - explicitation, de l'interrogation énoncée à demi. Même si elle savait - pensait savoir, recevoir l'affirmative à son interrogative, elle demandait - toujours, Athos. Même lorsque le palpitant s'écrasait contre sa cage thoracique - des airs de supplique, à vouloir prendre Kaira dans ses bras ; juste pour s'assurer - qu'elle était bien là, que ce n'était pas un énième tours du fléau déferlant au creux de ses veines.

« i've missed you.» Confié - lorsque les bras glissent autour des épaules de la brune, une fois l'accord perçu. Tendresse - dans la voix, l'affection affirmée sans gêne ; point d'honneur qu'elle mettait l'astre déchu, à ce que ses proches sachent combien ils comptaient pour elle - combien elle tenait, à eux. Regret amer - de n'avoir pu le laisser savoir davantage à sa famille biologique, en motivation de ne pas commettre deux fois la même erreur. I've missed you - malgré la distance qu'elle avait imposée ces derniers jours, suite aux récents évènements, avait prétexté besoin de repos - et obligations professionnels, pour apaiser - différer, l'inquiétude urgente de sa cadette à la voir. Prétexte - pour conserver le secret qu'elle avait été touchée par l'une des multiples attaques survenue ce soir-là. Juste le temps - de se remettre, d'être à même d'accueillir la réaction de sa sœur ; que l'instinct susurrait explosive.

Il y a la main qui glisse - effleure les doigts de Kaira, lorsque l'étreinte est rompue - que ses bras retombent, invitation dans le geste à la suivre. « do you want something to drink ?» Interrogé - l'air léger, l'air de rien, comme si leur monde n'avait pas vacillé les nuits précédentes. Doigts glissent sur le comptoir de la cuisine - alors qu'elle se retourne, fait face à la benjamine des Erenford. « don't even think about something with alcohol, it's way too early for that.» Repris - complété, mots pourtant à double tranchant - derrière l'air inquisiteur face aux penchants connu de la brune quant aux spiritueux, un rappel pour elle-même également - elle et la tentation persistante, que de laisser sa main glisser sur une liqueur, l'espoir désabusée - de combler ce vide, un instant au moins. Sous le sérieux - étirant les traits, il y a l'amusement - taquin, dont l'ombre se glisse aux bords des lèvres. Légèreté de l'instant - presque indécente au milieu du climat étouffant.

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