Syllabes écorchées - sur la promesse damnée qu'elle y serait, à l'attendre - encore, sans qu'aucun ne puisse jurer qu'il se présenterait ; Madden. Ritournelle dont le tempo se teinte déjà de l'écho d'éternelle - ces rendez-vous organisés, où celui que les géniteurs Erenford se brûlaient de nommer fiancé plutôt que fils - face à elle, échappait - constamment. Comme il avait échappé à leur emprise - qu'ils tentaient de réaffirmer, peut-être. Elle est coincée au milieu - de ces dessins qui ne lui appartenaient pas et d'envies dont-elle n'était que réceptacle dans l'idée de redorer un tableau ; sans qu'elle ne soit celle l'ayant ternie. Des airs de déjà vu - pour l'enfant des temps, toujours coincée dans un entre-deux désagréable. Comment s'en plaindre - pourtant, lorsque dans cette enfourchure, c'est une vie dorée - aux airs d'adorée, qui lui a été offerte.

Alors elle promet - l'air de rien, d'être présente. D'honorer - la volonté des mécènes à forcer le chemin de leur aîné à croiser le sien. D'endosser - la position indélicate, si cela peut faire naître un sourire sur les traits délicats de Nyx ; promesse de son bonheur. Essaye d'oublier - l'absence de volonté, de s'affabuler de ces dessins dont l'idée n'est que de séparer - deux personnes qui s'aiment. Elle n'a pas l'envie - de ruiner ni de s'interposer dans cette histoire entre l'aîné des Erenford et l'héritière des Llyde. Mais il y a l’appréhension - la crainte d'être source de déception - désillusion, la peur - de l'horreur que pourrait engendrer l'opposition - à cette volonté. Alors le rôle est endossé - sans avoir l'air d'être affecté ; sauf parfois dans le secret des murs de son appartement. Lorsque le cœur se noie - du naufrage d'une histoire qu'elle ne parvient à oublier - la sienne, celle de son couple à elle. Pourtant délibérément coulé - pour ne pas le suffoquer, des airs de carnage que prennent sa vie amoureuse.


Proposé - lorsque les pas sont alignés, au sein du rooftop. Lorsque le lieu - du blind date résonna, il y eut le mérite qu'au moins le doute ne l'étreigne pas, quant à l'identité de son organisatrice ; Nyx - plutôt que ses parents.

Refus - signifié dans le mouvement du visage, pas vraiment l'envie de boire. Tant par l'humeur - que par la connaissance, qu'un unique verre teinté d'alcool glissant entre ses doigts serait déjà celui de trop, vide aride perpétuel contre lequel elle n'arriverait plus à lutter ; elle le savait - trop. Se contente - de rejoindre le salon privatisé pour l'occasion ; toujours cette intimité imposée lors des rendez-vous organisés. Intimité - partagé qu'avec elle-même jusqu'à présent, Madden n'ayant briller que de son absence à ces derniers. Pas si certaine - que cela la dérange, Athos. Permettait à la situation de se cristalliser - ne pouvait avancer pas plus qu'elle ne pouvait s'abimer ; inconfortable - par les discussions à ce sujet qui ne désemplissait pourtant pas des lèvres des géniteurs Erenford, ainsi que le temps - aux airs perdu, à attendre en vain. Lui semblait toutefois toujours plus enviable - que de faire face à cet homme, auquel elle était certaine de ne pas savoir quoi dire s'il se présentait ; malgré les mille et unes discussions imaginées.

C'est dans cette certitude que ce soir encore - il n'y aurait qu'elle, entre les murs de ce salon, qu'elle s'était autorisée à ramener quelques documents lié à son emploi. Y griffonnait - accoudé au dossier de la banquette bordée d'une large baie vitrée, le regard qui parfois s'égarait sur le ciel étoilé resplendissant en contre-bas.

Dans un de ces moments - où le regard se perdait sur l'horizon, que l'écho du battant de la porte du salon - s'actionnant, lui parvint. Sourcils plissés - dans la surprise s'entremêlant peut-être le désagrément d'être arraché à cet instant de paisibilité. Pour s'arquer, l'instant suivant - dans la surprise rompant l'indifférence étirant ses traits, lorsque les iris se posent sur la silhouette qui - si elle n'est familière, elle croit pouvoir reconnaître - deviner, de qui il s'agit. « Madden, i presume ? » What a wild guess - comme si les possibilités de la personne pouvant, comme par hasard, se joindre à elle au sein de ce salon réservé au nom des Erenford, étaient infinies. D'autant plus - lorsque Nyx lui avait montré quelques photos de son aîné.

Il y a les documents - qu'elle range, glisse rapidement sans pour autant avoir l'air pressé ni embarrassé, dans la pochette laissée sur la table. Les jambes qu'elle décroise - mains posées sur ses jambes, sans pour autant se relever ; pas vraiment certaine de comment se comporter - sans s'être attendu à ce que, finalement, il se présente à l'un de ces rendez-vous organisé par sa sœur et ses parents ; se demande - pourquoi maintenant ? Derrière les gestes a l'air maîtrisé - le silence perduré, c'est la gêne qu'elle masque Athos. Comment s'adresser - à celui inconnu, que ses parents et sœur souhaitent pourtant voir devenir son mari ; en devinant - que ces projets étaient loin d'être partagés par le principal intéressé. « i wasn't expecting for you to show up i must say.» Sans qu'un reproche ou une quelconque amertume se glisse dans ses mots - un constat plutôt, simplement partagé. Tout ce qu'elle trouve à dire - sur l'instant, aux airs déroutants. Et si elle imagine - qu'il n'est pas là pour qu'ils apprennent à se connaître comme les Erenford l'aimerait, il y a les mots qu'elle n'ose pas avancer. N'ose pas influer immédiatement, sur la teneur de l'échange ; peur muette des représailles - si cela venait à se savoir. Ne pouvait se permettre - d'être celle faisant capoter les dessins des mécènes ainsi que de la cadette.

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L’hésitation avait fait partie de sa journée et ne l’avait pas quitté une seule seconde, à son plus grand désarroi. Madden avait pensé à son rendez-vous avec Athos pendant tout son service. Si jusqu’à présent il n’y avait jamais mis les pieds, bien trop occupé à se détruire, il s’était dit qu’il fallait qu’il mette un terme maintenant à cette mascarade avant qu’elle ne prenne trop de place dans leur vie. Athos avait le droit de vivre sa vie ailleurs, sans lui. Mads avait toujours cru que poser des lapins à cette fille qui avait plus ou moins pris sa place dans la famille, lui assurerait de ne plus entendre parler de cette histoire ridicule de mariage entre eux, en vain. Les Erenford voulaient absolument qu’ils s’unissent. Tout ça pour éviter qu’il ne le fasse avec Azalina. Pourtant, si on suivait la logique de sa famille, Lina était la personne la mieux placée pour devenir sa femme. Elle était une celestienne, avait un pouvoir et faisait partie des familles influentes de la haute ville, contrairement à Athos qui était une fille de Ketterdam.

Madden n’avait rien contre les personnes des bas quartiers, mais il n’était pas dupe. Le marier à Athos était une nouvelle façon de le ramener vivre sous la coupe de sa famille. Mais ça n’arriverait pas, encore moins maintenant qu’il avait fait sa demande à Lina et qu’ils étaient enfin ensemble. Mads avait plus de trente ans, il n’avait plus de compte à rendre à ses parents depuis bien longtemps et ce même s’ils ne l’acceptaient pas.

Alors, pour mettre un terme à cette situation problématique pour lui, le fils aîné de la famille Erenford s’était vêtu d’un costume pour rencontrer cette fille qui aurait du devenir sa femme. Bien entendu, il avait prévenu sa petite amie de son déplacement là-bas. Il était hors de question que Azalina pense qu’il allait la tromper ou qu’il désirait se marier avec elle. Il ne connaissait pas Athos et elle ne le connaissait pas non plus. Comment pouvaient-ils se marier ? Puis la question ne se posait même pas parce que Lina était dans l’équation et qu’il n’avait d’yeux que pour la jeune femme. Le witcher n’avait pas envie d’y aller, mais il n’avait plus le choix maintenant. Encore moins s’il voulait mettre fin à tout ça.

Madden se rendit donc sur le lieu de rendez-vous, donnant son nom en disant qu’il était attendu. Si les serveurs furent surpris de le voir là, sûrement au courant de tous les lapins qu’il avait posé à Athos, ils n’en montrèrent rien, le menant en silence vers l’endroit où la jeune femme se trouvait. Ses pupilles dorées se posèrent sur la seer. Elle était mignonne et peut-être que dans une dimension alternative, il y aurait pu avoir quelque chose entre eux, mais elle n’arrivait pas à la cheville de Lina. « You presumed well… » lança-t-il pour répondre à sa question presque étonné qu’elle se le demande. Était-ce une façon de chasser sa nervosité parce qu’ils ne se connaissaient pas ? Elle devait très certainement avoir vu des photos de lui même si elles devaient un peu dater. À moins que Nyx en ait fait récemment sans qu’il ne le remarque. Mads s’en moquait. Après tout, il ne resterait pas longtemps. Juste le temps de discuter, mettre les choses au clair et il disparaîtrait de la vie de Athos comme s’il n’y avait jamais mis les pieds.

Cette dernière rangea les documents qui avaient sûrement dû occuper son esprit en attendant potentiellement sa venue. Elle ne savait pas quoi faire ni même quoi dire. Mads se demanda même si elle était d’accord avec tout ça vu qu’elle se pointait à tous les rendez-vous. Soupirant, il s’installa en face d’elle et haussa les épaules à ses mots. « Actually, I wasn’t expecting to come. » commença-t-il, haussant une nouvelle fois ses épaules son regard planté dans celui de la jeune femme. « I told myself, all day, that I needed to put an end to this. » C’était simplement pour cette raison qu’il était là. Tout arrêter et rendre sa liberté à la jeune femme. Levant une main, Madden intercepta une serveuse pour lui commander un bon whisky et il reporta son attention sur Athos. « Would you like something to drink ? It’s on the Erenford. » Soit ses parents. Il n’allait pas débourser un seul crescent pour ce rendez-vous stupide. Le trentenaire attendit qu’elle commande, laissant la serveuse sans aller avant de reprendre la parole. « I won’t stay long… I… Well we need to talk about the situation. And, of course, the marriage won’t be happening. I don’t know what my parents have in mind. But I have a fiancée and she’ll be my wife… Not you. » Madden lui sourit presque avant de reprendre. « No offense… » Il ne voulait pas la froisser et espérait qu’elle comprendrait son point de vue. Madden souhaitait même, de tout son cœur, qu’elle ne veuille pas de cette situation et qu’elle soit trop peureuse pour y mettre un terme. De toute façon, il le faisait lui. Ça lui enlevait ce fardeau. Après tout, elle ne pouvait certainement pas se permettre de tenir tête aux Erenford. Dans un sens, Mads le comprenait. Mais il n’était plus dans cet état d’esprit depuis des années maintenant.

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Elle se demande - un instant, si lui aussi est mal à l'aise. En dépit de la gêne - il y a le regard du witcher qu'elle vient accrocher sans ciller - lorsqu'il répond à son interrogation aux airs rhétoriques. « I read it in the stars.» Renchérit - lorsqu'il lui semble descellé un accord presque étonné dans les mots de son interlocuteur. L'indifférence première de ses traits de poupée, qui s'éclipse au gré de l'instant - pour s'accorder à la douceur naturelle de ses airs, lorsque l'ombre d'un sourire - discret, semble courber ses lèvres. « I'm joking.» Précisé - confier, accompagné d'un geste de la main éphémère - balayant l'air un instant, comme pour effacer l'écho de ses mots. Assurément - elle ne savait pas quoi dire. Transpirait - de son humour maladroit. Dénotait pourtant de ses traits - à l'air surprenamment serein, du sourire polie qui s'ancre un peu plus à ses lèvres. Elle n'avait pas l'air désemparée - pas plus qu'elle ne semblait gênée, seulement trahie - bien qu'en beauté, par ses mots qui ne semblaient pas l'embarrassée. Héritage indéniable du paternel Erenford - qui lui avait appris, à toujours contrôler ses émotions.

« I guess it's kind of a surprise for the both of us then.» L'ombre d'un air amusé - qui étire le coin de ses lèvres. Si l'aveu de ce dernier de son hésitation - et donc de son manque d'envie d'être présent, aurait pu accentuer le malaise de la brune ; la transparence de ses mots semble plutôt la rassurer. Dans leur situation, elle préférait faire face à quelqu'un à l’honnêteté pouvant sembler tranchante, plutôt qu'à une personne alignant de beaux mots vides de sens.

Cependant - il y a les iris qui se plissent, le dos qui se raidit - un peu, lorsque résonne le " i needed to put an end to this ". La méfiance - qui de son voile couvre les prunelles aux éclats déjà obscurs. Des airs de presque trop facile - de trop évident, que Madden lui partage si aisément désapprouvé la volonté de ses parents. Si ce n'est pas véritablement surprenant - ça a presque l'air trop évident. Comme des airs de test - des mécènes, cherchant à s'assurer que leur pupille demeure fidèle à leur volonté.

S'enfonce un peu dans la baquette - lorsqu'il se commande un verre de whisky et lui demande - si elle aussi, veut quelque chose à boire. " a virgin caïpirinha please " - glisse sur les lèvres, violence faite de ne pas commander un whisky en miroir.  « You know, my life's kind of already on the Erenford's plate.» Un rire - qui se meurt au bord de ses lèvres - peut-être trahit par les épaules légèrement haussés sous l'éclat retenu.

Attentive - aux mots de celui au regard doré, il y a la carrure qui semble se relâcher - un peu, à la suite de son discours. Comme convaincu - rassurée, par la simplicité directe avec laquelle il expose les choses, par le sourire qu'elle croit voir naître sur ses lèvres lorsqu'il évoque sa fiancée. Veut bien croire - que finalement, cela n'a peut-être rien d'un piège, d'un test. « I know, I've heard about Azalina.» Confié dans un sourire - nouveau geste de la main pour balayer les derniers mots du pacifieur ; comme s'il était évident qu'elle ne s'offensait pas de ses mots. « She's part of the reason we're here.» Loin d'une accusation quelconque - triste constat plutôt. Sourire aux arabesques presque désolée - à ces mots. C'était bien sa présence dans la vie de Madden qui dérangeait ses parents - et sa sœur, c'était bien leurs sentiments, qui avaient motivé cette idée de les fiancer tous les deux, plutôt que d'accepter la Llyde pour belle-fille. Comment aurait-elle pu ne pas entendre parler d'elle. « But I didn't know the both of you were engaged, congratulations.» Sourire simple - comme si les félicitations étaient une évidence, même si elle ne le connaissait pas - même si elle ne la connaissait pas ; et qu'elle était censée s'interposer et ternir ce tableau aux airs radieux - plutôt que de le féliciter.

Prends un temps - avant de poursuivre. Il ne voulait pas l'épouser ; elle s'en serait douter. Mais elle se demande si elle a quelque chose d'utile à dire - lorsque le choix ne lui revient pas dans cette histoire, qu'elle n'est pas celle qui juste parce-qu'elle approuve ses mots, pourra mettre fin à cette mascarade. S'inquiète aussi peut-être un peu - de ce qu'il adviendrait, si ces fiançailles ne s'effectuaient effectivement pas. Qu'est-ce que les Erenford penseraient d'elle ? « Isn't that something you've already told your parents ? That you don't want to get engaged with me ?» Pas embarrassé - de le nommer clairement. Plutôt curieuse de la réponse - de ce que les Erenford peuvent avoir dit, s'il leur avait déjà nommé son opposition.

« If we're laying cards on the table : I'm not gonna force myself onto you, neither am I gonna force this marriage.» La douceur - qui s'efface un peu, sérieux prend davantage de place sur ses traits. Insiste sur ses mots - sur les négations. Ne comptait pas tenter de le séduire ni s'imposer à lui - ou quelconque manigance du genre. Respectait ses sentiments pour Azalina - son refus de s'engager dans cet arrangement décidé par ses parents sans le concerter. Plus qu'elle ne se respectait elle-même - à s'être forcé à quitter l'homme qu'elle aimait pour la grâce des projets de ses mécènes ; par peur - aussi. « But for myself, neither am I going against your parents will.» L'air moins désolée - peut-être un peu plus ferme, comme si elle s'apprêtait à défendre une position qu'elle avait elle-même du mal à tenir. Nuance pourtant glissé dans le " pour moi " - espère que Madden comprendra. Ce n'est pas pour elle -  pas véritablement, plutôt car de sa place ; elle ne pouvait pas se permettre d'aller à l'encontre de leur volonté. Ou peut-être étais-ce la peur - des représailles et de décevoir, davantage Nyx et Kaira que leurs parents, qui l'empêchaient de s'essayer à s'opposer à leurs dessins. Se demande ce qu'il peut y avoir de plus à dire maintenant . S'il ne veut pas de ces fiançailles - et qu'elle non plus, mais qu'elle ne compte pour autant pas s'y opposer.

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