« Knowledge is power. »

1. « Fear doesn't shut you down; it wakes you up. »

18 décembre 1990 – 3 ans – Zaun

Né d’un père inconnu et d’une mère dépravée, alcoolique et violente dont la principale activité en journée était d’écumer les bars pour dépenser sa paie de la nuit durement acquise dans un des nombreux bordels miteux que comptait Zaun. Il était « le bâtard de Mélinda » ou dans le meilleur des cas « le moucheron ».

Et ce soir, le bâtard avait 3 ans. Il avait encore passé la journée seul, enfermé dans le taudis qui lui servait de maison. Sa seule compagnie était principalement constituée de rats et de chats errants qui étaient subitement apparus du jour au lendemain à sa porte. Les mots lui venaient difficilement, la parole n’était pas chose aisée mais il comprenait peu à peu les choses et le monde qui l’entourait, lui qui n’avait que ses yeux pour pleurer et son imagination pour seule compagnie.

Mais cette soirée d’anniversaire serait différente, peut-être qu’il s’amuserait ? Après une énième sieste interminable venue s’imposer sans prévenir, la voix de sa génitrice le sortit lentement et tendrement de sa torpeur. Elle se tenait là, juste à côté de lui, avec une jolie robe bleue nuit présentant un éclat presque féérique et surtout, un magnifique sourire illuminant son visage, comme dans les doux rêves qu’il faisait souvent ces derniers temps. Quelle belle et douce sensation, pour un enfant, que d’être regardé avec amour et tendresse.

Les quelques heures qui suivirent furent probablement les plus belles de sa vie. Ensemble, ils jouèrent, ils discutèrent tant bien que mal de ses journées passées à la maison avec ses animaux mais contrairement à son habitude, Mélinda n’avait pas le même ton cinglant ni son sempiternel vocabulaire mordant. Elle avait autant de mal à former des phrases que son mioche. Mais au moins, elle était là pour lui et au final, rien d’autre n’avait d’importance.

Et pourtant, lorsqu’il quitta la pièce, une autre Mélinda se tenait là, sur le pas de la porte, à moitié éméchée, ses yeux écarquillés emplis d’une terreur insondable. Sa robe grise et terne en haillons couverte de crasse n’avait plus rien de la belle robe bleue nuit éclatante qu’elle portait encore quelques instants auparavant, son sourire avait disparu. L’esprit de l’enfant était incapable de comprendre les informations qui s’offraient à lui, du haut de ses 3 pommes. En suivant le regard de la « Mélinda sur le seuil », celle avec laquelle il avait passé la journée s’avança lentement dans le couloir, son visage si souriant déformé à présent déformé par une grimace à vous glacer le sang, n’ayant plus grand chose d’humain.

Celle qui venait de franchir le seuil de la porte se mît subitement à hurler, ses jambes cédant sous son propre poids. Elle était effrayée et elle avait toutes les raisons de l’être. Parce que dans les rêves de son bâtard, contrairement à la réalité, lorsqu’elle rentre de son « travail », éméchée et qu’elle trouve son rejeton sur sa route, elle n’a jamais la chance de le frapper ou de l’insulter. Non, dans les rêves de celui qu’elle a mis au monde, quand elle est méchante, elle « s’éteint ».

Cette fois-ci, dans la réalité, aussi.


2. « The difference between hope and despair is a different way of telling stories from the same facts. »

Janvier 1991 - Zaun

Ils sont venus. Les mal nommés « pacificateurs ». Ils sont venus toquer à sa porte, alertés par les habitants du quartier sur la puanteur infernale se dégageant de cette maison ainsi que sur les « choses » qui semblaient s’échapper de cet endroit une fois la nuit tombée. Au début, ce n’étaient que des chats et des rats, puis d’étranges créatures se mirent à obscurcir les fenêtres au crépuscule tombée avant s’envoler ou de fuir à l’aube. Parfois, elles étaient belles et gracieuses, comme sorties des plus doux songes d’un enfant. D’autres fois, elles étaient entourées d’ombres et laissaient échapper des cris d’un autre monde, comme ceux qui résonnent parfois au loin dans le fold.

Ils sont venus, mais « elle » ne les a pas laissés entrer. Ils tentèrent d’user de la force, elle y répondît avec une violence inouïe. Elle ne les laisserait pas le prendre, jamais elle ne quitterait cette maison et jamais elle ne les laisserait y entrer. Face à l’incohérence de la chose qu’ils devaient affronter, un des pacificateurs resté en retrait pendant tout ce temps, ordonna que l’on aille quérir des membres des ordres. La situation était devenue critique. L’enfant pleurait à chaudes larmes et hurlait tant et si fort que son corps frêle, visiblement rongé par la faim et la fatigue, se soulevait à chacune de ses crises. Il était dans un état de malnutrition avancée et, si quelques jours de plus devaient s’écouler dans ces conditions, plus rien ne viendrait déranger les autres habitants. Lui aussi, comme Mélinda, il s’éteindrait.

Épuisé par une succession de jours entiers passés sans manger ainsi que par les saignements noirs qui perlaient au coin de ses yeux et de son nez, le rejeton finît par sombrer dans un profond sommeil malgré le chaos ambiant. Il ne vît rien de la violence de ce qu’il se passa ensuite et ce n’était pas plus mal. Plus jamais il ne reverrait cette bâtisse qui l’avait vu grandir et dans laquelle son petit être s’était ouvert à ce don du ciel qui lui avait permis de ne plus souffrir et de ne plus être seul. Plus jamais il ne reverrait celle qui avait apaisé sa douleur, il le fallait. Et, bien qu’au fond de lui, il savait qu’elle n’était que le fruit de ses souhaits les plus chers, ce lourd sommeil fût secoué de sanglots.

Après une longue léthargie vide de rêves qui lui sembla durer une éternité, l’enfant ouvrît lentement et péniblement les paupières et ses yeux se posèrent sur une belle et grande pièce blanche parsemées de fenêtres dont s’échappait une lueur encore inconnue, à la fois douce, chaude et brûlante. La lumière du soleil, pour un être humain qui a passé le début de sa vie sans jamais la voir, c’est quelque chose d’incompréhensible, lui qui n’avait jamais connu que la lueur blafarde et irritante des néons.

Tout dans ce lieu transpirait la richesse. Les tapisseries étaient claires, parsemées de motifs complexes qui semblaient avoir été tissés à même le mur avec des fils d’or et le lit dans lequel il se trouvait était plus grand et plus confortable que tout ce qu’il aurait pu imaginer. De longs draps soyeux et brodés d’un blanc immaculé venaient lui caresser la peau, lui procurant une sensation de bien-être et de sécurité jamais éprouvés dans sa maison. Sa maison…

Et soudain, les larmes le mirent à rouler le long de ses joues alors que les images de ce qu’il venait de vivre remontaient à la surface, même si tout lui semblait confus et lointain. Alors qu’il était en proie à la tristesse et au désespoir, la porte de la chambre s’entrouvrît et un homme d’un certain âge se glissa silencieusement dans la chambre avant de s’adresser à lui.

« Bienvenue chez les Dreamers ».

Ces mots ne voulaient rien dire. Et pourtant, ils étaient le signe annonciateur de changement majeurs dans la vie du rejeton. Cette phrase à elle seule suffirait à lui rappeler, tout au long de sa vie, que la différence entre l’espoir et le désespoir n’est qu’une question de point de vue. Lui qui pensait avoir tout perdu, venait finalement de tout gagner.


3. « Only by admitting what we are can we get what we want »

Juin 2007 – 20 ans – Le Fold.

A Celestia, le temps s’écoule différemment, tout semble plus paisible, plus calme et serein. La vie semble suivre son cours irrémédiablement sans jamais être perturbée. Celui qu’ils ont finalement nommé « Alastair Cairn » s’est parfaitement intégré à cet univers et aux yeux du monde extérieur, il est devenu le parfait petit Célestien. Rien ne permettrait à celui qui ignore son passé de deviner ses origines miteuses. Ses mécènes se sont montrés bons avec lui et en retour, il a fait en sorte que ces derniers puissent rentabiliser leur investissement car c’est tout ce qu’il était pour eux. Ils l’ont protégé, chéri, choyé et nourri et la contrepartie était simple. : il devait simplement user de son don pour servir leurs intérêts. Il en était conscient et n’y voyait aucun inconvénient, ce sont les règles du jeu.

En grandissant à Célestia, Alastair s’est imprégné de leurs us et coutumes, même ceux qu’ils n’admettent qu’à demi-mots. Ce monde est un jeu de société et sa vie est une partie d’échec qu’il n’entend guère perdre. L’influence, l’argent, l’intelligence, la force, la sagesse mais aussi l’empathie (au moins en apparence). Toutes ces choses constituent un tout appelé « pouvoir » et un constat s’est imposé à lui sans grande difficulté : pour ne pas être un simple spectateur ni un pion dans sa propre partie, il devrait au minimum se hisser à « leur » niveau.

Ses rêves étaient à présent de mieux en mieux maîtrisés avec le panel de compétences qui en découlaient et il avait plutôt bien intégré ce que les dreamers avaient à lui apprendre. Cependant, il avait toujours été persuadé qu’il était appelé à être plus dans la vie qu’un simple rêveur à la solde de quelqu’un d’autre, douce mégalomanie. Son pouvoir lui semblait incomplet et la sensation que l’ordre se reposait sur ses acquis sans chercher à évoluer le taraudait un peu plus chaque jour.

Lors de sa première participation à une expédition de recherche dans le fold, la réponse s’imposa à lui comme l’ombre s’impose à la lumière. Le tableau qui se peignait sous ses yeux était la dernière pièce de ce puzzle qu’il cherchait désespérément à compléter. Des ombres perforaient cet endroit chaotique de toutes parts, des créatures toutes plus difformes les unes que les autres tentaient vainement de leur arracher la vie et d’éteindre la lumière qu’ils représentaient. Au milieu de cette scène apocalyptique où tous, enfants de l’ombre comme de la lumière, hurlaient pour défendre l’essence même de leur existence, Alastair se sentît revivre et eût une illumination.

Il était né dans l’ombre et avait évolué dans la lumière. Et pourtant, ses 3 premières années dans les ténèbres avaient intimement guidé chacune des décisions qu’il avait pu prendre au cours de sa vie. Les Célestiens ont toujours vécu dans la lumière et depuis maintenant 2022 longues années, ils ont oublié une chose essentielle : il n’y pas d’ombre sans lumière et pas de lumière sans ombre.

Le Fold était la réponse du monde au déséquilibre provoqué par les hommes. Et il continue lentement et inexorablement son avancée sur Velaris alors que la magie se meurt et que rien ne change. La réponse à leurs problèmes ne se trouvait pas à Célestia en haut de leurs belles tours et dans leurs beaux manoirs mais bien ici-bas, là où le chaos, l’ombre et la lumière règnent et mènent une guerre 2 fois millénaire. A défaut de pouvoir un jour vaincre le fold, ils devraient s’adapter et seuls ceux rejetés et exclus de tous y étaient parvenus : les enfants du fléau.

Ces êtres, que la majorité considérait comme des abominations qu’il valait mieux éradiquer de la surface n’étaient en rien des monstres. Ils étaient au contraire la meilleure réponse que l’humanité pouvait actuellement offrir aux ténèbres. Cependant, Alastair savait que ses opinions seraient bien trop vite assimilées à celles du culte du Fold alors que leurs positions divergent fondamentalement. A ses yeux, lutter contre le fold est nécessaire et vouloir en prendre le contrôle est illusoire. Mais le monde n’était pas encore prêt à entendre ce genre de vérité set abattre ses cartes hâtivement le conduirait inexorablement à sa perte.

Pour que les êtres humains puissent un jour triompher de ce compte à rebours lancé depuis maintenant plus de 2000 ans, tous devraient s’unir et les enfants du fléau, sa nouvelle obsession, devraient impérativement faire partie de l’équation. Il faudrait un jour leur créer une place dans cette société qui les déteste tant et la bataille serait longue. Enfants du fléau, de Zaun, de Ketterdam, de Midrias et de Célestia devraient être sur un pied d’égalité. Quelques années de plus lui seraient nécessaires afin de pouvoir bâtir un solide réseau d’informations et d’influence mais que représentent quelques années de plus dans une partie d’échecs qui dure une vie ?

Il se laissait encore 10 ans avant de quitter l'ordre.


4. « I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. »

Août 2019 – 32 ans – Ketterdam.

Cela faisait maintenant deux longues années qu'il avait quitté l'ordre, conformément à ses plans. Jour et nuit, il avait œuvré d’arrache-pied à la réalisation de ses ambitions, ne cessant de s’entraîner, de réfléchir, de travailler, de comploter, de marchander. Cependant, un constat désolant s’imposa à lui, une fois sorti des murs de Célestia : il avait oublié de « vivre ». Afin de pouvoir mieux comprendre et appréhender le monde qui l’entourait, Alastair se mît en tête de profiter un peu des richesses de Velaris avant de relancer le sablier de son destin. Pourquoi ne pas goûter un peu aux plaisirs de la vie et de connaître ce dont il s’était privé depuis tant d’années, lui qui n’avait vécu que pour atteindre un seul et unique but ?

Arpenter les rues des différents quartiers sans but apparent, aller manger dans tous les établissements un tant soit peu intéressants, parler avec tout qui le souhaiterait, goûter à toutes les cultures sans restriction et sans crainte. De Zaun à Célestia en passant par Ketterdam et Midrias, cette société avait tant de choses à offrir, tant de trésors qu’il lui fallait protéger.

Lors d’une chaude soirée d’été passée à Ketterdam, la chose dont il avait toujours méprisé l’existence vint finalement frapper à sa porte et ébranler ses principes les plus profonds. Tandis qu’il déambulait paisiblement dans Arcade Passage, ses pupilles se verrouillèrent l’espace d’un battement de cils sur une douce inconnue à la chevelure flamboyante et, aussi vite qu’elle avait fait irruption dans son champs de vision, elle s’était frayée un chemin dans son esprit pour y laisser une trace indélébile.

Ce soir-là pourtant, il décida de ne pas marcher vers celle qui avait attiré son attention comme nulle autre ne l’avait fait auparavant, ignorant cette sensation étrange qui lui chatouillait les tripes. Les sentiments et le sexe lui avaient toujours semblé être une distraction futile qui l’éloignerait de son but et l’attacherait à des considérations matérielles et physiques dont il n’avait que faire. Ses convictions étaient cependant infiniment plus faibles et fragiles qu’il ne le pensait. La seule, unique et authentique raison pour laquelle il avait toujours fui cette réalité si évidente dans la vie des êtres humains était bien plus simple et « pauvre » qu’il ne pourrait jamais l’accepter : avoir des sentiments, c’est prendre le risque de souffrir. Mais croire que la solitude est un mal nécessaire pour servir un dessein plus grand que soi, c’était bien plus confortable, non ?

Malgré tout, il revint le lendemain soir et le surlendemain, cherchant à se convaincre que le seul motif justifiant sa présence à Arcade Passage était sa quête d’un endroit qui serait adapté aux activités qu’il s’emploierait à construire d’ici quelques semaines. Douce illusion. Le destin décida d’être ô combien cruel avec lui car l’objet de son obsession grandissante vint à lui. Alors qu’il se reposait sur un muret, les yeux perdus dans les étoiles et l’esprit bondissant d’une constellation à l’autre. Elle était là, assise à côté de lui avec une livre et n’avait aucun attention particulière à son égard, malgré son physique avantageux et sa prestance indéniable. Elle y était hermétique. Et ça lui plaisait.

Ses oreilles finirent par capter le prénom de l’inconnue lorsqu’une connaissance la salua : Zarina. Le reste fût simple, spontané et naturel. Il a suffi d’un simple mot pour capter son attention et capturer son regard. Alastair savait comment subjuguer ses interlocuteurs et la jeune femme ne ferait pas exception, elle l’obsédait. Au fil du temps, il fût en mesure d’obtenir un rencard, puis son numéro, puis son adresse, puis son corps, puis son cœur. L’amour et les sensations qui déferlaient en lui étaient incontrôlables et le tiraillaient sans cesse, partagé entre ce qui avait été l’objectif de toute une vie et celle qui l’obnubilait à présent jour et nuit.

Les premiers instants furent merveilleux, il suffisait de reproduire ce que les autres êtres humains faisaient quand ils se mettaient en couple, ça n’avait rien de sorcier : être doux, gentil, attentionné, un bon amant, fidèle et loyal. Mais ces artifices ne marchent qu’un temps et au fil des semaines, les choses devinrent moins simples, moins naturelles. Le rêve s’étiolait. Pourquoi ? Parce que c’est dur de pouvoir apporter à quelqu’un ce qu’on a jamais connu qu’à travers la toxicité de « l’amour maternel » ou le prisme des rêves.

Une fois passées les banalités et la flamme des premiers instants, lorsqu’elle se mît à gratter les tréfonds de son âme pour se lier à lui, un constat désolant s’imposa peu à peu : Alastair était vide. Elle ne trouva aucune aspérité à laquelle s’accrocher. Il était incapable d’aimer autrement qu’en se montrant possessif et celle qui lui avait offert son cœur avait inconsciemment comblé un cratère présent en lui depuis bien trop d’années, celui laissé par Mélinda. Cette place aurait dû rester vide...

Celui qui avait dédié sa vie entière à un seul et unique objectif était incapable de savoir comment aimer et se définir autrement que par cette destinée toute tracée qu’il s’était imposée. Et, bien que n’ayant jamais avoué à Zarina quels étaient ses plans, il évoquait parfois le grand but de sa vie. Il a suffi d’une seule et unique question à l’aveugle, au détour d’une discussion tendue pour que tout s’écroule : « Et après, tu feras quoi ? ». Rien. Il n’y avait rien à répondre. Du moins, pas encore.

Pour la première fois depuis près de 30 ans et probablement pour la dernière fois de sa vie, il sentît son cœur se serrer et se briser si fort que les larmes vinrent perler au coin de ses yeux. Il se sentait vide de sens et de substance. Lui qui était persuadé d'avoir en main toutes les cartes nécessaires à sa cause et pourtant, n’avait pas la moindre idée de qui il était ni de ce qu’il désirait vraiment. Lui qui se croyait si fort et si solide réalisa toute l’étendue de sa stupidité et de sa fragilité. Comment pouvait-il espérer guider les autres et être leur phare s’il n’était même pas capable d’être sa propre lumière ? Comment pouvait-il espérer combler le cœur de qui que ce soit si le sien était désespérément vide ?

D’un commun accord, après une longue discussion, une crise de larmes partagées et une dernière étreinte, leurs routes prirent des directions différentes et il en serait ainsi ad vitam aeternam. Il n’était pas prêt pour ça et du haut de ses 32 ans, la vie vint lui asséner une claque monumentale, lui rappelant que si dans bien des domaines il était meilleur et plus fort que les autres, il restait un simple être humain qui avait systématiquement fui ses problèmes les plus profonds depuis maintenant bien trop longtemps.

Le destin avait finalement décidé de souhaiter la bienvenue à Alastair dans la fameuse « crise de la trentaine », mélangeant chagrin d’amour et crise identitaire profonde.  Pour ne jamais oublier ce que la vie venait de lui enseigner, il décida d'acheter l'établissement devant lequel avait rencontré Zarina, au bout d'Arcade Passage.

About him

Qualités : Intelligent - Curieux - Charismatique - Ambitieux - Déterminé - Patient - Ouvert d'esprit - Sociable.

Défauts : Orgueilleux - Manipulateur - Mégalomane - Égocentrique - Opportuniste - Obsessionnel - Calculateur -  Secret.