DO
YOU
THINK
I'M
FRAGILE ?

impurities En sachant à peine aligner quelques mots pour faire une phrase qu'on la coupe du monde. Enfant prisonnière pour ne pas être enlevée. Enfant qui est née d'un dernière espoir de lier un couple qui coulait déjà sous la monotonie et les injustices de cette vie. Premières apparitions des forces mal maîtrisées qu'ils ont pris peur. Et si on leur enlevait la seule chose qui les liait ? Sans elle, c'était colère sur colère, enfer dans un trop petit appartement, peur de vivre dans la misère s'ils se séparaient. Gardée trop misérablement, à avoir constamment entendue que dehors c'est dangereux, que dehors on l'utilisera pour servir les autres.

Alors dans sa petite chambre, elle a imaginé la couleur du ciel et les formes des bâtiments. A la télé, un rien sait donner du rêve et elle se demande alors, qu'est-ce qu'il y avait de si dangereux dans la haute-ville ? Elle a osé penser qu'à ce moment-là, papa et maman pouvaient lui mentir. Elle a douté, leur a demandé ouvertement. Petite fille qui commence à être dans un âge où l'ont veut être plus haute, demande à sortir, tapent des pieds, regrette d'être fille de malheureux. Elle pourrait rendre en double, rendre plus fort, rendre à faire saigner ses articulations qui ont l'air si fragile. Mais quand papa la décoiffe et créer les constellations sur ses bras, la seule violence qu'elle s'autorise c'est de planter ses griffes contre sa joue, à garder le sang sous ses ongles. Depuis ce jour, elle n'a plus bougé de sa chambre à imaginer la couleur du ciel au levé du soleil.

outlaw Dans les âges où on pourrait la trouver jolie, où ses traits s'affinent et le corps grandit, on se dit et pourquoi pas ? Dans une hypocrisie dégoûtante, le petit rat qu'on a laissé croupir dans un coin de sa chambre par peur d'être de nouveau la toile de ses arts horrifiques, devient une si blanche colombe. C'est l'âge où on se dit que si on l'envoie dans la lumière, elle peut rapporter gros. C'était tout ou rien. Alors sans l'apprivoiser, sans lui parler de combien ce monde à tout à offrir mais tout à blesser, c'est dans ce programme qu'on l'a poussé après avoir été montrée au monde comme enfant béni.

Laissée perdue dans un monde où chaque caméra était braquée sur tout le monde, à attendre quelque chose qui pourrait être passée à l'écran où modifier à leur guise, elle a l'impression de devoir réapprendre à marcher, à parler, à réagir aux autres. Les flash font mal aux yeux et les objectifs la rendent mal à l'aise au début. Une partie de figure qu'on nomme téléspectateur est pris d'affection elle imagine, si elle a fini en haut avec d'autres poupées. On la trouve décaler, à fixer le vide sans réagir. Elle n'a pas réagi en voyant des compilations sur internet de ses nombreuses dissociations. Pourtant, quand elle a vu des dizaines de 7 minutes of santa being in her own world, elle avait envie de tous les faire taire, à éclater leur bouche contre leur clavier. Parce que tout ça, c'était pas elle.

I ≠ DOLL La frange coupée au millimètres près, la longue de sa chevelure dévorée pour former un parfait carré, et le noir s'abat sur son crâne en coup de pinceau terrible, qu'on fasse tout pour faire ressortir la richesse de ses yeux. On voudrait que le sérieux de ses traits fassent rire, en contraste avec ce qu'elle laisse paraître. Soit peu habituée aux conventions, mais reste droite. Soit en décalage, mais ne fait pas de faux pas. Soit celle qu'on prend sous son aile, mais apprends les limites. Alors qu'avec le temps, elle a appris à vivre avec le monde entier, on préfère la garder comment elle est arrivée. On lui dit qu'elle en a de la chance, d'être arrivée jusque là parce qu'on l'aimait pour ce qu'elle était ! Alors elle calme ses ardeurs, détend ses épaules, et ne s'énerve plus.

Car en réalité, c'est une boule de nerf qui n'a plus la patience de rien mais qui prend sur ses épaules pour ne rien détruire et ne pas retourner dans son trou de souris, ou même encore plus bas encore. C'est le manque de politesse qu'elle a encore du mal à assimiler. C'est les avis donné trop rapidement et sans délicatesse qui font rire le public alors qu'elle existe juste. C'est les yeux plissés qui témoignent d'un jugement mauvais. 15 minutes of santa hating men, c'est toujours tout ou rien avec eux.