Quelque chose cloche. tu le sens. tu le sais. c'est comme un appel au fond de ton cœur, instinct poussé à l'extrême et les sourcils qui se froncent à ses mots, alors qu'un long frisson parcoure ton échine, de haut en bas. « des... explosifs ? » les paupières qui papillonnent d'incompréhension et le mot qui reste en suspend, espoir que, peut-être ce ne soit qu'une vaste blague. mais tu sais Mahem, Azur ne va pas bien. il est perdu, presque paniqué, comme si quelque chose l'empêchait de réfléchir correctement, de se poser et d'analyser la situation, autrement que dans l'urgence. et toi Mahem, tu es à la peine. non pas parce que tu as peur, mais bien parce que tu sens que quelque chose va arriver, sans être capable de savoir quoi, sans être capable de mettre le doigt sur cette i m p r e s s i o n qui te dérange, affole ton instinct animal. (fais attention Mahem, reste sur tes gardes.) signes avant coureurs que tu ne connais pas, que tu ne sais pas voir, appréhender. alors c'est à ton tour de paniquer Mahem, lorsque ses mains se posent sur tes épaules, qu'il t'appelle, te supplie de rester ici, avec lui, comme si, soudainement, le ciel était en train de lui tomber sur la tête. « je ne vais nulle part sans toi bébé... » mais tu sais Mahem, il n'entendra jamais ta réponse Azur.

parce que ses yeux viennent de se voiler ; passant d'un bleu magnifique à un blanc immaculé, caractéristique à laquelle tu n'avais jamais assistée. et il tremble Azur, semble ne plus être là, emporté par quelque chose qu'il ne maîtrise pas. inquiétude grandissante alors que tu le réceptionne avant qu'il ne tombe au sol et se blesse, carcasse enfermée dans tes bras, maintenue en sécurité contre toi, le dos contre ton torse, la tête calée dans ton cou. il a le front b r û l a n t Azur. les muscles qui se contractent involontairement, comme s'il était en train de vivre quelque chose qu'il est le seul à voir, prunelles toujours voilées, témoins d'un autre monde, d'une autre réalité. caresses douces sur son bras tandis que l'autre maintien sa tête dans ton cou, tu ne t'y attendais absolument pas Mahem, à ce cri d'outre tombe qui te vrilles les tympans, manque de t'arracher un gémissement. « love ? love are you alright ? » inquiétude paralysante, quand tu réalises que ce qu'il est en train de vivre Azur, ce n'est rien de plus qu'une vision, images vraisemblablement terrifiantes qui le poussent à hurler, à s'en arracher les cordes vocales. longues et angoissantes minutes durant lesquelles tu ne bouges pas, tu attends Mahem. qu'Azur revienne à lui, qu'il soit en mesure de te parler, de t'expliquer. mais c'est bien trop intense pour lui, bien trop violent pour son esprit qui s'échappe à peine revenu à la réalité, non sans t'avoir p r é v e n u

le début, oui, mais le début de quoi ? incompréhension crasse alors que ton amant repose dans tes bras, inerte. (Azur a sombré Mahem alors cette fois, c'est à toi de prendre soin de lui) carcasse en alerte face aux bruits alentours, créatures putrides continuant leur chemin pour tenter de vous atteindre et les sens qui s'activent un à un, poussent ton corps à bouger, soulever ton amant inconscient pour le déposer avec douceur sur sa couchette, chercher de quoi refroidir sa tête, linge humide posé sur son front. « mais qu'est ce que tu as bien pu voir... ? » questionnement sans réponse et les doigts qui caressent doucement ses cheveux pour t'apaiser, te rassurer. « tu vas te réveiller hein ? » parce que tu as peur Mahem. qu'Azur ne se réveille jamais. que sa conscience n'aie pas supporté et que tu sois obligé de rester là, à l'observer dormir pour l'éternité. jusqu'à te pousser à t'asseoir à même le sol, le dos contre le lit de fortune, à ruminer tout ce qu'il vient de se passer. (tu n'es pas assez fort pour le protéger.) insécurités frappantes face cette cruelle réalité qui est la vôtre, gamin r e j e t é, Celestien à qui l'on a retiré son titre et ta voix qui s'est presque éteinte, quand ton loup a été assez fort pour altérer ton pouvoir, le rendre presque inutilisable. soupir s'échappe de tes lèvres à l'instant où la voix d'Azur retenti dans ton dos, crie ton nom en se redressant violemment sur son matelas, comme perdu, complètement affolé. « je suis là love... regarde moi. je suis là. » carcasse matérialisée à ses côtés en quelques secondes pour attraper son visage, les deux paumes sur ses joues pour l'obliger à te regarder, se concentrer sur toi. « regarde moi bébé. c'est moi. Mahem. est ce que ça va ? » et tu as encore les yeux pleins d'inquiétude Mahem, après ces longues et interminables minutes de doutes, d'incertitudes ; prunelles dorées brillant étrangement, quand la crainte de le perdre a été plus forte que le reste, terrassante. « tu es tombé dans les pommes après avoir eu quelque chose qui ressemble à une absence, comme si tu ne voyais plus le présent, mais autre chose... tu... tu m'a fais peur... »