on a full moon ⸺ azur & mahem #6

23/04/2022

・ON A FULL MOON
❪ with ❫ ・ @Azur Tengen

night howl's coloc ; 2022.12.19 ; 18.30pm

pleine lune. période du mois tant détestée, tant haïe et la nervosité qui transparaît par tous les pores de ta peau, t'empêcher de te poser, de rester s e r e i n face à l'épreuve qui s'annonce. regard se pose sur le visage d'Azur contre lequel tu t'es allongé, amoureux que tu aurais préféré garder loin de tout ça et pourtant, le besoin de l'avoir près de toi, de sentir son étreinte, sa présence rassurante. carcasse déjà douloureuse, impression cruelle que l'on a déjà commencé à te briser les os, un à un. bébé ? ça va être le moment... il faut qu'on descende... douleur dans la voix et doucement, le corps qui se pelotonne contre le sien, dernière étreinte avant la nuit, avant la douleur et l'horreur. et tu sais Mahem. qu'Azur n'a pas envie de te voir enfermé dans cette cage, qu'il ne veut certainement pas le faire lui même. doigts accrochés à son tee-shirt alors que ton visage disparaît dans son coup, tu retiens tes larmes Mah', effrayé de devoir lui m o n t r e r toute l'horreur de ta situation, toute la cruauté dont le fléau est capable, loup à la violence exacerbée dont le seul but en cet instant est la mort. baiser déposé sur ses lèvres alors que tu te redresse doucement, pour l'entraîner à ta suite, l'aider à se relever de ce lit immense prévu pour les accidents nocturnes, ces fois où tu ne contrôle pas et où tu te transformes, en plein milieu de la nuit. t'es pas obligé de venir avec moi tu sais, Storm peut très bien le faire... t'enfermer. veiller presque toute la nuit en tenant Levi informé. te regarder hurler, te jeter contre les barreaux de cette cage spécialement conçue pour contenir un loup déchaîné, w e r e w o l f incontrôlable à chaque nouvelle pleine lune.

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12/05/2022

ft. @Mahem Ernshaw — night howl's coloc

heartbreak
on a full moon

L

une pleine ; l'opale s'élève fièrement dans le ciel d'Emera, ses reflets irisés se reflètent sur les couches alpestres dont se pare Velaris, il y fait plus clair qu'en plein jour. les sclères céruléennes se perdent un instant dans la contemplation d'une cité aux teintes d'ordinaire zinzolines et rougeâtres, à présent immaculée comme un diamant ; spectacle qu'il n'aurait jamais cru pouvoir admirer un jour, azur, lui dont la destinée semblait s'enfoncer continuellement dans la pénombre. et si cette nuit est éclatante, ce qui s'y joue reste bien plus sombre, quand la réalité du fléau frappe violemment les âmes malmenées. les corps enlacés bougent légèrement, et s'il ne veut pas le lâcher, il doit pourtant bien s'y résoudre, Azur, conscient que le loup prendra bientôt entièrement possession de l'homme qu'il aime. no. i will do it. sa voix est affirmée, et même si la tension s'empare de chacun de ses muscles, que la peur grouille, viscérale, il arrive à lui sourire et à serrer sa main dans la sienne ; par amour. car il n'y a que ce sentiment-là qui peut le porter à cet instant, l'envie d'être auprès de lui quand il devra affronter ses démons, la sensation que c'est ce qu'il doit faire, que c'est ainsi qu'il prouvera sa loyauté et la pureté de ses sentiments. si le moment semble grave, c'est car la valeur de l'engagement pèse lourd sur les épaules quand celle-ci s'apparente à cheminer ensemble jusqu'à la mort. it's okay baby, i'm with you. i won't let you down, i'll stay. qu'il essaie de se montrer rassurant et réconfortant, quand pourtant ce n'est pas évident pour lui, mais finalement, azur prenait bien plus en considération les autres que quiconque, malgré ses lacunes sociales. il avait développé, au contact des plus miséreux, une empathie juste et sereine qui lui permettait de fonctionner avec adresse, dosant sa compassion et sa rudesse de façon à le rendre plus agréable que maladroit ; cela dit, s'il avait appris à évoluer dans les bas-fonds, dans les hautes sphères il restait un intrus. ses doigts glissent sur la joue nacrée de son homme auquel il fait face, ancrant son regard étoilé dans le sien. i love you, ok ? i know who you are, who you trully are. i've seen your heart, ok ? everything will be just fine. douceurs, avant que ses lèvres ne s'écrasent sur les siennes, comme pour y enterrer ses paroles, les conserver afin de lui offrir son amour pour les épreuves à venir. ses mains glissent, le long de ses bras, jusqu'à ses mains. il entrelace leurs doigts, puis demande d'une voix un peu trop enthousiaste pour être pleinement sincère ; we go ? ; mais il ne pouvait pas réellement cacher sa peur. car pire que la peur du fléau, c'était de le voir souffrir en restant impuissant qui venait d'ores et déjà noircir son coeur.

23/04/2022

・ON A FULL MOON
❪ with ❫ ・ @Azur Tengen

no. i will do it.

il veut le faire Azur. aller jusqu'au bout de son engagement, t'accompagner lui même là bas, dans ce sous-sol aménagé, insonorisé. dans cette cage que tu d é t e s t e s mais qui pourtant, vous gardent en sécurité ; toi, Azur et toutes les personnes vivant ici. Azur... prénom soufflé à demi-mot, murmure douloureux qui t'arrache le cœur, quand la simple idée que ton amoureux assiste à ça te pétrifie, crainte viscérale de l'effrayer, voire pire : que tu finisse par lui faire du mal. parce que tu le sais Mahem. s'il est là ce soir Azur, c'est uniquement par amour, désir de te soutenir dans cette épreuve mensuelle et pourtant, l'odeur de la peur qui irradie, sature l'atmosphère. il est courageux Azur. bien plus que toi, qui préfèrerait fuir ; te terrer loin, très loin de tout ça. doigts tremblants contre les siens, assurance évanouie, disparue, pendant que tu lui sourit difficilement, manque de te mettre à pleurer, enfant bien trop é m o t i f pour réussir à affronter cette nouvelle pleine lune seul. baby i... i don't want to go back there... plainte. tu ne l'aimes pas cette cage. immense. froide. tu ne l'aimes pas et pourtant, tu dois y aller. i want your arms... please... et c'est la première fois Mahem. la toute première fois que tu semble r e f u s e r cette condition qui est la tienne, cette o b l i g a t i o n que tu as de t'enfermer. mais cette fois, tout est si différent, tout est si... nouveau. cette fois, c'est Azur lui même qui t'enfermera, Azur qui veillera sur toi.

Azur who will have to suffer your screams of pain

Azur, qui devra résister à tes suppliques désespérées et surtout, ne pas te libérer. doigts tout contre ta joue t'arrachent toute une série de frissons, a p a i s e n t un instant tes tourments alors que tu fermes les yeux Mahem, pour profiter de l'instant, t'imprégner de lui, graver son toucher dans ta mémoire comme si c'était le dernier. i'm afraid love... i'm afraid to lose you... i'm afraid you'll never want me again after this... et tu lui ouvres totalement ton cœur à Azur, maux en réponse à ses mots se voulant r a s s u r a n t s, apaisant. baiser offert dans la seconde sans que tu ne t'y attende et le cœur qui flanche, tes doigts qui se raccrochent désespérément à lui pendant que tes lèvres répondent aux siennes, geste légèrement désespéré face à l'épreuve que vous allez devoir passer, ensemble. mains le long de tes bras viennent retrouver des doigts pour les lier aux siens, promesse sacrée de ne jamais t'abandonner avant de te proposer d'y aller, temps traître qui, bientôt, ne te laissera plus le choix. alors tu soupire en baissant la tête Mahem, avant de doucement serrer ses doigts pour l'entraîner à ta suite, lui faire découvrir l'envers du décor, ce côté sombre et caché de tous, cette h o n t e que tu préfèrerais garder enfouie, loin, très loin de toi. it's here... voix sans entrain alors que l'immense pièce aux murs sombres s'étalent devant vous, cage immense aux barreaux énormes trônant honteusement au beau milieu de la pièce et à quelques pas, un lit. you're going to have to lock me in there baby and not open the door for any reason. not until tomorrow morning. pause et les yeux qui recherchent les siens, ton corps qui vient se coller à lui, recherche instinctive de contact. even if it hurts, even if i beg you to do something. okay ?

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12/05/2022

ft. @Mahem Ernshaw — night howl's coloc

heartbreak
on a full moon

L

a peur serpente, viscérale, envahit l'espace. Elle arpente les moindres reflets de l'âme pour la contaminer de son venin létal. Bientôt, ne restera-t-il plus rien sinon la terreur et la peine, les profondeurs d'un noir abyssal et, plongé au cœur du désespoir, l'enfant du fléau. Azur la sent, elle a une odeur particulière, d'impatience et de noirceur, prête à pousser dans le vide les hésitants qui se feront emporter par son tourbillon d'insatiabilité ; car plus on la nourrit, plus la peur grandit. I know. That is exactly why i must come with you tonight. Pour qu'il puisse se tenir à ses côtés le lendemain et effacer cette peur de son avenir. il était loin de minimiser l'épreuve qu'il s'apprêter à endurer, néanmoins il n'avait aucune envie de venir nourrir son anxiété en se montrant mal assuré ; aussi débordait-il de confiance en conscience, l'amour bravant avec défi la rieuse et tortueuse terreur.

Lente descente aux enfers, et la découverte de l'impensable. La pièce est sombre, légèrement humide. Elle est vide. Effroyablement, vide. Absolument rien ne vit ici, et les barreaux gelés d'une cage immense trônant en son centre, ne lui évoque rien d'autre que de la privation. Esprit de génie qui s'active malgré lui, se met à réfléchir, à une autre solution. plans qui s'échafaudent et son regard qui se trouble alors que, perdu dans ses pensées, il ne l'écoute que d'une oreille. c'est important, il le sait. mais peut-être qu'en modifiant la structure, il y aurait moyen de la rendre moins étouffante. i won't open it, i swear. Réponds-t-il alors que se dessinent des plans de construction devant lui. Esprit pragmatique qui se révélait toujours utile, surtout dans les pires moments. Il relève son regard céruléen vers le sien, y croise la frayeur qu'il accueille sans faillir. believe in me, love. Avait-il le choix ? i'll stay. i love you with all my heart.

Ce test, Azur l'ignorait alors, scellerait la destinée de leur idylle.

Les barreaux grincent lorsqu'il les pousse, scelle l'entrée d'une lourde chaîne aux innombrables éraflures. Il remarque l'état de la cage, les larges griffures. Le sang séché. Les marques de morsures. Peu à peu, son visage se ferme en comprenant ce que Mahem endurait chaque mois, à chaque lune pleine.

Maudit des astres.

23/04/2022

・ON A FULL MOON
❪ with ❫ ・ @Azur Tengen

souffrance ; pleine lune ; loup garou ; violence ; sang ; automutilation

that is exactly why i must come with you tonight.

et s'il a peur Azur, si la c r a i n te, réelle, justifiée, irradie par tous les pores de sa peau, pour autant ne se laisse t'il pas décourager, situation inextricable à laquelle tu ne peux échapper, contre laquelle tu ne peux absolument rien, si ce n'est attendre que ça passe, que la nuit s'éteigne pour laisser place à des jours meilleurs, des instants gorgés de douceur. long soupir de douleur et voilà que tu le guide jusqu'à ta geôle, pièce sombre et insonorisée afin que p e r s o n n e ne puisse t'entendre hurler, grogner, te jeter contre les barreaux de cette immense cage de fer. blanc, temps d'arrêt pour lui laisser le temps à Azur. d'observer. de s'imprégner du lieu. de comprendre, surtout. à quel point ta situation est sans issue. ce que signifie réellement le fait d'être avec toi. étreinte aux goût de dernière chance et les yeux qui plongent dans l'océan des siens pour s'y noyer, y trouver un réconfort dont tu as tant besoin. « il believe in you baby. » sourire triste et le front qui se dépose contre le sien, derniers instants entre ses bras. « i love you. » souffrance. « i love you so much... » please, don't be afraid... lèvres câlines contre les siennes, baiser au goût d'infini avant l'épreuve qui s'avance, irrémédiablement.

night howl's colocation - 07.30pm

lourde porte grince derrière toi, cellule verrouillée par cette lourde chaine en métal et les premiers effets de la lune pleine qui se font ressentir. le jour disparaît vite, en hiver. les nuits sont longues, presque interminables. et toi Mahem, tu ne peux que subir. corps presque totalement dénudé, uniquement vêtu d'un caleçon qui ne survivra pas à la transformation, tu attend, presque calmement, que la m a l é d i c t i o n fasse sont effet, que cette nuit d'horreur scelle à jamais votre destin, étape obligatoire pour qu'Azur sache, comprenne de quoi il en retourne. et ça fait déjà mal, Mahem. ça gronde, ça gratte et ça tire violemment sur la carne, louvoie à l'intérieur en cherchant à sortir, à se libérer.

night howl's colocation - 08.00pm

craquement terrible retenti soudainement, sinistre bruit d'os brisé, réduit en morceau, bientôt suivit par un second, puis un troisième et la carcasse qui tombe, genoux heurtent le sol dans un gémissement de souffrance alors que lentement, beaucoup trop lentement à ton goût le loup se montre, violent, carnassier. affamé. douleur terrible alors que pourtant, tout ceci ne fait que commencer, transformation toujours aussi difficile durant ces nuits là, changement non désiré, lutte instinctive de l'humain sur le loup et la bataille perdue d'avance puisque dans tous les cas, le canidé gagnera. long gémissement de douleur et le corps qui se tord, les ongles qui râclent le sol et voilà que tu supplie Mahem. comme à chaque fois. « kill... me... please... tell... Levi... to kill me... » parce que ça fait trop mal Mahem. parce que c'est insupportable, parce que c'est i n v i v a b l e. nouveau mouvement incontrôlé alors que tu roules sur le côté pour te griffer toi même sans cesser de crier, hurlant ta douleur à pleins poumons, à t'en arracher la peau, les cordes vocales avant de te redresser sans vraiment t'en rendre compte pour littéralement te jetter contre les barreaux, tendre une main griffue vers Azur, le visage déformé par la douleur. « help... me... please... do... something... » et si tu ne parviens pas à pleurer Mahem, c'est parce que peu à peu, ta conscience s'éteint alors que ton corps c h a n g e, laisse sa place à l'animal géant qui titube pendant les derniers instants de la transformation avant de s'effondrer sur le flanc, la respiration s'accadée, carcasse presque inerte.

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12/05/2022

ft. @Mahem Ernshaw — night howl's coloc

heartbreak
on a full moon

L

a peine envahit peu à peu la pièce. Surchargée d'affliction, il baigne dans la douleur de l'impuissance. Et son esprit émérite est bien incapable de trouver une solution face à que son homme est sur le point d'endurer. Soudain, il se déteste pour cette incapacité, pour ne pas savoir, ne pas réussir à le soulager ; Mahem à la douceur sans nulle autre pareille, qui assurément, ne méritait pas ça. Châtiment violent qu'il ne souhaiterait pas à son pire ennemi, lorsque les os se mettent à craquer bruyamment, les premières larmes jaillissent de ses paupières sans qu'il ne les contrôle. Les craquements sont sinistres, et à chacun d'entre eux, c'est son coeur qui s'éventre. Des milliers de flèches qui s'y plantent. Pourtant, il ne détourne pas le regard, Azur, souhaite être fort pour celui qui, avait apporté la lumière dans sa vie ; mais ce qu'il voit, le détruit. Son amant au sol, les ongles qui se cassent en griffant la cage, et les supplications qui lui retournent l'estomac. N'y avait-il aucun moyen de calmer cela ? De rendre cela moins dur ? Azur réfléchit. Il connaît des loups, il pourrait leur demander... Comment rendre cela plus supportable ? Comment gérer pareille souffrance ? Est-ce que la présence d'un healer pourrait rendre les choses moins difficiles ? Il ne sait pas, Azur. Il ne sait pas mais ses méninges fonctionnent à plein régime quand l'horreur de la condition de son homme se dévoile sous son regard et qu'il prend conscience du poids qu'il porte chaque jour. Pleines lunes maudites, et l'astre opale qu'il fuit comme la peste, qui régit sa vie et le punit à chaque apparition. Lui aussi, déteste la lune à cet instant. Il la maudit. Car non, Mahem n'a pas mérité ça. Long et lent processus, et les rivières de larmes ne tarissent pas sur son visage, elles s'écoulent sans cesser, venant noyer son myocarde abimé. Lorsqu'enfin, le loup apparaît... Immense, majestueux... Azur s'approche doucement de la cage. Il l'observe. Ce loup qui, souvent, dormait à ses côtés. Ce loup qui pouvait, d'un simple coup de mâchoire, lui arracher la tête. Ce loup qui le protégeait. Ce loup qui le rendait fou, lui avait fait découvrir la passion de l'amour. Ce loup, qu'il aime. Pourquoi cette mutation est si pénible quand les autres se font sans heurts ? Malédiction de la lune, et soudain l'aigreur quand à son action. Doit-il réellement subir ainsi, chaque mois ? ça le révolte, Azur. Il ne peut pas penser que ce sera toujours comme cela, non. Il trouvera une solution. Doigts qui s'égarent sur les barreaux de la cage, perdu dans sa contemplation et réflexion, il ne perçoit pas le danger à s'être autant rapproché.

23/04/2022

・ON A FULL MOON
❪ with ❫ ・ @Azur Tengen

souffrance ; pleine lune ; loup garou ; violence ; sang ; automutilation

please, oh please... don't leave me... (i love you)

night howl's colocation - 08.00pm

respiration sourde seulement visible lorsque les flancs de l'animal se mettent à se soulever à un rythme régulier, presque apaisé. carcasse étalée à même le sol et peu à peu, la conscience qui s'éteint à mesure que les gémissements cessent, laissant place à un grondement régulier, grognement bestial n'ayant plus rien à voir avec ceux qu'il avait entendus jusqu'ici Azur, lorsqu'il n'y a que toi qui commande tes pas, que toi qui demande ces transformations. mais ce soir, comme chaque soirs de pleine lune, tout est si différent. par ce que tu ne ressent plus rien.

parce que c'est comme si tu n'était plus réellement là Mahem
( tu n'es plus là. )

mouvement léger, presque imperceptible et le loup qui analyse la situation, cligne plusieurs fois des yeux le temps de reprendre ses esprits, se rendre compte qu'il est libre de toute entrave psychique. et là, près, si près de lui, il le sent : un humain. il proche. assez proche pour être à portée de crocs, à portée de griffes. alors, sans attendre plus longtemps, l'animal majestueux se redresse d'un bon pour venir se jeter contre les barreaux de la cage, faire résonner le métal à l'instant où son corps entre en collision avec, tout en essayant v a i n e m e n t de déchiqueter tout ce qui tombera à portée de crocs : main, bras, ou, plus réjouissant encore, le corps tout entier. instinct carnassier auquel il est impossible de résister et les dents qui claquent les unes contre les autres à l'instant où la mâchoire se referme sur le vide, cible manquée. et il grogne de frustration l'animal, de ses yeux jaunes emplis d'une haine sans bornes, d'une soif de sang et de violence incontrôlables. manège répété un nombre incalculable de fois entre deux rondes nerveuses, de ce corps immense qui se jette contre les barreaux de toutes ses forces, sans parvenir à les faire céder alors que les griffes râclent le sol, le marquent encore un peu plus de ces passages violents et sans aucune retenu, d'un animal sauvage que l'on garde enfermé pour plus de sécurité en espérant que jamais il ne parvienne à se libérer. (comment le pourrait-il ? il a été scellé ici.)

lune terreur, astre dictant ta vie jamais plus ne te laissera en paix
( est ce que tu veux quand même rester près de moi ? )

night howl's colocation - 08.00am

ça duré longtemps Mahem. beaucoup plus longtemps que tu ne l'aurais imaginé. trou noir et l'impression qu'un rouleau compresseur t'es passé sur le corps alors que peu à peu, l'étreinte se fait moins pesante sur ton corps et que ta conscience te revient lentement, l'animal laissent finalement sa place à l'homme après avoir fait durer son règne de terreur tout au long de la nuit, s'être jeté un nombre incalculable de fois après les barreaux, tout tenté pour se libérer, se donner l'occasion de pouvoir laisser sa fureur parler. soleil levant filtre faiblement à travers l'unique lucarne du sous sol pour se poser sur ton corps m e u r t r i, abimé. couvert de bleus et de coupures en tout genre, résultat effarant de cette nuit de torture, énième nuit passée sans savoir ce qu'il s'est passé. ( B L A C K O U T. ) comme chaque pleine lune ; schéma se répétant à l'infini, encore et encore. gémissement face au sol froid sur lequel tu t'éveille enfin et la mémoire qui te revient : ce n'est pas Storm qui t'as veillé cette nuit. mouvement pour essayer de te redresser et la main qui se tend alors que tes yeux le cherchent un peu désespérément sans parvenir à le trouver, alors que la peur prend possession de ton cœur, comprime la poitrine jusqu'à ce que ta voix s'échappe, l'appelle, son éraillé d'avoir tant crié. « A...zur ? » douleur dans tout le corps, énième gémissement plaintif et voilà que tu parviens à t'asseoir pour regarder autour de toi, nu comme un ver. « A...azur whe... where are you... ? » et cela s'entend à des kilomètres à la ronde Mahem. que tu as peur. que tu craint par dessus tout qu'il soit partit, que tu l'aie trop effrayé pour qu'il aie le courage de rester, enfant au bord des larmes peinant déjà tant à se maintenir assit. « did you... leave me ? » vision trouble qui ne permet pas encore de bien voir, t'empêche de scruter la vérité et ce voile devant tes yeux qui persiste, refuse de te laisser te calmer.

et si je dois continuer sans toi, comment suis-je censé avancer ?
( Azur regarde moi, parce que moi, je ne peux pas te voir... )

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12/05/2022

ft. @Mahem Ernshaw — night howl's coloc

heartbreak
on a full moon

L'

erreur aurait pu lui être fatale.
De ce geste qui se voulait compassion et douceur, ne reste plus qu'une ombre furtive quand l'esquive s'avère de justesse salvatrice. Griffes mortelles à deux doigts de lui sectionner le bras, sa prothèse à la jambe le propulse vers l'arrière et il se félicite des dernières modifications apportées à celle-ci, venant de lui sauver la vie. De Mahem, ne reste-t-il rien, quand son loup est totalement dominé par ses envies bestiales, besoins primaires et pulsionnels qu'il découvre et observe. D'autres seraient violentés par cette vision ; de ce loup immense en proie à la folie qui tente de limer les barreaux de sa cage, à s'y casser les dents, à s'y briser les os, à s'en marquer la peau ; mais il reste stoïque, à considérer la bête comme hors d'elle, avec un besoin irrépressible de soulager ses pulsions. Curieusement, Azur semble comprendre l'animal assoiffé de rage et de sang, et le regard qu'il pose sur lui n'est pas effrayé, mais bienveillant et curieux. Car, fort d'un pragmatisme rude à toute épreuve, le voilà déjà en train de chercher des solutions à sa peine, à cette déchirure lancinante qui morcelait son âme, à ces besoins inassouvis que la lune mettait en lumière, les tréfonds de la bête étalés sous la clarté de l'opale. Le savant n'y voyait là qu'un déferlement de passion, un déchaînement d'éléments naturels mais absolument rien de scandaleux ou d'abominable. Oh, il était terrifiant ! Et pas du tout en contrôle de lui-même. Plus d'une fois, Azur craignit que les barreaux ne cèdent (ce qui l'aurait conduit vers une morte certaine) et son stoïcisme fut ébranlé par de fugaces pensées. Mais il tint bon. Face aux assauts répétitifs, aux grognements furieux, aux lacérations du vide et trépanations de la poussière, il tint jusqu'au petit matin.

Corps aux multiples contractures, qu'il dépose délicatement dans les draps de soie, le recouvrant d'une chaude couverture pour apaiser les tensions ; et voilà qu'il disparaît, Azur, pour aller fabriquer l'une de ses propres concoctions. Il était estropié, il avait l'habitude des douleurs lancinantes et violentes qui pouvaient rendre fou un homme. La douleur atteignait le cerveau en un temps record, alors si on ne pouvait pas directement agir sur celle-ci, il fallait user de stratagèmes pour que l'esprit soit endurant. Cette cuisine n'est pas la sienne, mais les ingrédients sont simples alors en fouillant, il finit par trouver ce qu'il cherche. Il n'est pas soigneux, ni très ordonné. Personne ne semble être là pour le moment, et ça lui va. Il n'aimerait pas être dérangé. Alors qu'il fait bouillir son remède miracle, il entend Mahem l'appeler. ❝ J'suis dans la cuisine !!! Je te prépare quelque chose, j'arrive vite. Attends un peu ! ❞ Wait, Mahem, for your love to come. Il n'avait jamais été question de partir et de le quitter, il n'aurait jamais pu. Le loup s'était infiltré en lui, il l'avait dans la peau. Et même s'il l'aurait réduit en charpie sans les immenses barreaux, son amour allait bien au-delà de leurs conditions particulières. La casserolle bout alors qu'il entre dans la chambre. ❝ Attention, c'est chaud ! ❞ Il dépose le tout prêt de lui, souffle un peu sur la buée qui se répand, diffusant des odeurs boisés et épicés dans la pièce. ❝ Tu dois avoir si mal après ta nuit. Je t'ai préparé un remède que je me fais quand ma jambe me fait souffrir. Je l'ai un peu corsé pour qu'il ait plus d'effet. Tu te sens comment ? ❞ Comme si tout était normal, il lui parle. Comme si la nuit avait été douce, comme si tout ce qu'il avait vu, entendu, perçu, n'avait rien de choquant. Azur, concentré sur le moment, sur la guérison. ❝ Tu pleures ? C'est la douleur, c'est ça ? Attends un peu, c'est trop chaud, tu risques de te brûler la langue;.. Oh bébé... je déteste vraiment te voir pleurer ! ❞ Et en disant cela, voilà qu'il se penche au-dessus du matelas et enlace tendrement sa taille, le serrant contre lui avec délicatesse pour ne pas provoquer de douleur plus prononcée. ❝ ça va aller, bébé. J'vais veiller sur toi et te requinquer en un rien de temps, tu vas voir ! ❞

23/04/2022

・ON A FULL MOON
❪ with ❫ ・ @Azur Tengen

souffrance ; pleine lune ; loup garou ; violence ; sang ; automutilation

please, oh please... don't leave me... (i love you)

night howl's colocation - 08.00pm

douleurs lancinantes dans tout le corps et c'est comme si tu venais d'être déchiré de toutes parts Mahem. mais bien plus fort que la douleur physique, bien plus effrayant que tout le reste, réside en toi la peur de l'avoir (peut-être) effrayé, c r a i n t e terrible qu'il soit partit, aie totalement disparu pour laisser sa place à Storm, éternel pilier ayant tant de fois veillé. et tu ne supporterais pas Mahem, qu'Azur aie décidé de te laisser là. qu'il n'aie pas pu supporter l'épreuve, qu'elle aie été trop dure pour lui, que te voir ainsi aie été la demande de trop ; celle qui aura scellé votre destin. (voudra tu encore de moi, même après tout ça ?) « Azur... where... ? » appel détresse et la voix qui tremble, soubresauts terrible dans chaque mots, âme en détresse. parce que tu ne sens plus la présence de ton amant à tes côtés, parce que son odeur semble s'être estompée. larmes traîtresses le long des jours et soudain, sa voix qui te parvient, fait bondir l'endocarde : Azur est là. regard dans sa direction sans réellement le voir, voile sombre toujours présent et les larmes qui redoublent, manquent de se transformer en sanglots. « je... » soulagement de le savoir encore là, de l'entendre près de toi et les mots qui ne parviennent plus à sortir alors que tes yeux suivent chacun de ses mouvements sans réellement pouvoir le voir, ombre passante dans la chambre qui s'active, parle, semble si serein

dis Azur, est ce que tu crois en la destinée ?
( parce que moi, j'espère que les nôtres sont liées )

bref silence accueille ses mots et la main qui se tend vers lui, semble le chercher, un peu à tâtons, les yeux toujours voilés, incapable de voir la vérité. Azur est resté là, près de toi. il est là, à agir comme si rien ne s'était passé, comme si la nuit n'avait pas été un réel cauchemar, blessure ouverte au fond de ta poitrine. « Azur tu... n'as pas peur ? » et finalement, les maux qui s'échappent pour venir se heurter à son bonheur, sa simplicité quand bien souvent, les gens se mettent à te fuir lorsqu'ils découvrent ce que tu es. un monstre. frisson le long de l'échine, les joues toujours parcourues de ces larmes douloureuses, témoins cruels de cette t e r r e u r silencieuse à l'idée même d'être abandonné. tendre étreinte et la certitude qui apaise ; Azur ne partira pas. il veut rester près de toi. « non ce n'est pas la douleur... bébé je... j'ai eu si peur que tu ne veuille plus de moi... le voile n'est pas encore partit et tu n'étais plus là quand j'ai ouverts les yeux alors j'ai cru que.... » la voix qui se brise et soudainement, les sanglots. douloureusement libérateurs. et tu ne sais pas comment expliquer Mahem. pourquoi tu réagit ainsi, pourquoi tes craintes ont pris le dessus, pourquoi tu ne parviens pas à te calmer. « Azur est ce que tu veux bien... me prendre dans tes bras et dormir... avec moi ? » caresse tendre dans ses cheveux, recherche instinctive de contact, d'attention. « ça sent bon... tu as préparé ça juste pour moi ? » et peu à peu, les sanglots qui se calment, de cette proximité salvatrice avec ton homme, amant douceur capable de panser toutes tes plaies, apaiser chacun de tes tourments. « Azur tu sais je... je t'aime... tu veux bien rester avec moi... pour toujours ? » et la demande f a r f e l u e qui passe la barrière de tes lèvres, fait papillonner tes paupières alors que tu luttes pour le voir, tenter de discerner ses trais, voir plus loin que ce brouillard sombre voilant encore tes prunelles.

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12/05/2022

ft. @Mahem Ernshaw — night howl's coloc

heartbreak
on a full moon

P

erplexe, car il semble ne rien voir, Mahem, alors qu'il cherche sa main à tâtons. Azur fronce les sourcils et demande derechef. ❝ Tu ne vois pas ? ❞ Corps ayant été mis à rude épreuve la nuit entière, encore en train de retrouver ses pleines et entières capacités. ça n'avait rien d'alarmant après tout, il se remémorait alors brièvement ses lectures sur les loups et leurs mutations. Ces derniers éprouvaient après la pleine lune, une immense fatigue et leur corps pouvait réclamer le repos durant plusieurs jours suite à ça, pour récupérer. ❝ Je vais te guider alors ! ❞ Lui qui aimait à se rendre utile, sa nécessité était toute trouvée, ce qui le ravissait. Il s'installe sur le lit, proche de lui. Incompréhension à sa demande, quand la peur est totalement absente du moment. Et puis, voilà qu'il s'épanche. Alors, Azur sait. Il a appris les bons gestes dans ce cas de figure. Il les répète, avec douceur : passe ses bras autour de son corps, le ramène contre lui et lui offre un doux baiser contre ses tempes. ❝ Je ne suis pas si facilement apeuré. Ton loup s'est comporté de manière normale, hier. La lune pleine fait ressurgir toutes les pulsions animales, c'est la malédiction des loups. ❞ Sa voix est calme et assurée, il répète ce qu'il a lu dans les livres, tait ce qu'il a vu plus d'une fois dans zaun, les masses difformes, les os brisés, les corps démantelés. ❝ Oui, c'est un remède qu'une vieille dame m'avait donné en guise de remerciement pour avoir soigné son fils. Il fonctionne très bien pour toutes les douleurs musculaires, tu vas voir. ❞ Il sourit, se veut rassurant. Puis, lui sert une petite tisane et la porte vers ses lèvres. ❝ Ouvre la bouche... ❞ Il verse, une petite quantité de la tisane, puis le redépose sur le plan de travail. ❝ Ce n'est pas délicieux, mais ce n'est pas horrible non plus. Qu'en dis-tu ? ❞ Remède qu'il avait tenté d'améliorer sans succès. L'efficacité devait se trouver dans son goût infect, il en était venu à cette conclusion. ❝ Hm ? Pour toujours ? ❞ Qu'il répète, essayant de définir le mot toujours en pensée. Il y avait plusieurs sens à cela, bien évidemment ; et connaissant Mahem, il y accordait une importance sentimentale avant tout. Aussi, il répond de manière adaptée. ❝ Oui, bien sûr. Je t'aime aussi. ❞ Et il tait son envie de faire des recherches pour améliorer ses nuits de pleine lune, que ce soit au niveau de la cage, ou peut-être même pour qu'il ait plus de liberté, moins de contraintes. Mais la malédiction de la lune n'avait pas de remède connu à ce jour... C'était un secret qu'il allait devoir déterrer. En attendant, il comblerait son loup d'affection. ❝ Viens... Repose toi dans mes bras...❞

on a full moon ⸺ azur & mahem #6

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