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august 2022 ↠ lunar eclipse
with / @Naëlah Moranth L'entrée du dédale de Ketterdam s'était ouvert dès les premiers instants de la nuit, révélant ainsi le Lunar Eclipse à ceux qui désiraient vraiment le trouver, à ceux qui y entraient pour une bonne raison. Et ce soir, comme presque tous les autres soirs depuis plusieurs années, l'être solaire qu'est Ra'kan est présent pour tout superviser. Ce n'est que lorsque la petite Ori a été bordée -et dieux merci elle ne se réveille jamais dans la nuit- qu'il a quitté leur penthouse pour se rendre dans les bas quartiers. Il évite judicieusement les contrôles pour l'application du couvre-feu sur son chemin et se munit de son masque pour pouvoir pénétrer le bar clandestin. Quelques mots sont échangés avec Iris, sa secrétaire, à propos du recrutement imminent des nouveaux membres du personnel. Hermès écoute attentivement ce qu'elle lui expose jusqu'à ce que la bête qui sommeille en lui ne s'agite de façon totalement inattendue.
Cette facette soumise au loup qui partage son corps et son esprit est une facette qu'il porte depuis quelques années. Événement tragique survenu en ces lieux même. C'est en raison de ce souvenir douloureux qu'il ne met sciemment plus les pieds dans la salle des duels, il préfère largement que ce soit sa chère nièce, Selina, qui s'en charge. Plus il est loin de cette sombre pièce, et mieux il se porte. Mais ce qui dérange Ra'kan dans toute cette histoire, c'est que sa nature à moitié animale lui permet de ressentir des choses, des présences que son loup aurait lui même connu. Et en ce moment précis, le loup s'est réveillé, et il tourne dans sa cage, cherchant à sentir la présence familière détectée. Le maître des lieux est perturbé, il n'a jamais mentionné sa double casquette à qui que ce soit en dehors de sa famille. Personne ne devrait être au courant, surtout pas un de ses proches. Il doit voir, il doit savoir.
Ra'kan prend congé d'Iris et, bien que cela le terrifie et l'énerve profondément, c'est la part animale qui empiète sur la conscience de l'homme pour le faire se déplacer en direction de cette présence qui ne lui est pas totalement inconnue. Il arrive alors près du bar, une figure féminine lui tourne le dos, mais il n'a pas besoin de voir son visage pour savoir que son instinct de loup l'a amené jusqu'à la bonne personne. Reste à savoir qui, pourquoi, quand, où et comment ? Le barman semble surpris de voir le directeur s'accouder au bar comme s'il était un client normal, alors que son masque énonce clairement le contraire, mais il ne fait pas de commentaire. Ra'kan adresse un signe de tête à son employé, lui accordant une confiance totale à propos du choix de boisson qu'il ferait pour lui.il jette un coup d'oeil à sa voisine.
" La soirée au Luna vous convient-elle, très chère ? " soucieux évidemment de savoir comment ses clients apprécient son entreprise, mais aussi parce qu'il a besoin de trouver quelque chose, n'importe quoi qui lui donnerait la réponse à la question qui tourne en boucle dans sa tête.
Cette facette soumise au loup qui partage son corps et son esprit est une facette qu'il porte depuis quelques années. Événement tragique survenu en ces lieux même. C'est en raison de ce souvenir douloureux qu'il ne met sciemment plus les pieds dans la salle des duels, il préfère largement que ce soit sa chère nièce, Selina, qui s'en charge. Plus il est loin de cette sombre pièce, et mieux il se porte. Mais ce qui dérange Ra'kan dans toute cette histoire, c'est que sa nature à moitié animale lui permet de ressentir des choses, des présences que son loup aurait lui même connu. Et en ce moment précis, le loup s'est réveillé, et il tourne dans sa cage, cherchant à sentir la présence familière détectée. Le maître des lieux est perturbé, il n'a jamais mentionné sa double casquette à qui que ce soit en dehors de sa famille. Personne ne devrait être au courant, surtout pas un de ses proches. Il doit voir, il doit savoir.
Ra'kan prend congé d'Iris et, bien que cela le terrifie et l'énerve profondément, c'est la part animale qui empiète sur la conscience de l'homme pour le faire se déplacer en direction de cette présence qui ne lui est pas totalement inconnue. Il arrive alors près du bar, une figure féminine lui tourne le dos, mais il n'a pas besoin de voir son visage pour savoir que son instinct de loup l'a amené jusqu'à la bonne personne. Reste à savoir qui, pourquoi, quand, où et comment ? Le barman semble surpris de voir le directeur s'accouder au bar comme s'il était un client normal, alors que son masque énonce clairement le contraire, mais il ne fait pas de commentaire. Ra'kan adresse un signe de tête à son employé, lui accordant une confiance totale à propos du choix de boisson qu'il ferait pour lui.il jette un coup d'oeil à sa voisine.
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august 2022 ↠ lunar eclipse
with / @Ra'kan Kimora Naëlan n’avait aucune idée de ce qui l’avait poussée à venir ici. Pourtant, il fallait bien avouer que ce bar était agréable. C’est vrai, sa structure, son thème et sa décoration sont intéressantes. Elle était persuadée qu’il ferait un véritable carton si il se trouvait là où les crescents pleuvent. Et quand bien même quelques âmes aventureuses venant d’en haut avait l’audace de descendre, ce n’était rien comparé à ce qu’un tel emplacement aurait pu leur apporter. Mis à part cette fameuse salle des duels qui avait pu tristement attirer son attention par le passé, elle ne savait trouver une faute dans l’établissement.
Mais au-delà du bar en lui-même, Ketterdam ne lui rappelle aucun bon souvenir. Seulement un flot d’années qu’elle préfèrerait oublier. Ces néons avaient vu grandir sa détresse et nourrit sa colère, la rancune, l’envie, jusqu’à l’explosion. Elle n’imaginait pas un quartier des plaisirs, une ambiance festive ou encore la triste idée que après tout, c’est toujours mieux que Zaun, lorsque ce dernier est mentionné. Elle, elle ne repensait qu’à ces murs froids, ce long tunnel, l’impuissance et ce sentiment percutant de pas avoir la moindre valeur, toujours moins, au fur et à mesure des abus qui l’ont salie.
C’est ironique lorsqu’on n’y repense pas ? Les healers sont destinés à soigner, pas à eux-mêmes finir brisés.
Pourtant elle se trouvait bien là, par simple hasard, désespoir ou connerie. Elle s’était retrouvée assise au bar, sirotant son cocktail tout en vaillant par réflexe traumatique que ses distances de sécurité soient respectées et qu’une main malheureuse n’entre en contact avec sa peau. Parce que si elle n’est pas du genre à provoquer des bagarres dans des bars pour passer le temps, elle ne peut rien promettre lorsqu’on la touche. C’est plus fort qu’elle, le moindre contact même accidentel la fait sortir de ses gonds et elle se met à agir avec virulence avant même de ne penser.
C’est donc tout naturellement qu’elle avait nouvellement scanné l’espace qui les séparait lorsque quelqu’un fit son apparition à côté d’elle. Sans pour autant prêter attention à la personne en elle-même, se contentant uniquement de s’assurer qu’elle était bien en sécurité. Comme si ce seul point était suffisant pour en juger …
Pourtant, elle n’eut pas le choix de relever les yeux vers l’étranger lorsqu’elle entendit ces mots qui lui étaient adressés. Ses traits ne lui disaient rien mais de toute façon, comment auraient-ils pu, cachés derrière un masque ? Un simple employé voulant s’assurer que tout se passe bien ? Elle l’ignorait totalement mais pourtant, leurs chemins se sont croisés. Alors haussant légèrement les épaules, elle lui répondait un vaste : « Je dirais que ça ne se passe pas trop mal, merci. » avant de tourner à nouveau les yeux vers son cocktail. Pas trop mal parce que bon, elle restait tout de même une demoiselle sans pote et sans amies dans un bar, on a connu meilleure ambiance et le merci était destiné à mettre fin à la conversation. Elle n’avait clairement pas l’intention de s’éterniser ici de toute façon.
Mais au-delà du bar en lui-même, Ketterdam ne lui rappelle aucun bon souvenir. Seulement un flot d’années qu’elle préfèrerait oublier. Ces néons avaient vu grandir sa détresse et nourrit sa colère, la rancune, l’envie, jusqu’à l’explosion. Elle n’imaginait pas un quartier des plaisirs, une ambiance festive ou encore la triste idée que après tout, c’est toujours mieux que Zaun, lorsque ce dernier est mentionné. Elle, elle ne repensait qu’à ces murs froids, ce long tunnel, l’impuissance et ce sentiment percutant de pas avoir la moindre valeur, toujours moins, au fur et à mesure des abus qui l’ont salie.
C’est ironique lorsqu’on n’y repense pas ? Les healers sont destinés à soigner, pas à eux-mêmes finir brisés.
Pourtant elle se trouvait bien là, par simple hasard, désespoir ou connerie. Elle s’était retrouvée assise au bar, sirotant son cocktail tout en vaillant par réflexe traumatique que ses distances de sécurité soient respectées et qu’une main malheureuse n’entre en contact avec sa peau. Parce que si elle n’est pas du genre à provoquer des bagarres dans des bars pour passer le temps, elle ne peut rien promettre lorsqu’on la touche. C’est plus fort qu’elle, le moindre contact même accidentel la fait sortir de ses gonds et elle se met à agir avec virulence avant même de ne penser.
C’est donc tout naturellement qu’elle avait nouvellement scanné l’espace qui les séparait lorsque quelqu’un fit son apparition à côté d’elle. Sans pour autant prêter attention à la personne en elle-même, se contentant uniquement de s’assurer qu’elle était bien en sécurité. Comme si ce seul point était suffisant pour en juger …
Pourtant, elle n’eut pas le choix de relever les yeux vers l’étranger lorsqu’elle entendit ces mots qui lui étaient adressés. Ses traits ne lui disaient rien mais de toute façon, comment auraient-ils pu, cachés derrière un masque ? Un simple employé voulant s’assurer que tout se passe bien ? Elle l’ignorait totalement mais pourtant, leurs chemins se sont croisés. Alors haussant légèrement les épaules, elle lui répondait un vaste : « Je dirais que ça ne se passe pas trop mal, merci. » avant de tourner à nouveau les yeux vers son cocktail. Pas trop mal parce que bon, elle restait tout de même une demoiselle sans pote et sans amies dans un bar, on a connu meilleure ambiance et le merci était destiné à mettre fin à la conversation. Elle n’avait clairement pas l’intention de s’éterniser ici de toute façon.
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