scattered accross my family line // Satine & Jezabel
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I can't forget, I can't forgive you
'Cause now I'm scared that everyone I love will leave me
Scattered 'cross my family line
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side
'Cause now I'm scared that everyone I love will leave me
Scattered 'cross my family line
I'm so good at telling lies
That came from my mother's side
Contrairement à d’autres, Jezabel n’était pas du genre à oublier le sang qu’elle avait fait couler. Que cela ait été mortel ou pas, que ce soit celui d’êtres qui le méritaient ou bien celui de ses enfants, et parfois même le sien. Celui qu’elle partageait, en tout cas,
Ce matin donc elle s’était tirée de ses songes écarlates plus éveillée que jamais, avec une douloureuse conscience de la date. Il y a de cela plusieurs années maintenant, en ce jour exact, Zaia avait voulu l’abandonner. Il y a de cela plusieurs années maintenant, Jezabel l’en avait empêché ; et pour ça,
Jezabel avait pris son temps pour se préparer. Elle ne souhaitait pas être dérangée, pas alors qu’elle se maquillait d’une manière si inhabituelle pour elle - de la manière dont Zaia le faisait lorsqu'elle respirait encore, comme si la voir dans le miroir à sa place pouvait la ramener un peu parmi les vivants. Elle n’avait envie de voir
Et puis sa nièce était une bonne fille, non ? Malgré cet écart, ce
En s’approchant d’elle Jezabel eut un geste tendre, sa main venant déposer une douce caresse sur les cheveux de la petite.
Alors qu’elles se mettaient en marche pour partir, la matrone lui adressa un sourire mélancolique.
credit : gerard menjoui, tlprs
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with / @jezabel hillys (golden hours)
sans mal, les rayons percent les rideaux feutrés et éclairent délicatement l'intérieur de la roulotte. il n'y a pas eu besoin de l'aube pour éveiller les âmes: depuis quelques heures déjà satine est piégée dans cette journée. les secondes s'accrochent à ses cernes, le silence martèle son expression d'une gravitée figée. les doigts gantées font le détour du reflet qui la contemple. vilain
l'âme en peine se flagelle d'un sourire avant de réunir ses petites affaires pour quitter ses appartements ( s'en aller partager le deuil et ses fardeaux ). elle plisse une dernière fois les pans de sa jupe, caresse la photo passée avant d'en embrasser les ombres. « sic itur ad astra ». sur le chemin d'une poignée de minutes, la belle enfant ne peut s'empêcher de se remémorer le jour funeste où de zaia son destin s'est défait.
morte ? comme l'oiseau qui se fracasse contre la vitre ? et je sens monter le tremblement, ma bouche se tord en une grimace qui ne veut rien dire. j'ai peur, j'ai froid, j'ai mal. je veux que tout s'arrête, revenir en arrière. je veux ma mère. il y a des émotions que des mots ne peuvent transcrire, alors je crie silencieusement car je sais que je ne pourrais plus jamais dire maman.
devant le bureau, attendre maintenant. dans un élan de nostalgie, refaire le monde avec des si. qu'elles seraient loin aujourd'hui ! et satine croirait entendre le rire d'un joli fantôme en tissant de tendresse un avenir pourtant décousu… jusqu'à l'apparition d'un
mAmaN ?
mama.
le menton tremble presque en la voyant ainsi déguisée, à raviver non pas la flamme mais
offre moi vos aventures pour que le personnage gagne des couleurs, raconte moi ma mère pour un souffle de vie ( de tendresse et de chair ). raconte moi zaia.
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That came from my mother's side
Physiquement, Satine ne lui ressemble pas tant que ça. Elle a beaucoup pris de son père, qu’elle ne connaît même pas. Si on cherche bien, on peut voir une familiarité dans leur nez, la pointe de leur menton, rien de très évident. Mais ce n’est pas grave ; si ces yeux n’ont pas la même couleur, ni la même forme, il y a quand même au fond d’eux l’éclat pour rappeler Zaia. Et c’est tout ce qui compte, pour Jezabel. Juste assez de similarités, mais juste assez de
Était-ce vraiment possible de faire son deuil, de cette manière ?
A-t-elle jamais vraiment le moindre deuil de tout ce qu’elle a jamais vécu, de toute façon ?
Même après tout ce temps, elle est revenue à Velaris, à la maison, encore attachée à cet endroit qui l’a pourtant rejeté année après année, qu’elle aurait dû oublier. Laisser derrière elle. Mais c’est bien le problème, Jezabel est bien incapable de laisser quelque chose derrière elle, elle veut tout garder parce que trop lui a déjà échappé. A déjà voulu le faire, ou même
Au final, paradoxalement, il n’y a que Zaia que Jezabel laisse partir lorsque poignée par poignée elle disperse ses cendres chaque année avec Satine depuis qu’elles sont revenues ici. Parce que tant que la petite reste avec elle, qu’elle remplit son rôle - à la fois de relique et de remplacement - alors la witcher a déjà ce qu’il lui faut.
La matrone a un sourire mélancolique aux mots de sa nièce. Triste de savoir que la défunte lui manque encore, heureuse de s’y substituer, elle aussi ; ça ne peut pas aller que dans un sens.
Sans le moindre
Autrefois appartenant aux Hillys, c’est un de seuls endroits où elles étaient autorisées à sortir, à l’époque, sous l'œil sévère d’une gouvernante et parfois, de Cesara en personne. Entremêlé aux souvenirs de sa sœur, il y a donc également ceux de sa grand-mère ; ce lieu est spécial, et elle n’y va que parce qu’il s’agit d’un jour spécial. Comme si voir la jeune femme sur le spot où se tenait sa jumelle aller boucler cette boucle infernale qu’elle tentait de briser - ou bien se convainquait qu’elle le tentait, en tout cas.
L’emplacement est magnifique. Maintenant il n’est plus surveillé, laissé à l’abandon presque, et le vrombissement pourtant léger de la voiture perturbe le silence qui l’habite, comme si tout était resté
Jezabel est incapable, pourtant, de sortir du véhicule tout de suite. Agrippée au volant, elle prend de grandes inspirations qui s’éternisent. Et si elle sortait, et que quelque chose avait changé, ou qu’au contraire rien n’avait changé ? Elle ne sait pas ce qui serait le pire, voir cet endroit similaire à ce qu’il y a dans sa mémoire ou bien différent. Parce que dans tous les cas, ça ne sera pas pareil. Dans tous les cas,
credit : gerard menjoui, tlprs
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with / @jezabel hillys (golden hours)
à la contemplation de sa toilette, entrevoir les traits d'une belle illusion ( le rose sur ses pommettes, des lianes de bleuets autour des yeux comme si la fleur pouvait y éclore ). qu'il est cruel, ce rêve éveillé ! pourtant, satine dans ce sommeil de chimère se prélasse encore. oui encore un instant… car rien ne s'achève dans l'éternellement. depuis combien d'années les lèvres n'ont elles pas osé appeler
le long du chemin, les rêveries l'emmènent dans ce paysage qu'elle tente de prédire. elle veut y voir déjà deux demoiselles courir vers les vagues, rire à gorge déployée le temps d'un après-midi d'été… jusqu'au retour à la réalité, avec une sensation de souvenirs
raffermir la pression pour se soutenir dans cette adversité où leur précieuse n'est plus. elle l'abandonne néanmoins, quitte le véhicule pour en faire le tour et ouvrir doucement la portière de la jumelle esseulée et lui tendre à nouveau la main.
histoire à moitié révélée
un début
tais les secrets de sa disparition !
chapitre où de ta plume acéré,
la fin ne doit pas poser question.
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That came from my mother's side
Les mots Satine firent leur effet ; était-ce parce qu’elle avait la même voix que sa mère, de cette douceur apaisante qu’on avait envie de croire même lorsqu’elle murmurait des mensonges ? Les deux lui avaient mentis, à Jezabel, sauf qu’elle n’arrivait à se détacher d’aucune. Ni de sa soeur qu’elle voyait partout dans les miroirs, les souvenirs ou les gestes de sa fille, ni de la nièce elle-même, reliquat sacré laissé comme un dernier présent que la witcher avait dû lui arracher de ses propres main - car jamais, Zaia ne lui avait fait de cadeaux.
Zaia qu’elle ne cessait de regretter pourtant, dont elle continuait d’entretenir la mémoire tout en la distordant ; elle ne voulait garder que les bons côtés, oubliant les mauvais (ceux de la défunte tout comme les siens). Ainsi sa mort n’était qu’un malheureux accident, et non une tragédie orchestrée par l’une et l’autre… et surtout pas terminée par elle-même. Cela, c’était un secret trop bien scellé, un pacte tacite avec elle-même que même son esprit s’attelait à déformer. Car lorsqu’elle se rappelait des détails les plus sombres, quand quelqu’un osait lui rappeler ce qu’elle ne pouvait supporter chez sa sœur et l’avait ultimement poussé à la fatalité, c’est là que la violence ressortait. Omniprésente, obsessive, parce qu’alors il fallait gommer de nouveau tout ce qui n’allait pas, redresser ce qui était tordu et réparer ce qui était cassé, remettre droit sur le chemin vers son cœur ce qui semblait vouloir s’en échapper.
Personne ne devait la quitter, Jezabel n’en supporterait pas la solitude. Elle s’abreuvait des regards lors des numéros autant que des voix lorsque sur son sillage on l’appelait Mama. Il y avait quelque chose de creuser, quelque chose à combler, une moitié d’elle qui manquerait à jamais parce que Zaia n’avait jamais voulu la remplir de nouveau. Et parce qu’elle était incomplète, elle détestait qui elle était lorsqu’elle se retrouvait seule. Il n’y avait bien que tous ses enfants pour la faire se sentir entière de nouveau, et Satine en premier, surtout quand elle s’imaginait que c’était elle qui l’avait porté.
Il n’y avait bien que devant cette Satine qu’elle se laissait un peu aller, d’habitude trop préoccupée à se draper dans une dignité obligatoire pour ne pas laisser montrer sa faiblesse. Elle était Mama, c’était ses enfants qui devaient pouvoir s’appuyer sur elle, non l’inverse. Mais sa nièce était le réceptacle parfait de sa fragilité, lui offrant toute l’affection que Zaia avait autrefois souvent refusé (sauf lorsqu’elle avait quelque chose à demander).
Alors c’était un peu elle qui lui offrait, à travers la douce poigne de Satine, non ? Cette dernière avait raison, sa mère était là avec elles, tant qu’elles étaient toutes les deux, et Jezabel avait fait le nécessaire pour qu’elle ne soit plus jamais entre elles.
Quand la jeune femme passa de l’autre côté pour lui ouvrir la portière, Jezabel essuya rapidement ses yeux humides. Ravala ses sanglots pour offrir un sourire incertain à son accompagnatrice.
La plage n’avait jamais été très animée, si ce n’était pour les cris plus ou moins joyeux de la créature à deux têtes qui avaient auparavant foulés ses chemins. Tout, dans les installations, indiquait l’envie de séparation rapide des jumelles ; tout était par deux, mais sans possibilité d’y faire rentrer les enfants collées l’une à l’autre. Dans cette histoire, il n’y avait jamais qu’une personne qui ait voulu rester de la sorte, alors que le reste du monde hurlait le contraire.
Il y avait une balançoire qu’elles n’avaient jamais utilisée, même après la fameuse chirurgie. Peut-être parce qu’après ça elle n’était plus des enfants, qu’elles avaient déjà trop souffert, ou bien qu’elles n’avaient plus le temps parce qu’alors il fallait rattraper tout ce qu’aux yeux des autres elles avaient raté d’être attachées ainsi.
C’était rouillé à présent, presque en ruine, quelques plantes grimpantes avaient repris leur droit en s’enroulant autour. Elle ne s’y était jamais assise et n’en avait plus l’âge. Pourtant, elle s’installa à côté, la main autour d’une des chaînes, tandis que sa mémoire revenait peu à peu.
Zaia avait toujours regardé avec envie les nacelles avec envie, tenté de s’installer de force sur l’une d’elle quitte à blesser cette jumelle-parasite qui l’empêchait d’utiliser tous les jeux. Mais encore une fois, cela Jezabel allait l’effacer, les doigts et la voix tremblante. Se rappeler des bons côtés, toujours. Ne jamais, ô grand jamais, penser aux mauvais.
Un hoquet agita sa cage thoracique, entre le rire et les sanglots, sous l’effet des réminiscences dont elle s’appliquait à effacer des pans entiers (des moitiés).
Ça aurait encore pû être le leur, si Zaia avait bien voulu, et peut-être que la couronne n'aurait pas été aussi lourde, si elle avait accepté de la partager.
credit : gerard menjoui, tlprs
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