(1f/1m) family portrait
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kleo nom de famille au choix.
1978 44 ans,velaris ou ville inventée.
formatrice autrefois membre dubataillon d’exploration -rêve brièvement interrompu du fait d’une grossesse imprévue, puis tenté à nouveau et abandonné pour de bon-, elle s’est reconvertie en tant queformatrice : occupe un poste de professeur à l’Iron Gate Academy, dont elle entraîne d’une main de fer les recrues vouées à devenir les explorateurs de demain.
divorcée procédure entamée fin 2016 et achevée plusieurs mois plus tard.
ketterdam de ceux qui travaillent pour joindre les deux bouts, mais sans pour autant manquer de rien.
membre du bataillon d’exploration, mais surtout très engagée, elle était à la tête de nombreuses manifestations avant qu’une grossesse inattendue ne vienne bouleverser son quotidien. elle n’a pas raccroché tout de suite, kleo- oh, non. ce n’est qu’une fois le poupon lové au creux de ses bras que ses plans d’avenir ont basculé pour tourner autour de ce petit être. se sont ajoutés à l’équation, plus tard, un autre enfant et un mariage, annonciateurs d’années de joies et de peines : joie de donner, peine de ne pas recevoir autant. coincée dans ce rôle de mère qu’alourdissaient les absences de son époux, un pacifieur plein d’ambition, kleo a senti se creuser le gouffre entre elle et reagan. pierre après pierre, elle s’est surtout sentie s’étioler, à ne plus être vue comme une femme, à ne plus se sentir comme telle, à vivre dans la frustration d’avoir dû renoncer à ses rêves pour jouer le rôle d’un parent et demi. basket et survêt, négligée, mais toujours aux petits soins pour sa famille en dépit des tensions croissante entre elle et reagan et du sentiment d’injustice qui la rongeait — jusqu’à ce qu’un autre homme la remarque… qu’il la voie réellement. elle a d’abord lutté, kleo, pour ne pas céder, mais la passion l’a dévorée ; parce que dans ses bras elle se sentait revivre, parce qu’il lui rappelait sans cesse qu’elle avait encore tout à vivre, parce que dans ses yeux elle se sentait aimée. aimée comme son époux ne parvenait plus à le faire, lui qui était devenu un ami, un partenaire, amour fané. seul bémol à son bonheur : son refus de se remarier ; préférence pour une vie en concubinage, mû par la crainte d’à nouveau essuyer la douleur d’une désillusion et d’un divorce.
elle l’a rencontré au commissariat. était enceinte, alors, mais avait été arrêtée à une manifestation, après avoir saccagé la façade d’une usine comme celle-ci saccageait la planète. reagan n’était pas en charge de son cas — il a juste assisté à l’interrogatoire, puis l’a croisée alors qu’elle en sortait. elle lui a réclamé une cigarette et il a regardé son ventre interloqué, alors elle a tourné les talons avec une exclamation exaspérée. quelques minutes plus tard il l’invitait à dîner, ce bout de femme au tempérament de flammes. quelques mois encore et il l’épousait, devenant un père pour sa fille qui n’était pas de lui. annoncer à reagan qu’elle ne l’aimait plus, 19 ans plus tard, a sans doute été l’une des choses les plus difficiles qu’elle ait eu à faire. mais il ne pouvait pas l’accabler. ne pouvait prétendre ne pas comprendre, pas alors qu’elle dépérissait, à manquer d’amour parce qu’il ne vivait que pour le travail et les enfants (les leurs et sa fille disparue). il lui a rendu sa liberté, non sans douleur de leurs côtés à tous les deux. et s’ils sont en bons termes, assez même pour qu’elle l’invite régulièrement à “dîner en famille”, les piques ne manquent jamais de fuser entre reagan et le compagnon de kleo ; l’homme qui lui a permis de raviver cette étincelle qu’elle avait perdue auprès de kershaw.
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trop similaires pour que coco ait le moindre doute quant à leur lien de parenté, il l’a tout de suite considérée comme sa fille. et pour son cœur de père blessé par l’enlèvement d’un enfant, coco a été un véritable baume ; non pas une remplaçante, mais une histoire nouvelle. c’est peut-être parce qu’il l’aime tant qu’il n’a jamais abandonné l’espoir de retrouver sa première fille, azmaria — l’espoir de pouvoir lui donner autant qu’à coco et adriel. mais, avec maladresse, reagan s’est fait absent, d’esprit sinon de corps. pensées qui s’évadent et filent vers cette fille perdue, là où ses enfants nécessitaient 100% de son amour et de son attention. préoccupations dues au travail, aussi, et énergie mise à grimper les échelons, au point de souvent rentrer excessivement tard à la maison et devoir en partir sans crier gare. il n’a pas perçu ce que c’était, de le voir s’en aller sans jamais savoir s’il reviendrait ; mais aujourd’hui il la vit cette peur, à chaque fois que coco est appelée en mission, pourfendeuse de son état. tout ce qu’il ne percevait pas, elle l’a forcé à le voir, accaparant son attention de toutes ses forces pour qu’il cesse de lui échapper. et peut-être a-t-elle été le maillon d’acier ayant maintenu une famille qui, autrement, aurait risqué de voler en éclats.
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geek au sein d’une famille de combattants, adriel a sa langue pour épée et son sarcasme pour bouclier. si le divorce a profondément bouleversé ses certitudes, les jeux vidéos et la musique sont devenus pour lui une fuite et un refuge. enfermé avec sa manette ou sa guitare, il a maintenu sa sanité d’esprit tandis que résonnaient hors de sa chambre les disputes incessantes, puis le silence, assourdissant. et cette bulle virtuelle, que ses parents ne comprennent pas, est devenue une telle vocation qu’il songe parfois à tout plaquer pour se professionnaliser en e-sport. il n’y a bien que reagan qui ne peine pas à le faire sortir de sa chambre ; sans doute parce qu’adriel a appris à profiter de chaque instant en sa compagnie, lui qui a toujours dû partager son père avec l’ensemble de la ville. mais malgré cette complicité, il ne peut s’empêcher d’exploser parfois ; d’exprimer sa rancœur. parce qu’il leur en veut, à ses parents, d’avoir tout bousillé.
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père célibataire du haut de ses 17 ans, vivant dans le dénuement avec une môme à nourrir, une môme qui lui était plus précieuse que toutes les richesses au cœur desquelles il avait grandi. pour elle, il était prêt au pire, quitte à fracasser quelques gueules au détour de ruelles ketterdamiennes pour leur arracher leur bourse.
et comme elle lui était apparue, on la lui a arrachée. arraché à une cellule temporaire, il a découvert son absence, glacé. a parcouru les rues de zaun en quête d'elle, à la recherche de témoins au moins — mais sans succès.
vingt-six ans se sont écoulés depuis l'enlèvement de sa fille aînée. ving-six ans de recherches laborieuses, infructueuses — car il ne s'en est jamais remis. des pistes, il en a suivi des centaines, pour toujours se heurter à des murs. la culpabilité le hante, l'inquiétude le dévore ; au point qu'il peine à se pardonner ses moments de bonheur, peine à accorder à ses autres enfants toute l'attention qu'il leur devrait. tout semble pâlir face à ce fantôme qui le hante.
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