bambi • euryale
offrande maternelle, et si la fierté roule sur ses lèvres pourpres, l'étincelle est fragile dans les yeux de bambi. le nom susurré au goût sucré, bibi qu'on clame, bibi qu'on hurle, qu'il revienne dans le couvert de la maison, qu'il ne s'abime pas dans les rues à la recherche de cet amour fané trop tôt. dernier de la fratrie, fleur brillante, et pourtant la faiblesse qui rend le nom familial lourd à porter comme une couronne trop ancienne, bancale, fragile, cassable. euryale, et le goût âpre des cendres lorsqu'on l'associe à la figure paternelle. parjure.

midrias • 1998|03|20

jeunesse cristal, écarlate, les années qui s'écoulent comme des morceaux de verre acérés tombant à ses pieds, champ de fleurs saccagé. route difficile vers une vie bancale. vingt-quatre ans de sursis et l'étonnement parfois cruel sur le visage des proches de l'avoir vu survivre.  midrias en berceau tranquille, mais le linceul attendu. printemps pluvieux et frais, poisson qui tire sa révérence non sans le prendre dans sa clémence, la naissance est difficile, le premier cri essoufflé.

student • barista
fêlure. le regard de ses pairs qui ne sait cacher le désappointement. poids encore de ses échecs sur ses épaules, les armes qu'il se refuse à prendre. iron gates academy qu'il côtoie, études commerciales qu'il poursuit quand le reste de sa famille s'illustre dans des hauts faits. figure tranquille d'ozela, devanture fleurie et les couleurs pastels qui attirent. sourire en offrande pour ceux qui passe la porte de l'azalée, café dont il est le barista. épanouie dans la douceur de ses jours choisis.

homosexual • fiancé

inclination naturelle, son regard qui ne s'est jamais porté que sur lui. éclat hyalin qu'il suit tel un papillon et la présence qui anime le myocarde comme une évidence. amour éternel tissé telle une couronne de fleurs pour l'offrir au dragon énamouré. organe battant au rythme ajusté, et pourtant l'hiver qui lui a ravi ses émois. amours bancales et tailladées de sa disparition, il aime maladroitement, désespérément le coeur trop rempli d’eau pour enlever l'anneau qui sertit son doigt et entoure l'être d'un fil rouge. âme-soeurs et la sienne en perdition de l'absence hurlante du gardien du palpitant.

midrias • wealthy
insouciance tendre. haute ville en cocon, et l'assurance que chaque soir, les portes se referment et se font gardiennes de leur âme fragile. et si les choix déçoivent, regard dur du patriarche, il n'a jamais manqué de rien. euryale comme un passe-droit qu'on appose sur son être, et la renommée familiale comme une clef miracle. univers d'aisance et dans cette petite bourgeoisie, une complaisance salutaire, le regard qui ne se porte jamais plus haut.

heirloom • medusa's legacy

énième de sa génération. enfants qui se succèdent devant le miroir poli. artefact d'un autre temps qu'on expose comme une relique sacrée. chaleur étrange lorsqu'il s'en approche et l'assurance que le sang des euryale chantera. gorgone. murmure collant à la peau de son père, de ses frères. medusa et son étreinte de pierre, le pouvoir qui se révèle par les armes, par la violence. qui s'étouffe derrière le minois fragile du dernier. toucher délicat et les émois qui détraquent l'immuable. du gâchis aux yeux du patriarche, et ses larmes fanent en des pierres translucides comme des boutons de rose.

plague's child • vampire
bruissement à ses oreilles, et les mots échos qui ont fait loi. il est descendu. il a passé le mur, quitté la sécurité de son monde. malgré les pleurs de sa mère, il est descendu, encore, toujours, plus bas. parce que peut-être, on pourrait lui rendre les clefs de son myocarde détraqué, peut-être pourrait-on évoquer l'amour disparu. naiveté tendre qui fut pourtant son trépas. monde écarlate et l'étreinte funeste. incompréhension qui fige ses traits, grimace de douleur lorsque les crocs dans sa gorge brûle, brûle, brûle. abandonné à son triste sort. pourtant contre ses lippes l'ichor infâme et la renaissance blasphème. parjure, il n'ose plus regarder sa mère. outrage, il subit les mots colères du père. mais la vérité résonne dans le grenat de ses orbes : vampire.

you’re sitting on a close rock and have him on your lap, the smell of your leather jacket that he wears around his shoulders a harsh contrast to the fruity soap bar you bought three days before. you put your chin on his shoulder blade and he leans his body against yours and -

(do you think it pains them to shine every night?)

- and you hear do you think they skin themselves and you don’t have an answer so you kiss his neck and hum, in agreement, in pain, in sorrow and he understands all of them. you push your freezing fingers under the hem of his thin cotton shirt and you feel goosebumps rising on his warm spring skin. he inhales and-

(i don’t want the stars)

-you watch, mesmerized when he turns on your lap and embraces you with his warm body. your arms are around him drawing butterflies on his spine. you watch his eyes go wild and ravishing and mad and you love every second of it and you want to tell the stars that they don’t compare but-

(i want the world)