↑ sagittarius ☉ scorpio ☾ taurus
Inconnue -- enfant de nulle-part et infante du t r o u noir ; son existence seule est une énigme dont elle ne souhaite pas connaître l'issue, [ [ quand on ignore d'où l'on vient on ne peut pas savoir où l'on va ] ] foutaises ❝ je ne veux pas savoir il y a des réponses dans le néant, gosse de la basse-ville, déchet d'un monde qui l'a recraché à moitié-humaine à moitié-bête, ange déchu du Fold lui-même selon le dire des anciens. Calamité prête à ravager, construite de toutes pièces, déconstruite puis reconstruite jusqu'à en corroder le socle, jusqu'à fragmenter ses origines pour en briser toute volonté. Être et devenir, deux mots détériorés dans l'indifférence puisqu'on lui a appris à ne pas exister pour subsister. Velaris s'en moque, elle est un pourcentage ignoré à peine compté, mutation amère réduit à la poussière (depuis, à ce qu'on lui a dit, vingt-cinq ans.)

[ [ ex-membre de la Rose Noire ] ]

twisted beast ; née pour la destruction au cœur d'une Zaun frauduleuse, d'une époque brisée qui ne brise que d'avantage les êtres décharnés [ désespérés ] des bas-fonds laissés à l'abandon -- de cet abandon on lui a fourni une haine inépuisable pour la transvaser en obéissance aveugle, en une loyauté incarnat, lui donner l'illusion d'appartenance. C'est toujours la même mélopée du sacrifice, élevée depuis le berceau au sein même de l'organisation criminelle de la Rose Noire, pègre zaunarde répandant les paillettes souillées de l'Euphoria dans les artères de la ville, mais d'avantage r e d o u t é e pour le trafic d'organes dont on l'incombe, supposément à l'origine de nombre de disparitions facilement passées sous silence, on accuse le Fold, la Chasse Sauvage et le manque de chance qui semble suivre les habitants de la basse-ville comme la faucheuse dans leurs pas. Et personne ne se préoccupe des miséreux régnant dans la poussière, la revente de leurs entrailles ne sert après tout qu'à ceux d'en-haut, Celestia paye leur damnation à prix d'or et puisque l'argent n'a pas d'odeur qu'importe même sa couleur, de leur sang il s'imbibe jusqu'à en dégueulasser les e n f e r s. Leurs cris disparaissent en une rengaine spectrale dont Love s'est habituée, blasée, simple berceuse en lents échos on lui a fait annihiler conscience et sentiments pour être une meilleure arme, un talent de bourreau dont il ne reste que des morceaux enterrés pour la survie -- she grows in thorns, versatile et servile auprès de ceux qui d'une main de maître l'ont taillé en sentinelle.  

[ [ chasseuse de primes ] ]

Femme à louer, de son ancienne éducation spartiate elle tire profit -- art de la traque pour laquelle on étend les billets lorsque toutes les autres solutions ont échoué, lorsque les Pacifieurs n'ont pas été coopératifs, lorsque l'on veut acheter le silence et la discrétion. Affaires privées dont on espère éviter toute éclaboussure, des chasses à l'Homme qui la mènent parfois au-delà de Velaris lors de nuits puant l'errance où la violence éclot derrière les premières lueurs du crépuscule.  

désir c a r n a s s i e r qui ne saurait être enchaîné à un genre, il dévore et consume, se montre intraitable face à ceux et celles sachant capturer l'attention sans jamais toutefois la domestiquer. La luxure se conjugue au pluriel quand les sentiments eux ne savent se développer que dans la fusion des cœurs. Love n'aime pas (doux paradoxe) elle possède. Elle a besoin de pouvoir et d'absolu, ne pardonne pas à la tiédeur des sentiments quitte à créer un psychodrame plutôt que de vivre dans la platitude. Souffles caprices qui serpentent contre les peaux, jusqu'à allumer d'une faible aurore boréale les nuits obscures, jouissives sont les offrandes de leurs tabous brisés, toujours transgressive au creux des draps, elle se drape d'un érotisme libérateur, r a v a g e leur derme et contrôle leur plaisir, les élevant rois et reines le temps de soupirs partagés.

a b o m i n a t i o n à la peau recouverte d'écailles hermétiques aux reflets malachite, elles se multiplient en une fine membrane jusqu'au sommet du crâne et souvent resurgissent lors des colères virulentes en haut de sa colonne vertébrale. Les périodes de mue se succèdent au gré des âges qui s'effacent, lambeaux de ses anciens cocons de chaire jugés répugnants. La pupille est v i p é r i n e quand la fatigue l'assaille et qu'elle ne parvient plus à refouler le monstre en dormance, de ses gencives il faut garder des assauts de méfiance car à ses dents se mêlent les crochets à venin qui corrode dans les veines de ses victimes, il inonde d'ichor leurs yeux révulsés, la gorge se gonfle, le souffle se coupe, le myocarde pulse dans le vide pour inverser le processus, sans antidote le fiel est létal, la morsure cavale jusqu'à l'encéphale en manque d’oxygène, en manque de vie mais l'agonie est lente ; d'abord on hallucine et les visions plongent dans le noir, ensuite on perd espoir lorsque la réalité se tord, distorsion de la douleur (( sanglots étouffés dans la mort )).
Trônant sur sa chevelure ébènes les vestiges de cornes de bouc dont il ne reste qu'une solitaire, rappel incessant d'un châtiment incomplet -- le membre sectionné demeure, souffrance fantôme qui tantôt saccage les rêves quand elle croise le reflet de son image mutilée, c'est étonnamment ce qu'elle s'entête à déguiser en premier ; de cette allure abjecte elle refoule jusqu'aux ailes émaciées poussant sur ses omoplates, v a u t o u r grisâtre auquel il manque de longues plumes cisaillées de noir et de cendres, elles tombent seules, conséquence de la maladie qui ronge ses entrailles [ [ des cieux rejetée ] ].

Et sûrement n'est-ce là que le fatal tribut à payer des pactes qu'elle conçoit sans jamais dévoiler la supercherie, âmes vendues en dépit de toute conscience (de tout remord) âmes cupides payant (parfois de leur vie) les demandes de leur existence putride à la recherche vaine d'un eden artificiel, d'un mensonge qu'on leur conte. Ses paroles sont du poison, elle en enivre les réceptacles de sa haine, de sa convoitise (( jalousie maladive )) elle y colore leur cœur et y dilate la peur, cultive leurs vices pour les pousser à la tentation et leur « offrir » quelques fantasmes traîtres.

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