⟡˚‧ WIN ‧˚⟡
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
WHISPERin the night
rpg francophone low-administration600*460 • 1 rp/mois
La paix n'est plus, pas même de façade. Dans une débâcle de bombes et de hurlements, Zaun a réclamé son indépendance en détruisant le siège du Council. La haute-ville se reconstruit sur des airs dictatoriaux tandis qu'à Zaun, les lois s'effondrent, les rues ne sont plus que passages à tabac en règle, pour dépouiller autrui ou par simple plaisir de semer le chaos.
C H. N L G
The Council
pnj compte fondateur & maître du jeu, PNJ ; à mp pour toutes demandes liées à l'administration
HERESY.
hiatus Nebula + Karma + Neomä + Kane + Hinatea + Reagan + Samaël
NEIR.
présente Soleil + Rose + Dusk + Reine
Last Waltz
présente Niyah + Nyx + Nevoria + Maxine + Lola + Night + Aqua + Neela
Gekyume
présente Raven + Daemon + Maddox + Caïn

Guide Faune & flore Festivités Grimoire Velaris Times Scénario & PL
01.07 vers. 17, découvre les nouveautés ♡

WIN fonctionne désormais en low-administration, plateforme purement dédiée à l'écriture, sans contraintes. Ce qui signifie : plus de fiches de présentation, inscriptions libres et validation dans le groupe de ton choix au moment de ton inscription dans le listing, pas de contrôle de l'activité rpgique. Les suppressions auront lieu tous les deux mois : les comptes déserteurs seront alors supprimés sans préavis. Profitez de vos personnages sans pression ni obligations (plus de détails). ♡

Personnages attendus
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

So baby, why don't you please me now ? // Asphore

Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

10.06.22 3:38

I wanna be the first man you look at tonight
I wanna be stuck in your head and make you go wild
I wanna drive you 'til the morning light and
I wanna leave you alone in the middle of the night
I wanna fuck you 'til you scream and cry

So baby, why don't you please me now ?

Amore croyait au destin. Comment ne pas y croire, quand toute sa vie avait tourné autour d’une nébuleuse prophétie ? Ces mots avaient décidé de qui il serait avant même qu’il soit né. Ces mots l’avaient forgé, et qu’ils aient été justes ou non, qu’ils proviennent d’une puissance supérieure ou d’un esprit menteur, ce n'était même pas l'important ; ses mots l’avaient propulsé là où il était aujourd’hui, car le fils Lucyano avait accompli sa d e s t i n é e.

Il n’y avait qu’un pas pour se dire que c’était l’univers qui l’avait voulu là et il le franchissait aisément, le daemonis, persuadé que cette magie qui s’était refusée à lui ne l’avait fait que pour mieux se présenter sous une forme différente. Une forme qui lui seyait mieux, et qui lui convenait finalement à merveille : peu importait ses effets secondaires auxquels il était trop habitué. Peu importait que le monde ne lui suffise plus, parce qu’en réalité même avant que son sang ne devienne pourpre il ne lui aurait jamais suffit.

Alors oui, Amore croyait au destin - et iel croyait en ce pouvoir qu’on disait pourtant corrompu, car tant pis s’il l’était tant qu’il l’avait mené là. Iel y croyait sous toutes ses formes, et aussi la plus pure, ou la plus viciée pour ceux qui aimait les détester. Sa fascination pour les Shymers n’était pas venue tout de suite pourtant, car avant cela il avait fallu qu’il en rencontre un.

Et parce que le Midriais ne croyait plus au hasard, c’était sans doute le destin encore qui lui avait fait lire les syllabes de ce nom-là en ce jour particulier. Asphodel Moor. Si ce dernier continuait de se procurer par ce biais la drogue dont il avait besoin, sans doute parce qu’il n’avait pas le choix au vu l’endroit où il travaillait, cela faisait bien longtemps que c’était un sous-fifre quelconque qui s’occupait de la transaction. Ou qu’il n’accordait plus la moindre parole, ou le moindre regard, à Amore. Et Amore n’aimait pas qu’on l’ignore.

Et puis, aujourd’hui était spécial.

Le rendez vous était arrangé pour plus tard, et il fit les aménagements nécessaires pour transposer le livreur à une autre mission - c’est lui qui irait à sa place, en chair et en os, c’est le roi Melchiorre lui-même qui prendrait ce risque pour revoir le visage délicat de l’amant qui qu’il ? (l’)avait délaissé.

***

Cigarette allumée à l’instant où il s’est installé sur le siège, ce n’est pas la première et sans doute pas la dernière qu’il consomme lorsqu’il s’arrête non loin de l’entrée des tunnels menant à Ketterdam. Immédiatement le brun en rallume une autre, scrutant les ténèbres à la recherche de la fine silhouette qu’iel a si bien connue.

L’attente n’est pas bien longue. Iel le reconnaît bien avant qu’il n’atteigne le véhicule, peut voir de loin sa peau presque aussi pâle que les fleurs dont il porte le nom. Ce n’est qu’un mirage, il le sait, mais belle est l’illusion, trop belle peut-être pour qu’il ne soit pas instantanément saisi par l’idée de la briser comme il l’a fait tant de fois auparavant.

Caché derrière la vitre teintée de la voiture, le sourire d’Amore s’étire à mesure que le danseur s’approche sans se douter de qui se cache là. Quelqu’un qu’il n’a plus envie de voir, assurément, mais ce quelqu’un avait décidé de ne pas lui laisser le choix.

Lorsque le shymer tend les billets et surtout ses doigts fin, c’est l’instant que choisit le daemonis pour attraper son poignet et l’attirer à l’intérieur.

-Oh, hello dear. How we meet again…

Le ton se veut faussement surpris, mais personne n’est dupe. Iel a fait exprès de venir à sa rencontre, et tient bien à ce que l'autre le prenne en compte.

crédit : hoodwink
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

14.06.22 0:55
08.06.2022, midrias.

drogue, addiction
L’inconfort du véhicule crapahutant sur la route jonché de nids de poule, extirpe des lèvres pincées, un énième soupir. Et que le conducteur n’y soit pour rien n’empêche pas le citoyen agacé de lui transpercer l’arrière du crâne d’un regard sinistre, jusqu’à souhaiter vicieusement qu’il se fracasse l’arcade contre le volant en juste rétribution. Les surplombant, l’astre darde de ses rayons meurtriers la région asséchée, privée de la moindre goutte depuis cinq jours d'affilés. Mais il est certain que le plus assoiffé ici, c'est lui, la sueur coulant le long de son dos le rendant d’autant plus irrité face aux conditions précaires de sa bien pénible traversée. Dire qu’il y a encore une année, c'est dans le confort luxueux d'une voiture privée qu'il se rendait quasiment chaque semaine à Midrias. Une époque qui lui semble loin, trop, laisse toujours un arrière-goût âpre sur la langue. Fuck him. Sans trop savoir comment, il se retrouve à contempler les diverses photos de sa page instagram, les prunelles glacées scrutant le visage séduisant de l’ancien amant non sans un relent de rancœur, d’une viscérale animosité et d’un manque contrariant qu’il n’a toujours pas réussi à combler. D’un geste ennuyé, il referme son téléphone, tournant les yeux vers l’extérieur. Au loin, l’impressionnante muraille protégeant Midrias domine, les portes ouvertes pour la journée se rapprochant lentement mais sûrement. Il aurait aimé s’offrir le luxe de flâner dans les rues animées de la cité, mais le sablier, sans parler du porte monnaie, est contre lui, le retard accumulé l’obligeant à quasiment rebrousser chemin une fois la course effectuée. Les doigts pianotent la cuisse nerveusement, légèrement tremblants, trahissant un autre manque qu’il serait bien incapable de reconnaitre, quand bien même le sang vicié se soit encanaillé du doux poison à multiple reprise. We arrive in ten minutes! Finally. L’arrivée se fait sans encombre, et une fois au dehors de l’autocar, Asphodel se détache de la foule pour s’enfoncer aussitôt dans une rue moins bondée. Il inspire une bouffée, relâchant l’étau comprimant sa poitrine depuis le début du trajet. Activant son GPS, son sens de l’orientation toujours aussi médiocre malgré ses nombreuses visites, il suit le chemin indiqué, s’imposant une cadence plus rapide pour repartir avant la tombée de la nuit. Malheureusement pour lui, il travaille ce soir, Alessio beaucoup moins accommodant maintenant qu'Asphore n'a plus les faveurs du baron. Il tourne sur sa gauche au carrefour, et arrive dans un parking désert, si ce n'est pour quelques voitures, ici et là. Il n'a pas à chercher longtemps celle du dealer, y reconnaissant là, les goûts extravagants d'Amore. Il ignore le pincement pour sortir les billets, plus vite il récupère ce dont il a besoin et plus vite il peut rentrer. Le visage impassible, il agite devant la fenêtre teintée les billets, qui ne tarde pas à s'abaisser. Mais les doigts, au lieu de s'enrouler autour du pécule, saisissent soudain le poignet, le forçant à se baisser pour l'attirer brusquement à la portière. Un sentiment de pure terreur s'empare du myocarde battant à tout rompre, les sens d'Asphore en alerte, se préparant déjà à une attaque. Mais c'est la vision inconcevable d'Amore qui l'agresse, le regard flamboyant et le sourire carnassier. Un frisson lui parcourt alors l'échine, son timbre grave éveillant des sensations prohibées auquel il refuse de faire face. You sick bastard, persifle furieusement l'animal acculé, s'arrachant à son emprise. Il recule de quelques pas pour mettre de la distance, lui tournant résolument le dos. Après quelques secondes nécessaires pour se recomposer, il se retourne. Do you think you're funny, scaring the shit out of me like that? Mais il n'a pas besoin de réponse pour savoir que ça l'amuse certainement beaucoup à cet enfoiré. Why are you here? Does he remember what day it is? Mais l'espoir est un sentiment cruel et fragile qu'il ne faut pas encourager, alors il le broie à la seule force de sa volonté, toisant l'amant d'une distance calculée.


code by .unravel
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

22.06.22 2:37

I wanna be the first man you look at tonight
I wanna be stuck in your head and make you go wild
I wanna drive you 'til the morning light and
I wanna leave you alone in the middle of the night
I wanna fuck you 'til you scream and cry

So baby, why don't you please me now ?
mention de violence parentale, relation toxique
Immédiatement, la proie crache son venin. Mais Amore a trop l’habitude d’être empoisonné pour que ça ne lui fasse de l’effet ; iel a déjà entendu toutes les insultes possibles à son encontre, surtout celle de bâtard - combien de fois l’a-t-il discerné aux milieux des cris et des coups, quand son père lui hurlait qu’il n’était pas vraiment son fils ? Ça ne lui fait plus rien, à présent, maintenant qu’il ne reste plus rien à briser.

Asphodel se retourne, comme pour cacher quelque chose et les lèvres du baron s'étirent. Est-ce que ce serait aussi facile, de retomber dans les vieux travers, de le faire perdre le contrôle comme iel s’est si souvent amusé à le faire ? C’est bien ce qu’il préférait faire, avec lui, jouer avec jusqu’à qu’il dévoile sa noirceur. Peut-être parce qu’elle lui rappelle la sienne, cette part monstrueuse qu’il s’est lui-même créée car sans celle-ci il n’aurait jamais rien été. Si c’était l’obscurité qui l’avait projeté sur les marches trop lumineuses qu’iel avait toujours envié, alors iel ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer.

Le regard d'Amore se perds dans la cambrure de son dos. Le danseur est beau, sous forme humaine, mais ce qui se cache sous les illusions est plus beau encore aux yeux du daemonis. S’iel vivait de poudre aux yeux, celle-là était bien la plus douce, la plus attrayante, la plus diablement attirante. Ce que la magie était capable de produire était incroyable, iel était bien placé pour le savoir et les shymers n’en étaient qu’une preuve de plus. Si seulement il pouvait faire ressortir cette partie, au moins assez pour qu’elle soit à la hauteur de ses propres ténèbres, pour ce soir il aurait réussi.

C’était différent avec Mazikeen qui les embrassait à bras ouvert - Asphodel cachait ça, et cela rendait bien plus plaisant l’idée de s’amuser avec lui jusqu’à ce qu’il les accepte pleinement.

-It did amuse me a lot, lance le brun après un instant de silence durant laquelle la question de son interlocuteur reste en suspens ; le temps de terminer sa cigarette et de la jeter au loin.

Avec lenteur, il ouvre la portière de la voiture comme si le moindre geste brusque pouvait faire fuir l’autre, et sans doute est-ce le cas. Mais Amore prend soin de se rendre plus hypnotisant encore, serpent tentateur plongeant ses yeux d’obsidiennes dans les prunelles aqueuses qui ne peuvent plus s’échapper.

-But… Isn’t it obvious ?

La poigne revient plus doucement autour du poignet blanc, mais elle revient tout de même, juste assez pour attirer le frêle jeune homme vers lui contre lui et attraper son menton trop fin entre ses doigts.

-I’m here to see you.  

Parce que ça ne le dérange pas de le partager, Amore, mais il n'apprécie pas qu’on lui vole ses jouets pour autant. Et puis il a bien toujours quelque chose à prouver - surtout à cet ancien amant qui lui aurait supposément préféré quelqu’un d’autre…

crédit : hoodwink
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

29.06.22 23:27
08.06.2022, midrias.

drogue, addiction
Il n'était pas préparé à le revoir en chair et en os, Amore, quand bien même l'imagination débordante s'est prêtée au jeu coupable la veille au soir, en cette journée bien spéciale. Il n'y a que derrière ses yeux mi-clos que l'irrésistible vient le hanter désormais, pas en personne. Plus depuis des mois. Et ce n'est pas faute au shymer de l'avoir espéré maintes fois. Désespérément. Que l'amant ne se laisserait pas duper par ses mensonges et le confronterait. Qu'il le considèrerait trop précieux pour le laisser filer dans les bras d'un autre. Parce qu'il a ce pouvoir de vous faire sentir remarquable, Amore, unique même. De s'imposer dans votre univers jusqu'à en devenir le centre absolu. Il n'avait encore jamais ressenti ça pour qui que ce soit, cette addiction qui corrode l'âme et vous change complètement. Il n'a rien vu venir non plus, lui qui se pensait invulnérable et maître dans l'art de la manipulation s'est vu détrôné sans qu'il n'ait rien pu anticiper. Et alors qu'il était devenu son monde, l'absence brutale du daemonis s'est révélée plus agonisante qu'une lame transperçant la chair — et il peut en attester pour en avoir ressenti la brûlure le jour même, sa peau marquée par le witcher. Il n'y a finalement que grâce à sa fierté, et sa loyauté envers Mazi, qu'il s'est épargné l'humiliation : ramper jusqu'à ses pieds pour lui demander son pardon. Puis les jours ont fait place aux semaines, puis aux mois sans qu'il ne lui rend visite ou lui envoie le moindre message. Et entre colère et manque, la contradiction perpétuelle des sentiments à son égard n'a été qu'une spirale infernale, nocive et épuisante. Aujourd'hui, le cœur éreinté s'est muré derrière des barricades solidement érigées, ne laissant plus aucune opportunité à personne de l'atteindre. Il en a terminé. Or so he thought. Y a l'estomac qui vrille en reconnaissant l'ancien amant, l'cœur qui cogne violemment contre les murs qui s'ébranlent. Get a grip, Asphodel. Sous un regard glacé, il contemple le corps gracile s'extirper du véhicule avec une lenteur délibérée, captivante. La mâchoire se crispe légèrement, sa conscience lui hurlant de maintenir une distance de sécurité, de fuir avant qu'il ne soit trop tard. Mais le danseur borné refuse de lui céder le moindre terrain, le défiant du regard. Son pouls s'accélère sous les doigts brûlants de l'infâme qui se saisit fermement du poignet, le rapprochant implacablement. La main libre vient automatiquement s'appuyer contre le torse, ignorant le frisson incontrôlable lui parcourant l'échine. You're stronger than this, come on. Well, now you saw me, are you satisfied Amore? À mort, que persifle le regard venimeux. Don't touch me. D'un mouvement brusque du menton, il rompt le contact, s'écartant vivement pour le dépasser, le bousculant au passage, ramassant le pécule de billets qu’il a laissé tomber par panique, au pied du véhicule. Il se retourne, présentant l'argent. Did you bring the pills? I'm in a hurry. I have to get back before the doors close. Parce qu’ils ne vivent pas dans le même monde, quand bien même Asphodel crevait d’envie de faire partie du sien. Il ne lui en voudra toutefois pas de revenir sur leur affaire, ‘cause there’s nothing more there, right?



code by .unravel
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

11.07.22 2:26

I wanna be the first man you look at tonight
I wanna be stuck in your head and make you go wild
I wanna drive you 'til the morning light and
I wanna leave you alone in the middle of the night
I wanna fuck you 'til you scream and cry

So baby, why don't you please me now ?
relation toxique, manipulation
Asphodel se dégage de son regard, de sa poigne, de son étreinte. Pourtant Amore l’a bien senti frissonner contre lui sous la proximité retrouvée de leurs corps ; il n’en réchappe que pour mieux y retourner, telle une étrange valse dont ils sont les seuls à connaître les pas. Et le brun compte bien danser jusqu’au bout, rallumer tous les signaux électriques que la friction entre eux a déjà commencé à recréer. Ça a suffit pour réveiller de nouveau les envies du daemonis, lui rappeler tout ce que le shymer peut lui donner. Si seulement il le voulait bien, si seulement il y mettait un peu du sien.

Parce que toute cette toute cette colère qu’iel peut lire dans ses yeux est bien trop grosse pour être anodine. Ses mots et ses gestes si durs cachent quelque chose, Amore le sait et en est un peu plus convaincu lorsqu’il se fait bousculer ; et il compte bien savoir quoi, alors il lui arrachera la réponse comme il a toujours pris le reste quand il voulait quelque chose de lui.

Iel a déjà vu le danseur agir de la sorte, et n’est d’ailleurs pas sans aimer sa froideur, mais elle ne lui a jamais été réellement destinée - c’était pour d’autres clients, d’autres prétendants, d’autres personnes en général et parfois ils s’amusaient à mépriser le reste du monde ensemble, parce qu’ils étaient forcément meilleurs. Jamais iel n’en a été la cible, mais ça ne lui fait pas peur, comme toujours persuadé qu’iel saura craquelé la coquille. Et puis, toute statue de marbre qu’il se veut être, il en oublie que tout art à un prix, et surtout que le Midriais n’a pas peur d’en payer un.

-You know I’m never satisfied, darling.

Car c’est bien ça, le coût ultime qu’il a dû débourser ; son esprit, son âme, sa sanité. Mais ça ne l’a jamais arrêté et ce n’est certainement pas aujourd’hui qu’iel finira par le faire, même face à l’air faussement agressif de son ancien amant. Il détruira bien ce masque de rage comme il a détruit ses masques d'indifférence ou d’humain, si c’est ce qu’il doit faire pour l’emprisonner de nouveau sous sa plus belle forme entre ses mots, entre ses draps.

Le blond est agité, lance ses mots avec précipitation, ce qui n’empêche pas son interlocuteur de prendre son temps pour s’approcher à son tour du véhicule sans répondre à la question. Pourtant, une fois qu’il est assez près, c’est avec la vitesse d’un prédateur qu’il plaque Asphodel contre la voiture. Il peut bien lâcher les billets une seconde fois, Amore lui en donnera autant qu’il en voudra s’il a ce qu’il désire.

-Is that still a matter ? I thought you had another nice, rich man eager to spoil you. Surely, he would want to cover you with gifts on your special day…

Il n’a pas besoin de continuer, le sous-entendu est déjà très clair. Lui, il a su se souvenir de l’anniversaire du Shymer, et visiblement ce n’est le cas de son prétendu nouveau mécène, si ce dernier existe seulement. Ce qui est, sans équivoque, la deuxième insinuation de ses paroles.

Mais il n’en a pas fini, Amore, et c’est avec délectation qu’iel se penche à l’oreille de sa proie pour mieux la capturer. Ils sont si proches qu’il peut respirer l’odeur de ses cheveux, entendre les saccades de sa respiration, sentir la tension de ses muscles. L’envie l'envahit un peu plus, mais il ne fait pas d'autres gestes. Il ne regagnera pas l'autre par la force ; ce n’est pas ce qu’il veut, et il est bien plus doué avec son impitoyable langue.

-... Or maybe you would rather spend this night with me.  

Après tout, ils savent bien tous les deux tout ce que le démon peut donner. Sa voix se fait plus grave et plus basse, plus caressante encore alors qu'il le pousse de plus belle dans le piège que le destin lui-même, assurément, a tendu pour lui.

-Happy birthday, Asphodel.

crédit : hoodwink
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

06.08.22 14:39
08.06.2022, midrias.

drogue, addiction
Son cœur bat si fort que tout Midrias doit l’entendre, il en est persuadé. Le shymer essaye pourtant, tant bien qu'mal, de garder la tête haute, toisant l'amant de jadis d'une indifférence feinte, glaciale. Mais dans les iris charbonneux du baron, il détecte que la supercherie ne prend pas. Et cette fois, rien ne le sauvera des onyx qui le maintiennent cloués, la sensation désagréable de passer au peigne fin sous un regard qui ne flanche pas. Et dans cet intermède, il y a une pensée  persistante qui n'a pas changé. Il est toujours aussi beau à se damner, Amore. You know I’m never satisfied, darling. Oh, he knows. God, he knows. La bouche s'assèche aux réminiscences sulfureuses, connaissant parfaitement bien l'insatiabilité de l'amant, une chaleur familière irradiant du bas ventre à la simple pensée. Il n'y a véritablement qu'Amore capable de l'embraser tout entier. His curse. Son visage se durcit, sa voix aussi tranchante qu'une lame de rasoir alors qu'il agite l'argent dans l'espoir d'en finir au plus vite. Car il sent déjà sa volonté s'effriter sous la friction de son regard brûlant, oppressant. Lentement, ce dernier daigne enfin se mettre en mouvement, irritant le shymer pressé qui s'impatiente. Un battement de cil suffira pour que son monde vacille, puis s'embrase. Sa respiration se coupe brusquement, l'myocarde bondissant dans sa poitrine avant de repartir dans une course effrénée. Amore! Le danseur s'insurge, frappe d'indignation l'épaule du daemonis qui s'amuse une nouvelle fois à ses dépends. Mais la suite se noie dans un son étouffé, les paroles d'Amore l'percutant de plein fouet. Les billes azurées s'agrandissent de stupeur alors que le fléau fait mention de son anniversaire… Et du remplaçant fictif qu'il avait totalement occulté. Fuck. Déglutissant avec peine, il cherche à se redresser, une protestation sur les lèvres, mais Amore ne permet aucun mouvement, son corps éhontément pressé faisant vaciller ses convictions. Mais le monstre marin n'a pas terminé son chant envoûtant, promet de l'emporter dans un océan de volupté. Et il en oublie de respirer à la proposition indécente, ô combien tentante, d'Amore. Toutefois, autre chose l'obsède plus encore. He remembers. La pensée tourne en boucle dans l'esprit esseulé. That should mean something, right? He came. Mais une autre voix se rebelle, protestant avec véhémence. He doesn't really care. He never came before. He married Mazi. Mais l'conflit se termine abruptement aux derniers mots prononcés, le timbre grave envoyant des décharges électriques dans tout son corps. You… remember, souffle malgré lui les vermeilles entrouvertes, ses phalanges s'agrippant sur la veste du daemonis, pour mieux le repousser ou le maintenir, la dernière option semble l'emporter, laissant les billets traîner une nouvelle fois au sol, sa visite initiale oubliée. Sa conscience plus raisonnable est reléguée au second plan. Il ne voit plus qu'Amore, et le supplice de le sentir si près sans obtenir pourtant satisfaction. God you missed him. Mais il ne peut pas céder. You must. Et Amore, il doit sentir dans son regard qu'il s'apprête à résister, y mettre un terme, alors le cruel réduit à néant sa tentative d'un simple geste qui vaut mille mots, ses doigts venant balayer quelques mèches de cheveux pour les glisser derrière son oreille. Un geste familier qui n'a rien d'anodin pour le shymer en mal d'amour, et ce manipulateur le sait. Et qu'Asphodel le sache n'empêche pas les paupières de papillonner à la caresse qui semble s'éterniser, suivant le tracé brûlant de son pouce sur sa peau frissonnante, le cœur serré. Un gémissement plaintif s'échappe alors, et lorsqu'il rouvre les yeux, le bleu et blanc ont laissé place à deux trous noirs béants, dévorants, ses résistances écroulées. Sa bouche se plaque désespérément contre celle triomphante d'Amore, croc acéré qui se plante en rétribution dans la lippe du daemonis pour le faire saigner. Les dents s'entrechoquent dans une bataille de dominance, chaotique, ravagent sans pitié. La rancœur et la frustration accumulées le rendent plus frénétique, plus féroce, et d'un coup de hanche, inverse les positions pour le piéger contre le véhicule, sans lui laisser la moindre opportunité de reprendre son souffle. Ce n'est qu'après, lorsque ses poumons en feu par le manque d'oxygène ne lui permettent plus de maintenir le rythme, qu'il s'écarte, la respiration haletante, admirant le visage défait d'Amore et ses lèvres tuméfiés. Irrésistible. Insupportable. Désir et ressentiment étroitement entremêlés. Ses yeux ont récupéré leur bleu électrique lorsqu'il murmure d'une voix rauque, le ton chargé de reproches. I fucking hate you Amore. Passionnément. À la folie. To insanity.



code by .unravel
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

08.08.22 23:41

I wanna be the first man you look at tonight
I wanna be stuck in your head and make you go wild
I wanna drive you 'til the morning light and
I wanna leave you alone in the middle of the night
I wanna fuck you 'til you scream and cry

So baby, why don't you please me now ?
relation toxique, manipulation
La friction entre leurs corps est électrique, familière. Déjà Amore en veut plus, déjà ça ne suffit plus de se tenir contre lui comme ça, séparer par des couches de tissus. Il veut voir de nouveau tout l’effet qu’il peut lui faire, voir qu’il le possède encore, qu’il ne l’a jamais perdu. Il sent les frissons sous ses doigts à mesure que les défenses d’Asphodel s'effondrent peu à peu, qu’il en craque sans remords tous les verrous un par un. C’est peut-être le dernier qui reste avant d’atteindre son cœur et ce joyaux-là, le Midriais le gardera précieusement dans sa collection.

-Of course I remember, darling.

Because destiny put you once again in my way,
and this time I’ll make you stay.


Le démon appuie sa phrase d’un geste presque tendre ; iel sait bien que son amant l’a toujours été, qu’iel n’a que cette ficelle de plus à tirer. Une caresse. Ce n’est qu’une caresse, lente et voluptueuse, sur la joue du blond pour remettre une mèche derrière son oreille. Ce n’est presque rien, mais soudainement ça devient tout - et tout s’embrase de plus belle au râle étouffé d’Asphodel, alors que les yeux qui regardent le baron ne sont plus que des puits de noirceur aussi monstrueux que fascinants. De quoi vouloir s’y plonger, s’y noyer, s’y dissoudre ; il n’y a presque rien de plus beau que cette obscurité parfaite aux yeux d’Amore, dont les lèvres ne font que s’étirer un peu plus.

Presque rien, sauf peut-être la violence primitive qui ravage son sourire l’instant d’après. Car s’il y a bien quelque chose que le brun sait apprécier, c’est cette sublime violence que les gens sont capables de démontrer une fois poussé à bout ; le pire des vices, ou bien au contraire pour le daemonis, le plus superbe à observer. Parce qu’il n’en a pas peur, lui. Il aime la défier, la violence, il aime lui échapper et la faire sienne, il aime la contrôler. Et parfois, il aime ce qu’elle peut lui infliger. Sans elle, il ne serait pas qui il est - sans elle, il ne serait pas là où il en est, aujourd’hui.

Qu’elle vienne d’Asphodel n’est qu’un délice de plus. Lui qui d’habitude est si calme, si composé, si retenu. Pourquoi est-ce toujours aussi superbe, de faire ressortir le pire de ce qu’il y a en lui ? À croire que c’est ce qu’Amore préfère, l’impureté, surtout lorsqu'elle est enrobée de nacre.

L’adrénaline et l’excitation envahissent ses veines alors qu’iel sent le goût ferreux de son propre sang sur sa langue, ses long cheveux foncés tirés pour mieux le maintenir contre  et le choc de son dos contre la portière quand c’est à ellui de prendre la place du torturé. Sauf qu’iel s’y offre, à la torture, martyr dévoué à une cause qui l’enflamme. Car en même temps c’est le corps du danseur qu’iel retrouve contre le sien, tous les deux brûlants de désir, et qu’il n’y a rien qu’iel ne veut plus à ce moment que goûter d'avantage à cette ardente férocité qui s’en dégage.

Mais tout à une fin, malheureusement. Et malgré sa virulence, le shymer finit bien par devoir s’éloigner, laissant Amore avec le souffle court, échevelé, presque sidéré. Lentement, il porte la main à ses lèvres blessées, se délectant de la douleur qui lui parvient par vague.

Le sourire qui suit est fasciné ; et plus assoiffé que jamais. Il lui en faut plus, de cette divine violence, de cette intensité qui doit bien être la seule d’égale à la sienne. C’est au murmure du blond de lui coller un frisson, alors il se plaque de plus belle contre lui si c’est encore possible, presse leur bassin l’un contre l’autre comme pour lui montrer tout l’effet qu’il lui a fait, tout ce que ça lui fait d’être haï si c’est de cette manière qu'Asphodel continue de le faire. D’un geste sec, il prend le menton pointu du danseur entre ses doigts, rictus carnassier retrouvé.

-You are a terrible liar, darling. I know it’s not true. Not a thing you said to me was true, wasn’t it ? It was all lies. But I can forgive it…

Je peux te pardonner, Asphodel, si tu continues de me montrer cette part de toi, cette folie qu’on partage toi et moi. Je peux te pardonner, parce que tous les mots ne valent rien tant qu’il y a ça pour nous lier.

Et le démon glisse ses bras autour du danseur, l’emprisonnant dans son étreinte.

-...Because your body can’t lie to me.

Peut-être que c’était bien le destin finalement, qui l’avait ramené à lui.

crédit : hoodwink
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

19.08.22 1:38
08.06.2022, midrias.

drogue, addiction
Les corps s'épousent dans une danse dont il connaît les mouvements par cœur, chorégraphie fiévreuse qu'il n'a jamais pu extirper d'son crâne, mémorisée dans chaque recoin d'son anatomie. Craving for it. Il s'est forcé à oublier, Asphodel, à quel point c'était bon de mourir sous son doigté. Mais dès lors où ses lèvres ont pris possession des jumelles, il se sait irrévocablement perdu, son précieux contrôle évaporé dans une volute de fumée. Le goût de ses lèvres ne lui aura jamais paru si grisant, les mois de sevrage cruellement imposés laissant ses marques sur l'âme en manque. Il est addict à quelque chose de plus terrible que ce qu'il est venu initialement chercher, Asphodel. Et la rechute est brutale. Férale. Il prend, mord la pulpe jusqu'à percer, ravage autant qu'Amore l'a ravagé, parce qu'il n'a plus jamais été le même après qu'il l'ait ruiné. Mais lorsque les poumons hurlent à l'agonie, les corps se déchirent une fois de plus. Plus douloureusement encore. Et la réalité de  ses réactions lui revient comme une claque. Shit. Comment a-t-il pu se montrer si stupide ? Aussi faible ? You know better, dammit. La respiration labourée, ses yeux azurés foudroient la cause de tous ses tourments, car c'est bien lui l'unique et seul responsable ici. Est-ce qu'il sait seulement ? Ce qu'il t'a causé. Ce qu'il te fait encore... Il a souvent entendu dire que la ligne entre l’amour et la haine était fine. Et aujourd'hui, il peut en attester, contemplant l'ancien amant avec cette furieuse envie de l'embrasser… et de l'étrangler jusqu'à l'asphyxie. Sauf qu'il est presque certain qu'Amore s'adonnerait aux deux activités avec grand plaisir, alors il ne fait ni l’un, ni l’autre, lui crachant sa haine au visage. La palabre sonne étrangement comme une déclaration à ses oreilles, et il détourne les yeux, embarrassé. Dans une tentative de reprendre le contrôle, il recule d'un pas, mais Amore n'en a pas terminé, plus déterminé après sa performance. Les joues empourprées se colorent un peu plus de honte face à l'évidence, qu'Amore n'a aucun remord à pointer avec cruauté. Sa respiration se bloque à la friction, envoyant une décharge de plaisir qu'il punit en se mordant la lèvre. Il rouvre les yeux en sentant les doigts du daemonis lui saisir brusquement le menton, ouvrant la bouche pour protester. Et aussi rapidement que son corps s'est embrasé sous son regard fiévreux, ses mots, eux, lui font l'effet d'une douche glacée, pénétrant l'derme frissonnant jusque dans ses os. Il a toujours craint ce moment, Asphodel. Qu'il ne soit pas capable de maintenir la façade s'ils se recroisaient. Qu'il le percerait sans effort. Car s'il peut tromper le reste du monde, il n'a jamais eu besoin avec lui par le passé. It was all lies. But I can forgive it… Asphodel se raidit. Lui pardonner ? Il n'a rien à se reprocher, ce n'est pas lui qui a commencé ses manigances. Pas lui qui s'est marié dans son dos avec celle qu'il considère comme sa sœur, la préférant à lui. Il a bien failli ruiner sa relation avec cette dernière par pure jalousie. He's not worth it. Et que son cœur hurle l'exact opposé n'a pas d'importance face à la sagesse de Mazi qu'il a décidé comme vérité absolue. Ce qui l'a fait tenir lorsque le doute s'insinuait dans son esprit. Quand l'envie de le rejoindre se faisait trop forte, mettant en péril tous ses efforts. Like now. Mais ses quelques petits mots suffisent à raviver le ressentiment sous-jacent, miroitant la douleur qu'il a ressenti en les voyant côte à côte le jour de leur mariage. La trahison ressentie. La colère. Alors Asphodel se cramponne à cette rage de vaincre qu'il n'a ressenti qu'une fois dans sa vie, et qu'il l'a sauvé il y a des années. Il s'y accroche comme si sa vie en dépendait. À l'époque, il se pliait à chacun de ses caprices, mais c'est terminé, s'alimentant de cette rancœur qui le bouffe de l'intérieur depuis des mois, altérant ce qu'il est. Il ne bouge pas, la protubérance de son pantalon ne dissimulant en rien son désir pour Amore. Mais ce n'est pas ça qu'il conteste de toute façon. I didn't lie Amore. Sa main vient saisir le poignet pour le repousser, l'délivrant de son emprise. Il se redresse droit, l'toisant de toute sa hauteur, les traits figés sous un masque d'indifférence qu'il arrive à maintenir remarquablement. I've never said I don't desire you. I've said I've found better. And I did. Still do actually. Il veut le faire redescendre de son piédestal. Qu'il perde son arrogance et le blesser dans son ego. Son sourire se fait incisif tandis qu'il s'embourbe davantage dans son propre mensonge. He's celestian. Very sweet and handsome. Sure he's not always available but he's a better man that you can ever be. Redressant le menton, il s'écarte, ignorant la douleur dans sa poitrine, ignorant l'envie irrépressible de se réfugier dans ses bras. You're just mad I dumped you before you did.

code by .unravel
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

20.08.22 21:17

I wanna be the first man you look at tonight
I wanna be stuck in your head and make you go wild
I wanna drive you 'til the morning light and
I wanna leave you alone in the middle of the night
I wanna fuck you 'til you scream and cry

So baby, why don't you please me now ?
relation toxique, manipulation

Le désir est toujours là, Amore peut le sentir, mais le masque de la froideur qu’il n’avait pas tout à fait réussi à arracher refait son apparition sur le visage d’Asphodel ; et les sourcils du daemonis se relève sous la surprise, lorsque le shymer lui attrape le poignet. Mais iel n’est pas impressionné pour autant - cette façade, il l’a déjà détruite plus d’une fois, il saura la détruire de nouveau s’il le faut. Alors, iel laisse le blond continuer sa diatribe, s’enliser dans cette réalité qu’il se plaît à créer. Mais son interlocuteur n’est pas dupe, il voit bien que les mots sont là spécifiquement pour le blesser ; ainsi le ketterdamien n’a donc rien manqué des regards envieux que l’inassouvi lance parfois à Celestia, de son avidité et de sa fascination pour les murs de verres qui les surplombs - et pour ceux qui y vivent.

Il pense avoir trouver une faille, donc ; et si le brun ne se l’avouera pas, peut-être y en a-t-il une, mais le danseur est encore bien loin de l’atteindre. Il n’a même pas égratigné l’armure de son égo encore, paré d’une lame faite d’illusions qui ne fait pas peur au baron conscient de tous ses mirages. Il n’est pas si crédule, Amore, pour croire à ses mensonges, et surtout pas si désarmé que l’ancien amant ne semble le croire. Sans doute qu’Asphodel ne sait pas à qui il a affaire, jusqu’où les ramifications de l’empire de son ex-mécène s’étendent, tout ce qu’iel est capable d’accomplir ; tout ce qu’iel peut savoir.

C’est bien là, le cœur du problème pour le blond, c’est qu’il n’a aucun poids face à tout ce que le baron peut déployer comme moyen. L’argent achète bien des choses, bien trop de choses, et les informations sont un commerce comme un autre. Surtout quand on a son propre réseau, quand il ne vaut mieux pas dépendre d’un autre ; et en cela, Amore pouvait remercier Famine qui fournissait tout ce dont ils avaient besoin. Et, à l’occasion, tout ce dont Melchiorre avait besoin, lui aussi. Comme par exemple, des renseignements sur certains de ses amants…

Parce qu’Amore sait qu’iel joue à un jeu dangereux, et qu’il lui faut toujours un pas d’avance sur ses opposants - mais cela s’avère parfois tout aussi utile, pour mieux manipuler les gens. Ou pour ne pas se laisser faire, en l'occurrence.

D’ici à ce qu’Asphodel termine son monologue, un rictus arrogant s’étire sur le visage du brun, malgré les blessures qui saignent encore sans qu’il ne fasse mine d’essuyer le carmin qui en coule ; ça lui goûte le long du menton, du cou, du torse et ça tache sa veste hors de prix, pourtant il sourit encore comme si c’était lui qui avait festoyé. Il ne le croit pas, et ça peut se lire partout sur son expression.

-Are you finished ?

Il n’est pas perturbé par l’air insolent du blond, qui a l’air si satisfait de lui-même. C’en serait presque attendrissant, de le voir si convaincu d’avoir la main, pour une fois ; mais il devrait mieux connaître Amore, celui-ci ne la laisse pas facilement.

-But I’m not mad at all. Because tell me, Asphodel, where is he today, your sweet, sweet celestian ? Not sweet enough to pay you a day off, apparently. Did he send you a message ?

Le shymer a reculé d’un pas et cette fois-ci l’autre ne comble pas la distance, adossé contre la portière où ils se sont enflammés quelques minutes plus tôt - il a même l’audace de sortir son paquet de cigarette et d’en allumer une, tranquillement. Comme si de rien n’était, alors qu’il est évident à les voir tous les deux qu’ils en ont encore envie ; et le regard du daemonis est encore brûlant d’appétit quand il les pose sur le danseur qui ne lui a pas offert ce qu’iel voulait. Eh bien, dommage ; il n’aura pas ce qu’il veut non plus.

-But I’m not asking the right question. Does he even exist ? Or are you just trying to lie to me again, darling ? It won’t work.

Cette fois-ci Amore se redresse, dans toute sa suffisance. Souffle sa fumée sur le visage délicat qu’il n’a qu’envie de voir se tordre ; finalement, peu lui importe sous quels émotions, puisque ce dernier n’a pas voulu que ce soit sous le plaisir.

-Because you forgot who I am. There’s no one better than me. And you know it.

crédit : hoodwink
Anonymous
Invité
IRL
Perso
Liens
Chrono

Invité

28.09.22 16:43
08.06.2022, midrias.

drogue, addiction
Il donne tout Asphodel, et pourtant ce n'est pas assez. Amore, qui continue à avoir un coup d'avance, n'a pas l'air le moins du monde affecté. Pire, il n'a même pas terminé qu'il arbore déjà ce stupide sourire goguenard qui le rend insupportable, rappelant amèrement au shymer sa bêtise. Celle d'avoir pu croire qu'Amore éprouvait le moindre sentiment pour lui. Mais le daemonis n'a jamais aimé personne d'autre que lui-même, le pouvoir et le contrôle, et il le savait pourtant, dès leur début, qu'il ne fallait rien attendre de quelqu'un tel que lui. Et ça lui allait parfaitement. Jusqu'à un certain point. Jusqu'à ce que les sentiments s'en mêlent, et qu'il se condamne bêtement aux affres d'un amour à sens unique. Séduit malgré lui. De cette façon déconcertante qu'il a de toujours trouver les mots. Et là encore, il prouve qu'il reste maître incontesté, lui transperçant l'cœur comme on embrocherait un vulgaire animal. Amore qui le connaît beaucoup trop bien, jouant de ses espoirs comme de ses faiblesses. Unpleasantly perceptive. Ça fait mal, de voir son reflet pitoyable dans les orbes du baron. Mal de reconnaître qu'il n'est rien comparé à lui. Amore qui a réussi, s'est construit un empire à la sueur de son front et au sang de ses rivaux. Ingéniosité qui l'a séduit. Amore qui a connu les caniveaux pestilentiels de Zaun mais a su s'élever au sommet. Quand il l'a appris, il a été le premier surpris, car Amore n'en a jamais parlé. Et son dédain pour cette région a pris tout son sens. Asphodel a compris. N'a pas cherché à savoir pourquoi, ni n'a révélé l'information à qui que ce soit. Il a gardé son secret, quand bien même il aurait aimé qu'Amore se confie à lui. Il était fier, de ce qu'il a accompli, falling for him. Mais lorsqu'il entend sa voix chargée de mépris, qu'Amore n'a même pas la décence de penser que oui, peut-être qu'Asphodel a trouvé quelqu'un, parce qu'il n'est pas juste un vieux jouet qu'on peut prendre à sa guise avant de remplacer par une meilleure version. Et qu'il ait malheureusement raison sur toute la ligne n'empêche pas Asphodel d'être blessé et en colère. Contre Amore et contre lui-même. Ce dernier sort son paquet de clopes pour en allumer une, la lueur incandescente luisant dans ses orbes noires avant de l'enfumer. Il aurait pu le gifler que ça ferait le même effet. Ses mots et son attitude réveillent le monstre caché, rongé par la rancœur et emplit de noirceur, celui qu'il musèle sans cesse de peur de perdre contrôle. Amore qui ressort ses meilleurs et ses pires côtés. Sa main vient agripper la mâchoire, ses ongles s'enfonçant dans sa chair alors qu'il le maintient face à lui, sa cigarette arrachée et jetée plus loin. Il tremble sous l'effet de la colère mais parvient à se restreindre. Et Amore, la gueule en sang, lui sourit. Fuck you Amore. You'll see soon enough if he's real or not. I promise you that. Il ignore comment, mais il trouvera bien. Juste pour le plaisir d'atteindre son ego, de le faire redescendre de son piédestal. Ce n'est pas parce qu'il a réussi, là où il a échoué, qu'il peut se permettre de le rabaisser et l'humilier. Ses ongles s'allongent, prennent une teinte noire, s'enfonçant davantage dans la chair jusqu'à la percer. Et c'est à son tour de sourire avec froideur. Always thinking you're the best Amore. Pretending to have always lived at the top, pretending to be superior when  it has not always been the case… La toxine doit déjà se répandre dans son sang, le poison paralysant commençant par faire son effet sur le corps figé, Amore incapable de bouger, et il le lit dans ses yeux qu'il vient lui aussi de le réaliser. Son sourire s'élargit. Asphodel approche son visage, se collant contre lui pour l'enlacer, sa main venant plaquer affectueusement ses cheveux d'une caresse, déversant son autre venin à son oreille, déformant la vérité pour mieux l'enrager. Do you really think you've managed to hide your origins? Son torse se secoue d'un rire sans joie. But that's impossible mi amore, because no matter how much money you raise, no matter what clothes you wear, how pretty you talk or behave, you will always be that poor kid from Zaun like me. And everyone knows it, qu'il souffle, perfide, déposant un baiser sur sa joue avant de le relâcher. Le corps d'Amore tombe à ses pieds, Asphodel la seule chose qui le maintenait encore debout. Bizarrement il n'éprouve aucune réelle satisfaction à la vue du grand Amore à ses pieds. Feeling numb. Il ramasse l'argent tombé au sol, se détournant de lui pour contourner la voiture et ouvrir la portière sans qu'il puisse voir ce qu'il fabrique. Dans la boîte à gant, il trouve ce qu'il cherche, tenté de prendre plus mais se retient à trois sachets, ce qu'il était venu initialement chercher avant de revenir vers lui, agitant la drogue sous son nez. Thank you for my birthday present. It should wear off in 20 minutes, farewell. Puis sans plus de cérémonie, il tourne les talons.


code by .unravel
IRL
Perso
Liens
Chrono

Contenu sponsorisé

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum