Welcome to the Circus
We don't trade in boring, we're freaks






・[ nom, prénom ]・

Identité brodée sur mesure, il est arrivé sans rien d’autre qu’un couffin qu’on a déposé au pied d’une roulotte. Son prénom il le doit à son habitude de bambin, parmi tous les artistes fascinants qui l’entourait. Cracheurs de feu, acrobates, illusionnistes… Il ne suivait qu’un type de personnage, les clowns.
Jester qui signifie littéralement : bouffon, est alors devenue une affectueuse évidence. Jess est cependant le raccourci le plus utilisé pour le nommer.
Floyd, c’est l’histoire de son adoration pour un daemonis. Il était la pièce maîtresse de tous les shows, il tissait une fiction visuelle magique. De la pluie d’étoiles aux décors mirifiques que seule son imagination limitait, le prestidigitateur était une figure emblématique du cirque.
Peu avant sa mort liée à une overdose, Jess a eu besoin d’un nom pour intégrer une école. Il lui a demandé s’il pouvait partager le sien avec lui, c’est ainsi qu’il est devenu complet.
Jester Floyd.

Unknown  Il vient de nulle part, aucun mot, aucune indication n’a été livrée avec lui. En revanche, sa date de naissance a été trouvée par une voyante qui a essayé de démystifier son abandon, d’après elle il serait né le 27.02.1995.

Circus & ghost La scène comme bureau, son numéro le plus populaire est le bal macabre. Les esprits en liesse sont invités à prendre la main de quelques spectateurs qui dansent la valse avec un partenaire que seul le toucher détecte. Depuis quelques mois il s’essaie aussi au rôle de monsieur loyal, chef d’orchestre qui assure une parfaite transition entre chaque numéro.
En dehors du spectacle il a sa propre roulotte. Il monnaie le spiritisme, pour de beaux adieux ou d’obscurs règlements de comptes. Le plus souvent il est question d’héritage.

Friendzone Il a une éponge en guise de myocarde. Elle s’imbibe des sourires, des petits compliments, des morceaux d’amour glanés précieusement pour se remplir le ventre d'espoir qui se déchire entre les draps que les corps ont froissé. On peut mesurer la durée de ses romances à l’échelle des cycles lunaires, à la pleine lune les extases s’arrachent d’une bouche à l’autre puis elle passe par toutes ses phases jusqu’à ce que l’éclipse s’invite. L’amitié devient alors une proposition naturelle à laquelle il fait semblant d’adhérer avec un sourire égal au premier qu’il leur a destiné. De crush à crash, c’est toujours la même rengaine. Parce qu’il est un peu trop original, qu’il s’attache trop vite et qu’il est toujours trop quelque chose sans paradoxalement ne jamais être assez pour quelqu’un.

Rainbow Attiré par un défaut, une qualité, une manière de marcher, un sourire imparfait ou un esprit coloré. Il est charmé par les détails et non un genre.

Trois ans maintenant que le cirque ambulant s’est fait un nom à Midrias. Le commerce tourne mieux qu’ailleurs alors ils comptent rester là encore un bon bout de temps. — Midas se cache sous le chapiteau, dans des endroits où il n’a pas ses accès. La fortune est supposée grande mais lui ne touche qu’un salaire qui le fait appartenir à la classe moyenne.  

Voyant Il a étudié les vertèbres de l’au-delà, est devenu un fossoyeur du passé et un archéologue d’objets du quotidien pour en extraire leur mémoire.
Ses affinités avec la mort ont conditionné son pouvoir à ne s’épanouir que pour ce qui n’existe plus.
Ses visions concernent uniquement le passé, il est capable de lire des fragments de vie dans des babioles et communie avec les esprits tout en maîtrisant leur intrusion dans sa vie.
Invoquer, faire disparaître mais aussi hanter un lieu ou un être. Les chrysanthèmes, les cendres et l’invisible sont les trois thèmes qui caractérisent au mieux sa magie.

that's what she said ; mood maker ; sensible ; stockholm syndrome ; empathie ; casanova foiré ; EXCENTRIQUE ; le rire soigne les névroses ; intuition ; and the haters gonna hate, hate, hate ; lâcheté ; couleurs ; sweet soul ; showman ; weirdo ; mélancolie ; mystique  

Malédiction n.f.
( latin maledictio, -onis, injure )
Sort hostile, malheur, malchance auxquels on semble être voué par la destinée.

Chaque recrue adulte ou adolescente pactise avec l’encre de leurs artères. Une magie ancienne, ni blanche, ni noire mais grise qui requiert amour et sacrifice. La plume du contrat est faite du même or que celui qui entoure la poignée de main de la malédiction d’une promesse rompue.
C’est le même principe, en plus tordu.
Une incantation, une signature sanguine sous serment et vous voilà à jamais prisonnier.
Vous êtes "libres" de vos faits et gestes tant que vous revenez, si vous avez le souhait  de ne plus jamais revenir. Le sortilège de sang vous emprisonne, délimite une surface impalpable du cirque à l’instar d’une gigantesque bulle de verre. Vous ne serez libéré qu’une fois que la volonté de revenir à la maison raison sera retrouvée.
Bravo, vous faites maintenant partie de la grande famille de AMADEUS CIRCUS.

Son sang lui goutte des doigts, le papier enchanté en absorbe le nécessaire pour faire apparaître en bas de page ses initiales en lettres cursives.
J.F
Ça y’est, du haut de ses huit ans c’est enfin un membre officiel de la famille.
Mama, c’est comme ça qu’on l’appelle ici. Elle est la mère de tous ceux qui lui ont fait serment. Elle se lève de derrière son bureau pour prendre son visage en coupe entre ses mains. Un mirage de tendresse borde son regard, celui de Jess irradie d’un amour naïf et pur.
Il aime comme un enfant, elle comme une marionnettiste.  
« Tu n’as pas trop eu mal ? » Il secoue la tête, l’adrénaline a eu l’effet d’un antalgique. C’est peut-être le jour le plus heureux de sa vie, cette petite coupure à côté ce n’est pas grand chose.
Elle utilise un mouchoir en tissu pour tamponner délicatement sa blessure et elle restera avec lui jusqu’à ce qu’il s’arrête de saigner.
Parce que Mama, prend soin de ses pantins.

« Tu n’es qu’un sombre idiot. » Chaque mot est entrecoupé par une gifle. Il se confond en excuses, encore, sa tête part sur la gauche, encore. Alors il mord ses lèvres pour s’empêcher d’en formuler d’autres. « Tu t’es cru malin ? — Non. — Ne me répond pas ! » Cette fois-ci elle lui entaille la bouche, Mama a des lames sous-cutanées qui tranchent sans avoir besoin de toucher. Un pouvoir familial gardé comme un secret qu’elle ne montre qu’à ses enfants désobéissants ou incompétents.
La ligne nette commence à se troubler, une fine coulée rouge suinte de sa plaie, colore le plancher.
Il a failli à lui rendre service. Plus tôt dans la soirée un client important a frappé à leur porte pour une séance banale de spiritisme qui n’a rien donné. Pour ne pas le décevoir, il a feint d’être entré en contact avec l’esprit de la personne disparue mais ça n’a pas pris. L’endeuillé est entré dans une colère monstrueuse, ses premières phalanges rongées par la rouille se sont rétractées jusqu’à devenir cinq chalumeaux rougeoyants.
Ses griffes enflammées ont fait des dégâts, sa roulotte est devenue un brasier géant créant un incendie qu’ils ont eu de la peine à maîtriser. L'incident compte aussi un blessé qui s'est interposé pour lui venir en aide, une greffe de peau aurait été nécessaire s’ils n’avaient pas dans leurs rangs une healer qui ce soir est alitée. À seulement quatorze ans, l’héroïne qui est aussi son amie, n’a pas encore la force nécessaire pour ne pas subir les soins qu’elle prodigue.
Lui en a seize au moment des faits.
C’est sa faute et Mama le punit en circonstance.
Elle lui donne des vêtements poisseux et tachés d’hémoglobine noire au niveau du col, il devine à qui ils appartiennent. — À la personne qu’il n’a pas su trouver dans l’au-delà.
Il les portait le jour de sa mort, elle lui demande d’entrer en connexion avec lui en touchant le tissu ou du moins c’est ce qu’il pensait avant qu’elle ne lui ordonne de les porter à son tour.
Il n’a même pas la conscience de protester, ni même de se demander pourquoi. Pourquoi le vêtir de cette tombe en coton alors que ce n’est pas nécessaire ? Sa réponse est celle-ci, si elle lui demande c’est qu’il l’a mérité.
C’est tout.
Elle détourne les yeux le temps qu’il se change. L’odeur de sueur lui monte au nez, la nausée elle se mâtine au supplice.
Son don sort du sommeil, révèle les souvenirs associés aux vêtements. Il découvre l’origine de la mort et la personne qui en est l’auteur. Un empoisonnement, ce qui explique le sang recraché au col du t-shirt.
Ils livreront ces précieuses informations à leur client mais avant ça Mama sort un mouchoir en tissu, pour tamponner sa blessure.
« C’est bien, très bien Jess. »
Ses muscles se détendent, il pourrait presque sourire si la douleur ne le faisait pas tant souffrir.

Comme il ne fait jamais rien comme tout le monde, il fume la pipe. Il trouve que le tabac a meilleur goût comme ça mais en réalité, il trouve ça stylé Il a toujours des éléments pour pratiquer son art sur lui : un pendule en guise de boucle d’oreille, une montre à gousset dont le tic tac très particulier lui permet de se concentrer. Lorsqu’elle s’arrête de tiquer à minuit, un problème lié au mécanisme, ça lui provoque une vision. Il a aussi tatoué sur les paumes un pentacle, qu’il utilise en liant ses mains lorsqu’il convie les esprits à entrer dans notre monde. Il a une profonde cicatrice à la lèvre inférieure qui déborde d’un centimètre sur son menton. En voyageant il a dû faire plusieurs écoles, dans chacune il a pu apprendre des magies différentes. C’est à ses dix-neuf ans, qu’il a découvert la synergie du tatouage et du pentacle. Il a arrêté ses études à l’âge de vingt-trois ans pour se consacrer au cirque.