nom qui n'évoque plus grand chose désormais — ne l'a peut être jamais fait en réalité. héritage inexistant, dernière de la lignée ou presque. c'est seule au monde qu'elle revient, fantôme du passé qui surgit à nouveau dans un monde qui a tourné trop vite, sans elle. enfant de la lune abandonnée à son triste sort par une société peu soucieuse de venir en aide aux gens dans son cas.

lieu où elle a vu le jour un certain 08 mai 2004 1982. acte de naissance stipulant qu'elle a désormais 40 ans, le physique qui chante qu'elle n'en a que 18. et il parait qu'elle a été portée disparue, lune. envolée soudainement à l'aube des années 2000 sans laisser la moindre trace, déclarée morte cinq ans plus tard faute d'une quelconque piste menant à elle.

ce qu'elle était, ce qu'elle est encore quand c'est l'une des seule chose à laquelle elle peut désormais se raccrocher. trébuche encore sur les progrès de la médecine, de l'arcane, tente tant bien que mal de se faire aux nouveautés et changements qui viennent pourtant la perdre un peu plus chaque jour. et c'est grâce à astra qu'elle trouve le moyen de rattraper le temps perdu, poste d'assistante auprès d'eirlys pour lui permettre de rentrer un réel salaire et de se connecter avec les évolutions qu'elle n'a pas vu passer.

aqua, parolière, visuel, chanteuse principale d'un groupe qui intrigue. rolling quartz ou les hologrammes se baladant dans les rues. anonymat préservé derrière un pouvoir passé sous l'idée d'une fausse technologie lui permettant de rêver à nouveau, de réécrire une histoire volée par le temps et les fléaux.

difficultés à trouver une place ou affirmer quoi que ce soit à son sujet quand tout au plus, elle est une anomalie. et elle a du mal à réaliser encore l'ampleur des choses, affrontent les jours les uns après les autres sans réellement savoir comment s'y prendre. le monde qui a trop changé, a continué de tourner sans elle avant même qu'elle ne soit consciente des choses.

quel autre endroit pour l'accueillir quand elle a tout bonnement été effacée des registres, quand plus rien ne lui appartient ? pacifieur qui l'a conduit jusqu'au refuge ; neverland. ça ira là-bas il promet du haut de sa stature imposante avant de la laisser, capacités en soin qu'elle met à contribution pour s'offrir une place dans un groupe qui lui ressemble. les histoires différentes mais le même abandon que l'on peut lire dans les prunelles des âmes égarées. et d'une certaine façon, elle y trouve un but, une nouvelle famille pour tenter de tout reconstruire.

sablier encré dans la peau venant orner l'épaule gauche, seul souvenir restant de vingt deux années volés. marquage venant rappeler d'où elle vient, ce qu'elle est. les nuits parfois étranges, s'endort dans le lit de sa chambre à neverland, se réveille en enfer.

(...)

froid glaciale déclenchant un frisson, cligne des yeux à plusieurs reprises, hébétée. sobriété de sa chambre remplacée par l'obscurité d'une rue de zaun. odeur de pourriture qui flotte dans l'air, obstrue les poumons. torpeur dont elle a du mal à se sortir, les yeux fatigués qui s'habituent peu à peu au nouveau paysage. et c'est une terreur nouvelle qui l'anime, les prunelles qui se posent sur les restes d'un corps gisant à ses pieds. et elle hurle lune, cri déchirant qui se fait entendre soudainement, besoin irrépressible de le faire entendre, de le laisser sortir. lente agonie qui s'échappe de sa gorge jusqu'à ce que la douleur devienne trop dur à supporter, perles de sang s'échappant de ses tympans.

(hj ; elle n'a pour le moment pas conscience de ce qu'elle est. banshees introuvables -ou trop bien cachées- pour pouvoir affirmer avec certitude ce qu'elle représente (aucune archive libre d'accès sur le sujet). les moments de transe qui la conduise aux corps inanimés bien trop fréquents, le manque de souvenir sur son arrivée sur les lieux la poussant à se questionner sur sa responsabilité dans les tueries.)

be the light » i feel so lost » who am i ? » forever chasing the sun » let it hurt, then let it go » she's a broken little girl who had to learn how to get back up and to never depend on anyone » i am still falling » not everyone will break you like they did » no amount of guilt can change the past » i care, i always care and this is my problem » old ways won't open new doors »

cendrillon des temps modernes, la vie qui ne se transforme pourtant pas en conte de fée. pas de prince charmant rôdant aux alentours, encore moins de bonne fée pour la sortir de ses tracas, sûrement pas de rongeurs doués de la parole pour combler l'ennui. c'est trop souvent chaotique la vie en dehors des murs, l'esprit qui divague quand du haut de son jeune âge, elle passe les grilles de midrias, s'émerveille des dorures ornant les jolies façades, des objets déployés au marché dont elle ne peut seulement rêver. et elle était encore trop jeune, lune, lors de l'attaque meurtrière qui restera probablement retranscrite dans les livres de velaris comme une des plus dévastatrice. mais là-haut, ils se garderont bien de dire que c'est eux qui en ont le plus souffert. les pavés jonchés de cadavres et l'odeur de la mort venant remplacer la rosée du matin. tragédie qui laisse des cicatrices sur bien trop de personnes, sépare des dizaines de familles les uns des autres. c'est ses parents qu'elle perd dans la tuerie sauvage, orpheline dès son plus jeune âge. mais la môme, haute comme trois pommes, tiens entre ses doigts le bien le plus précieux, copie conforme aux traits angéliques que jamais elle ne lâche — promesse silencieuse de ne jamais se quitter.

on dira qu'elles sont chanceuses alors, l'étoile et la lune, récupérées par une tante qui les méprisent, par un oncle qui n'a que faire de leurs présences. et comme trop souvent, c'est au reflet qu'on s'intéresse sans chercher ce qui se passe dans les profondeurs, gamines écorchées à maintes reprises par une famille qui n'y trouve aucun intérêt — si ce n'est de les considérer comme une perte d'argent continuelle, les bouches trop nombreuses à nourrir. elles sont dociles pourtant les gosses, ne prennent jamais la peine de se plaindre, s'accrochent aux miettes qu'on leurs jettent comme si c'était là le plus beau des cadeaux. enfants bouclier sur qui on décharge les colères et les rancoeurs, font taire leurs larmes tard le soir en se murmurant des rêves d'avenirs quand elles pensent qu'à deux tout est possible.

c'est stella pourtant qui prend le large en premier — sans en avoir réellement le choix. vendue -ou presque- comme bonne pour une famille de midrias. et lune, du haut de sa prison, laisse les larmes lui échapper, incapable de comprendre les rouages de la vie — encore moins de saisir comment avancer sans sa moitié. et tout semble plus difficile à affronter, gamine constamment dans la lune, cherche un moyen de s'évader en lisant les bouquins aux pages cornées qu'on veut bien lui laisse, se prête au jeu de l'écriture pour laisser échapper les sentiments que personne ne veut écouter (fredonne parfois des mélodies imbriquées des mots qu'elle rédige). et elle a toujours trop fait attention aux autres lune, n'a peut être jamais vraiment su exister par elle même, dépendante aux autres et à l'attention qu'on voudrait bien lui porter. échappatoire qu'elle trouve pourtant dans les plantes qu'elle découvre sur des images vieillit par le temps. i want to be a nurse catégorique un matin quand les rayons du soleil se lève et qu'elle affronte son geôlier dans la petite cuisine étriquée. i don't care. parce qu'elle lui avait jamais apporté d'intérêt, que si elle était encore là c'était sûrement parce qu'elle était plus calme que stella. et elle se donne corps et âme dans cette nouvelle passion qui l'anime, puits de connaissances récitant désormais sur le bout des doigts les grands mots de l'herboristerie.

et elle est fière lune, d'apprendre aussi vite, de retenir aussi facilement. t'as peut être pas de magie lune, mais t'as de l'or au bout des doigts et ça lui suffit amplement à la gamine quand elle connait les mélanges à manier pour obtenir les résultats voulus, et y a rien de plus gratifiant que les sourires reconnaissants de ceux qui passent sous ses mains. alors elle donne tout pour les souffrants, ceux d'en bas à qui on ne prête pas attention, ne réclame jamais les crescents manquants pour les remèdes qui lui demandent pourtant du temps. elle est aimée lune, légendaire dans sa douceur, admirée pour ses traits de poupée. elle est aimée lune mais pas de ceux qu'elle voudrait.

(...)

i'm not letting you alone in this it's dangerous i don't care ! et elle se refuse à l'abandonner comme tous les autres autours. refuse de ne pas être présente pour celle qui représente le monde à ses yeux. les escapades dangereuses à zaun pour la trouver à chaque fois, lui porte tout ce qu'elle peut pour l'aider, offre ses remèdes à l'infini pour lui faciliter la vie. elle est toujours là lune, n'abandonnera jamais stella. [...] it's too late les mots mélangés aux larmes, sueur qui perle sur le front. mais tout ira bien, elle le promet lune, ne lâche pas une seule seconde quand les cris de douleurs sont remplacés par les pleurs d'un nouveau né, petite fille venant des astres ; caelestis. et bien trop vite, elle devient son nouvel univers, l'attention portée sur elle à chaque seconde, réclame chaque fois plus de temps en sa présence, les iris qui s'émerveillent devant la poupée, chantonne des berceuses inlassablement. journée banale où elle la garde avec elle, s'amuse de ses rires avant de la déposer dans son parc, tapote le bout du nez de son index. i'll be back soon baby, sans savoir que le bientôt serait vingt deux ans plus tard.

inconsciente de son fléau banshee · victime de terreur nocturne et de paralysie du sommeil · passionnée par les plantes (crée des remèdes) · écriture et musique en guise d'évasion · mesure 1m73 · a disparu pendant 22 ans · ses instants de transes lui déclenche des ptsd de sa disparition · angoissée à l'idée de dormir · extrêmement needy · a tendance à s'accrocher à tout ceux lui donnant de l'attention ·