be like a star, distant and dying

mai 2022 ↠ velvet spire

sexe@Castiel Locke .✧ Comment en étaient-ils arrivés là ? Même elle serait incapable de répondre à pareille question, les contours de son monde d’ordinaire si froids et taillés à même la glace devenant flous, fondant comme neige au soleil pour laisser la lave pulser de nouveau. Elle ne se savait pas volcan endormi. Elle ne se connaissait pas faite de chair et avide de contact, princesse esseulée au cœur cadenassé et aux pensées verrouillées pour ne pas avoir à espérer quoi que ce soit. Trop consciente de sa réalité. De la précarité de sa volonté dans le tableau rutilant de son nom. Et pourtant… en cet instant hors du temps, elle avait mis feu à la peinture. Éteint la volonté d'autrui pour ne plus se concentrer que sur ses pensées. Ses envies. Lui.

Et c’était effrayant.
De sauter dans le vide.
Mais qu’est-ce que c’était grisant…

En aurait-elle de nouveau l’occasion ? Pourrait-elle encore rien qu’une fois l’embrasser ? Prononcer ainsi son nom ? Sa raison lui soufflait une dure réalité qu’elle n’était pas prête à accepter, vivant pourtant cet instant comme le dernier. Son être entier lui hurlant qu’elle devait en profiter, son âme avide de se fondre en lui et d’effacer les contours pour que leurs deux personnes ne soient plus qu’une. Si fragile entre ses bras, poupée qu’il pourrait facilement brisée en raffermissant sa poigne et tout autant femme comblée, de celle qui ne voudrait pour rien au monde s’en extirpée quitte à être broyée. Ne percevant de ce fait pas la moindre menace et aimant à être agrippée ainsi, quitte à ce qu’il marque cette peau vierge de ses doigts ancrés avec fougue, se sachant en ce moment précis profondément sienne. Mur les séparant aboli par magie, comme n’ayant jamais existé, leurs corps scellés faisant plus sens que toutes ces années à s’éviter.

Il était sien.
Elle était sienne.
Et dans cet enchevêtrement de soupirs devenus brasiers, ils se livraient la plus brute des déclarations.

Touchée en plein cœur par ce regard animal qui la toise avec une ténacité qu’elle ne lui connaissait pas, ou plus, l’horloge filant dans le sens opposé en une descente vertigineuse où les années défilent et lui ramènent l’être aimé. Celui pour lequel elle s’était muselée. Celui qui l’avait autant fait respirer qu’étouffée, ne pouvant être sien face à leur cruel destin. Et pourtant… aujourd’hui, ils allaient jusqu’à défier les lois de la gravité, les battements de son muscle battant assourdissant tout son être et lui donnant cette impression factice de ne plus s’appartenir. Mais sans doute ne s’était-elle jamais appartenue, sienne depuis qu’elle l’avait rencontré. Ce même regard farouche et prêt à mordre projeté avec violence en sa direction, le feu insidieux déferlant en elle tel un incendie et l’emportant. « Non. Tu ne m’en donnes pas assez. » répond-elle insolemment à sa demande, confiance regagnée par la poigne vorace qui encercle sa taille et l’enferme aussi sûrement qu’une cage.

Je te déteste.
Boutons de roses jouant avec les siens en une caresse qui n’aboutit jamais, tango aussi lascif qu’insatisfaisant, la laissant sur une faim grandissante la faisant passer pour cinglée.
« Serais-tu fou ? »
Je te déteste tellement.
Phrase répétée telle une litanie aux milliers d’aiguilles transperçant un cœur déjà à l’agonie, sachant pertinemment combien il devait la haïr et avoir envie de la tuer, son esprit détraqué jouant toutefois une toute autre partition. L’impression fugace et à la fois tranchante d’entendre une autre mélodie jouée, mettant feu à son bassin et créant une nuée incontrôlée de papillons le long de son estomac.
« Tu peux faire encore mieux que ça. »
Phrase débitée entre deux baisers avec la fureur du démon, l’une de ses cuisses montant pour s’accrocher à sa hanche alors que son bassin venait cajoler son membre tendu à l’excès en une déclaration de guerre aussi tonitruante qu’une grenade qu’elle viendrait de dégoupiller.

Déteste moi.
Encore.
Plus fort.

Ses orbes miroir de son âme délivrant son message à chaque aller-retour alors que son regard bestial s’étalait sur elle dont elle lui offrait sans détour l’aphrodisiaque de sa vision. Respiration coupée alors que la pulpe de ses doigts descend le long de son corps en un sillon brûlant, ce dernier se tendant d'anticipation et d’excitation mêlée tandis qu’il retrouve cette poitrine qu’il y a deux minutes à peine, elle aurait voulu s’arracher. Confiance regagnée. Se sentant reine sous son toucher. Déifiée à chacune de ses attentions, les soupirs devenant légion. Son corps tremblant non pas de peur ni de froid mais bien d’un trop plein d’émotions devenant magma, ses doigts se refermant dans son dos et contre l’un de ses bras en y laissant la marque rougeâtre de ses ongles, sa main la cajolant sans jamais atteindre le point culminant. Il allait la rendre barge. Et quand enfin le marin ivre cède à l’appel désespéré de la sirène, les lèvres pécheresses chantent une litanie gémissante qui monte crescendo, entrecoupée du ballet de leurs charnues fondant l’une sur l’autre.

« Castiel… »
Seule chose tangible dans ce monde qui tourne à l’envers, le découvrant sous un nouveau jour à travers ses prunelles floutées par la félicité.
Mon aimé.
« Je t’interdis d’arrêter. »
Quoi qu’il fasse.
Qu’il n’arrête jamais de la caresser.
Qu’il n’arrête jamais plus de la regarder.
Qu’il n’arrête jamais cette illusion qui lui susurre d’être aimée.
Sa main descendant de son dos vers son ventre puis chutant jusqu’à ses hanches où elle empoigne le fruit d’un désir passionné pour le délivrer.
« Je reformule. »
Déglutissant péniblement alors que pourtant, elle n’a jamais été aussi sûre.
« Fais moi oublier qui je suis. »
Pas cet autre, non.
Son nom. Ses devoirs. Ses décisions.
Tout.
Qu’il déchire son corps en deux pour en extirper la Im, qu’elle puisse à jamais être sa Feyre, sans conditions.

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alcool & attouchements désirés@Im Feyre .✧ A chaque fois que ses doigts frôlent sa peau, le corps entier de Castiel est parcouru de frissons. Peinant à réaliser le plaisir né d’un contact si longtemps réprimé, il ne cesse, sans timidité, de parcourir chacun des centimètres qui sont à sa disposition. Son souffle ne cessant de s’accélérer, les baisers ne cessant de se faire plus sauvages et passionnés, tandis que sa raison achève entièrement de le quitter. Il ne peut pas se séparer d’elle. Une attirance étourdissante poussant son corps à se rapprocher un peu plus, une envie irrépressible de la sentir entièrement contre lui et plus encore, un désir qu’il s’était pensé incapable de ressentir et dont il peine à reconnaître la présence. Peut-être est-il en train de rêver. C’est cette possibilité qui s’impose à lui, si alléchante qu’il rêve de s’y baigner. Un monde où il n’aurait à retenir aucun mot de s’échapper de ses lèvres, aucun geste qu’il voudrait esquisser à son égard. Peut-être que c’est dans cet endroit rassurant qu’il peut se laisser aller à être un “lui” qu’il pensait mort il y a longtemps, touchant sans pudeur jusqu’aux recoins les plus intimes de son âme et se repaissant de ses gémissements, sons les plus agréables qu’il ait pu entendre dans sa vie. A chaque plainte il se presse un peu plus contre elle, ses doigts se faisant un peu plus envieux et pressés, la chaleur le suffoquant avec une telle force que tout en lui doit se tendre, pour ne pas craquer. Sûrement ne pourra-t-il se suffire de ça, un feu insidieux dans son bas ventre qui lui intime avec violence qu’il n’aura d’autre choix que de la posséder, de savoir ce que ça peut faire de sentir sa chaleur tout autour de lui, et de la faire sienne d’une façon qu’il avait toujours pensée interdite. Mettant à la poubelle sa morale et ses retenues, les pensées et les sentiments douloureux, pour se fondre dans ce rêve l’espace d’une nuit, jusqu’au moment où le soleil, de ses agaçants rayons, le ramènera à la réalité.

La douleur est plaisante. La trainée laissée par ses ongles emplissant sa poitrine d’une telle fierté, persuadé qu’il n’aura qu’à se retourner pour l’admirer dans le miroir et emprisonner des souvenirs qu’il n’aurait parvenu à laisser échapper. La façon dont elle gémit son nom, l’expression de plaisir qui peint ses traits, son corps qui se tord sous ses sévices… Tout cela ne fait qu’augmenter le plaisir insupportable qui traverse chacun de ses membres, qui vice ses veines et empoisonne son esprit jusqu’à ne plus rien laisser de lui. “Je ne pourrais pas….” ne peut-il que murmurer entre deux baisers, lorsque Feyre lui ordonne de ne jamais s’arrêter. S’il y a un ordre qu’il pourrait écouter d’elle sans protestation ce serait celui-là, son corps se rapprochant un peu plus chaudement en direction du sien comme pour briser toutes les barrières alors même qu’il ne reste plus aucun centimètre pour leur donner de la distance. Sous le chemin de ses doigts qui sillonnent sa peau, Castiel frémit et laisse l’intensité de ses propres mouvements se défaire, pris de vertige face à l’électricité, la promesse diabolique de cette direction qui descend. Alors que les doigts de Feyre frôlent et s’emparent de la partie la plus sensible de son être, il ne peut s’empêcher de laisser aller une plainte, habilement cachée contre son épaule qu’il vient mordiller, la peau sucrée caressée du bout de sa langue envieuse. Il ne pourra pas tenir plus longtemps. Il en est persuadé.

Sûrement ne devrait-il pas l’écouter. Les mots enchanteurs d’une sirène sur son rocher, il se sent marin envoûté et incapable de formuler une seule pensée cohérente. Alors qu’elle lui susurre un ultime ordre, tout son être s’embrase. Ses doigts s’accrochant possessivement le long de ses cuisses remplies, traces roses nées de la pression de sa pulpe contre sa peau. Enroulant ses bras autour de ses jambes, il la soulève sans effort, la laissant s’accrocher à lui en revenant prendre ses lèvres avec envie. Chaque baiser habilement déposé contre ces lèvres si rougies face à ses tortures, des dents qui s’amusent sans retenue et une langue qui vient chercher sa jumelle, chaque contact électrisant. Son bassin vient se presser avec envie contre le sien, une étincelle de raison s’allumant à cet instant pour lui prier d’arrêter et de s’en aller d’où il vient, éteinte tout aussi rapidement d’un Castiel qui ne prend pas une demi seconde d’hésitation, avant de souffler sur la bougie. Ses doigts ne cessent de parcourir chaque centimètre de son corps. Castiel sait sa retenue pulvérisée, une envie sauvage prenant part de lui et le suppliant de la rencontrer. De se fondre en elle et de ne plus se rendre compte d’où ses contours s’arrêtent et où ceux de Feyre commencent: ce que vient lui signifier son bassin qui, avec envie, se presse contre le sien. Une caresse brûlante des parties les plus intimes de leurs corps, la chaleur et l’humidité de la cabine devenant étouffante, la peau de Feyre rougissant face aux sévices apposés par ses lèvres sans cesse. Il sait que s’il ne s’arrête pas là, il ne pourra plus répondre de lui. Se forçant avec violence à cesser de l’embrasser pour venir la regarder dans les yeux, laissant un long moment son regard, embué, s’accrocher au sien. Des mots au bout de la langue, signifiés dans leurs soupirs et dans ses mots de haine, qu’il aimerait ici lui adresser. Un long soupir lui échappe alors que doucement, les mouvements de son bassin cessent, et que le calme reprend part de lui, le silence s’étirant. “Je te veux.” susurre-t-il finalement en approchant son visage du sien. Laissant le bout de ses lèvres charnues frôler sans cesse les siennes, il lui arrache un nouveau baiser, les sourcils froncés dans la torture de l’anticipation. Possessivement, ses doigts se raccrochent un peu plus à son corps, bien qu’il fasse attention à ne pas la serrer assez pour la blesser. “Je te veux toute entière…” ajoute-t-il dans un murmure, fermant les paupières pour embrasser sa joue, s’échouer au creux de son cou pour y déposer mille baisers, suçotant avec envie sa peau avec envie. “Dis moi ce que tu désires, Feyre…” soupire-t-il entre deux baisers, achevant finalement dans un soupir amouraché, “je suis tout à toi…”

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mai 2022 ↠ velvet spire

sexe@Castiel Locke .✧
Il ne pourrait pas.
Quatre mots.
Une douceur inespérée qui devient brasier.

Face à toutes ces années de silence. Face à l’ignorance et la banquise qui régnait en son sein, organe vital plongé dans l’hiver le plus total dès qu’il était question d’elle… le monde semblait avoir été secoué et réassemblé à l’envers, l’espoir vicieux plongeant de nouveau au plus profond de son cœur et venant en réchauffer le centre. Rappeler à tout son être avec une puissance insoupçonnée combien il avait été et resterait à jamais sa raison d’exister.

Parce qu’il n’y avait que lui.
Il n’y avait jamais eu que lui pour donner un sens à sa vie.

L’envie de pleurer mouillant brièvement ses prunelles alors qu’elle ne cessait de gémir de félicité, toutes les émotions retenues jusqu’alors, étouffées et malmenées explosant en elle en un feu d’artifice incontrôlé.

Il la regardait.
La touchait.
La désirait.
La cajolait sous chaque dérapage de sa pulpe…
Lui donnait l’impression fugace d’être chérie.

Et elle ne pouvait que crever de l’intérieur, de ce mélange inconcevable d’amour et de haine où le premier finirait toujours par gagner.
Comme un fait immuable.
Comme si elle était née pour l'aimer.

Et dieu qu’elle l’aimait…
Elle n’était même plus capable de le cacher.

Elle qui n’avait jamais vécu que pour les autres jusqu’à se mutiler aurait en ce moment précis mit le monde à feu et à sang pour le garder. Et face à cette constatation, elle n’éprouve pas la moindre honte, juste une profonde liberté qui se meut en euphorie alors qu’il la soulève avec une facilité déconcertante pour la plaquer contre lui. Oubliant en cet instant tout de la réalité. Qu’il était witcher et ne pouvait aimer. Qu’elle était Im et se devait de le rejeter. Simples mortels se battant et s’épousant avec la même voracité, l’esprit s’éteignant tout bonnement pour laisser parler ce corps qui sous son simple toucher devenait incontrôlé. Pourtant n’en était-elle pas à son premier. Pourtant se l’était-elle toujours imaginé, redessinant la beauté de ses traits sur chacun de ces visages flous et grossiers. Lui rappelant vicieusement qu’elle ne pourrait jamais le remplacer, encore moins reproduire cette fièvre qui la gagnait et faisait haleter, leurs membres se rencontrant électrisant son être plus violemment que son pouvoir ne l’avait jamais secouée. Elle avait toujours cru détenir l'énergie du divin, ce flux dévastateur et perdu sur leurs terres désolées. Elle s’était trompée. Si elle était la source du pouvoir, il était son catalyseur. Et il n’y avait rien de plus dévastateur.

Il semble toutefois s’arrêter, son corps perdant de sa fougue jusqu’à piler net, leurs regards se croisant et cherchant dans la lueur de l’autre réponse à des millions de questions enterrées. Comprenant tout autant, avec douleur et fracas, qu’il lui serait désormais impossible sans lui de respirer. Que toute fuite vers un autre serait futile et ne lui laisserait même pas l’ébauche éphémère d’un moment de répit. Sa gorge se nouant et sa poitrine se contractant tandis que ses paroles, sorties de but en blanc finissent de l’achever.

Il la voulait.
Ses mots la caressant autant que sa poigne la possédait.
Il la désirait toute entière.
Et déjà l’esprit dessinait un tableau impossible, fait de chimères, où l’âme comptait.
Il était à elle.
Déclaration l’envoûtant plus sûrement que n’importe quel discours passionné, lisant sans même y croire dans cet éclat farouche une profonde sincérité.

Les barrières construites au fil des ans s’effondrant comme si elles n’avaient jamais existées et son cœur avec de concert, tous les contours se floutant pour ne plus voir que lui avec une cruelle clarté. « Je… » L’esprit si blanc qu’elle ne saurait même quoi dire ou penser, mots coincés à l’orée d’une bouche qu’il n’avait cessé de torturer. Sa condition lui revenant telle une balle perdue et en accusant douloureusement réception, l’indécision se fichant dans un muscle battant qui se reflète jusque dans ses prunelles de biche apeurée. Sûrement la boisson qui lui avait fait oublier, l’espace d’un instant, la fragilité de ce corps encore pur, quand bien même il avait été sali sous ses yeux. Elle avait de nombreuses fois essayé… et s’était de nombreuses fois enfuie, une fois l’illusion brisée. « Pas ici… » Murmure coupable, orbes baissées, les teintes chaudes venant flirter avec ses pommettes d’ordinaire pales, les battements traîtres montant exponentiellement et lui faisant craindre l’évanouissement. « Je suis… » L’impression qu’une fois les mots jetés, il se rirait d’elle et s’en irait. A moins qu’il ne la traite de menteuse ? Et tout autant, le besoin insidieux de lâcher l’information, sans vraiment en comprendre la raison. Après tout, ne l’avait-il lui pas fait déjà de nombreuses fois avec d’autres ? Elle ne voulait pas y penser. Ni à ça, ni à la souffrance qui en découlerait, déglutissant péniblement avant de relever vers lui ses chocolats timides et une voix incertaine. « ......encore vierge. » La bombe lâchée, l’alcool brulant toujours ses veines et lui donnant ses dernières bribes de courage stupide dont elle tentait au mieux de profiter. Car lorsque la sobriété la prendrait… lorsque le jour se lèverait, elle devrait oublier. Et si cet instant était le dernier… s’il n’y avait qu’aujourd’hui qu’elle pourrait le posséder, alors… « Porte moi jusqu’au lit. » Déglutissant péniblement alors qu’elle signait définitivement sa perdition, sa poitrine se soulevant lourdement au rythme de sa respiration. « Et montre le moi. »

Qu’il lui appartenait.
Qu’il la désirait plus que de raison.
Espérant sottement entrevoir dans cette étreinte passionnée l’entrelacement d’une douceur qui ébaucherait la mélodie d’un cœur épris.

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mai 2022 ↠ velvet spire

alcool & attouchements désirés@Im Feyre .✧ Seul le son de sa respiration remplit l’air. Après cette déclaration, simple, honnête, un éclair de douleur vient s’emparer de sa poitrine. Son cœur se contracte et un instant il l’imagine. Elle peut encore lui dire non. Elle peut encore s’arracher à lui et s’en revenir d’où elle vient. Quelle preuve a-t-il qu’elle n’agit pas uniquement sous l’influence de l’alcool? Quelle preuve a-t-il que les mots qui sortent de sa bouche, les caresses sur sa peau, les baisers fiévreux contre ses lèvres… sont l’expression d’un sentiment battant dans son cœur, aussi sincère que celui qui crie furieusement de s’arracher au plus profond de son être? Que fait-elle de cette situation? Que pense-t-elle? Que ressent-elle? Mû d’une curiosité à ce moment dévastatrice, Castiel ne peut que désirer ardemment cette capacité. Vouloir sonder jusqu’aux plus profonds de son être pour ne plus avoir à douter. Pouvoir faire du sens de toutes ses pièces qui ne s'emboîtent jamais parfaitement les unes dans les autres, laissant dans Im Feyre un puzzle impossible à déchiffrer, et encore moins à résoudre. Dans le silence qui s’étire, la panique s’empare de lui et le pousse à trembler, légèrement, contre elle. Il regrette un instant sa fougue. Son impulsion. Ces mots qu’il lui a offert sans filtre, si c’est pour qu’ils lui soient renvoyés à la face.

Elle lui offre un mot. Un seul. Les battements de son cœur se font plus étourdissants. Plus douloureux. Lui aussi commence à hésiter, clignant des yeux, la prise sur son corps se faisant plus douce alors qu’il se prépare à la reposer à terre. Un semblant de raison s’empare de lui à nouveau. Que fait-il ici? Si elle ne l’avait pas arrêté alors sûrement aurait-il passé le point de non retour. Un certain calme s’empare de lui, ses pensées se font plus claires. Acceptant sans mal l’idée de retourner dans sa chambre exiguë et froide, de retrouver la couverture glacée de sa solitude, avec seulement quelques souvenirs fugaces de cette illusion pour se maintenir en vie un peu plus longtemps.

Son bas ventre se contracte à nouveau lorsqu’elle reprend la parole. Une lueur jaillissant au creux de son regard tandis que ses yeux cherchent les siens, mûs d’un nouvel espoir. Pas ici?... Alors ailleurs? Tout ce qu’il avait abandonné revient à la charge et le noie. Un désir brûlant qui vient s’emparer de chacun de ses membres, un corps qui ne désire que se laisser aller à l’expression la plus pure de sa nature, à peine cette autorisation silencieuse accordée. Castiel resserre les bras autour d’elle et s’apprête à l’embrasser à nouveau lorsqu’il capte son regard hésitant, ses joues rosies. Imaginant un instant, peut-être, qu’elle ne le veut pas autant que lui. Pire. Et si elle se laissait faire avec lui comme elle avait pu se laisser faire avec celui au bar plus tôt… ou n’importe quel autre homme qu’elle avait pu fréquenter auparavant?... Et s’il n’était que comme tous les autres? Un rideau d’eau glaciale s’abattant sur son corps et le faisant frémir de peur, le temps s’étirant avec une telle lenteur qu’elle lui est insupportable. Qu’elle mette fin à sa douleur. Qu’elle le sauve de cette torture. Une ridule s’imprimant fermement au milieu de ses sourcils tandis qu’il attend, le cœur battant, la délivrance, qu’elle soit douce ou amère.

Lorsque l’admission tombe, ses yeux s’arrondissent un peu. Sans qu’il ne puisse s’en empêcher, un sourire vient filer au coin de ses lèvres, un éclat manque d’en jaillir avant que, faisant preuve de contrôle, il ne vienne mordre sa lèvre inférieure pour l’arrêter. Lui qui pensait qu’elle s’en allait le rejeter. Lui qui pensait qu’elle s’en allait se forcer pour lui. Le soulagement qui vient prendre part de son être est tel qu’il manque d’exploser de rire, mais il n’est que trop conscient qu’elle craint peut-être sa réaction. Déposant un simple et doux baiser sur ses lèvres, comme pour lui signifier silencieusement qu’elle n’a pas à avoir peur avec lui. Qu’il ne pourrait jamais se laisser aller à lui faire du mal, que ce soit physiquement, ou simplement en la regardant autrement qu’avec l’amour qui enserre son cœur. Il peut se laisser aller au moins à ces certitudes cette nuit, incapable de savoir ce qu’il en sera une fois que le jour se sera levé.

Castiel acquiesce silencieusement face à ses ordres. Laissant un petit silence s’étirer tandis que son regard brillant s’accroche au sien. Pénétrant jusqu’au plus profond de ses prunelles pour tenter d’y trouver les réponses à ses questions, une nouvelle fois. Se décidant finalement à abandonner dans un long et chaud soupir, serrant Feyre contre lui pour chercher avec envie ses lèvres. L’embrassant comme s’il n’aurait plus jamais l’occasion de le faire après ce moment, bien conscient que cette option est sûrement la plus réaliste et probable face à toutes les autres, niaises et naïves, qui se battent à l’entrée de son esprit.

D’une main, il ferme le jet d’eau, avant de la ramener pour la soutenir toute entière. “Laisse moi te sécher d’abord.” murmure-t-il en la tirant en dehors de la cabine, la déposant au sol et s’emparant d’une serviette pour la poser sur le sommet de sa tête. Un moment qui se pare d’une douceur enfantine face au désir qui, sûrement, fait feu de leurs deux corps. Séchant d’abord ses mèches sombres en frottant sa tête, le sourire incapable de quitter son expression. Passant la serviette sur chacun de ses membres avec douceur, déposant des baisers contre la naissance de sa poitrine, l’intérieur de sa cuisse, son mollet, il finit par se redresser pour se sécher lui-même, et la regarder à nouveau. Une intermission qui lui a donné le temps de respirer. Puis, il s’empare d’elle à nouveau, la soulève pour quitter la salle de bain et l'amène jusqu’au lit, où il la dépose avec douceur. Montant à sa suite pour venir la surplomber, s’arrêtant un instant là, prenant dans toute son ampleur la teneur de cette situation.

Alors qu’il la domine de toute sa carrure, alors que sa poitrine se soulève et s’affaisse d’une respiration emplie de son désir, il vient la fixer dans les yeux. “... Moi aussi.” avoue-t-il finalement de sa voix grave, serrant les doigts contre les draps sur lesquels elle est couchée. Prenant conscience qu’elle ne sait peut-être pas de quoi il parle, son visage se pare d’une légère timidité avant de s’expliquer. “Je n’ai jamais été… avec une femme.” avoue-t-il le regard un instant fuyant, avant de le redresser en sa direction. Incapable d’arrêter les mots avant qu’ils ne se poussent à l’entrée de ses lèvres, il se penche en direction de ses lèvres pour les frôler, et y chuchoter, comme une confession. “Je voulais que ce soit toi.” expire-t-il contre elle, fermant les yeux un instant avant de les rouvrir. Laissant sa paume chaude venir caresser sa joue, son corps descendre contre le sien pour s’y presser, il s’empare finalement de ses lèvres avec fureur, prêt à sombrer.

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mai 2022 ↠ velvet spire

sexe@Castiel Locke .✧ Combien d’années s’étaient-elles écoulées avant qu’ils n’en arrivent ici ? A se regarder pour la première fois réellement, orbes plantées avec une profondeur irréelle vers une âme qu’ils avaient sans cesse espéré décortiquer ? La belle n’en avait pas la moindre idée, les mots rares et pourtant leurs coeurs mis à nus plus violemment que leurs corps l’étaient, incapable de comprendre comment ils en étaient arrivés là et tout autant, ne souhaitant pour rien au monde s’y soustraire. Car elle vivait en ce jour un rêve éveillé. De ceux qui avaient pollué chaque minute, chaque seconde de ses sommeils troublés et l’avaient hantée jusqu’à ce qu’elle en vienne à le désirer chaque fois qu’elle le croisait. Chaque fois qu’elle le voyait. Chaque fois qu’elle sentait sa présence avec la certitude qu’ils respiraient le même air, quand bien même leurs âmes se trouvaient à des années lumières. Ils avaient vécu tous deux jusqu’alors dans le froid polaire, noyés dans une banquise agitée qui glaçait jusqu’au tréfond de leurs cœurs.

Et maintenant ? Maintenant… elle ne sentait plus que cette chaleur étouffante qui l’encerclait, sa respiration rendue compliquée par la vapeur qui irradiait d’eux et lui donnait un tournis impromptu. La glace avait fondu. Les années de séparation aussi. Ne restait plus que cet homme, face à elle, dans son plus simple apparat. Et elle se rendait compte, pour la première fois avec douleur et fracas, qu’elle n’avait jamais cessé de l’attendre depuis lors. Dans chacun de ses pas pour s’en éloigner. Chacun de ses rejets. Chacun de ses regards gelés et mots poignards, chacune de ses gifles et provocations calculées. Elle avait cherché à être arrêtée. A être retenue. A être aimée. Parce qu’il était le seul à donner un sens à sa vie. Parce qu’elle était incapable de continuer sans lui.

Aussi lorsqu’elle le voit sourire à sa confession sans qu’aucun mot ne soit émis prend-elle peur. Pourtant avait-elle désiré cette esquisse sur ses lèvres plus que n’importe quelle autre. Bonheur ayant déserté son corps pour ne lui laisser que mort et regrets, se sentant coupable comme si elle était celle à avoir aspiré son âme pour ne laisser qu’une enveloppe vide. Elle ne s’attend de ce fait pas à ce baiser papillon qu’il lui offre, d’une douceur inespérée, battant des cils en miroir de son geste et baignant dans une incompréhension encore plus grande. Que cela signifiait-il ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Aussi étranglée par ce silence que projetée dans ses iris, semblant visiter un tout nouveau monde où les messages qu’ils lui offrent entrent en contradiction. Jusqu’à ce que leurs bouches ne s’épousent à nouveau de cette passion débridée, accueillant ses lèvres comme si elles étaient sa seule source d’oxygène et que s’en éloigner le priverait de toute vie. Ce qui était le cas, au sens propre et figuré.

C’est à peine si elle se rend compte que l’eau a cessé de couler tandis qu’il parle de la sécher, atterrissant difficilement et plus encore quand il la pose réellement au sol, flanchant légèrement à l’image d’un faon qui apprendrait à marcher. Elle était… complètement désorientée, et ça ne lui ressemblait guère, se laissant faire dans un silence non pas calculé mais bien forcé, aucun mot capable de s’échapper. Que faisait-il ? Pourquoi tant de tendresse ? Elle ne le reconnaissait pas dans la douceur de ses gestes, la chaleur de ses orbes et la dévotion de ses mains, son organe vital battant à s’en rompre et débordant avec fureur de toutes les émotions comprimées et rejetées des années durant. Pourquoi lui souriait-il, à elle qui avait péché ? Elle aurait voulu capturer cet instant dans une bouteille et la boire jusqu’à la fin de sa vie, incapable de se repaitre pleinement de ce rayon qui transperçait son coeur et lui redonnait vie. Chacun de ses baisers attisant un peu plus la braise qui s’était suspendue dans l’air et déchainait de nouveau l’incendie en son sein, l’impression d’asphyxier tant la chaleur la gagnait et incapable de dire si ses rougeurs étaient dûes au désir ou… à la fragilité qu’il avait toujours su secouer en elle. Sans doute un peu des deux. Sans doute un peu de tout, chacune de ses émotions destinées à lui appartenir.

Elle se savait perdue. Fait qui lui traverse indubitablement l’esprit alors qu’il la couche dans ses draps de soie et la surplombe de toute sa hauteur, attendant avec impatience le poids de son corps venant écraser le sien avec délice. Elle le sait parfaitement et s’en trouve indubitablement heureuse, folle à lier de cet homme et irrécupérable à son sujet. Qu’importe. Elle acceptait son sort si cela signifiait pouvoir le posséder pendant ces quelques minutes hors du temps. Croire à la chimère de cette étreinte et à l’unisson de deux âmes quand bien même il… n’avait jamais été avec aucune femme ?

Menteur.

La bouche scellée mais les orbes douloureuses hurlant ce pauvre mot avec fracas, avant qu’il ne soit soufflé par un vent violent. Pourquoi lui mentirait-il ? Ce n’était pas son genre. Ce n’était pas lui. Il n’en avait aucun intérêt… perdant son souffle lorsque ses lèvres sont frôlées, un frisson incontrôlé la parcourant des pieds à la tête et l’électrisant à la fin de son aveu. Pourquoi ? Comment ? Dans quel univers… étouffant toutes ces questions qui finiraient sans aucun doute sans réponse pour se laisser bercer par ce doux rêve, une larme perlant le long de sa tempe pour finir dans sa chevelure ébène alors qu’il l’embrassait. Il avait toujours eu le don d’exacerber ses sens. D’amplifier ses émotions. D’apporter nuances et couleurs à son univers. Aujourd’hui il la secouait tel un véritable ouragan, se laissant emporter par leurs soupirs mêlés et se disant qu’au fond, Nyel avait peut être raison. Il était une catastrophe naturelle au centre de laquelle elle s’était perdue il y a de ça bien longtemps, acceptant en ce jour d’y plonger plus profondément. De ne faire plus qu’un avec ce vent violent. Agressant ses lèvres avec une ferveur teinté d’amour et d’interdit, ses bras se refermant autour de lui et ses doigts cajolant chaque partie de son anatomie alors que l’envie l’emportait et la soufflait, une légère décharge les parcourant tous deux involontairement. Elle perdait le contrôle, littéralement. Et pour la première fois de sa vie, elle s’en fichait éperdument, écartant sans même s’en rendre compte ses jambes pour venir ferrer ses cuisses de chaque côté de ses hanches. « Trouves-toi un nouveau vœu. » Qu’elle lui murmure avec une douceur qu’elle avait abandonné depuis longtemps lorsqu’elle lui répondait, le couvant de ce regard qui ne saurait cacher l’adoration qu’elle éprouvait. Sa main s’étalant sur sa joue et venant en cajoler le grain avant qu’elle ne l’embrasse avec une fougueuse tendresse. Parce qu’aujourd’hui, elle allait exaucer le sien.

Être sa première.
Sans garantie aucune d’être sa dernière.

S’offrant à lui sans retenue alors qu’elle pressait son fessier et lui intimait doucement qu’elle était prête, ses iris fichées dans les siennes ouvrant un portail sur son âme mise à nue. « Je les exaucerai tous. » Quels qu’ils soient. Déclaration qu’elle regretterait sûrement au matin. Mais pas maintenant. Pas alors qu’elle lui cédait enfin.