Un service - terme avec lequel on lui présente cet accord conclut entre les deux familles, pour lequel on omet évidemment de s'enquérir de l'avis des principaux concernés. Se retrouve face au fait accomplit - une fois de plus, à quoi bon demander l'avis de l'enfant étoilée, lorsque les mécènes savent évidemment bien mieux qu'elle. Elle sourit - sans envie, politesse docile en masque d'apparat étirant ses traits dés lors qu'elle fait face aux géniteurs Erenford. Hoche la tête - approbation illusion, lorsqu'on sait que le refus n'a rien de l'option envisageable, lorsqu'on lui présente ce qu'on attend d'elle. " Aider Soa dans la gestion de sa nature de daemonis " - lui glisse-t-on pour directive, rire qui aurait pu glisser de ses lèvres en d'autres circonstances - face à l’espoir naïf des Peirani. Espoir vain - si son avis lui avait été demandé, non pas que Soa soit une cause perdue, mais espérer altérer la façon même d'être de quelqu'un lui semblait être une chimère bien épuisante - et veine, à poursuivre à ses yeux. Illusion - dont se berçait les mécènes du jeune-homme, s'ils nourrissaient encore l'ambition de garder sous contrôle leur pupille. Si elle pouvait parfois avoir du mal à concevoir - accepter, l'attitude de ce dernier, elle avait compris qu'il s'agissait de sa façon de vivre - à lui, et que rien ne l'en détournerait.

Accepte - pourtant, trop consciente que le choix n'est qu'une illusion pour ceux comme elle ; les enfants qui n'ont rien d'ici - mais qu'on a traîné sous les lumières pour les résidu de magie coulant au creux de leurs veines ; ou peut-être que c'est elle qui avait toujours été trop perdue pour s'en saisir, du choix. Dépendait évidemment de la famille de mécènes - sublime appellation pour ne pas dire voleurs d'enfants, Athos ne savait que trop bien qu'auprès des Erenford - dans l’intérêt de sa famille biologique, la moindre fausse note n'avait pas intérêt à se glisser au sein de la partition de leurs envies. Alors le rendez-vous est convenu - l'heure à laquelle elle se rendrait chez les Peirani dans l'espoir de raisonner Soa.

Dernier regard exaspéré -  portés au sac qu'elle a sous le bras lorsqu'elle sonne au domicile des mécènes du healer, un sac trop rempli pour deux personnes - achats compulsifs. Accueil superflu - politesse présentée pour faire bon genre, ne pas froisser, lorsqu'on l'escorte jusqu'à l'une des pièces de la demeure où se trouve déjà Soa. Ne sait même pas - s'il sait qu'il va la voir, ni s'il sait le pourquoi du comment de ce moment ; n'a pas la moindre idée de ce que les Peirani ont pu lui dire - ou non.

Alors c'est un sourire léger - qui étire ses lèvres lorsqu'elle se retrouve face à lui, plus sincère que celui qu'elle présentait à ses propres mécènes. « Salut Soa.» Façon simple de se saluer, alors qu'elle dépose sur l'une des tables avoisinantes le sac qui trônait jusque-là entre ses mains. Pose - quelques unes des viennoiseries et deux gobelets, café dans l'un et thé dans l'autre. « Comment tu vas ?» L'interrogation aux airs anodins - résonne souvent pour la forme, car c'est la norme, l’intérêt simple qui résonne pourtant au creux de la voix de la brune. Désirait toujours savoir comment allait ceux à qui elle pouvait tenir un tant soi peu - en dépit des aléas de leur entente.

Tire finalement l'une des chaises - pour s'y asseoir, faire mine d'être en mouvement tandis qu'elle se terre un instant dans le silence, le temps d'estimer comment appréhender l'instant peut-être. Se doute - de l'accroc à venir, car l'avis sera divergeant, certitude d'une discussion - d'un différend, déjà vécu et revécu. L'inquiétude aussi peut-être - face à cette requête des mécènes de l'étudiant, à se demander pourquoi maintenant - si un incident était survenu, s'ils ne commençaient pas à perdre patience, aussi. « Les Peirani t'ont expliqués ?» Pourquoi tu es là, pourquoi je suis là ? Cherche à avoir une idée - de ce que Soa sait avant d'amorcer l'échange. Celui dont-elle doute de la pertinence, mais qu'elle avait acceptée - à s'oublier aux profits des mécènes, là où lui osait justement s'affirmer et exister.

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Et s’il avait cru que sa joue serait à nouveau rougie par une gifle, il n’en fut rien alors que ses dernières aventures en dehors de la résidence des Peirani avaient fuité aux oreilles du chef de famille. Et peut-être aurait-il préféré se prendre cette punition, Soa, au lieu de celle qui s’annonce cette après-midi. Daemonis incontrôlable et qui dérange la famille Peirani, dont les apparences sont si importantes. Enfants qui doivent se tenir à carreaux en public, qu’ils soient de leurs lignées ou non. Et Soa qui ne déroge pas à la règle et qui aime pourtant se montrer provocateur. Actions qui ne sont que rarement connues de l’extérieur, étouffées par le pouvoir de ses mécènes.  

Il n’avait pas pu s’empêcher d’en rire, lorsque la porte avait claqué après le départ de son père - comme il devait l’appeler -. Annonce qu’il n’avait pas cueillis avec gaîté de cœur et la soudaine envie de mettre en vrac cette chambre qui n’avait rien demandé. Et toujours la même menace pour qu’il accepte de faire quelque chose. Toujours celle qui lui faisait perdre son sourire en coin, assombrir ses yeux, jusqu’à être couleur charbon. Mention de son frère qu’il ne supportait pas de voir associer à un mot si menaçant. Marionnette qu’il devenait dans les mains de cet homme pour ne pas avoir le cœur brisé.

Pièce qu’il rejoint quelques heures plus tard, pour assister à sa punition en tête avec tête avec celle qui devra lui apprendre à gérer le fléau qui l’habite. Daemonis qu’il ne veut pas combattre. Pulsions qu’il accepte la plupart du temps, qu’il cherche même à combler de lui-même. Déjà présentes avant même de devenir enfant du fléau. Espoir vain de ceux qui espèrent lui faire comprendre qu’il ne peut pas vivre ainsi alors que c’est pourtant à ce qu’il aspire. Maître de ses choix, c’est ce qu’il veut rester. Exister, vivre, se sentir vivant. Et si c’est ainsi qu’il peut l’être, alors il les accepte les bras ouverts. La vie ne lui a jamais permis de vivre et de voir les choses autrement.

Coins des lèvres qui s'étirent sur son visage à Soa, en voyant entrer Athos dans la pièce. Salut Athos. salutation polie à celle qui partage tant de points communs avec lui mais dont la manière de vivre diffère totalement. Gifted qui s’incline devant ses mécènes alors que lui, ne fait que les provoquer. Et pourtant tous les deux enfants volés à leur famille - vendu pour sa part -. Mouvements qu’il suit du regard et le sac qu’elle déballe sur la table. Elle a au moins de quoi s’occuper pendant ce temps qui ne servira strictement à rien. Rire aux bord des lèvres à sa question et Soa qui s’affale contre son siège, bras croisés contre son torse.Comme un gamin a qui on doit donner des cours particuliers et toi ? façon de lui faire comprendre qu’il sait la raison de sa présence et toute l’ironie qui en découle. Mais c’est bien parce que c’est elle qu’il ne fait pas d’esclendre - pour le moment -. Il se doute qu’elle doit également subir ce moment, parce qu’elle connaît son avis à ce sujet. Hm. Ai-je besoin de te dire que ça ne servira à rien ? A part peut-être lui donner encore plus envie d’aller plus loin. Toujours plus loin.

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Sourire - glisse aux lèvres, lorsque les prunelles se posent sur les traits de celui avec qui elle partage des airs de deux faces d'une même pièce - à se ressembler autant qu'à s'opposer. « Tu es plutôt thé ou café ?» Demande simplement - l'air de rien, lorsque l'écho de leurs salutations cesse de résonner. Comme s'il n'était pas coincé là - et elle non plus, dans un instant que l'un et l'autre subissent à leur façon. Comme si à cet instant il n'y avait pas le poids d'attentes qu'ils n'avaient pas demandés à porter ni supporter, qui entravaient respectivement leur existence. Essaye de rendre le moment un peu moins pesant - à sa façon. Les deux gobelets qu'elle a attrapée lorsque l'interrogation a franchi ses lèvres - glissé près du champ de vision du healer, comme une invitation silencieuse à faire un choix.

Il y a le coin de ses lèvres qui s'étire un peu plus - en coin, fossette se creuse, à la réponse que Soa lui apporte. Amusé - de la tonalité, de l'ironie teintant en filigrane ses mots et de son honnêteté - qui l'a fait souvent sourire, lorsqu'elle ne lui est pas destinée dans des mots percutants, lorsque leurs avis divergents se rencontrent. « Imitation de l'enfant contrarié par ses cours particuliers très convaincante.» Glissé - lorsque le brun s'enfonce un peu plus dans son siège et que les bras sont croisés près de son torse. Et peut-être que l'idée ni la volonté de l'étudiant ne sont à l'imitation à laquelle elle fait illusion - mais c'est ce qu'elle s'imagine elle, de ses mouvements à lui à cet instant. L'amusement - qui brille près des iris pour témoin des accords taquins teintant ses mots, plutôt qu'une réelle moquerie quelconque. Adulte aux mots se voulant légers - souvent, car l'existence est souvent déjà suffisamment pesante dans sa seule condition - dans le seul fait d'exister. Mots légers pour dénoter - aussi, de la lourdeur du sens qui leur est porté et qui lui demande de prêter attention à chacune de ses intonations, à chacune de ses phrases, au sein de son travail - travers de la politique.

L'interrogation résonne cependant toujours - amusement se ternit légèrement de ses traits lorsqu'elle entreprend d'y répondre. « Comme quelqu'un à qui on intime soudainement de s'improviser professeur particulier.» Épaules légèrement haussés - si la légèreté persiste près des traits, douceur toujours accolée à ce qu'elle renvoie, il y a un éclat presque désolé qui se glisse près de ses iris - chimère éphémère. Reprend la métaphore - étire l'ironie, choix des mots pas si anodin que la légèreté du ton - intimer, en verbe choisi pour faire comprendre dans ce qu'elle ne dit pas, qu'au fond elle n'avait pas vraiment eut le choix non plus, dans cette histoire. Ou plutôt - elle n'avait pas tenté, de s'en saisir de ce choix, de s'opposer à la requête de ses mécènes - là où elle s’imaginait que Soa avait dû protester, de ce qu'elle se représentait de son tempérament.

Seconde interrogation - dont l'écho lui parvient, ravive l'amusement discret au creux de ses lèvres. « J'aspire à être un peu plus réaliste que tes mécènes.» Je sais, que ça ne servira à rien - qui transparaît dans la réponse glissée. Peut-être l'ombre d'un reproche à l'entêtement des Peirani dans la façon dont les mots sont tournés - et le choix de les nommer mécènes plutôt que l'affront de les nommer famille ; car ils ne sont que tous les deux. « Cependant, il faut bien reconnaître que tu n'en serais pas là et que tu aurais davantage la paix, si tu faisais ne serait-ce que l'ombre d'un effort.» Soufflé - un peu moins amusé que l'instant précédent, dans les derniers mots - insiste sur le peu d'efforts qu'il lui faudrait faire pour que les Peirani se désintéressent de ses faits et gestes, non pas comme pour souligner la mauvaise volonté de Soa ; mais plutôt pour éclairer le peu qu'il avait à faire - selon elle, pour s'épargner ce genre de moment. Si la douceur persiste dans la courbure de ses lèvres - elle s'imagine bien, que ces derniers mots sont la porte ouverte à un nouvel échange autour d'un point de vue qu'ils ne partagent pas, d'une façon de vivre qu'ils ont du mal à concevoir mutuellement.

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Café. Noir de préférence. Il répond simplement à sa demande tout en l’observant déballer son sac sur la table, les salutations passées. Comme si ce moment était des plus normal alors qu’ils étaient tous deux coincés dans une situation qu’ils n’avaient pas demandé. L’une obéissant à la demande de ses mécènes, l’autre subissant la punition du sien. Et Athos qui cherche malgré tout à rendre l’instant moins pesant. Il en est conscient Soa et d’un côté ça le réconforte un peu. alors qu’il crève d’envie de partir d’ici, de claquer la porte et faire comprendre à son père que tout ça ne sert strictement à rien. Daemonis qu’il ne cherchera pas à contrôler.

Sa réponse est ironique et sa posture fait penser à celle d’un enfant capricieux. Il en joue, n’hésite pas à montrer sa contrariété. Honnêteté qu’il ne cache pas. Il n’a aucune envie d’être ici et d’écouter ce qu’elle doit lui dire. quand bien il sait qu’elle est forcée de le faire. Et c'est bien parce que c’est elle qu’il reste sagement assis pour le moment. Commissures des lèvres étirées en un sourire amusé à sa remarque. Taquinerie qu’il perçoit dans ses mots et il n’hésite pas à exagérer encore plus sa posture. L’ambiance semble détendue et pourtant elle cache derrière tant de restrictions subit à contre cœur. Enfants Gifted qui doivent se plier aux règles de leurs mécènes, à la limite de devoir les remercier pour les avoir sortis de la misère. Alors que leur avis ne leur a jamais été demandé. Liberté qu’on leur retire et qu’on camoufle derrière une vie luxueuse et confortable.

Nous sommes donc dans la même situation. Contraint et forcé. alors que tous deux savent que ça ne servira à rien. que Soa continuera à en faire qu’à sa tête et que les mots d’Athos ne sauront pas capable de l’atteindre comme le souhaiteraient les Peirani. Alors pourquoi le fais-tu ? Pourquoi te plies tu à toutes leurs demandes sans t’y opposer ? Il ne comprend pas Soa. Ca lui parait insensé. Lui qui a déjà la sensation de n’être qu’une marionnette, Athos elle, accepte qu’on lui tire les fils. Et ça le dépasse. Je fais des efforts. répondit il simplement à la tentative de son professeur du jour. A l’Iron Gate. Seul endroit où il évitait de se faire remarquer autrement que pour ses capacités de healer. Pas un geste de travers, pas même un mot. Etudiant assidu qui a toujours su faire partie des meilleurs. Il avait accepté d’être ainsi par contrariété d’être constamment comparé à d’autres. Lui, un enfant de la basse-ville. Mais à côté de ça, il refuse tout simplement qu’on l’empêche de vivre comme il l’entend. Lui qui a déjà la sensation d’étouffer entre ses murs bien trop grands et les règles qu’on lui impose. Je veux juste vivre, Athos. c'est mal ?

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