Peter Pan, Tinker Bell, Wendy Darling ft Kael Vasserys

23.12.22 3:55

Peter Pan, Tinker Bell, Wendy Darling

23.12

ZAUN

“The moment you doubt whether you can fly, you cease forever to be able to do it.” Elle avait ce sourire en coin, lèvres joliments étirées reflétant une joie équivoque aux multiples origines. Satisfaction qu’apportait la tornure des événements, elle qui s’amusait à guider les choix de ses comparses au bénéfice de sa petite personne. Il serait présomptueux de prétendre que la chance n’avait pas sa part de responsabilité dans le dénouements des événements mais la jeune zaunarde ne pouvait contenir l’euphorie que cela lui procurait. Elle ressassait les paroles de ses supérieurs suite à l’incapacité d’un des membres du gang à se rendre au rendez-vous du jour. Ses doigts parcourant délicatement les cicatrices dorsales de son supérieur afin d’en soulager les douleurs, lui avait servis d’excuse pour participer à cette conversation à laquelle elle n’aurait du être convié. Patiente et prudente, s’assurant d’avoir d’abord soulagé les maux de son aîné avant de ne s’immiscer dans leurs échanges. Les étrangers sont interdis à bord de l’Arcadia, y pénétrer reviendrait à mettre fin à un contrat qui n’aurait guère débuté. Elle avait retenus ce sourire qui mourrait de se dessiner au coin de ses lèvres, se délectant de l’intérêt qu’elle venait de voir naître dans le regard de ceux qui jusque là s’était contenté de sa nature de healeuse, incapable de percevoir toutes les cartes que la jeune femme cachait dans sa manche. Combien d’heures, de jours avait-elle passé à admirer le navire, la réalité se mêlant à l’imaginaire dans un échappatoire indispensable pour cette enfant sans enfance. Elle avait partagé bien plus que des rires, bien plus que des pleurs face à la splendeur du vaisseau, avait sentis son coeur se serrer d’émotions devant la vie qui défilait sous ses yeux, ignorante de l’importance de ce que cet univers apportait à la jeune mendiante.

Doigts qui pianotaient rapidement sur le téléphone confié pour l’occasion, ses dents venaient se refermer sur sa lèvre inférieure. L’euphorie entremêlée à l’angoisse lui serrait l’estomac. Je vous attends devant le bistrot du port. Message simple et concis. Crainte, que son euphorie ne se transforme en déception. Elle qui était persuadé que ses connaissances de l’Arcadia serait un plus dans la conclusion de ce contrat réalisait petit à petit que sa familiarité avec le capitaine pourrait tout autant être son talon d'Achille. Pourtant au fond d’elle, la jeune healeuse savait pertinement que ce n’était pas le contrat qui faisait naître en elle autant d’angoisse.

« Les retrouvailles sont des phénomènes si complexes qu'on ne devrait les effectuer qu'après un long apprentissage ou bien tout simplement les interdire. Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles. »

Elle avait disparus pendant trois ans et la voici qui réapparaissait. Qu’espérait elle bien faire ? Le regard balayant la foule, il ne lui avait fallu qu’une fraction de seconde pour le reconnaître, soulagement engendré par sa présence et non celle d’un subordonné. Kael Vasserys. Le Peter Pan de son imagination, victime des rêves d’une gamine bien trop créative. Plissant le nez, ses grains de beautés frissonnant sur ses pomettes, elle avait le réflexe absurde de baisser la tête comme si le simple fait de l’avoir aperçus lui suffisait. Replaçant ses longs gants noir sur ses bras, elle expirait avant de ne relever la tête, se remémorisant les raisons de sa présence. Elle n’était pas en mesure de le côtoyer comme l’ami qu’il eût été et se devait de s’adresser à lui comme étant le capitaine de l’Arcadia. Possible collaborateur du gang de recouvrement de dettes auquel elle appartenait.

Monsieur Vasserys, enchanté. derrière son masque noir cachant le bas de son visage, elle accueillait son futur client, ses canines pinçant sa lèvre inférieure qu’elle relâchait avant de ne les ressaisir à nouveau. Elle aurait tant à dire que ses pensées butaient et s’emmêlaient. Devant elle le percevrait il ? Probablement pas, la brunette était devenue blonde et les années qui avaient défilées avaient fait mûrir ses traits autrefois si enfantins.

18/09/2022

to fantasy land

with / @Frey Persephone — zaun, 23.12 (ic, crédits)

Le bistrot du port et son lot de soiffards beuglants accueillaient cette après-midi sans le savoir, la fine fleur de la piraterie velarisienne, avec son capitaine en chef qui trônait comme un pacha en bout de table, les yeux aux éclats d'argents luisant d'une lueur farouche et caressant les eaux tumultueuses de la salle bondée sans ciller. La tension permanente dans laquelle était figée l'équipage provoquait nombre de frictions qui lui déplaisait fort ; aussi l'affront de ne pas être payé venait alimenter la colère sourde qui grondait à bord de l'Arcadia, mettant tout le monde sur les nerfs. Et si son second maîtrisait les matelots grâce à son regard brûlant, de la main d'oeuvre avait désertée récemment, les rendant encore plus vulnérables qu'ils ne l'étaient en stagnant ainsi au-dessus de la ville. Le repos n'était que veille, et si en tant que navigateurs du ciel, ils avaient l'habitude des nuits fractionnées ; celles qu'il passaient ces derniers temps n'avaient rien à voir avec la sérénité offerte par les cieux. Alertes permanentes, qui-vive rongeant les nerfs et la sanité, provoquant disputes et accusations à longueur de temps, minant le moral qui s'enfonçait de jour en jour dans la poudreuse.

Passer par un tiers n'était pas ce qu'il préférait faire, néanmoins au vu de la situation dans laquelle l'équipage de l'Arcadia se trouvait, c'était la meilleure solution. Il s'y était résolu rapidement, après une énième rixe sur le pont, vite étouffée par Rhys ; qui lui avait valu forts soupirs et découragements. Et les voilà désormais attablés, à faire profil bas au milieu des gueux de Zaun, pour sceller un deal avec l'enfer. — you're sure about it ? — hm. En guise de réponse, un marmonnement morose, typique du loup qui n'est pas d'humeur à converser et qui fait l'effort d'être présent, uniquement par nécessité.

Monsieur Vasserys, enchanté.
Ses paupières se plissent sur la silhouette qui se présente à lui, il la regarde presque avec dédain avant de répondre, d'une voix sourde. — if we have to be so formal, I prefer "captain". Titre qui lui sied, il n'en veut aucun autre. — please, join us. take a seat. Et s'il ne fait pas grand effort, n'est-il pas en position de se montrer désagréable. Le voilà qui tire la chaise à ses côtés, provoque ainsi l'intimité ; ce qu'il n'aurait surement pas fait si son interlocuteur avait eu une autre silhouette. — why do you look so familiar to me ? i swear, i've seen those eyes before. Et cela signifiait méfiance.

01.02.23 10:38

Peter Pan, Tinker Bell, Wendy Darling

23.12

ZAUN

@Kael Vasserys

There was a time when I was alone, nowhere to go and no place to call home. My only friend was the man in the Moon and even, sometimes, he would go away, too. Sourire amusé que son masque n’aurait su laisser entrevoir. Pas une once de changement dans les traits de ce visage dont elle était relativement familière et si certain.e.s auraient pu se vexer face à cet air dédaigneux qu’il affichait, Frey y voyait là les caractéristiques même du jeune homme. Il aurait été d’ailleurs bien surprenant que celui-ci ne l’accueille les bras grands ouverts lorsque les raisons de leur rencontre s’avéraient aussi sérieuses. « Entendu Capitaine. » prononçait elle en tout bien tout honneur prenant délicatement place sur la chaise qu’il venait de tirer. Loin de là, le choix de positionnement qu’elle aurait privilégiée. Un emplacement qui ne jouerait pas en son avantage, la situation venait elle par escalader. Et la jeune femme ne minimisait aucune éventualité, pas même celle de se retrouver dans une situation de grande hostilité. Elle aurait aimé de tout son être faire une confiance aveugle en Kael, cet homme qu’elle avait, contre le grès de celui-ci, tant admiré durant son enfance et jusqu’au jour d’aujourd’hui. Mais les pieds bien ancrés au sol, elle se devait de rester prudente et n’hésiterait pas à s’éclipser si leurs échanges ne prenaient pas la direction entrevue. « Bet you did. » lui répondait elle sur ce ton clair et concis alors que son regard venait rencontrer le sien. Il ne l’avait pas reconnus mais la savait familière, et il n’en aurait guère suffis plus pour réchauffer le cœur de la jeune zaunarde. Elle n’en laissait pourtant rien paraître, le quittant du regard pour venir s’emparer d’un bloc note et d’un stylo, bien déterminé à ce que ce rendez-vous soit fructueux, autant pour elle que pour lui.

« Il va me falloir en apprendre plus sur votre situation avant de vous faire une offre. » ainsi que son degrés de désespoir. Le gang auquel appartenait Frey n’était pas ce que l’on aurait respectablement pu nommer une entreprise de recouvrement de dettes. Qui à Zaun possédait réellement le luxe d’entreprendre une compagnie qui bénéficiait autant aux créanciers qu’aux débiteurs ? « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » Chasseurs de primes, chasseurs de têtes. Seuls les clients, créanciers jouissaient de leurs services, et l’empathie qu’ils portaient pour les débiteurs étaient pour tout dire, inexistante. La jeune soignante ne se mêlait habituellement pas de la mise en œuvre des contrats, elle n’était là que pour faire ce qu’elle savait le mieux faire : soigner. Aujourd’hui servait d’exception, peut-être même d’unique exception. Rien ne lui assurait qu’elle serait présente au prochain rendez-vous. Elle n’était là que pour tâter le terrain, examiner la situation et définir si oui ou non ce contrat valait la peine d’être engagé. « Une carafe d’eau s’il vous plait.» assenait elle de la main l’un des serveurs, peu soucieuse de savoir si cette demande pouvait laisser celui-ci perplexe. Elle ne savait guère boire et n’en avait de toute manière pas les moyens.

« Dans un premier temps je devrais peut-être répondre à vos interrogations et vous apporter des clarifications sur la nature de nos services. » elle passait une main dans sa chevelure ambré, replaçant une mèche alors qu’elle penchait la tête, l’observant. Ce serait une affabulation que de prétendre qu’elle n’était guère habité par un mélange d’angoisse et d’excitation. Alliance complexe de l’obligation et de l’aspiration. Mais Frey avait d’hors et déjà obtenus ce qu’elle désirait : revoir Kael. Répondre à ses obligations professionnelles quand bien même ces termes semblaient bien trop soutenus, était à présent sa priorité.

18/09/2022

to fantasy land

with / @Frey Persephone — zaun, 23.12 (ic, crédits)

Bet you did ; affirmation qui provoque son lot de frissons. L'avantage à l'inconnue, quand il jure l'avoir déjà croisé ; mais il est bien incapable de se souvenir où (et comment?) ce qui le fait râler intérieurement. Elle soutient l'éclat argenté de ses prunelles féroces, lances-éclairs, et prend place à ses côtés sans ciller. Trop à l'aise, son aplomb comme excès de confiance et le capitaine qui s'en retrouve vite fort démuni (et impressionné) ; avaient ils été aussi familiers avant ? Sa mémoire lui jouant défaut, il n'arrive pas à éclaircir les zones d'ombres, et adopte alors une attitude défensive et méfiante. Traiter avec ces gens-là, ces gangs, n'était pas ce qu'il préférait faire. Que la mafia se mêle de son business n'avait rien de plaisant, néanmoins il paie pour un service alors, il s'attend à obtenir satisfaction.

L'atmosphère se teinte alors d'un sérieux dont il n'est pas responsable, lorsque la jeune femme sort son calepin et son stylo au milieu de l'antre de la beuverie, Kael est stupéfait. Goguenards, les matelots observent l'étrange interaction se poursuivre, sans trop savoir sur quel pied danser. Lui-même reste cois devant le professionnalisme dont elle fait preuve, et il le fait remarquer. — i didn't know we were going to have a fucking meeting here. what are you going to write in your notebook? numbers? what's your price for getting what's due me. that's why i'm calling on you. Trop formel pour le capitaine, l'échange se devait d'être plus divertissant ; que les choses trop cadrées avaient tendance à le mettre mal à l'aise, lui qui évoluait dans un chaos constant et ne vivait qu'à travers la simple et pure provocation. — water is for the dogs. here we drink shots. Il ne scellerait aucun deal autour d'une carafe d'eau, car il avait des principes. L'alcool était un rituel dont il était difficile de se passer en tant que pirate des airs ; il s'ajustait à sa fabuleuse réputation. N'y trop, ni pas assez ; dans cet entre-deux flou qu'il entretenait avec une constante folie, car il n'y a que les fous qu'on craint autant qu'on respecte. Dans la foulée, il commande des shots de dune, d'un simple geste de la main et lorsque le shooter arrive sur la table, il le pousse jusque devant la demoiselle qu'il défie du regard. Pacte avec le démon ; il n'avait rien d'un joueur, Kael mais tout d'un gagnant. Fier capitaine qui ne se laissait réellement impressionné par personne, dirigeait son propre navire avec outrecuidance sans se soucier de heurter ou non les sentiments.

— Alright. So clarify the nature of your services, I'm all ears ! D'un geste franc et rapide, il vide le shot dans sa gorge. Repose le verre sur la table, et la fixe. La mettre mal à l'aise à son tour, provoquer la tension et si possible, lui faire perdre ses moyens ; il testait la jeune femme, cherchant à savoir si elle avait l'étoffe pour s'entretenir avec lui. — I just want my money back. Because, you see, I honor my part of the contract: I take the goods, I secure them and I deliver them. When it's done, I get paid in full. if it's not, I have a problem. and I'm paying you to fix it. so tell me how much it's going to cost me. Tout n'était qu'une histoire de crescents, finalement. Comme toujours, pourrait-on dire ; les affaires du capitaine florissaient çà et là, mais les frais engendrées par l'Arcadia étaient diaboliquement monstrueux, aussi Vasserys ne roulait pas vraiment sur l'or comme il prétendait le faire. We all have skeletons in our closet.