Ah gros poisson-louf !

automne 2022 ↠ cabinet du dr.lovàas

with /  @Menya Lovàas C’était grand. Très grand. Trop grand ?
Et surtout, il n’était pas vraiment sûr de ce que ça représentait. Ni comment cet immense machin avait atterri en plein milieu du hall du cabinet du Docteur Lovàas.
C’était là le mystère de sa matinée, quand Soàan était arrivé de bonne heure au bureau. Il n’arrivait jamais en retard, il était toujours impeccable et prêt à traiter les dossiers, les réservations, les rendez-vous… et toutes les demandes farfelues de Mademoiselle Lovàas. Et quelque chose lui disait que ce truc n’avait pas rien avoir avec les coups de folies de sa meilleure amie et patronne.
Les fantaisies de Menya étaient une des raisons de son adoration pour elle. Elle était si unique et pétillante, avec sa propre vision du monde. Mais parfois son enthousiasme naturel débordait sur le travail de son secrétaire…. qui n’avait toutefois jamais émis de protestation à ce sujet.
On dirait sûrement de lui qu’il était un bon employé ou un bon ami…. mais surtout qu’il était trop gentil au mauvais sens du terme.
Soàan avait tout de même demandé des explications à sa patronne -  histoire de pouvoir prendre les meilleures décisions à propos de ce … poisson ?  - et les réponses qu’il avait reçues ne l'avaient pas tant surpris. Menya Lovàas ne faisait jamais les choses au hasard ! Ou presque. En tout cas, elle avait toujours une idée bien précise derrière la tête et un plan pour parvenir à ses fins. Menya Lovàas était un génie incompris…. peut-être au même titre que celui qui avait réalisé cette œuvre d’art. Incompris, c’était sûrement le bon mot. Mais pas celui qui empêcherait Soàan d’accomplir sa tâche.


Il lui avait fallu un peu plus d’une heure pour régler le problème. Il avait d’abord essayé de déplacer la chose, en vain : c’était trop gros et trop lourd. Soàan avait beau s’entretenir, il n’était pas assez fort pour s’en occuper seul sans matériel. Il pouvait bien faire appel à une connaissance witcher mais ça serait déranger quelqu’un pour un travail qui était le sien. Il avait réfléchi et la solution lui était finalement apparue ! Soàan avait quitté son poste - en prenant soin de rester joignable -  et s’était rendu dans une boutique de Celestia à la bonne réputation. Sur les étalages, des potions et toutes sortes de concoctions magiques. Soàan avait déjà repéré la sienne. Se dirigeant droit au comptoir pour payer un pochon de  “Poudre Rikiki” , il avait regagné le cabinet du Dr.Lovàas sans attendre pour s’atteler à la suite de son plan.
La sculpture trônait toujours au milieu du hall -  elle avait à peine bougé sous les efforts du Celestien. Muni de sa  “Poudre Rikiki” et d’un sourire déjà triomphant, Soàan en saupoudra une pincée au creux de sa paume -  il fallait bien doser  - et souffla en direction de poisson-mouette en pierre. Sept secondes plus tard, la structure avait réduit de moitié et Soàan pouvait la porter à bout de bras. Elle restait lourde mais plus scotchée au sol en marbre.

Quand il entendit la porte du bureau de Menya s’ouvrir, il terminait de poser l’encombrante dans un coin du bureau, près d’une plante colorée aux reflets pailletés. Il avait déterminé qu’il s’agissait du meilleur endroit pour exposer l’oeuvre d’art : ni trop imposante, ni trop discrète. ❝Bonjour Menya. Comment vas-tu ? Ton café est servi et ton premier rendez-vous arrive dans une heure. J’espère que ta nouvelle décoration te convient.❞ C’était ça, être l’employé du mois au cabinet du Dr.Lovàas.

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with /  @Soàan Aiwenor / ootd ↠ Une journée comme une autre à gouverner le monde du haut de ses talons hors de prix. Munie de son assurance, ce matin-là, comme tous les autres matins depuis qu’elle avait poussé son premier cri, Menya Lovàas avait ouvert les yeux sur sa chambre. Salle de bain, dressing, tenue de femme d’affaires incroyablement sobre pour changer : comprendre ici qu’il n’y avait pas de décolleté et que son cul n’était pas trop moulé malgré la longueur de sa jupe. C’était après un maquillage executé à la perfection que la Lovàas avait pu enfiler des talons bien trop hauts pour filer vers le lieu de sa réussite - aka son boulot -
Une pochette sous le bras pour se donner un air pro, des cheveux rejetés en arrière quand elle était montée dans sa voiture, et elle avait pu filer vers sa vie de femme indépendante.
Un détour, un seul… aucune question d’immaturité ici, simplement une urgence de vie comme elle aimait à les appeler.
Un sac à main, édition limitée, réservée la veille dans une de ses boutiques. On comprendrait donc que le travail, ce jour-là, elle ait commencé à le régler par sms avec le plus parfait des secrétaires.

Certes, on pourrait comprendre un peu moins le pourquoi du comment, quand elle s’était finalement garée à sa place attitrée, elle en était descendue avec trois sacs un boy barraqué, chargé d’en réalité quatre sacs, auquel elle avait fait un petit signe de main pour l’inviter à la suivre.
Un ou deux excès, rien de bien méchant, des perditions que l’homme avait été invité à poser sur un fauteuil du bureau dont elle venait d’ouvrir la porte « Soàan, bebou.  » à chacun sa manière de saluer de façon professionnelle. La sienne était visiblement un petit surnom, une embrassade et enfin un sourire radieux qu’elle n’avait pas perdu pour répondre « ça va et toi ? Pas trop dur ce matin ? » oui, pas trop dur, à part cette sculpture de la mer qu’elle lui avait refilée sur les bras comme si c’était la chose la plus normale du monde… « C’est ça ? »
…
…
Dites nous que son index n’était pas en train de pointer sur l’oeuvre ?
…
…
Elle ne se souvenait même plus exactement de ce qu’elle avait acheté ?
Un poisson. C’était assez. Un truc un peu gros et sur lequel elle avait penché la tête de côté pour mieux l’analyser. Un air sceptique plus tard, son regard retrouvait celui du secrétaire pour ajouter « J’la voyais plus grosse… ça m’arrive des fois. » … de ? Voir un truc plus gros ?
…
…
Prions pour qu’il n’y ait aucun sous entendu pervers là-dessous « Mais merci, c’est parfait. Comme toujours quand tu t’occupes de quelque chose. D’ailleurs je t’ai ramené des petits cadeaux de la boutique avant de venir ici et… oui ? »

Evidemment, elle en avait oublié Bobby, aka le porteur qui s’était rapproché d’elle, attendant visiblement quelque chose comme son numéro… ou un truc du genre « Ah oui, tu peux y aller, merci. » ..
Bah quoi ? Elle ne lui avait pas promis la lune. Et si elle avait eu comme un air de présentateur qui bzzt de sa main en l’invitant à disposer, elle ne semblait pas s’en soucier quand, de son côté, elle avait enchaîné à l’intention de son chouchou « Le pantalon, il est incroyable. Il va te faire un cul parfait. Pour le reste, j’te laisse la surprise. »

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with /  @Menya Lovàas Bien sûr, il ne se formalisa pas. Soàan ne se formalisait jamais. En tout cas, pas avec Menya. Avant d’être sa patronne, elle était son amie. Alors, les surnoms comme les embrassades, il les acceptait bien volontiers de sa part. Il lui souriait comme toujours et ce même si elle parvenait presque chaque jour à lui faire faire des choses encore plus farfelues. Mais, c’était son rôle de secrétaire. Un rôle qu’il prenait très à coeur. Bien plus que n’importe quel autre statut son père aurait aimé lui donner.
Soàan ne s’étonna qu’à peine de la présence de ce grand homme derrière Menya. Il ne posa pas de question parce qu’il supposait assez bien les réponses. Il lui tendit donc simplement son café, à la bonne température pour lui répondre : ❝Très bien, merci. Tout s’est bien passé.❞ Malgré l’incongrue mission dont il s’était vu affublé sans avoir été prévenu avant ? C’était ainsi. Il n’y avait pas vraiment de journée ordinaire dans le cabinet du Dr.Lovàas. Si l’on pouvait croire qu’être secrétaire pouvait être profondément ennuyant, c’était parfaitement faux dans le cas du jeune Aiwenor.
Un premier hochement de tête confirma à la belle que la chose qu’elle pointait du doigts était bien la fameuse sculpture qu’elle avait acquis. Ce fut tout juste un sourire qui releva la remarque suivante, amusé par l’éternelle franchise sans filtre dont Menya était capable. ❝Oui, je me suis permis de la rétrécir un peu. J’ai pensé qu’elle irait mieux dans ton bureau de cette façon…❞ Si jamais, il pourrait toujours acheter de la Poudre Kigrandi pour ajuste la taille. Toutefois, il se doutait que Menya n’en avait pas grand chose à faire, plus sensible à d’autres formes d’art que les sculptures abstraites. Il n’en apprécia pas moins les compliments, laissant son sourire s’agrandir de joie et de satisfaction. Menya n’imaginait pas à quel point elle lui faisait du bien en vérité. Ca ne semblait pas grand chose, mais Soàan n’avait que trop manqué de reconnaissance jusqu’à décrocher ce job. Satisfaire sa patronne, c’était une de ses plus grandes victoires aujourd’hui…

Et il en était bien récompensé. On ne parlait même pas de salaire mais de tous les à côtés que la Love Coach lui apportait. Des compliments, des cadeaux… Encore ce matin.
Soàan releva les sourcils, car même si ça n’était pas rare, sa générosité n’était pas quelque chose dont il cessait de s’étonner. ❝Oh ? Menya, c’est gentil, il ne fallait pas…❞ Mais il savait pertinemment que la jeune femme n’avait que faire des ses politesses. Elle était du genre à exaucer tous ses caprices et beaucoup parlerait de déraison en ce qui la concernait. Soàan lui ne parlait que de gentillesse et de fantaisie. Leur échange fut toutefois interrompu par le porteur qui s’était manifesté. Le Celestien eut presque pitié de lui, connaissant parfaitement la suite… Aussi, quand Menya le congédia, le secrétaire trotta dignement jusqu’à la grande porte du bureau pour diriger poliment Bobby vers la sortie. ❝Merci, bonne journée.❞ L’individu envolé, Soàan retourna près de la belle Lovàas.

Et du pantalon qui allait lui faire un cul parfait ?
Soàan gloussa. ❝Oh Menya, je suis sûr que tout est parfait… Tu n’aurais pas dû mais…❞ Mais ? Le Celestien mordilla sa lèvre et son regard brillant trahissait sa curiosité éveillée. ❝Est-ce que je peux jeter un oeil ?❞ Il ne résistait pas. Soàan était professionnel, bien sûr. Mais il aimait les belles fringues. Et Menya avait un goût incroyable.

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with /  @Soàan Aiwenor / ootd ↠ « Oh oui, tu as bien fait.  » c’est vrai que de mémoire, il était un peu gros ce… “poisson”.
Donc c'était vrai. Elle avait oublié la gueule de ce qu’elle avait acheté ?
Qu’on l’excuse, elle était trop occupée à évaluer du regard les mensurations de Monsieur Kimora. Un homme pareil, ça vous déconcentre légèrement. Et puis, on n'allait pas en parler cent ans de ses troubles de la mémoire sélective !
« Comme tout le temps. » c’était, après tout, un peu la spécialité de Soàan de prendre des initiatives, et les bonnes « En même temps, quand est-ce que tu prends de mauvaises décisions ? Attends, je sais… ne me dis rien… » de longues secondes de réflexion, de fausse réflexion, et elle ajoutait « Jamais. »
Quoi ? Il était si parfait que ça son secrétaire ?
Tellement. En plus d’avoir le plus beau cul de Velaris, il était doué. Genre vraiment doué. C’était son héros, son indispensable, sans lui elle serait tout simplement perdue, et elle pesait ses mots. Embaucher Soàan faisait partie du top dix des meilleures décisions de sa vie. On ne pouvait pas rêver mieux que lui.

Alors, à son “il ne fallait pas”, bien entendu, son sourcil s’était levé « Ne dis pas n’importe quoi, évidemment qu’il fallait. » la perfection, ça se récompensait.
Par contre Bobby, à priori, il pouvait rentrer sans un mot de plus.
Trop occupée à regarder le membre du peuple de la mer avec un regard particulièrement critique, elle avait analysé la bête sous différentes coutures. Pas de toute, elle avait l’oeil… même pour ces… trucs ?
Passons. On n’allait pas non plus s’attarder toute la journée sur un poisson ! Y’en avait d’autres dans la mer.

« Non, tu ne peux pas. Tu dois. Maintenant. » il était plus urgent de sortir des sacs ceux à l’intention de son meilleur ami pour lui tendre dans un sourire à la fois ravi et surexcité. Rien de pervers là-dedans - malgré le cul magnifique que ce pantalon lui ferait - elle avait juste beaucoup trop hâte de gâter cet être cher.  « Dépêche toi, j’tiens plus. » pantalon, chemises et surtout un petit truc en plus exprès pour le plus parfait des secrétaires. Elle ne voulait rien rater de son visage quand il l’ouvrirait. Un soupir pour une gorgée de café divin, et elle avait attendu avec impatience qu’il découvre ce crop top, édition limitée, qui lui irait à ravir « Au fait, j'ai croisé ta soeur. Je ne savais pas qu'elle avait les mêmes goûts que moi pour la lingerie. » ... ça se disait à un frère ça ?
Peu importe. Trop tard. Elle l'avait dit. Fallait que ça sorte à un moment de la journée, et c'était donc maintenant entre deux gorgées de café.
Après tout, ça l'avait trop surpris pour qu'elle le garde pour elle. A bien regarder Luana, même si elle la trouvait très belle... elle l'imaginait plus dans des dessous de...
...
non, elle ne pouvait même pas penser ce terme affreux. Par pitié, ne lui demandez pas de parler de lingerie en coton !

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with /  @Menya Lovàas
Menya était sa meilleure amie et il avait l’habitude de sa douceur à son égard. Cela n’empêcha pas ses joues de rosir de joie à ses gentils compliments. Faire les choses bien… Cela ressemblait à de la flatterie, et ça en était peut-être… Mais c’était surtout bien plus aux yeux de celui qui n’avait jamais été assez bien pour son paternel. L’attention et l’importance que Menya lui accordait valait bien plus qu’une simple gratification au travail. Soàan n’était peut-être qu’un secrétaire quand son rang le destinait à plus haut… Mais il n’avait jamais été plus heureux que depuis qu’il travaillait pour la jolie Lovàas. ❝C’est gentil, Menya. Je fais de mon mieux.❞ Du mal, il continuerait à s’en donner pour elle. Même pour répondre au plus futile des caprices… parce qu’il aimait ce travail et qu’il était heureux d’être le secrétaire - et homme à tout faire - du Dr.Lovàas.

Sans compter qu’il gagnait quelques extras. Bien sûr, il n’était pas du genre à convoiter la générosité de son employeuse mais il ne pouvait nier qu’il aimait souvent beaucoup ses cadeaux. Par principe, il la rabrouait un peu parce qu’elle n’avait pas à lui offrir tant de choses - surtout qu’il n’était pas à plaindre niveau salaire et richesse - mais on ne disait pas “non” à Menya Lovàas. Impossible de refuser de belles fringues de sa part parce qu’elle savait se montrer convaincante… et aussi parce qu’elle avait diablement bon goût !
Alors, à la raison se soustrait l’excitation. A peine Bobby disparu qu’il trépignait sur place, la curiosité picotant ses jambes et ses mains. Il voulait voir, bien sûr. Alors, docile, il attrapa le sac et en sortit les premiers vêtements. ❝Hiih !❞ Rien qu’au toucher il pouvait dire que c’était de la qualité. Digne de sa meilleure amie. Il tira d’abord un pantalon et l’examina sous toute les coutures : ❝Il est trop beau, Menya !❞ Devant l’un des miroirs du bureau, il l’essaya en le superposant bien qu’il ne pouvait constater comment son séant serait mis en valeur… mais sur cette question, il faisait entièrement confiance à sa patronne. Il n’était pas sans savoir qu’elle aimait beaucoup ses fesses….. Rien d'inapproprié là dedans !
La chemise lui provoqua la même réaction, ne réprimant qu’à peine un couinement surexcité. ❝C’est fou d’avoir des goûts pareils… Han ! Je vois déjà que ça va trop bien ensemble !❞ Il pourrait prendre le risque de se dessaper pour essayer les tenues mais… il avait encore un peu de conscience pro.
Puis sa main se referma sur un vêtement précieux, une oeuvre d’art, un trésor pour celui qui n’aimait que trop exposer son ventre… ❝Par les Grâces ! Il est MA.GNI.FIQUE !❞ Le crop top de ses rêves ! Soàan retint un juron mais sautilla sur place en l’essayant par dessus : ❝Oh mince mais il est carrément incroyable !! Où tu as trouvé cette merveille ??❞ C’est qu’il pouvait en pleurer… Evidemment, Menya avait tapé dans le mille. Et heureusement que l’heure du premier rendez-vous n’était pas encore arrivé car le client aurait entendu des couinements suraigus dans le bureau de la Love Coach. Encore une fois, rien de déplacé. ❝Merci Menya, merci !❞ Sans plus de cérémonie il lui sauta au cou pour une accolade plein de reconnaissance. Il avait bien trop de chance d’être son secrétaire…

Il pliait ses vêtements, le sourire encore aux lèvres quand sa soeur entra dans la conversation. Et la lingerie. Soàan releva deux yeux ronds vers Menya. Il n’était pas certain de vouloir discuter des dessous de sa soeur, bien qu’ils étaient assez proche pour que Soàan le pouponne de la tête aux pieds. ❝Oh. Eh bien… Lulu est coquette, tu sais.❞ Il songeait à sa pauvre soeur qui avait dû se retrouver face à Menya. Contrairement à lui, la personnalité explosive de la Lovàas entrait un peu en conflit avec la réserve de sa soeur. Pas sûr qu’elle soit ravie de partager les dessous avec elle. ❝Elle aussi, elle ne met que de la qualité. D’ailleurs, je lui ai trouvé une nouvelle palette de maquillage dans une boutique qui pourrait te plaire. Je te donnerais l’adresse.❞ Donc, on était vraiment plus dans un bureau mais dans une chambre d’adolescente, n’est-ce pas ?
Il termina de ranger soigneusement ses précieux cadeaux, un sourire satisfait et bien heureux sur le visage : ❝Et sinon, Mademoiselle Lovàas, vous vous êtes découvert d’autres lubies que l’art abstrait ces derniers temps ?❞ Quoi ? Il avait bien le droit à des petits commérages… Menya adorait lui en parler !

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with /  @Soàan Aiwenor / ootd ↠ Gâter son employé…
… ou plutôt gâter son meilleur ami… c’était, sans conteste, l’une de ses activités favorites.
Voir la joie sur son visage à chaque fois qu’il découvrait l’un de ses présents ? La meilleure des récompenses.
Alors, très clairement maintenant, ses traits sont illuminés tandis qu’elle épie la moindre des réactions du plus parfait des secrétaires de Velaris.
« Il l’est. Trop beau.  » mais ?
Pourquoi est-ce que ce magnifique pantalon méritait un mais ? « Il le sera surtout sur toi. » parce que le cul de Soàan Aiwenor mettait n’importe quel pantalon en valeur ?
C’est un peu l’idée. Ne le fait-il déjà pas alors qu’il l’essaie par-dessus sa tenue actuelle ?
Bien sûr. Mais avant de pouvoir se languir de le voir dans ses nouveaux habits, elle préfère se délecter de la joie d’un accroc comme elle aux tissus « Je suis née avec bébé. C’est comme ça, j’ai l’oeil. » en revanche, elle n’était pas née avec la modestie ?
S’il vous plaît. Soyons sérieux deux minutes et plus ! Ses vêtements étaient parfaits ! Divins ! Clairement dans le style de Soàan et, il y avait de plus… le fameux dernier cadeau qui entoure sa fierté d’or.

Hâte. Elle a beaucoup trop hâte qu’il le découvre. Alors, quand elle l’entend couiner son sourire s’élargit et elle tape dans ses mains, de toute évidence ravie.
Est-ce qu’on était bien sur un lieu pro ici ?
….
Nous passerons. Cette question est pénible. Même pas digne d’intérêt. A côté de ce crop top parfait « Disons que j’ai commandé pour m’assurer que mon meilleur ami en possède l’un des trop rares modèles. Pour la seule, unique mais excellente raison que, si toi tu ne le portes pas, il ne mérite même pas d’exister. » elle n’en fait pas un peu trop ?
S’IL VOUS PLAIT !
Il y a marqué Soàan Aiwenor sur cette création ! Restons sérieux face à l’évidence !
Alors elle est ravie la Lovàas quand elle ouvre les bras pour y accueillir son meilleur ami. Elle est ravie de le serrer contre elle après avoir provoqué ce si joli sourire sur ses traits.

De bonne humeur pour la journée ?
Oui. Même si la curiosité vient teinter cette humeur et qu’elle ne peut s’empêcher de le questionner sur sa jumelle. Soàan est presque son opposé…. si Soàan portait les mêmes dessous qu’elle, elle saurait exactement quoi lui offrir. Mais Luana… définitivement, elle ne la voyait pas fréquenter le même genre d’endroits
« Oui mais… comment dire ? Je l’imaginais un peu plus… » coincée ?  « …classique. » autant dire coincée dans sa version polie. Parce que les dentelles semblaient assez osées et… Luana avait clairement le profil…
…
non, elle ne pouvait toujours pas y penser !
« Oh je veux bien, j’aime bien tester de nouveaux endroits. » c’est bien Menya, prends la perche tendue du changement de sujet et arrête de torturer ce pauvre Soàan avec un sujet qu’il ne veut peut-être pas aborder « Hum… j’ai une ou deux lubies. J’adore les cocktails et le savoir-faire de l’artisan. » quoi ?
C’est que le faux fiancé qu’elle s’est trouvée… il est particulièrement sexy quand il manie un shaker ! « Mais je ne suis pas la seule à avoir une âme d’artiste, t’as rien à me raconter toi ? » pourquoi être la seule cible des ragots quand, en sirotant un café, on peut cuisiner son meilleur ami après tout ?

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with /  @Menya Lovàas Soàan en avait presque oublié le travail, les rendez-vous, la statue… Tout ce qui retenait son attention et gonflait son coeur d’un bonheur frivole, c’était ce crop top qu’il tenait dans les mains. Si futile. Et pourtant, Soàan Aiwenor aurait pu en pleurer de joie. Le vêtement n’était pas seulement magnifique - à son regard -, il constituait en un cadeau précieux et rare de sa meilleure amie. Une attention coûteuse qu’on ne pouvait pas trouver par delà les murs et qui représentait bien le monde à part des Celestiens ignorants. ❝Oh, Menya ! Tu es… Tu es … Parfaite ! ❞ Bien sûr, elle n’en doutait pas mais il était bon de le lui rappeler tout en faisant disparaitre les barrière hiérarchiques pour mieux serrer sa patronne dans ses bras. ❝Tu es la meilleure meilleure amie qu’on puisse rêver.❞ Ce bureau n’avait plus rien de professionnel. Le Soleil était redevenu ado et son émotion débordait de ses yeux. ❝Merci, merci infiniment !❞ Il aurait pu la remercier encore des heures, voire des jours. Parce que ce n’était pas qu’un simple crop top qu’il prit encore le temps d’admirer avant de le ranger soigneusement, rêvant déjà au jour prochain où il pourrait le porter : c’était une attention sincère, gorgée d’amour et d’amitié et qui rendait l'indécent bonheur d’un héritier décevant plus fort et plus important que n’importe quel regard méprisant qu’il avait pu encaisser avant.
Menya ignorait à quel point elle avait sauvé le garçon. Mais ce dernier lui en serait pour toujours reconnaissant.

Sa joie fut à peine ébranlée quand sa soeur devint le nouveau sujet de conversation. Ou plutôt ses dessous. D’accord, Soàan était plus proche de sa soeur que de n’importe qui et s’il l’avait déjà vu en sous-vêtements, mais il savait que c’était un peu le jardin secret de Luana et qu’elle n’avait aucune envie qu’une fille aussi extravertie que la Lovàas en fasse une sujet de discussion. Il était toutefois presque drôle de constater à quel point les apparences pouvaient être trompeuses : ❝Oh mais Lulu n’a rien de classique. Tu as vu ses robes ? Elle mérite d’être grandiose de la tête aux pieds !❞ Des années en arrière, cette affirmation n’aurait pas été la même, mais Luana avait grandi, pris en assurance - ou du moins assez pour se mettre en valeur. Elle n’était plus la petite fille qui se cachait derrière sa frange : elle était une femme magnifique, peut-être même la plus belle de ce pays.
Soàan aurait pu passer des heures à complimenter sa soeur, éloignant doucement le sujet initial, mais il choisit de bifurquer plus franchement en parlant maquillage, promettant à sa patronne et amie qu’il l’y emmenerait et se ferait un plaisir de tester une nouvelle mise en beauté sur elle ; puis en recentrant directement la conversation sur elle.
Menya était un puits d'aventures grandiloquentes et fantasques.
Aussi, quand elle mentionna ses deux nouvelles lubies, Soàan lui glissa un regard scintillant de curiosité. Il connaissait très bien la Lovàas. Il savait que la plupart de ses passions fulgurantes cachaient souvent un homme… Et si les cocktails se trouvaient facilement dans tous les bars de Celestia, le “savoir-faire de l’artisan” attisa davantage son intérêt : ❝ Tiens donc ? Et est-ce que je pourrais en savoir davantage, Dr.Lovàas ?❞ Il s’installa tranquillement sur le bureau, sa propre tasse de café en main, considérant sa patronne et tous les petits secrets qu’elle s’apprêtait à lui révéler.
… Mais pas avant que la langue de son secrétaire ne se délit d’abord ?

Soàan marqua une pause, pinçant les lèvres. Menya était forte à ce jeu là : si elle voulait savoir quelque chose, elle saurait. N’était-ce pas son métier ? Mais qu’avait-il à dire, le gentil secrétaire ?
Il prit une gorgée de café comme pour retarder l’instant. ❝Oh…❞ Il laissa traîner sa réflexion.  L’air de rien. L’air de tout. En général, le Celestien n’avait pas grand chose à raconter : des sorties, des rencontres furtives qui ne valaient même pas la peine d’être détaillées. Derrière son allure de petit innocent bien fringué, il arrivait que Soàan enchaîne les coups d’un soir et les gueules de bois. Il menait une vie à des millénaires de son idéal romantique qu’il n’effleurait même pas du bout des doigts. Sauf… ❝Rien de très intéressant, tu sais.❞ Cette phrase, il l’avait dit tant de fois. Mais aujourd’hui, ses joues s'étaient vues charrier par un traite afflux sanguin. Parce qu’il n’y avait rien à dire… il ne pouvait rien dire… de cette marque chaude qu’il avait parfois l’impression de sentir encore contre sa tempe. La marque de ses lèvres furtives et douces. Il ne pouvait pas raconter que, quelques part, au fin fond de Zaun, son coeur s’était emballé pour un garçon qui vendait son corps.
❝Parle moi plutôt du savoir-faire d’artisan, je suis sûr que c’est bien plus croustillant que n’importe quel gars alcoolisé qu’on rencontre en soirée.❞

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with /  @Soàan Aiwenor / ootd ↠ « ça, je le sais. »
De ?
Qu’elle était parfaite ? Qu’elle était la meilleure des meilleures amies ?
Les deux bien sûr. Ne minimisons pas.
« Mais c’est le genre de certitudes que j’aime entendre. Radote même si ça te fait plaisir.. » Menya, Menya, Menya.
Pardon, on ne la changera plus. Et puis de toute façon, si elle s’est hissée au rang de la meilleure des meilleures, c’est bien pour ce qu’elle est non ?
« Mais peut-être plus tard dans la journée, la pommade ça s’étale sur la durée bébé » pour le coup, il aurait peut-être aimé qu’ils restent là-dessus plutôt qu’elle se déconcentre dans la lingerie de sa jumelle
« Hum, c’est vrai… » alors restons-en là par pitié « … mais à ce point sexy, j’aurais pas cru. Bref. » oui, bref. Surlignons ce bref et passons à autre chose pour notre survie à tous.

« Disons que pour t’en dire davantage, ça risque de prendre une heure ou deux. Mais je peux te dire au moins une chose, niveau cul, t’as un sérieux concurrent Aiwenor. Oh t’inquiètes, j’suis toujours en admiration devant le tiens. »
…
…
Y’en avait qui tombait pour harcèlement pour moins que ça.
Passons. L’homme est gay.
…
Du coup elle a le droit de dire à son employé, sans aucun filtre, qu’il a un cul magnifique ?
… on a du mal à voir la logique sur ce coup-là.
Peut-on passer encore ?
C’est fou, aucun sujet ne semble sans danger de notre temps.
De toute façon : on ne peut plus rien dire.

Alors on se noie dans de nouvelles gorgées caféinées, et on change le contenu de la poêle. Elle en rêve, Soàan a du très croustillant à lui raconter. Et elle y croit un instant, quand son teint rougit. Son regard s’illumine de curiosité, elle frétille trois secondes… et tout retombe sous son aveu «Tu mens ! T’avais pas une tête de pas intéressant là ! » puis on soupire, offrant à notre mèche un léger vol avant de la replacer derrière son oreille.
ça reste louche ceci dit… pourquoi Soàan revient si vite à elle ?
Est-ce qu’il la prend pour une imbécile ?
Hum… méfiance dans le fond de ses iris, elle répond en reposant son mug « Il est barman, c’est un 7 mais avec un relooking j’en fait un 10. Je sais déjà avec exactitude dans quel pantalon foutre son cul. Et il a un sourire à se damner. » c’est plus qu’un bon début. Elle est beaucoup plus généreuse que cet ingrat qui lui fait face !