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WHISPERin the night
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La paix n'est plus, pas même de façade. Dans une débâcle de bombes et de hurlements, Zaun a réclamé son indépendance en détruisant le siège du Council. La haute-ville se reconstruit sur des airs dictatoriaux tandis qu'à Zaun, les lois s'effondrent, les rues ne sont plus que passages à tabac en règle, pour dépouiller autrui ou par simple plaisir de semer le chaos.
C H. N L G
The Council
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HERESY.
hiatus Nebula + Karma + Neomä + Kane + Hinatea + Reagan + Samaël
NEIR.
présente Soleil + Rose + Dusk + Reine
Last Waltz
présente Niyah + Nyx + Nevoria + Maxine + Lola + Night + Aqua + Neela
Gekyume
présente Raven + Daemon + Maddox + Caïn

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So bite your tongue and choke yourself to sleep // Fenris & Edden

Anonymous
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29.09.22 3:35

Oh, you clever little things
The sycophantic teens
What a precious basket case
Now shut your dirty mouth

So bite your tongue
and choke yourself to sleep


violence, autodestruction, dissociation/dépersonnalisation

Il y a du sang qui goutte de son nez, de ses lèvres, dans sa bouche ; mais déjà Edden n’en connaît plus la saveur, oubliée dans l'entre-deux gris et flou de la limite entre conscience et inconscience. Iel ne saurait répéter les mots qu’iel énonce mais les échos moqueurs de sa voix enchanteresse résonnent toujours néanmoins, empirant l’humeur déjà violente de celui qui vient de lui mettre un coup de poing. De toute façon, lae shymer ne regrette pas - ne regrette jamais rien. Iel sait même plus exactement ce qu’iel a fait, pour en arriver là, ça en serait risible s’iel pouvait rire. Est-ce que celui-ci l’a trouvé trop androgyne, trop bizarre, trop dérangeant, ou bien habillé·e trop pauvrement, ou bien trop richement ?
Jamais accepté, jamais à sa place. Mais qu'est-ce c'est le problème, cette fois, qu'est-ce qu'iel a qui va pas ?

Trop désirable, attirant·e, parfait·e ?
(trop angélique,
dès qu’on l’aperçoit…)
Trop grande gueule, provocant·e, insolent·e ?
(...ou trop démoniaque,
dès qu’iel parle)

Il y a toujours une bonne raison.

Et les notes cristallines du timbre chanteur qui ne semble jamais cesser de se faire joueur, ne font qu’attiser une colère destructrice déjà dirigée contre la pauvre créature. Devenue poupée de chiffon dont seules les lèvres s’animent, les pupilles plutôt que les paupières cousues des boutons de l’anesthésie que son esprit met toujours en marche (ne sait pas arrêter), pantin dont le corps désarticulé se fait projeter sur le trottoir mais qui continue de répondre comme un jouet cassé.

-Ferme-là, putain !
-On me dit souvent ça. Tu n’es pas très original, tu sais.

C’est un coup de pied qui lae fait rouler plus loin, le point de bascule qui finit de faire chavirer son esprit hors de son corps - enfin, normalement. Quand soudainement il y a dans son âme un frôlement inhabituel, comme une... s e n s a t i o n ? et qu’Edden tourne la tête mécaniquement, plante son regard pâle et éteint dans celui plus sombre d’un passant. Un homme avec une lune sur le front et une aura aussi obscure que ses iris, un homme qu’iel n’a jamais vu de sa vie et qui pourtant lui donne une impression de déjà-vu, une étrange familiarité au creux des côtes. C’est bizarre, bien plus que la scène qui se déroule sous ses yeux ténébreux ; il n’est pas rare de voir ce genre d’accrochage à Zaun, après tout, bien moins en tout cas que ce frisson insolite dans la psyché angélique. Et puis s’il l’a entendu un peu plus tôt, il a compris que tout était de sa faute, qu’il n’y avait pas à l’aider parce que finalement, iel l’avait bien cherché.

Alors, il n’a aucune raison d’intervenir…
Si ?

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09.10.22 22:17

Oh, you clever little things
The sycophantic teens
What a precious basket case
Now shut your dirty mouth

So bite your tongue
and choke yourself to sleep


violence, description graphique

Qu’un monstre de plus dans la foule, c’est tout ce que Fenris est à Zaun. Un monstre se baignant dans les nuances de rouge les plus profondes, un monstre qui se plaît étrangement dans ce chaos cramoisi, qui en vient à en apprécier sa difformité.
C’est dans sa violence qu’il a trouvée une certaine paix : l’incessant chaos broie la moindre de ses pensées et limite ses introspections aux allures d’abysse cannibale. À grandes foulées, il sème son passé sans se retourner. C’est qu'il ne s'rend pas compte, encore, du tic tac incessant, déréglé qui ricoche dans sa caboche. Enfin, si, il l’entend bien (trop) mais le croit hymne de Zaun, de la foule qu’il fend à chaque instant.
Il manquerait plus qu’il réalise un instant la douleur qui le lacère à chaque heure. Heureux est comme Oedipe, s’est aveuglé à la tragédie qu’est sa vie - à en devenir un aveugle heureux, un sourd qui se moque bien de ce que les furies peuvent piailler.

C’est donc ainsi qu’il traine des pieds, clope au bec et la fumée dans son sillage. La brutalité est dans chaque recoin, pagaille alpaguée sans arrêt.

Soudainement, un frémissement lui frôle l’âme cabossée.

Ignore.

Il ralentit.

Ignore.

Etaux qui lui prennent le front, lune ardente et éclairs pulsants.

Casse-toi.

Il tourne les talons. Entend des voix. Il cligne des yeux, s’retrouve dans l’impasse.

Il y a sur le mélange de l’hémoglobine et du bitume, il y a le venin craché par une voix angélique et la riposte barbare, il n’y que a le tableau pitoyable dont Zaun se pare sans jamais s’émouvoir.
Et pourtant. Il y a l’tic tac, il y a le fer des aiguilles qui lui brûlent les tympans, il y a l’étrange silhouette à ses pieds. Un déjà-vu à la saveur d’opium, dont le magnétisme met son instinct à ébullition - pourquoi est-il si hypnotisé ?
Ce n’est pas la gueule déconfite de la brute qui l’interpelle, celui-là même qui marmonne son nom en voyant le mercenaire à la mine crispée - mais bien l’éclat cristallin d’un regard cerné de vermeille. En lui, Fenris pourrait presque distinguer des reflets déformés d’un passé, d’un marché, révolu.

Et ainsi, Fenris a la haine.

L’adrénaline le foudroie et ses jambes enjambent lae gosse anonyme pour atteindre sa cible improvisée - il s’dit que c’est pour évacuer, pour retrouver cette violence qui le berce tant, il cherche pas plus loin, veut pas savoir. Faut pas.
Quelqu’un geint, le type qu’il a frappé. Ils s’connaissent, un peu, vaguement et l’un a plus peur de l’autre c’est pour sûr. Comme toutes les brutes, l’agresseur s’dégonfle en un coup et se tient le nez, titubant.

Putain, Fenris, pourquoi ? C’est l‒
- Tu sais très bien pourquoi.

Fenris n'a en réalité aucune idée de pourquoi. Il trouvera bien une excuse pour son geste plus tard. Pour se donner bonne mesure, le voyant se fait maestro et fait résonner le crâne de son vis-à-vis contre la brique.

La tension retombe un peu, autorise l’homme a inspiré à plein poumon l’oxygène poussiéreuse. Il jure, se tient la tête, puis la mâchoire, évite le corps pour le palper légèrement de la pointe du pied. Les détails de son apparence se révèle à lui et des vagues de sensations l’assaillent.

T’es quel genre d’oiseau crevé ?

Tout droit tombé des cieux, si ceux-ci n’étaient plus qu’un eden incendié.

Anonymous
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10.10.22 12:52

Oh, you clever little things
The sycophantic teens
What a precious basket case
Now shut your dirty mouth

So bite your tongue
and choke yourself to sleep


violence, autodestruction, dissociation/dépersonnalisation

Le monde n’a pas basculé, aujourd’hui. L’habitué·e pourtant aux projections astrales n’a pas senti son âme s’échapper cette fois, retenue à son cœur d’une épingle insolite, iel n’a pas pu accéder à ce point de vue extérieur qu’iel voit si souvent quand son corps se fait f r a c a s s e r. Vision trouble et bizarre, comme celle qu’iel aperçoit dans le miroir mais qui elle, ne manque jamais de se teinter de rouge.

Aujourd’hui iel est encore un peu là, aujourd’hui le coup suivant ne vient pas. Il y a ce quelqu’un qui est là, enveloppé d’une aura singulière qu’Edden reconnaît sans connaître (la même que la sienne, simplement coloré différemment). Il y a ce quelqu’un que l’aggresseur a l’air de reconnaître aussi mais pas pour les mêmes raisons - parce que lae shymer à terre n’a jamais interagi avec cet homme, iel en est presque certain·e. Mais ce presque subsiste, parce qu’autrement comment expliquer cette lourdeur qui lui étreint la poitrine ?

Un nom se pose sur le visage, ses syllabes font résonner quelque chose comme un carillon dans sa tête, une mélodie qu’on chantonne sans savoir d’où elle vient. Fenris. Et un frémissement semble étirer l’ombre des lèvres du rampant portant le surnom du serpent qui, selon d’anciennes légendes, aurait donné vie au loup. En tout cas, ce n’est pas le cas dans cette vie-là. Iel n’a hérité que du venin des mots mais l’autre semble au moins en avoir reçu l'agressivité - les crocs ? lorsqu’il frappe celui qui devait frapper et lui cogne le crâne contre le sol, là où c'est la tête d’Edden qui aurait dû aller.

Cette dernière ne se relève pas tout de suite, l’esprit encore trouble, incertain·e de ce qui vient de se passer ; c’est trop inhabituel, pas ce à quoi iel s’attendait, peut-être pas ce qu’iel était venu chercher. Ça l’étourdit d’une autre manière, l’adrénaline dans ses veines qui retombe : quelque chose que d’habitude iel n’est jamais là pour ressentir, trop profondément perdu·e dans les limbes. C’est la sensation de la chaussure contre ses côtes qui lui fait tourner la tête, là où iel a déjà un bleu, sauf que cette fois le mouvement est plus curieux que violent.

Il est étrange, cet étranger qui donne l’impression de ne pas en être un, et des ses yeux pâles Edden le scrute en tentant de percer le mystère. Pourquoi ? Iel ne saurait pas dire, mais celui-ci quelque part lui parait assez important pour s’y pencher, un poids assez gros pour s’y accrocher sans de nouveau s’envoler. Alors iel répond, de sa perpétuelle voix à la fois trop plate et trop jolie, où n’importe qui peut y lire tour à tour n’importe quel éclat que ne lui donne les mots qu’elle prononce.

-Un ange, il paraît.

Tombé du ciel, tombé du nid. Iel se souvient qu’un jour on a aimé ses plumes - il y en a quelques-unes qui sont éparpillées ça et là quand iel se tourne et se redresse, au moins le haut de son corps. Elles luttent pour recouvrir son bras, et l’une d’elle s’échappe sous ses doigts, aussi ténébreuse que la nuit qui les entoure.

-On se connait ?

Question qui lui brûlait les lèvres, le ton neutre mais toujours posée de la plus irrévérencieuse des manières. Iel aurait pu demander qui il était, d’où il venait, ce qu’il faisait - et surtout... p o u r q u o i, par les dieux, avait-il fait ça. Iel aurait pu dire merci, aussi, mais même si ça lui avait traversé l’esprit iel n’est pas sûre que son pouvoir laisse un tel mot passé la barrière de ses lèvres. Après l’avoir sauvé, son bienfaiteur allait-il finalement l’achever ? Lassé de ses piques illusoires,
comme tous les autres.

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11.11.22 14:32

Oh, you clever little things
The sycophantic teens
What a precious basket case
Now shut your dirty mouth

So bite your tongue
and choke yourself to sleep


violence, description graphique

Fenris n’a pas l’âme d’un artiste, pas plus qu’il n’est de ceux qui cherchent la beauté dans les recoins les plus crasseux. Et pourtant, il surprend son regard à se balader sur la scène qui s’étend à ses pieds, comme pour en tracer le moindre trait, la moindre courbe, le moindre détail poussiéreux. À ses pieds s’étend un être à la peau pâle où éclosent des nuances bleuâtres et rougeâtres ; sur ses lèvres malmenées danse l’ombre d’un rictus et sa tignasse sombre est comme un voile sur son regard aux lueurs spectrales. Celles-ci le scrutent, trouvent écho dans ses propres pupilles abyssales – on pourrait difficilement faire deux physiques plus différents, et pourtant... Fenris pourrait venir à croire qu’il ne s’agit pas là d’un tableau mais d’un miroir (déformé, cassé, certes, mais un miroir tout de même).

Incapables de définir pourquoi cet instant semble si hors du temps, ses méninges battent sous l’assaut d'un tic-tac incessant. Une question fuse de ses lèvres, aussi intrigué que confus par les vagues de déjà-vus qui l’assaillent face à ce·tte gosse.

Un ange.


Fenris pouffe un léger rire et s’agenouille à hauteur, ignorant le souffle saccadé de l’agresseur derrière lui. La voix de l’inconnu·e ne laisse passer que des syllabes monotones, mais le mercenaire sait y reconnaître l’accent faussement angélique entendu plutôt – est-ce réellement une bonne idée de lae faire parler ?
Ses yeux trainent sur les quelques plumes éparpillées ici et là, et peut-être bien que son expression s’adoucit légèrement. Une d’entre elle s’échappe, sombre comme la nuit et l’obsidienne de Fenris. Celui-ci la ramasse et l’observe en marmonnant, rictus joueur en coin. Quel genre de bestiole l’inconnu·e pourrait-être ? Pouvoir ou fléau ? L’instinct de Fenris semble lui murmurer une réponse, mais il se plaît à l’ignorer.

« Tu dois être bien loin de chez toi. Qu’est-ce que fout un ange dans les bas-fonds de Zaun ? »

Mais sa question est sans écho, car l’ange arrogant en présente une autre. Un éclair d’agacement tend les traits du shymer face à cet irrespect mais ses babines se recroquevillent dans un rictus. Soudainement, il s’dit que ça doit être ça la raison de la descente infernale de c’gosse par ici. Suffit pas d’avoir l’air chérubin pour l’être. Iel doit surement plus tenir du fléau.

« Peut-être. »

Crache-t-il sans plus lae regarder. Il n’ignore pas le pourquoi sous-entendu, l’incompréhension qui doit l’habiter – personne à Zaun est philanthrope, la moindre faveur est transactionnelle, la bonté s’accompagne du son des crescents.

« Tu me rappelles quelque chose – quelqu’un. »

Les mots sortent sans qu’il puisse les retenir, aveu qui sonne si étrange au fond de cette ruelle. Fenris penche la tête pour mieux lae fixer, interdit. Ses traits sont inconnus. Mais il y a comme un voile qui y danse… Comme un air de famille.
Il rit, se redresse.

« Tu peux te lever ? Tu m’fous un torticolis. »

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