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WHISPERin the night
rpg francophone low-administration600*460 • 1 rp/mois
La paix n'est plus, pas même de façade. Dans une débâcle de bombes et de hurlements, Zaun a réclamé son indépendance en détruisant le siège du Council. La haute-ville se reconstruit sur des airs dictatoriaux tandis qu'à Zaun, les lois s'effondrent, les rues ne sont plus que passages à tabac en règle, pour dépouiller autrui ou par simple plaisir de semer le chaos.
C H. N L G
The Council
pnj compte fondateur & maître du jeu, PNJ ; à mp pour toutes demandes liées à l'administration
HERESY.
hiatus Nebula + Karma + Neomä + Kane + Hinatea + Reagan + Samaël
NEIR.
présente Soleil + Rose + Dusk + Reine
Last Waltz
présente Niyah + Nyx + Nevoria + Maxine + Lola + Night + Aqua + Neela
Gekyume
présente Raven + Daemon + Maddox + Caïn

Guide Faune & flore Festivités Grimoire Velaris Times Scénario & PL
01.07 vers. 17, découvre les nouveautés ♡

WIN fonctionne désormais en low-administration, plateforme purement dédiée à l'écriture, sans contraintes. Ce qui signifie : plus de fiches de présentation, inscriptions libres et validation dans le groupe de ton choix au moment de ton inscription dans le listing, pas de contrôle de l'activité rpgique. Les suppressions auront lieu tous les deux mois : les comptes déserteurs seront alors supprimés sans préavis. Profitez de vos personnages sans pression ni obligations (plus de détails). ♡

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nobody showed you how to live ? me either (cobalt)

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16.08.22 14:37
Nobody showed you how to live ? Me either
@cobalt hopkins

au compte gouttes, les informations arrivent. localisation imprécise, d'abord, du quartier cible. rien d'étonnant - si tu ne sais que rarement où elle t'emmène, il est évident qu'elle n'aurait que peu d'intérêt à vous faire prendre des risques pour entrer chez ceux qui ne sont pas protégés par le mur. mais au delà, ça fait peu de différence pour toi. c'est plus facile d'ignorer chez qui on met les pieds. ça évite la culpabilité. pour le coup, c'est raté. en plus de te prendre une soufflante en rentrant, tu ne pourras pas oublier que vous avez failli porter préjudice à un homme aussi gentil que lui. c'est injuste, encore plus lorsqu'un prénom vient dessiner l'identité de l'occupant. et qu'il prend le temps de t'aider à rentrer. il imaginait certainement mieux pour sa nuit, que de devoir tenir compagnie à un infirme rentré par effraction. si bien qu'une fois hissé, tu ne sais plus quoi faire de ton corps; planté là au milieu, à attendre une aube lointaine sans oser parler. tu n'as rien à dire qui puisse plaider ton cas. et tu te sens un peu égoïste de vouloir profiter de son hospitalité pour échapper au froid. nez baissé, l'obscurité oculaire marquée des quelques pas qu'il fait pour reposer ses doigts sur toi. et tu le laisses faire, vous trainer dans l'inconnu de l'habitation, la confiance accordée à l'instant où il a décidé de te laisser une chance de t'échapper. si bien que tu te retrouves assis avant d'avoir dit quelque chose, le visage finalement levé, orienté vers les bruits plus présents ici. -- je n'aime pas le café, répondu songeur, occupé à analyser ce qui t'entoure, les gestes brusqués par chaque nouvelle présence sonore. les cuisines sont toujours bruyantes; tu n'arrives pas à discerner quels échos sont les siens. -- merci cobalt, répondu tout de même, de cet excès de politesse qui ne t'a jamais quitté, quand bien même elle n'a pas beaucoup d'utilité, là où tu vis. mais les secondes s'écoulent, et malgré l'effort, tu n'arrives pas à comprendre où il est. le ronronnement des machines couvre tout. mais tu entends, à côté, un bruit plus fort que les autres; que tu pourrais assimiler à celui qu'a fait la fenêtre, plus tôt. et quelque chose posé; identifié comme étant sa tasse de café. c'est qu'il doit être à proximité. maladroitement, tu lèves la main, le corps orienté sans quitter l'assise, pour chercher à l'aveugle où il est. et tu trouves sa main, là; tes doigts froids sur les siens, chauds. c'est parce qu'il a tenu la tasse, pensé. et un sourire s'affiche, un je t'ai trouvé satisfait presque écrit sur tes traits. maintenant, tu sais où il est. ta main lâche la sienne pour se poser sur tes genoux, les iris posés un peu plus haut, là où devraient se trouver les siens. et tu réalise que tu ne t'es pas présenté, toi. -- priam, tu hausses les épaules, avant de continuer, -- c'est le prénom que m'ont donné mes parents. je ne sais pas si j'ai le droit de continuer à l'utiliser, mais ça m'embêterait de changer, j'y suis habitué. ton épaule se pose contre le dossier de la chaine. et de nouveau, tu ne sais pas trop comment continuer. nerveusement, tes phalanges s'activent, ton pull coincé entre tes ongles, -- ... j'ai un peu honte d'être ici. et comment pourrait-il en être autrement. le ton meurt doucement, moins sûr de toi, -- je sais que ce que je fais n'est pas bien, j'espère que vous ne m'en voulez pas. comme un gamin, les justifications suivent, -- il n'y a pas beaucoup de travail de l'autre côté. et si le sourire revient, il ne ressemble pas à ceux que tu lui as donnés jusque ici. parce qu'il est triste, celui-là. -- encore moins pour les gens comme moi. ceux qui n'ont pas d'utilité.
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17.08.22 20:40

Like, what would I do different
if I hit rewind and did it again?
I tried to figure it out
but nothing was coming to mind

Nobody showed you how to live ? Me either

idées noires
Il n’aime pas le café, et tu hausse les épaules même s’il le voit pas ; à ce stade, tu comprends même pas trop comment on peut survivre sans. Tu le lâches des yeux quelques minutes, Cobalt, juste le temps de t’affairer sur la machine à café. Si tu étais chez toi, tu aurais sans doute allumé la clope en même temps, mais quand tu es à la maison de tes parents, tu préfères aller au moins jusqu’à la fenêtre, quand tu ne sors pas dans le jardin. Évidemment, cette option est exclue pour l’instant - tu vas pas le laisser tout seul dans la cuisine.

Alors que tu poses ton café, tu sens ses doigts fins effleurés les tiens, et surpris tu ne penses pas à les enlever. Sa peau est douce, un peu froide, sans doute de s'être trop accrochée au rebord pierreux de la fenêtre. Tu pensais pas qu'un voleur, ça pouvait avoir les mains aussi lisses et délicates. Enfin, remarque, c'est peut-être logique. Tu sais pas trop, Cobalt, juste que c'est moins désagréable que ça devrait sans doute l'être, assez pour pas que tu bouges en tout cas. C'est même assez mignon de sa part, en fait. Il retire sa main et à son sourire mutin, tu devines que c’était surtout pour savoir où tu étais ; et ses pupilles voilées se posent à peu près dans ta direction, même si tu sais qu’elles te voient pas.

Il se présente, mais ça t’intrigue la manière dont il le fait, quand il dit qu’il sait pas s’il a encore le droit de porter ce prénom. T’as envie de lui poser la question, de demander pourquoi il pourrait pas, mais t’as pas le temps qu’il enchaîne sur autre chose. Il a l’air rongé de culpabilité, à triturer son pull déjà déformé entre ses doigts, à donner des excuses et des justifications. Jusqu’à la dernière, accompagné du sourire le plus misérable que t’as jamais vu.

Ton cœur s’enfonce dans ta poitrine, comme si tu savais pas encore à quel point cet univers était merdique ; ça te donne la même impression que quand t’écoute les infos, mais en pire, parce que devant toi t’as la preuve vivante que ce monde infect peut pousser n’importe qui à faire n’importe quoi.

T’en a croisé des tas, t’as jamais demandé à aucun pourquoi ils faisaient ça, t’avais pas besoin. À la fois parce que tout le monde a de bonnes raisons au fond, mais aussi parce qu’il y a pas besoin de raisons pour le faire dans un endroit pareil, quand c’est déjà le foutoir comme ça. Tu préfères fermer les yeux et espérer jamais te réveiller, dormir pour l’éternité à défaut de pas dormir assez.

Tu peux pas le réconforter, Cobalt, parce que ce qu’il dit c’est vrai et t’es pas assez hypocrite pour faire semblant de rien au milieu de cette maison trop confortable, même si tu l’es assez pour te morfondre à sa place.

-Ouais, je… ça doit pas être facile.

T’as presque envie de t’excuser qu’il ait pas de boulot là-bas, qu’il ait dû finir par faire tout ça, toi aussi tu sens un peu coupable. Mais toi qu’est-ce que tu pourrais faire tout seul ? C’est pas comme si tu pouvais changer quelque chose, ou lui donner du boulot. C’est pas de ta faute, et quoi que tu fasses tu pourras rien y changer.

Puis bon, c’est pas comme si t’étais une référence pour lui dire ce qui était bien ou mal. C’est ce que le monde aimerait bien croire, ce que t’as arrêté de penser après ton entrée chez les Pacifieurs, après les premiers billets que t’as accepté.

-Tu peux vraiment rien voir du tout, alors ? Et pourquoi t’aurais pas le droit de t’appeler Priam ?

Tu baisses les yeux dans ton café, avant de le boire pour pas que ta voix tremble trop, parce que tu trouves plus la situation aussi ironique qu’avant. Juste triste, maintenant.

credit : oracle
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21.08.22 5:41
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@cobalt hopkins

et comme si le sourire d'avant n'avait pas existé, la peine est instantanément chassée, remplacée par un vrai qui, s'il est pour lui, réchauffe aussi ton propre palpitant. comment tenir sinon; il faut s'accrocher à ce qui garde les genoux debout, qui force le corps à continuer d'avancer. et cobalt, en plus de t'offrir un pardon que tu ne mérites pas, te donne une considération que peu ont eu pour toi. non, ça n'est pas facile. mais c'est comme ça. et le simple fait qu'il le comprenne suffit à regonfler les batteries affaiblies par des années de survie acharnée. mouvement d'épaules sans voir qu'il a eu le même, juste un peu plus tôt; faire croire que ça n'a pas d'importance. -- ça n'est pas si difficile, menti pour te berner plus que lui. auto persuasion devenue vitale, cercle vicieux pour forcer un sourire qui aide à y croire, quand tu essayes de te penser heureux. tu ne sais plus quand est-ce que ça a commencé, mais ça fonctionne comme ça depuis qu'on t'a laissé. que sigrid t'a trouvé. et ça continuera tant que tu arrives à y croire assez. -- et je m'en sors ! ... même si on ne dirait pas. petite moue pour désigner les circonstances étranges de ce café non partagé. ça marche parfois; simplement pas aujourd'hui. mais tu gagnes une nuit à l'abris, alors tout n'est pas perdu. et les questions suivantes te font trépigner sur place, comme un enfant trop pressé de raconter une histoire. tout le monde s'en fout, de ce que tu perçois, toi. de ce monde biaisé dans lequel tu évolues, puisque ta vision de la réalité n'intéresse personne tant elle est insignifiante. tu t'es imaginé tant de fois, les mots appropriés pour raconter à un ami imaginaire, ton monde. sans images, sans couleurs. un monde unique qui n'appartient qu'à toi, illuminé de flash que tu ne sais pas décrire. et même si ce discours a été fantasmé dans des dizaines de songes éveillés, que tu pensais connaitre par coeur les phrases à donner; rien ne vient. blanc d'excitation et d'impatience que la réalisation d'un petit rêve vient provoquer. -- si, je vois des choses, mais comment l'expliquer ? songeur, tes doigts quittent ton haut pour se poser sur tes lippes, couvrir ce hmmm que la réflexion vient glisser la, dans ta bouche fermée. -- je vois... et tes paumes se lèvent, viennent s'entrechoquer comme un applaudissement unique. -- ça, le son désigné, avant de pointer de l'index, une machine plus bruyante que les autres, là bas, -- ça. mais ce n'est sûrement pas assez pour comprendre. alors tu ajoutes, tous ces détails que tu aimes, qui rendent ce pouvoir intrigant, -- la pluie, même si elle te fatigue, -- votre bouche quand vous parlez, quand il boit son café, aussi. que la fumée tortueuse quitte ses lèvres dans un souffle léger. -- vos pas quand vous marchez ... mais pas ici, c'est trop bruyant. c'est la limite de cette roue de secours; faut-il encore que les bruits soient isolés pour être parfaitement reconnaissables. noyés dans la masse, ils ne deviennent que brouillon imbuvable. et satisfait de ton explication bancale, tu te penches en avant, comme pour murmurer à l'agent une information qu'il ne faudrait pas partager. -- vous devez savoir vous, si on a le droit de garder son prénom quand ceux qui vous l'ont donné ne veulent plus de vous ? quand bien même il t'appartient, ils sont ceux qui t'ont un jour désigné. qui ont décidé que cet enfant là, serait priam. priam varga. ça non plus, tu n'es pas certain d'avoir le droit de continuer à l'utiliser. -- je peux être arrêté pour ça ? et c'est tout ce qui t'inquiète, sur l'instant. oubliant que cambrioler un pacifieur est certainement bien plus grave que de peiner à te séparer d'un prénom.
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25.08.22 13:46

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idées noires
Priam dit que c'est pas si difficile, mais quand tu l'écoutes t'as l'impression que c'est plutôt pour se convaincre lui-même que toi, Cobalt. Toi, t'aimerais bien pouvoir penser que la vie est pas si difficile ; pourtant t'as pas tellement de quoi te plaindre. Tu manques de rien, à part de d'envie de vivre, et c'est déjà trop à supporter pour toi. T'es pas la victime directe, pourtant, des injustices que t'as vu, et même de celles que tu perpétues. Lui si et malgré tout il arrive encore à dire ça, même si son assurance est vacillante. Les mêmes mots arriveraient pas à sortir de ta bouche.

Parce que tu trouves ça si difficile, de juste te lever le matin. De sourire devant ta sœur pour continuer à lui faire croire que tout va bien. D’aller faire ton job, correctement ou non parce que t’y crois plus. D’ignorer les gens qui crèvent en masse à quelques kilomètres de toi seulement, mais pas toi, parce que t’es né du bon côté du mur et avec une étoile dans la nuque. De te dire que ça restera comme ça parce que le pouvoir en place l’a décidé et que t’en profites, parce que même si tu le faisais pas de toute façon ça changerait strictement rien.

Et t’as pas la force de te battre, Cobalt.

Alors, tu l’admires un peu le voleur qui est devant toi, quelque part ; il fait pas quelque chose de bien, mais au moins il fait quelque chose, il essaye lui, parce qu’il a pas choix aussi. Toi, t’as même pas besoin d’essayer, tu survis presque contre ton gré. À sa place, tu te serais déjà laissé couler, t’aurais disparu dans le Fold et cette fois il t’aurais pas recraché.

À sa place, tu t’en sortirais pas, déjà que t’as du mal à t’en sortir à la tienne. C’est pour ça que quand il te dit que lui oui, t’as envie de croire que c’est vrai, qu’il y en a qui y arrivent mieux que toi. Tu réponds rien, parce que si tu demandes plus de détails, sans doute que ça casserait un peu le mythe.

Il finit par t’expliquer ce qu’il perçoit, comme un enfant excité de raconter tout ce qu’il voit, ne laissant qu’une saveur douce-amère de l’incertitude des phrases précédentes.

-Ah, tu vois les sons, alors.

Tu te demandes si c’est vraiment le cas, grâce à un quelconque artifice, ou bien si c’est juste figuratif, pour signifier qu’il se dirige grâce aux bruits.

Sauf que t’es pris de court par sa question suivante, et qu’encore une fois tes lèvres tremblent un peu alors tu reprends une gorgée de café comme si la chaleur pouvait t’apaiser, alors que tu sais que ça marche plus depuis bien longtemps. De quel droit tu te plains, Cobalt, alors que t’es si bien loti, alors que toi t’as encore une famille qui veut bien de toi, malgré les hauts et les bas ?

-Oh euh… Non, non, enfin j’crois pas. J’ai jamais arrêté personne pour ça, en tout cas. Et puis si je devais t’arrêter, ça serait pas pour ton prénom… Donc euh, t’inquiète, j’vais pas le faire de toute façon.

À quoi bon ? C’est pas le jeune homme aveugle en face de toi qui est responsable de tous les malheurs du monde. Peut-être que si t’étais arrivé plus tard, qu’il avait déjà ouvert le coffre, t’aurais pas réagi pareil, mais c’est un peu trop tard maintenant. Puis peut-être qu’il en profite un peu, mais t’aurais pas eu le cœur de l’arrêter, avec son air d’enfant.

credit : oracle
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07.09.22 2:10
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@cobalt hopkins

oui ! excitation enfantine quittant tes lippes lorsque sa description - si simple - vient définir ta situation. et tu te sens un peu bête, d'avoir mis tellement de temps à expliquer quelque chose d'aussi facile. quatre mots; je vois les sons. devenus une pièce de théâtre en gestes et paroles incohérents sous ton incapacité à aller au but. quelque chose qui agace souvent. mais tu te sens bien, assis là; assez en confiance pour oublier de faire attention à la façon dont tu t'exprimes. --... voilà, c'est ça, les épaules rentrent un peu, trahissent cette soudaine gêne de t'être autant éparpillé devant un - finalement - parfait inconnu. mais vous vous êtes présentés, alors vous n'êtes plus vraiment des inconnus, non ? -- je vois les sons, répété, alors que ta main se lève, oubliant presque aussi rapidement la pudeur éphémère, rattrapé par ce naturel que tu chasses trop souvent quand elle est là - presque trop heureux de pouvoir être toi, -- clic-clic-clic, murmuré, accompagné de tes doigts qui miment le cadran d'un coffre imaginaire. si peu inquiet face à l'aveu naïf. -- c'est pour ça que je suis là. main qui tombe comme un couperet. ta seule utilité. ton seul talent, qui n'en est pas vraiment un. entendre mieux, voir sans être limité par les contenants. la cause honteuse de ton abandon (sûrement), et, ironiquement, la seule chose qui te sauve, aujourd'hui. le sacrilège et le salut. une existence toute entière qui repose sur le comique de ta situation. et le calme qui revient s'installer en risette attentionnée sur tes lippes. -- mais vous ne m'arrêtez pas, il ne l'a pas fait, a dit qu'il ne le ferait pas. n'a pas levé la main sur toi, t'a même proposé un café. il s'intéresse, l'adulte, à toi. personne n'avait fait ça. n'avait pris le temps de t'écouter alors qu'il aurait toutes les raisons de te blamer. -- sigrid dirait que vous voulez quelque chose en échange, et malgré les propos sombres rapportés, c'est amusé que tu continues ta réflexion, -- parce que les gens ne font jamais rien si ça ne leur apporte rien. comme s'il s'agissait d'un jeu. un jeu perdant. rire de la fatalité. -- j'aime bien croire le contraire, même si je n'ai pas d'exemple à donner. et rayonnant, tu exprimes toute ta reconnaissance. -- mais maintenant j'en ai un. l'exemple le plus parlant, celui qui te suivra toute ta (courte) vie. qu'il y a cet agent, là, qui aurait pu t'arrêter. pire, peut-être, vu comment tu étais entré. qui aurait été du côté du voleur ? lui. il t'a cru, ne t'a pas jugé. n'a rien demandé. l'agent cobalt hopkins, qui restera gravé, source d'une force nouvelle, pour tenir. -- est-ce que les portes ouvrent dans longtemps ? est-ce qu'il comprend ? qu'il deviendra cette figure modèle qui te donnera la force d'y croire, quand sigrid s'entêtera à tout casser. mais qu'importe les humeurs de la furie, et combien tu appréhendes d'y aller; il ne va pas falloir tarder à la retrouver.
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16.09.22 3:22

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Il est mignon, tu peux pas t’empêcher de te dire Cobalt, avec son enthousiasme que toi tu connais plus. Enthousiasme qui semble s’effriter pourtant, le temps d’un instant seulement et tu as l’impression qu’il se sent bête par ton résumé si simple. T’as presque envie de t’excuser, encore, comme à chaque fois que tu vois une ombre passer sur ce visage qui a pourtant l’air formé pour les sourires ; et d’ailleurs il en distribue de nouveau, si vite qu’on pourrait oublier que toutes traces de tristesse y ont jamais existé. Ses explications continuent et il a l’air bien trop heureux d’être écouté. Alors tu l'écoutes Cobalt, parce que tu ne peux faire que ça et que ça t'attendrit aussi. Toi non plus, t’as pas l’impression d’être beaucoup écouté parfois, tu sais pas trop si c’est ça ou juste qu’à force t’as appris à pas parler de toi-même.

On dirait qu’il est là que par utilité, c’est pas si étonnant vu qu’il a l’air d’avoir été sacrifié ici pour mieux servir la fuite de l’autre comparse. Sigrid, elle s’appelle Sigrid, et elle a pas l’air commode, mais quelque part tu peux pas t’empêcher de penser qu’elle a raison aussi. Que les gens ont toujours un motif ultérieur, et il affirme avec tellement d’assurance que toi tu n’en a pas que ça te sert le cœur, parce qu’en réalité c’est seulement pour te donner bonne conscience, t’auto-convaincre que t’es pas trop une sous merde.

T’es gêné, soudain, tu t’agites, te racles un peu la gorge nerveusement. T’as pas envie d’être utilisé comme un exemple, surtout un bon exemple - tu comprendrais pourquoi un mauvais, à la limite. Mais il a l’air d’avoir tellement confiance en toi, juste comme ça, sans se demander ce qui a pu motiver ton geste alors que c’est surtout la lassitude et la culpabilité plutôt que cette bonté altruiste qu’il te prête.

-Euh.. Ouais. Je préfère éviter, quand même…

Tu le contredis à peine, tu sais pas trop si t’espère qu’il va penser que c’est juste pour protéger ton anonymat ou bien qu’il pense que tu veux quelque chose de lui ; les deux sont fausses et te semblent horribles, mais t’es quand même trop lâche pour dire la vérité. Alors tu baisses les yeux sur l’horloge de la cuisine, comme pour esquiver un regard qui de toute façon ne peut pas se planter dans le tien pour y lire tous tes mensonges.

-Elles ouvrent à neuf heures. Dans… six heures.

Tu as une voix un peu piteuse, Cobalt, même si t’es habitué des nuits blanches, tu les fais généralement pas en devant surveiller quelqu’un. Tu peux somnoler un peu de ses salvateurs sommeils sans rêve, ceux dans lesquels tu n’as pas peur de tomber et de ramener quelque chose que tu regretteras à ton réveil. Sauf que cette fois au moins tu seras pas tout seul.

-Ça risque d'être un peu long…

Tu soupires, parce que tu ne sais pas quoi dire d’autre. Tu sais écouter, mais tu sais pas parler pour autant. De toute façon, t’as rien à dire qui soit intéressant. Mais lui il a l’air naturellement doué pour faire la conversation, alors tu doutes pas qu’il pourra la faire. Et les heures ont l'air de vouloir passer un peu plus vite, avec lui.

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30.09.22 3:27
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@cobalt hopkins

et l'agitation du pacifieur qui passe inaperçue, tant les bruits qu'il fait sont méconnus. sigrid ne se perd pas en expressivité subtile. raclement qui passe pour une gorgée avalée devant tes jambes qui s'agitent comme un enfant impatient. petite moue devant cette réponse énigmatique que tu prends pour un acquiescement un peu maladroit, il est d'accord avec toi, lui aussi veut éviter de croire qu'il n'y a que des personnes avec des arrières pensées. un point commun qui arrache à ton visage un sourire radieux. trop heureux de partager avec l'agent plus qu'une simple cohabitation forcée de quelques heures. un peu comme un ami, finalement. et le coeur se remplit d'un trop plein d'émotions mal retenues qui s'expriment en expressions réjouies disproportionnées. imaginant naïvement que son visage aussi doit être peint d'une joie futile. trépignes alors sur ta chaise, à l'idée de ces six heures qui s'annoncent trop bien. d'un non esquissé du menton, sûr de toi; car non, elles ne vont pas être longues, tu crois. sautilles encore un peu sur place, avant d'enchainer sur un sujet fatalement ennuyeux; c'est comment d'être pacifieur, tu as quel âge, tu bois beaucoup de café ? remplir l'espace qui vous sépare d'un millier de ces questionnements puérils. avoir l'impression de vous lier un peu, enregistrer les informations éparses comme si vous alliez vous revoir (alors qu'il faut bien se rendre à l'évidence que non - et tu préfères l'occulter). et l'heure défile, tend à te laisser attirer par la gravité. paupières lourdes et joue qui termine sur un bras appuyé sur la table. joues à dessiner l'invisible du bout du doigt sur la surface réchauffé par ton souffle. et neuf-heure sonne. sans savoir si c'est trop vite, ou pas assez. le corps guidé par le gradé, sa main en garde-fou, tiède à travers ton pull trop grand devant l'air frais du matin. et comme promis, gamin exfiltré en bonne garde, laissé devant la frontière basse. tu te retournes, dos donné aux ruelles moins calmes qui t'attendent de l'autre côté. et d'un sourire infiniment reconnaissant, tu conclues une nuit-étoile éphémère qui restera longtemps dans la tête. merci monsieur l'agent. phalanges agrippées à l'ourlet de ton haut, intimidé par cet adieu inévitable. je suis en sécurité grâce à vous. ça ira maintenant; un danger en moins sur la liste. ne reste que la furie.
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